Journée du 20 juin 1792

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Le 20 juin 1792, les Parisiens ont tenté par la menace physique d'obtenir que le roi Louis XVI change de politique. C'est un échec.

Les révolutionnaires parisiens envahissent le palais des Tuileries le 20 juin 1792
Les journées révolutionnaires

Depuis le 20 avril la France est en guerre contre l'Autriche et la Prusse. L'armée française désorganisée par les changements révolutionnaires dans le domaine militaire échoue dans son offensive contre les Pays-Bas autrichiens (Belgique actuelle). La menace austro-prussienne augmente à l'est.

Le roi Louis XVI, refuse d'appliquer les lois votées en mai et début juin par l'Assemblée en vue de mieux défendre la liberté menacée aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur.

Pour obliger le roi à changer d'avis, les députés girondins (alors la gauche de l'assemblée) poussent les Sans-Culottes parisiens à attaquer le palais des Tuileries (résidence de la famille royale depuis octobre 1789). Malgré la menace contre sa personne le roi ne cède pas.

Alors que Louis XVI reçoit des soutiens en province, les révolutionnaires réclament désormais la déchéance du roi .

Les échecs de l'armée française[modifier | modifier le wikicode]

En avril quand l'assemblée en accord avec le roi a déclaré la guerre, les dirigeants français pensaient pouvoir disposer d'environ 300 000 soldats (l'armée royale et les volontaires de la garde nationale. En fait il n'y a que 100 000 hommes disponibles.

L'armée est désorganisée par l'émigration de nombreux officiers (dans l'armée royale les officiers étaient obligatoirement des nobles). Le mélange des soldats de métiers (les « culs blancs ») et des volontaires qui se sont engagés pour une seule campagne militaire (les « faïences bleues ») se fait mal.Le commandement supérieur est assez médiocre. Le général La Fayette, auréolé de sa participation à la guerre d'Indépendance américaine est surtout un politicien de droite et semble vouloir s'entendre avec les Autrichiens. Le maréchal Luckner est âgé et sans grand talent. La reine fait passer les plans de guerre français à l'archiduc d'Autriche qui est son neveu.

L'offensive menée par le général Rochambeau en Belgique échoue et le 29 avril des soldats français massacrent leur propre général. Heureusement que les Autrichiens avancent lentement.

Les difficultés pour imposer des mesures destinés à sauver la situation[modifier | modifier le wikicode]

Sous la pression des Sans-Culottes l'assemblée législative a voté des mesures destinées à faire face : la déportation des prêtres réfractaires, qui mènent une agitation religieuse et sont considérés comme des ennemis de l'intérieur (27 mai) ; la dissolution de la garde personnelle du roi, surtout composée de nobles (29 mai) et la formation d'un camp de 20 000 volontaires (les gardes nationaux des départements qui se sont regroupés en fédérations depuis l'été 1789) pour protéger Paris menacé par l'invasion (8 juin).

Louis XVI s' est opposé au premier et au dernier décrets de l'assemblée. Le roi renvoie également les trois ministres girondins (qu'il avait pourtant choisi en avril) qui lui reprochaient ses décisions.

Le général La Fayette qui a reçu l'ordre d'entrer en Belgique, fait savoir qu'il approuvait le roi et dénonce les activités révolutionnaires des clubs politiques parisiens.

L'insurrection parisienne du 20 juin 1792[modifier | modifier le wikicode]

Le roi menacé par les Parisiens

Pour faire céder le roi, le 20 juin 1792, les Parisiens les plus révolutionnaires, soutenus par les députés girondins, ont organisé une manifestation. Pétion, le maire de Paris et Manuel le procureur de la commune ne font rien pour protéger le palais des Tuileries. (la résidence de la famille royale).

Les manifestants ont alors envahi le palais et pendant trois heures, tenant le roi sous la menace de leurs armes, ils ont tenté de l'intimider. Malgré le danger , le roi accepte de se coiffer du bonnet rouge des Sans-Culottes, de boire à la santé de la Nation ... mais refuse de céder

Conséquences de la journée du 20 juin 1792[modifier | modifier le wikicode]

L'outrage fait au roi réveille le sentiment monarchique en province et même dans les quartiers chics de Paris. Des royalistes prennent les armées en Ardèche et dans le Finistère.

La Fayette quitte son armée (qui est en guerre) , se rend à Paris et se met à la disposition du roi. Il reçoit un accueil chaleureux des députés de droite.

Mais les gardes nationaux désobéissent au roi et marchent vers Paris pour fêter le second anniversaire de la Fête de la fédération (14 juillet). Sur leur passage ils soulèvent l'enthousiasme des patriotes. Certains se joignent à eux. Dès le 3 juillet, à l'assemblée, Vergniaud, le chef girondin, menace le roi de déchéance. Il est soutenu par de nombreuses pétitions venues de province qui réclament elles aussi la fin de la monarchie.

Devant une situation qui s'aggrave pour le roi, l'entourage de celui-ci demande secrètement aux ennemis de faire peur aux Parisiens. Des nobles français émigrés le 25 juillet publient à Coblence une déclaration menaçante pour les révolutionnaires.

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