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Ich bin ein Berliner

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Le discours sur papier.
Discours de Kennedy, le 26 juin 1963.
Le président américain John F. Kennedy, depuis l'hôtel de ville de Schöneberg (Berlin-Ouest), prononce son célèbre discours « Ich bin ein Berliner » le 26 juin 1963.

« Ich bin ein Berliner », citation en allemand voulant dire « Je suis un Berlinois », est le nom donné au célèbre discours prononcé par le président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy1 sur la Rudolph-Wilde-Platz le 26 juin 1963. Il est lu alors que l'Allemagne est divisée en zones contrôlées par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. L'ancienne capitale Berlin est au milieu du territoire occupé par l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) et cette ville est elle-même coupée en deux par le Mur de Berlin.

Les deux principales puissances politiques : Les États-Unis et l'URSS s'opposent à l'époque en général et sur ce sujet en particulier.

Celui qui a lu le discours[modifier | modifier le wikicode]

Celui qui a lu le discours est John Fitzgerald Kennedy, le célèbre président des États-Unis. Il est né à Brookline, une ville du Massachusetts, dans une famille aisée et il se lance dans une carrière politique prometteuse dès son jeune âge. Il est élu président de son pays en 1960 ; il est à cette époque le plus jeune des présidents des États-Unis. Il possède une très grande volonté de faire avancer les idées de la société et il devient très vite très populaire, mais aussi impopulaire pour certains ; il est assassiné par un inconnu dans sa voiture, à Dallas, Texas.

Pour en savoir plus, lis l’article : John Fitzgerald Kennedy.

Extraits traduits du discours[modifier | modifier le wikicode]

Les quatre secteurs d'occupation militaire de Berlin.
Rencontre de Kennedy et Khrouchtchev à Vienne, 1961
Le mur de Berlin en 1986. La photographie a été prise de Berlin-Ouest en direction de Berlin-Est.
Les Berlinois de l'Est et de l'Ouest sont réunis devant la porte de Brandebourg pour fêter la chute du mur le 9 novembre 1989.
Plaque de commémoration envers le discours « Ich bin ein Berliner ».

" Je suis fier de venir dans cette ville en tant qu'invité de votre maire qui représente aux yeux du monde l'âme combattante de Berlin-Ouest. Je suis fier de visiter la République fédérale d'Allemagne avec votre chancelier qui durant tant d'années a engagé l'Allemagne sur la voie de la démocratie, de la liberté et du progrès. [...]
Il y a deux mille ans, la plus grande fierté était de dire : « Civis Romanus sum ». Aujourd'hui, dans le monde de la liberté, la plus grande fierté est de dire : « Ich bin ein Berliner ». [...]
Certains dans le monde ne comprennent pas, ou prétendent de ne pas comprendre, quel est le vrai problème entre le monde libre et le monde communiste. Qu'ils viennent à Berlin. Certains prétendent que le communisme est la voie de l'avenir. Qu'ils viennent à Berlin. [...]
Notre liberté rencontre de nombreuses difficultés et notre démocratie n'est pas parfaite, mais nous n'avons jamais eu besoin d'avoir recours à la construction d'un mur pour garder notre peuple et pour éviter qu'il nous quitte. [...] Même si le mur incarne la plus éclatante démonstration de la faillite du système communiste, nous ne pouvons satisfaire de ce qui est, d'après les propos de votre maire, une offense non seulement à l'histoire mais aussi à l'humanité, séparant des familles, des maris et des femmes, des frères et des sœurs, un peuple qui souhaite être uni. [...]
La liberté est indivisible, et tant qu'un homme se trouvera encore réduit en esclavage, tous les autres hommes ne seront pas libres. Mais quand tous les hommes seront libres, nous pourrons espérer la réunification de la ville et l'union du pays et du continent européen dans la paix et l'espoir. Quand ce jour viendra, la population de Berlin-Ouest pourra être satisfaite après avoir été en ligne de front durant une vingtaine d'années. Tous les hommes libres, où qu'ils vivent, sont citoyens de Berlin-Ouest. C'est pour cette raison qu'en tant qu'homme libre je suis fier de vous dire « Ich bin ein Berliner ».

Actuellement, le manuscrit original est conservé par le National Archives and Records Administration (wp).

