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Histoire de la Chine impériale des origines au VIe siècle

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L'histoire de la Chine dure depuis plus de quatre millénaires. C'est essentiellement celle de peuples agriculteurs luttant contre des envahisseurs nomades venant du nord et de l'ouest : envahisseurs que l'énorme population chinoise parvient généralement à absorber (siniser). L'étendue très importante de la Chine la rend très difficile à unifier. Aussi, au cours de son histoire, le pays a souvent été divisé entre plusieurs royaumes qui se combattent. La première unification date de la fin du IIIe siècle av. J-C par l'action énergique de l'empereur Qin Shi Huangdi. Après lui, plusieurs dynasties dominent plus ou moins totalement la Chine. De 311 à 577, la Chine du Nord est dirigée par des empereurs mongols et turcs. À partir du XVIe siècle, les Européens arrivent en Chine où, selon les empereurs, ils sont accueillis différemment. Au cours du XIXe siècle, les Occidentaux (puissances européennes et États-Unis) obtiennent par la force de nombreux avantages en Chine, ce qui provoque périodiquement des révoltes nationalistes. En 1911, la République de Chine est proclamée.

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Le système de transcription du chinois (mandarin) en alphabet latin utilisé ici est le système pinyin (« épeler les sons »). Ce système de transcription phonétique a été adopté en 1958 par la République populaire de Chine et approuvé par l'Organisation internationale de normalisation en 1979. L'orthographe des noms peut donc être différente de celle que l'on peut trouver dans des publications anciennes sur la Chine ou dans des livres qui n'utilisent pas ce système.

La Chine avant l'Histoire

Le berceau de la civilisation chinoise. Époque Shang

Vers 3000 av. J-C des agriculteurs s'installent dans les riches régions loessiques du Shanxi (vallée du Huang He ou Fleuve jaune). Les légendes chinoises parlent de la dynastie Xia (ou Hsia). De nombreux héros légendaires chinois sont issus de cette période et ont une action favorable à l'agriculture.

La dynastie Shang-Yn (XVIII-XII siècles av.J.C.)

Une écaille de tortue divinatoire avec les premiers caractères de l'écriture chinoise

Les Chinois sont installés dans le N-NE dans la grande plaine alluviale formée par l'immense delta du Huang He. La capitale est Ngan-Yang. La population vit de pêche, de chasse et d'agriculture (blé). Le bœuf, le cheval, le chien, la chèvre, le mouton et le porc sont domestiqués. Le travail du bronze apparait. La noblesse guerrière combat sur des chars et se fait enterrer avec chars, chevaux et serviteurs sacrifiés. Les Chinois utilisent une écriture encore proche de la pictographie. Ils pratiquent la divination (on a retrouvé de nombreux os et écailles de tortues recouverts d'inscriptions). On a découvert des observations astronomiques. Les Chinois pratiquent le culte des ancêtres.

La dynastie agrandit l'espace chinois vers le sud jusqu'au fleuve Chang Jiang (autrefois Yang tse Kiang), au nord vers le Shanxi et vers le Shaanxi à l'ouest. Elle doit faire face aux guerriers nomades Xiongnu (Hiong-nou) installés en Mongolie. Ces remarquables cavaliers-archers sont combattus par les Zhou (dynastie vassale des Shang) qui renversent la dynastie Shang vers 1122.

La dynastie Zhou (XI-IIIe siècles av.J.C.)

Confucius, portrait idéalisé, réalisé 1200 ans après sa mort

Les Zhou (ou Tchou) sont originaires du Shaanxi, région la plus à l'ouest du monde chinois à cette époque. Les empereurs Zhou divisent la Chine en près de 1700 fiefs qu'ils accordent à des familles qui leurs sont liées. Mais vers 770 av. J-C, une invasion venue du Nord-Ouest oblige les Zhou à quitter le Shaanxi pour s'installer plus à l'Est, à Lo-Yang (nord du Henan). Leur autorité diminue, la suprématie de l'empereur n'est reconnue que dans le domaine religieux (l'empereur est le « fils du Ciel ») par les nombreux États rivaux qui se créent. La division de la Chine s'accentue dans la période dite des « royaumes combattants » qui dure du début du Ve siècle av. J-C à 221 av. J-C. Sept royaumes se disputent alors la première place : Le Qin dans le Shaanxi, le Qi dans le Shandong, le Chu dans le Hubei, le Han et les trois royaumes issus du Jin dans le Shanxi. Finalement, deux royaumes restent face à face : dans le sud, le Chu ; et dans le nord, le Qin.

Cette période troublée est néanmoins riche en progrès. Vers 300 av. J-C, l'empereur commence la construction d'une muraille de terre et de pierres pour contenir les envahisseurs nordiques. La métallurgie du fer est introduite au Ve siècle av. J-C, les Chinois disposent d'une monnaie de cuivre et de bronze. L'irrigation se développe. L'armée se transforme, l'infanterie prend la première place. Les fantassins disposent de nouvelles armes comme l'arbalète et les catapultes apparaissent. C'est surtout dans le domaine intellectuel que les changements sont importants. Vers 500 av. J-C Lao Zi fonde le Taoïsme et Kong Zi développe le confucianisme, son enseignement pour régler les rapports sociaux sur le respect de l'autorité.

