Jason

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Aeson et Jason devant la grotte, John D. Batten, 1894
Le centaure Chiron et les argonautes, John D. Batten, 1894.

Jason est un héros de la mythologie grecque.

Origine et sens du nom de Jason[modifier | modifier le wikicode]

Le nom de Jason Ιάσων Iáson en grec ancien et Ιάσονας Iásonas en grec moderne se rattache au verbe ιάσθαι guérir transitif. Jason est donc celui qui guérit.1 Littéralement on peut traduire Jason comme l'équivalent du participe présent français guérissant ou autrement mieux traduit guérisseur. À titre de comparaison le mot pédiatre qui signifie médecin pour enfant contient cette même racine grecque et indo-européenne. Pour aller plus loin ce même verbe guérir est dérivé de l'infinitif ἰαίνειν (iainein) chauffer. L'idée de chauffer ou de réchauffer le cœur et celle d'apporter un réconfort spirituel et corporel amenant à celle de guérir.2

Une naissance secrète et une enfance cachée[modifier | modifier le wikicode]

Jason est le fils d'Éson, roi d'Iolcos, et d'Alcimède. Son père fut chassé du trône par Pélias, le demi-frère de celui-ci, et sa mère le cacha pour le protéger. Elle le confia au centaure Chiron, une créature sage et savante, qui l'éleva.

Une fois adulte, Jason se rendit à Iolcos pour réclamer son trône. Faisant route vers la cité d'Iolcos, une vieille dame inconnue vit Jason et lui demanda de la porter sur son dos pour l'aider à traverser un fleuve. Il perdit une de ses sandales, mais il avait gagné la confiance de la vieille dame qui n'était autre que la déesse Héra. Très bien vêtu, mais ne portant qu'une seule sandale, il se rendit ce jour-là à une grande fête religieuse en l'honneur de Poséidon chez son oncle le roi Pélias. Les serviteurs du roi remarquèrent sa tenue et ils allèrent prévenir leur maître. L'oracle de Delphes avait prédit à Pélias qu'un jeune homme à une seule sandale « allait le tuer de ses propres mains ». Jason réclama le trône qui lui revenait de droit. Pélias lui promit le trône à la condition qu'il lui rapporte la Toison d'or. La Toison d'or était la peau d'un bélier merveilleux qu' un jeune garçon avait offert à un roi qui avait accepté de l’accueillir. Il la fit garder par un dragon:

Jason partit ensuite chercher la toison d'or.

La quête de la Toison d'or[modifier | modifier le wikicode]

Jason et la Toison d'Or, Érasme II QUELLIN, 1630, huile sur toile, Musée du Prado (Madrid)

Jason partit vers le royaume de Colchide pour aller chercher la Toison d'or. Il forma un équipage, les Argonautes, composé entre autres, d'Hercule, de Castor et Pollux, de Lyncée, Orphée, de son cousin Acaste... Ils embarquèrent sur un bateau appelé l'Argo. Arrivé en Colchide, au royaume d'Aétès, Jason demanda la Toison d'or.

Le roi Aétès lui promit la Toison d'or s'il réussissait plusieurs épreuves : dompter deux taureaux aux sabots d'airain et aux naseaux de feu et à les atteler, leur faire labourer un champ, puis planter dans ce champ les dents d'un dragon. Médée, la fille d'Aétès, tomba amoureuse de Jason et décida de l'aider à récupérer la Toison d'or en échange de la promesse de l'épouser. Médée était magicienne. Elle lui donna un onguent pour le protéger des flammes des taureaux. Ensuite Médée endormit le dragon qui gardait la Toison d'Or. C'est ainsi que Jason put repartir avec Médée et la Toison d'Or.


Le retour[modifier | modifier le wikicode]

De retour, Jason récupéra son trône. Il tua son oncle Pélias avec l'aide de Médée. Elle utilisa une ruse : elle fit croire aux filles de Pélias que si elles découpaient leur père en morceaux et le faisaient cuire, il rajeunirait. Bien sûr cela ne fonctionna pas. Jason devint roi de Iolcos.

La trahison et la vengeance de Médée[modifier | modifier le wikicode]

Un jour, Jason délaissa Médée car il était tombé amoureux de la fille du roi Créon. Apprenant cela, Médée se vengea en tuant leurs propres enfants (Phérès et Merméros) ainsi que Créuse (fille de Créon et amante de Jason). Quand Jason apprit la nouvelle, il alla aussitôt trouver sa femme et découvrit les corps de leurs enfants morts. C'était la vengeance de la magicienne Médée. Elle brûla aussi leur maison.

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • Sylvie BAUSSIER, La Mythologie Grecque, Gallimard Jeunesse, 2014.
  • Médée la magicienne, paru dans Virgule, n°115, février 2015, pp. 20–36
  • Ma grande encyclopédie de mythologie, Milan, 2013
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