Une phrase percutante[modifier | modifier le wikicode]

La formule « Ich bin ein Berliner » a laissé son nom au discours de Kennedy, car il la prononce deux fois. John Fitzgerald Kennedy, dans son discours, souhaite employer l'allemand et s'appuyer sur cette phrase forte pour assurer aux Berlinois qu'il les soutient. À travers cette phrase, il leur dit sa fidélité et qu'il ne les abandonnera pas. Certains pensent que la formule a été inspirée de celle prononcée, en allemand aussi, par Charles de Gaulle quelque temps avant2.

Cependant, cette formule « Ich bin ein Berliner » fut médiatisée en Angleterre comme prononcée à contresens. C'est-à-dire qu'on suppose que la phrase voulant dire « Je suis un Berlinois », serait en réalité « Ich bin Berliner », et que « Ich bin ein Berliner » voudrait dire « Je suis une boule de Berlin (wp) » (spécialité culinaire locale), ce qui n'est pas voulu. Il est prouvé que la formule était correcte, bien qu'il y ait une nuance3.

Circonstances[modifier | modifier le wikicode]

La situation politique de l'Allemagne à ce moment[modifier | modifier le wikicode]

Le président Kennedy parle de Berlin-Ouest dans son discours ; depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville était coupée en deux : à l'ouest Berlin-Ouest, à l'est Berlin-Est. De même, l'Allemagne elle-même était découpée en deux pays distincts : à l'est, l'Allemagne de l'est (la RDA), un état communiste, et à l'ouest, l'Allemagne de l'ouest (la RFA)... Le découpage de l'Allemagne et de Berlin a été effectué à la fin de la Seconde Guerre mondiale ; l'Allemagne nazie d'Hitler se trouva partagée entre les influences des deux vainqueurs, la Russie et les États-Unis.

Pour en savoir plus, lis l’article : Occupation de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.

Guerre froide[modifier | modifier le wikicode]

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'URSS, se menacent incessamment. On craint en permanence que n'éclate une effroyable nouvelle guerre mondiale. Cette guerre d'intimidation, ne connut jamais d'affrontement direct, est appelée "guerre froide". Le monde est alors divisé en deux camps, ceux des deux « grandes puissances » : occidental avec les États-Unis, et communiste avec l'URSS...

Pour en savoir plus, lis l’article : Guerre froide.

Mur de Berlin[modifier | modifier le wikicode]

Entre 1949 et 1961, environ trois millions d'Allemands prennent la décision de fuir la RDA, très stricte et dirigée par le système communiste. Ils passent par Berlin-Ouest pour rejoindre l'occident, à la recherche d'une vie moins difficile. C'est alors que la RDA met un terme à ces émigrations massives en érigeant un mur long de 155 km qui encercle Berlin-Ouest et coupe la ville en deux parties physiquement distinctes.

Pour en savoir plus, lis l’article : Mur de Berlin.

Beaucoup de vies bouleversées[modifier | modifier le wikicode]

Le mur de Berlin, construit dans le but d'empêcher les émigrations de la RDA, est instauré par la force, en pleine nuit, dans l'ignorance totale des habitants des deux zones. Les Berlinois se lèvent un matin et se retrouvent séparés de leurs familles du jour au lendemain... C'est pour cette raison que le mur est appelé « Mur de la honte ». Le mur de la honte devient vite le symbole de la froideur de la RDA et du communisme ; il brise le rêve de tous ceux qui désiraient fuir l'Est pour une nouvelle vie.

Chute du mur de la honte[modifier | modifier le wikicode]

La « réunification » prévoyait l'union des deux camps pour reformer l'ancienne ville. Les Berlinois doivent attendre 1989 pour connaître cet événement. Cette frontière infranchissable a tenu durant 28 ans... jusqu'en 1990 où l'Allemagne fut officiellement réunifiée.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Vikiliens pour compléter[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Sources et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. http://fr.wikisource.org/wiki/en:Ich_bin_ein_Berliner
  2. Voyage en Allemagne, Aude Vassallo, Institut national de l'audiovisuel
  3. Le magazine français Le Point, dans le numéro d'octobre novembre 2009.


Source : Cet article a été adapté de l'article "Ich bin ein Berliner" paru aux éditions Faton dans un dossier sur les Carolingiens.
Article mis en lumière la semaine du 27 avril 2015.
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