Interprétation

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L'interprétation est une forme de traduction qui ne s'applique pas à la communication écrite, mais à la communication orale (et, pour les sourds-muets, la communication en langue des signes). Bien que l’interprétation soit une branche de la traduction, on a l’habitude d’opposer les deux. Ainsi, lorsqu’on parle de traduction, on fait le plus souvent référence à la traduction écrite.

Ceux qui pratiquent l’interprétation sont appelés interprètes.

Le but de l’interprétation est de permettre à des gens qui parlent des langues différentes de communiquer entre eux. Par exemple, les conférences du parlement européen réunissent des personnages politiques qui ne parlent pas tous la même langue. Des interprètes pour chaque paire de langues sont donc là, et permettent à chacun, (peu importe sa langue maternelle), de comprendre ce que dit l’orateur (peu importe sa langue maternelle).

Nous parlerons de langues A et B pour nos exemples.

Types d’interprétation

Dans le milieu professionnel, il y a deux façons d’interpréter, qui peuvent s’appliquer à cinq cas :

Interprétation simultanée

En interprétation simultanée, l’interprète écoute un orateur de la langue A, sans attendre que ce dernier ait fini, restitue le discours dans la langue B avec un petit retard (de quelques secondes, généralement). Il y a deux sortes d’interprétation simultanée :

  • L’interprétation de conférence (comme au parlement européen) : elle nécessite une salle spécialement adaptée, avec des cabines d’interprétation où les interprètes parlent dans leurs micros, et des casques pour chaque participant à la conférence (parce que si tout le monde parlait en même temps à tue-tête dans la même salle, personne ne se comprendrait).
    • Avantage : le nombre de langues possibles dans la même conférence est théoriquement illimité, et on peut même faire de l’interprétation en relais si l’on n’a pas trouvé d’interprète pour une paire de langue particulière (par exemple, les interprètes tamoul-finnois sont très rares, donc ce qui se passe, c’est qu’un interprète tamoul-anglais fait passer le message à un interprète anglais-finnois et vice versa, avec seulement quelques secondes supplémentaires de nécessaire et un risque d’erreurs très légèrement accru).
    • Inconvénient : les conférences interprétées coûtent très cher.
  • L’interprétation murmurée, utile quand les délégations d’un pays comportent très peu de membres et sont regroupées : elle nécessite moins de matériel mais n’est pas possible pour de grosses réunions. Par exemple, un petit groupe de touristes peut avoir un interprète qui leur murmure en langue B ce que dit le guide en langue A, au fur et à mesure. Pour des réunions diplomatiques en petit effectifs, les délégations d’un pays peuvent préférer un interprète qu’ils connaissent plutôt qu’un interprète qu’on leur impose, en lequel ils n’ont pas forcément confiance.

Un avantage de l’interprétation simultanée en général est qu’on perd très peu de temps (voir ci-dessous).

Interprétation consécutive

En interprétation consécutive, l’interprète prend des notes très succinctes pendant que l’orateur de la langue A parle, puis restitue l’intégralité du discours dans la langue B en s’appuyant sur ses notes, mais avant tout sur sa mémoire. Elle est utilisée par exemple pour faire la liaison entre deux hommes d’affaires ou hommes politiques parlant des langues différentes (interprétation de liaison), ou bien dans un tribunal où l’accusé ne parle pas la même langue que les juges et avocats, ou parfois aussi dans des institutions sociales qui accueillent des immigrants.

  • Avantage : ne nécessite aucun matériel.
  • Inconvénients : dure deux fois plus longtemps (un orateur parle, puis l’interprète, puis un orateur, puis l’interprète, etc.) et ne permet qu’une seule paire de langues (car sinon, ça durerait encore plus longtemps).

Dans tous ces types d’interprétation à part l’interprétation de liaison et parfois l’interprétation murmurée, l’interprète traduit à la première personne (c’est-à-dire que si l’orateur dit « je » dans la langue A, l’interprète dira « je » dans la langue B).

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