La dynastie Qin unifie la Chine (221-206 av.J.C.)

Soldats de terre cuite du tombeau de l'empereur Qi Shi Huangdi

Entre 226 av. J-C et 221 av. J-C, le roi de Qin, Ying Zheng, conquiert les différents royaumes chinois et devient l'empereur Qin Shi Huangdi, c'est lui qui donne son nom au pays dans de nombreuses langues dont le français : la Chine1. Son œuvre est considérable mais bien souvent prend des aspects brutaux. Afin de briser les tentatives de révoltes, les châteaux et les murailles des villes sont détruites. La noblesse est obligée de résider dans la capitale impériale Xianyang. L'empire est divisé en petites unités administrées par des représentants de l'empereur. L'unification se fait aussi par l'adoption des poids et mesures identiques, par une uniformisation de l'écriture et même de la largeur des essieux des chars. Un réseau de routes impériales est créé et grâce au travail forcé de milliers de paysans, on commence la construction de la Grande muraille pour interdire les incursions des Xiongnu. Les lettrés (intellectuels) mécontents de ces réformes protestent. En 213, l'empereur ordonne la destruction des livres (sauf les livres pratiques et divinatoires) et persécute les lettrés. Qin Shi Huangdi meurt en 210 et est enterré dans un tombeau gigantesque. Un de ses fils et son neveu lui succèdent mais en 206 av. J-C, la dynastie Qin est renversée par un aventurier qui fonde la dynastie Han.

La dynastie Han (206 av.J.C.-220 ap.J.C.)

Un vase en bronze de l'époque Han

La dynastie des Han a été fondée par Liu Bang, originaire du Jiangsu, un paysan devenu homme de guerre. En 206 av. J-C, il devient empereur sous le nom de Gaozu. Vingt huit empereurs Han lui succèdent jusqu'en 220 ap.J.-C. Pendant les deux premiers siècles ce sera les empereurs Hans occidentaux (jusqu'à 9 ap.J.-C.). Leur capitale est dans le Shaanxi. Le confucianisme devient la doctrine officielle de l'empire. L'administration est confiée à des mandarins recrutés par un examen. L'État augmente les impôts sur le sel, l'alcool et le fer. L'irrigation est développée. La médecine chinoise progresse avec la pratique de l'anesthésie générale. La navigation en haute mer devient plus sûre grâce au gouvernail. L'expansion territoriale et considérable surtout pendant le règne de l'empereur Wu di (141-87 av. J-C). La lutte contre les Xiongnu se poursuit difficilement mais sera finalement victorieuse vers 100 av. J-C Les Chinois soumettent la Chine du Sud et pénètrent au Tonkin (Viêt Nam), ils s'implantent en Corée et pénétrant en Asie centrale ils ouvrent la route de la soie vers l'Europe. Des contacts sont pris avec Rome.

De 9 à 22, une éphémère dynastie Xin règne sur la Chine. Puis les Han reviennent au pouvoir mais transportent leur capitale à Lo Yang dans le Henan. C'est la période dite des Hans orientaux. L'empire se désorganise car souvent les empereurs sont de jeunes enfants, les eunuques de la Cour et les mandarins se disputent le pouvoir central. La noblesse en profite pour se rendre indépendante. La très forte fiscalité impériale et les troubles politiques provoquent des révoltes paysannes comme celle de Turbans jaunes en 184. La dynastie disparait en 220. Pendant cette période le bouddhisme pénètre en Chine (en progressant par la route de la soie). Les Chinois inventent le papier et le sismographe.

Morcellement et invasions (220-589)

La chute de la dynastie Han provoque l'éclatement de l'empire chinois. Trois royaumes se forment. Celui des Wei l'emporte en 265 et le roi fonde la dynastie Jin. Mais pour endiguer la pression des peuples extérieurs l'empereur Jin confie la garde des frontières à certains d'entre eux (système pratiqué à la même époque par l'Empire romain). En 311 les Xiongnou ravagent le nord de la Chine et obligent des Jin à s'enfuir dans le sud à Nanjing (Nankin). Pour plusieurs siècles, la Chine va être coupée en deux parties. Au nord, en 386, un peuple turc les Tuola fondent la dynastie Wei, qui en 534 se divise en deux royaumes. Le bouddhisme devient la religion officielle. Au sud les Jin sont remplacés à partir de 420 par plusieurs dynasties chinoises successives (Song, Qui, Liang, Chen), là aussi la progression du bouddhisme permet de maintenir l'unité culturelle de la Chine (à défaut d'unité politique). La route de la soie étant coupée des relations maritimes permettent des contacts avec l'Inde. En 577, un général du nord, Sui Wendi, réunifie le nord de la Chine puis il conquiert la Chine du Sud réalisant ainsi la réunification entière du monde chinois.

Notes

  1. En chinois, le nom du pays est Zhongguo, qui signifie pays du milieu.

Voir aussi

Sources

  • Michel Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'histoire, Bordas (divers articles sur la Chine et ses dynasties)
  • Wikipédia, divers articles sur la Chine et ses dynasties.
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