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Histoire de la Bretagne

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La Bretagne en 1789.

La Bretagne, province située à l'extrémité occidentale de la France, a longtemps été une province autonome : elle est rattachée au pouvoir central de la France depuis 1532 soit près d'un demi millénaire.

Fondue en cinq départements en 1789, elle a été reconstituée lors de la création des régions, mais sans la Loire-Atlantique.

Préhistoire[modifier | modifier le wikicode]

Alignements de menhirs, à Carnac.

La Bretagne est très connue pour les mégalithes édifiés sur son sol par les hommes du Néolithique. On en trouve surtout dans le golfe du Morbihan.

II existe différentes sortes de mégalithes (grandes pierres en grec) :

Antiquité[modifier | modifier le wikicode]

Comme le reste de la Gaule, la Bretagne (à l'époque appelée Armorique) est envahie par les Celtes (Gaulois).

Cinq peuples s'y installent :

  • les Vénètes (au sud) ;
  • les Redones ou Redons (Rennes) ;
  • les Namnètes (Nantes et région au nord de Nantes) ;
  • les Osismes (au nord-ouest) ;
  • les Coriosolites (au nord).

Ces peuples sont très liés entre eux. Les plus puissants sont les Vénètes qui sont de très bons marins.

En -56, les Romains envahissent l'Armorique, mais les Venètes, suivis par les autres peuples, leur opposent une résistance farouche. Toutefois ils sont finalement vaincus. Les Romains fondent de nombreuses villes : Darioritum (Vannes), Vorgium (Carhaix), Condevicnum (Nantes) et Condate (Rennes). Ils améliorent également le réseau routier, mais laissent très peu de monuments.

Moyen Âge[modifier | modifier le wikicode]

Les premiers Bretons d'Armorique[modifier | modifier le wikicode]

Les Bretons étaient un peuple celte qui habitait en Grande-Bretagne actuelle. Eux aussi avaient été envahis par les Romains mais, à l'inverse des Gaulois, ils avaient gardé leur langue. À partir du Ve siècle, leurs terres sont envahies par les Saxons. Ils se réfugient alors dans les régions les plus à l'ouest de l'Angleterre (Pays de Galles, Cornouailles...). De là, ils commencent leur migration vers l'Armorique, étalée sur 200 ans, entre 400 et 600.

Les Bretons migrent par tribus, dirigés par un chef. Ils se sont concentrés surtout au Nord et à l'Ouest de la Petite Bretagne (nouveau nom de l'Armorique, la Grande-Bretagne étant l'Angleterre ; celui-ci s'est vite simplifié en Bretagne tout court). Une fois arrivés à destination, ils s'organisent autour d'une paroisse et se mélangent pacifiquement aux Gaulois déjà sur place, même si les liens avec les Bretons installés de l'autre côté de la Manche restent forts.

Les Bretons apportent avec eux la langue bretonne et la culture celte.

Le royaume breton dans l'Empire carolingien[modifier | modifier le wikicode]

Extension maximale du royaume de Bretagne

Toutefois, ils se heurtent aux Francs, qui contrôlaient l'Est de la Bretagne. Finalement, Charlemagne soumet les Bretons. Il les oblige à payer un tribut et crée une marche de Bretagne pour prévenir les tentatives d'invasion.

Pour calmer les Bretons qui cherchent à se révolter, le fils de Charlemagne, Louis le Pieux décide de nommer un Breton à la tête de la Bretagne : Nominoé. Mais à la mort de Louis le Pieux, Nominoé se proclame roi de Bretagne. En 845, il remporte la bataille de Ballon contre le nouveau roi de France, Charles le Chauve.

Son fils Éripsoé lui succède. Après une nouvelle victoire bretonne, Charles le Chauve est alors obligé de reconnaître l'indépendance de la Bretagne et de céder les villes de Nantes et Rennes (qui ne faisaient pas encore partie de la Bretagne) au traité d'Angers en 851.

Toutefois, Éripsoé est assassiné par son cousin Salomon qui lui succède. Celui-ci conquiert temporairement de nouveaux territoires. À la fin de son règne, il se repent de l'assassinat de son cousin et se retire dans un monastère mais est assassiné à son tour. Cet assassinat ouvre une période d'instabilité qui favorise les incursions des Vikings en Bretagne.

