Jacques Doriot

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Jacques Doriot
Jacques Doriot PPF.jpg
Fonctions
Député
Élection Élu le 11 mai 1924. Réélu 3 fois.
Dirigeant du Parti populaire français
Élection Fondateur du parti.
Prédécesseur Aucun (Parti créé)
Successeur Christian Lesueur
Biographie
Date de naissance 26 septembre 1898
Lieu de naissance Bresle, France France
Date de décès 22 février 1945
Lieu de décès Mengen, Troisième Reich Troisième Reich
Parti politique Parti communiste français de 1928 à 1934
Parti populaire français de 1936 à 1945
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Jacques Doriot était un journaliste et homme politique français né le 26 septembre 1898 dans la ville de Bresle et mort le 22 février 1945 dans la ville de Mengen en Allemagne. Il est parfois surnommé le "Fürher français". Il est le fondateur du Parti populaire français, un parti fasciste ayant collaboré avec les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

Jeunesse et guerre[modifier | modifier le wikicode]

Jacques Doriot est né le 26 septembre 1898 dans la ville de Bresle, dans le département français de l'Oise. Il a vécu dans une famille ouvrière, son père étant forgeron et sa mère couturière.

Doriot commence à 15 ans dans une usine avant de trouver un emploi dans une laiterie. Il s'installera à Saint-Denis en 1917 et y travaillera comme ouvrier métallurgiste.

En avril 1917, il est mobilisé pour la Première Guerre mondiale. Il échappera à la mort en 1918 et sera décoré de la Croix de guerre. Il sera tout de même puni d'1 mois d'emprisonnement pour indiscipline et envoyé combattre en Europe de l'Est. Il sera démobilisé en 1920.

Engagement politique[modifier | modifier le wikicode]

Socialisme et communisme[modifier | modifier le wikicode]

C'est en 1916 que Doriot commença à s'intéresser à la politique. Il rejoignit d'ailleurs les Jeunesses Socialistes.

De retour du front, il se réinstalle à Saint-Denis et rejoint la SFIO (ancêtre du Parti socialiste). Entre 1921 et 1922, Doriot est envoyé en Union soviétique pour représenter la Jeunesse communiste française. Il y rencontrera Lénine et lui vouera une grande admiration. Après son retour en France en 1923, il devient chef des Jeunesses communistes.

En 1923, il est envoyé en prison après avoir écrit des articles contre la Guerre du Rif. Il est libéré au bout d'un peu moins d'un an en se faisant élire député En 1928, il se rattache officiellement au Parti communiste français et devient maire de Saint-Denis le 1er février 1931.

Doriot est envoyé en Allemagne pour affiché le soutien du Parti communiste français au Parti communiste d'Allemagne. C'est lors de ce voyage qu'il verra le succès important du Parti nazi en Allemagne.

A partir de 1932, le Parti communiste perd de son influence en France mais Doriot réussit tout de même à remporter les élections législatives, étant le seul député communiste à avoir été élu au premier tour.

Conflit avec les Soviétiques[modifier | modifier le wikicode]

Doriot se rend à Moscou pour alerter les Soviétiques sur l'état du Parti communiste en France. Il leur demande s'il peut diriger tout les communistes de région parisienne voir devenir dirigeant du Parti communiste français. Mais cette ambition de Doriot ne plaît pas aux Soviétiques qui veulent uniquement se servir de lui comme d'un pion. Doriot commence alors à rentrer en conflit avec les Soviétiques et les dirigeants du Parti communiste français et il ne cache pas ses ambitions de monter dans la hiérarchie.

Suite à de nombreux désaccords, comme l'alliance entre communistes et socialistes que Doriot soutenait mais que les dirigeants Soviétiques ont refusé, Doriot est exclu du Parti communiste en 1934.

Logo du PPF de Doriot.

Doriot et le Parti populaire français[modifier | modifier le wikicode]

En 1936, il se fait tout de même réélire député alors qu'il n'est membre d'aucun parti. Il sera contacté par le représentant de grandes entreprises, lui demandant de créer un parti et de rivaliser avec le Front populaire.

Doriot crée le Parti populaire français (ou PPF) en juin 1936 et le présente à plusieurs centaines de personnes, ce qui lui assurera une base de soutien. A ce moment-là, Doriot, toujours communiste, ne voit le PPF que comme un rival du Parti communiste. Le PPF gagnera le soutien de nombreux milieux bourgeois anticommunistes.

Pour continuer à avoir ce soutien, Doriot modifie le programme de son parti : Il met en avant la lutte contre le communisme et fait passer la lutte contre le capitalisme au second plan. Au premier rassemblement des membres du PPF qui a lieu en 1936, Doriot déclare vouloir unir tous les Français pour mener à une Révolution nationale.

En 1937, Doriot commence à transformer son parti en un parti de droite. Le PPF commence ainsi à devenir un parti fasciste voulant défendre l'indépendance de la France tout en combattant le communisme et le capitalisme.

Doriot durant la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le wikicode]

Doriot défendait à l'origine un pacifisme européen.

En 1940, suite à la défaite face à l'Allemagne, Philippe Pétain prend le pouvoir et crée le Régime de Vichy, interdisant tous les partis politiques français. Doriot continue tout de même à agir politiquement et tentera même de comploter afin d'organiser un coup d'état contre Pétain, sans succès.

En 1941, il recrée le PPF et soutient la création de la Légion des Volontaires Français, une armée combattant l'URSS aux cotés des Allemands. Cela lui permet de légaliser son parti.

Doriot commence à collaborer de plus en plus avec les Allemands, essayant de les convaincre de les soutenir dans une éventuelle prise de pouvoir en France. Malheureusement pour lui, les Allemands préfèreront soutenir le Rassemblement national populaire, le parti rival du PPF.

Jacques Doriot (au centre) en uniforme allemand.

Fuite en Allemagne et mort[modifier | modifier le wikicode]

Après le Débarquement en Normandie, les Allemands reculent en France. Doriot réunit alors les grands chefs du PPF à Nancy en Aout 1944 puis fuit en Allemagne en septembre. En janvier 1945, Doriot avec d'autres collaborationnistes français, crée le "Comité de Libération française". Son but est de s'allier avec l'Allemagne afin de mener une révolution fasciste en France et d'y proclamer un "État populaire français".

Doriot prend rendez-vous avec Déal, son rival chef du RNP, le 22 février 1945. Alors qu'il se rend au point de rendez-vous, sa voiture tombe en panne, et un avion allié le repère et le rafale. Doriot en sort blessé mais encore en vie. L'avion mitraille une seconde fois la voiture et frappe mortellement Doriot.

Inhumation[modifier | modifier le wikicode]

Doriot est enterré à Mengen en Allemagne. Sa tombe est découverte en 1961 par des troupes françaises et est souillée. La France demanda de ne plus l'entretenir et la sépulture de Doriot tomba dans l'oubli. Certains anciens membres du PPF continuèrent de s'y rendre les 22 février en mémoire de leur chef.

Aujourd'hui, la sépulture de Doriot existe toujours, bien qu'on ne sache pas où elle se trouve.

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