La Bretagne féodale[modifier | modifier le wikicode]

Dinan assiégée par les Vikings.

L'arrivée au pouvoir d'Alain le Grand (890-907) permet de ramener temporairement la paix. Toutefois, à sa mort, les invasions vikings reprennent et la Bretagne devient une colonie viking comme la Normandie. Les Vikings sont finalement chassés de Bretagne par Alain Barbetorte (936-952) après la bataille de Trans en 939. Celui-ci restaure le pouvoir breton mais la Bretagne est passée du statut de royaume à celui de duché.

Le duché de Bretagne échappe à l'influence des rois de France car il est trop éloigné de Paris. Cependant, il reste sous la pression de deux puissances rivales, l'Anjou et la Normandie. À partir de 1154, la Bretagne est encerclée par l'Empire d'Henri II Plantagenêt qui, par le jeu des mariages et successions, a réuni l'Anjou, la Normandie, l'Aquitaine et le royaume d'Angleterre. En 1166, Henri II force le duc de Bretagne Conan IV à abdiquer au profit de sa fille Constance. Celle-ci est mariée à Geoffroy, le fils d'Henri II qui gouverne la Bretagne à la place des jeunes époux. Le fils de Geoffroy et de Constance, Arthur, devient à son tour duc de Bretagne mais est assassiné en 1203 par son oncle Jean sans Terre, roi d'Angleterre, car il réclamait sa couronne.

Finalement, en 1213, la Bretagne passe aux mains d'un prince capétien : Pierre de Dreux. Désormais, jusqu'au XIVe siècle, les ducs de Bretagne se comportent en fidèles vassaux du roi de France.

L'État breton aux XIVe et XVe siècles[modifier | modifier le wikicode]

Bataille d'Auray

En 1341, le duc Jean III meurt sans héritier direct. Deux prétendants se disputent sa succession : Jeanne de Penthièvre, sa nièce, et Jean de Montfort, son cousin. Les deux parties n'arrivent pas à s'entendre et ainsi débute la guerre de Succession de Bretagne. Dans le cadre de la guerre de Cent Ans, le conflit prend une importance internationale. En effet, la Bretagne est une région stratégique entre la France et l'Angleterre. Aussi, tandis que Jean de Montfort est soutenu par les Anglais, le roi de France soutient Jeanne de Penthièvre qui a épousé un seigneur français, Charles de Blois. La Bretagne est dévastée par cette guerre qui dure une vingtaine d'année.

En 1364, le fils de Jean de Montfort, qui s'appelle aussi Jean, bat les armées de Charles de Blois à Auray et devient duc de Bretagne sous le nom de Jean IV à condition de prêter hommage au roi de France. Toutefois, il est chassé de son duché à cause de sa politique trop anglophile. Le roi de France Charles V en profite pour annexer la Bretagne ce qui lui vaut l'hostilité de la population. Finalement, Jean IV débarque triomphalement à Dinard et récupère son duché par le second traité de Guérande en 1381.

Château des ducs de Bretagne à Nantes

Ses successeurs adoptent une position de neutralité entre la France et l'Angleterre durant le reste de la guerre de Cent Ans. Cela permet à la Bretagne de se redresser économiquement et démographiquement ainsi que d'affirmer son indépendance. Durant le XVe siècle, le duché Bretagne devient un état moderne et centralisé. Le duc a le privilège d'émettre sa propre monnaie. La capitale est fixée à Nantes où est construit le château des ducs de Bretagne et est créée une université.

Cependant, le duc de Bretagne François II s'engage dans la "Guerre folle", une révolte des grands vassaux contre Anne de Beaujeu qui exerce la régence du royaume de France au nom de son frère Charles VIII. Les troupes bretonnes sont battues à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier (28 juillet 1488). Par le traité du Verger, François II s'engage à marier sa fille et héritière, Anne de Bretagne, à Charles VIII. François II meurt quelques mois plus tard.

Époque moderne[modifier | modifier le wikicode]

La Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis l’article : Révolte des Bonnets rouges en 1675.

En 1491, Anne de Bretagne, âgée de 14 ans, épouse Charles VIII à Langeais. Toutefois, ils n'auront aucun enfant. Après la mort de celui-ci en 1498, elle épouse en secondes noces le nouveau roi de France, Louis XII. Elle donne naissance à deux filles, Claude et Renée. En 1515, Claude se marie avec le successeur de Louis XII, François Ier, et à sa mort en 1524, elle lègue la Bretagne par testament au Dauphin, futur roi de France.

En 1532, la Bretagne est définitivement rattachée à la France par l'édit d'union entre la Bretagne et la France. La Bretagne garde cependant quelques privilèges tel que le droit de ne pas payer certains impôts comme la gabelle ou celui d'être représenté par un parlement. Le XVIe siècle est une période de prospérité économique pour la Bretagne. Elle est peu atteinte par les guerres de religions car les bretons restent majoritairement fidèles à l'Eglise catholique. C'est d'ailleurs à Nantes qu'est signé en 1598 par Henri IV l'édit mettant fin aux luttes entre catholiques et protestants.

La Bretagne des Lumières[modifier | modifier le wikicode]

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Époque contemporaine[modifier | modifier le wikicode]

La Révolution et l'Empire en Bretagne[modifier | modifier le wikicode]

La Révolution et l'Empire en Bretagne sont deux périodes historiques qui ont marqué la région bretonne entre 1789 et 1815. Voici quelques points clés :

  • La Révolution française provoque des tensions entre les partisans du changement (les patriotes) et les défenseurs des privilèges (les aristocrates). La Bretagne est le théâtre de la guerre de Vendée et de la Chouannerie, des soulèvements contre-révolutionnaires qui font des milliers de morts.
  • L'Empire de Napoléon Bonaparte entraîne la Bretagne dans une série de guerres contre l'Angleterre et ses alliés. Le blocus maritime isole la région et ruine son commerce. La Bretagne est aussi le lieu de débarquements anglais et de conspirations royalistes.
  • La Bretagne perd progressivement son autonomie et son identité. L'édit d'union de 1532 est aboli en 1789, le parlement de Bretagne est supprimé en 1790, le breton est interdit dans les écoles en 1803. La Bretagne devient une simple province française.

Au XIXe siècle, la Bretagne à l'ombre de l'église et du château[modifier | modifier le wikicode]

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La Bretagne d'une guerre à l'autre[modifier | modifier le wikicode]

  • La Bretagne dans la guerre : La Bretagne est occupée par les Allemands pendant les deux conflits mondiaux, en raison de sa situation stratégique à l’extrémité occidentale de la France. Elle est le théâtre de résistances, de répressions et de bombardements.
  • La Bretagne entre les guerres : La Bretagne connaît une crise économique et sociale dans l’entre-deux-guerres, marquée par le déclin de l’agriculture, de la pêche et de la construction navale. Elle est également touchée par la montée des nationalismes et des idéologies totalitaires.
  • La Bretagne, terre de refuge : La Bretagne accueille des milliers de réfugiés fuyant l’avancée des troupes allemandes, tant en 1914 qu’en 1940. Elle devient également un lieu de passage pour les agents de la France Libre et les aviateurs alliés.

La Bretagne dans la seconde moitié du XXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

La Bretagne dans la seconde moitié du XXe siècle est une région qui connaît de profondes transformations économiques, sociales et culturelles.

- Développement économique : La Bretagne se modernise grâce à l'agriculture, la pêche, l'industrie agroalimentaire, le tourisme, les télécommunications et l'aéronautique. Elle bénéficie aussi des politiques de décentralisation et d'aménagement du territoire.

- Mouvements sociaux : La Bretagne est le théâtre de nombreuses revendications et contestations, notamment des agriculteurs, des marins-pêcheurs, des ouvriers, des étudiants et des écologistes. Elle connaît aussi des manifestations culturelles comme le festival interceltique de Lorient ou les fêtes folkloriques.

- Identité régionale : La Bretagne affirme sa singularité et son attachement à son patrimoine historique, linguistique et artistique. Elle revendique une plus grande autonomie politique et administrative face à l'État central. Elle développe des liens avec les autres régions celtiques d'Europe.


Sources[modifier | modifier le wikicode]

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