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Guerre de la troisième coalition

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En 1805, la troisième coalition a été formée par la Russie, l'Autriche, le royaume de Naples et par le Royaume-Uni. Cette coalition avait pour but d'écraser Napoléon Ier, dont la politique en Italie et en Allemagne inquiétait les souverains européens. Les opérations militaires les plus marquantes sont le désastre naval français de Trafalgar le 21 octobre 1805 face aux Britanniques et la victoire française d'Austerlitz le 2 décembre 1805 face aux Austro-Russes. La guerre se termine par le traité de Presbourg avec l'Autriche, qui doit renoncer à son influence en Allemagne et en Italie. Napoléon en profite pour remanier la carte de l'Italie et de l'Allemagne au profit de la France mais aussi de sa famille.

Pourquoi y-a-il eu reprise de la guerre?

La rivalité entre la France et le Royaume-Uni, représentés par Napoléon Ier et William Pitt, le jeune. Caricature de James Gillray parue en janvier 1805

Depuis la Paix d'Amiens en 1802, avec le Royaume-Uni, la France est en paix avec les autres pays européens. Cependant le Royaume-Uni ne rend pas l'île de Malte comme il s'y était engagé. De plus il ne veut pas que la France s'installe définitivement en Belgique, car alors le port belge d'Anvers risquerait de faire une grande concurrence au port de Londres pour la distribution des marchandises coloniales en Europe continentale. En mai 1803, la marine anglaise capture en peine mer des navires de commerce français. Napoléon réplique en faisant occuper, en Allemagne, l'Électorat de Hanovre (propriété personnelle du roi d'Angleterre). Napoléon, empereur depuis mai 1804, veut se débarrasser de la menace anglaise et prépare, depuis 1803, un débarquement militaire en Grande-Bretagne. Il rassemble des centaines de milliers d'hommes et des milliers de bateaux sur les côtes françaises de la Manche et de la mer du Nord, en particulier à Boulogne-sur-mer. Pour éviter l'invasion, le Royaume-Uni doit donc faire une diversion militaire sur le continent. L'ennemi constant de la France révolutionnaire, le premier ministre britannique William Pitt, revenu au pouvoir en 1804, y trouve des alliés.

L'empereur de Russie, le tsar Alexandre Ier, est inquiet des visées politiques de Napoléon sur les Détroits turcs (Les Dardanelles et le Bosphore) et la ville d'Istanbul. L'extension de l'empire russe vers le sud et l'accès des Russes à la mer Méditerranée par les détroits turcs est une des constantes de la politique étrangère russe au XVIIIe siècle. Le tsar, déjà maître de l'île de Corfou, espère renforcer la présence russe en Méditerranée en obtenant l'île de Malte grâce à une entente avec le Royaume-Uni (qui occupe l'île). De plus le tsar, comme tous les souverains européens, est scandalisé par l'exécution du duc d'Enghien, cousin de Louis XVI, que Napoléon a fait enlever puis fusiller en mars 1804. Alexandre Ier se considère comme le « champion » de l'Europe monarchique contre l'usurpateur Napoléon, héritier de la révolution française.

L'archiduc d'Autriche François II de Habsbourg, qui est aussi l'empereur du Saint-Empire romain germanique, est mécontent de la politique de Napoléon en Allemagne. Des princes allemands ont perdu des territoires sur la rive gauche du Rhin à la suite de leur annexion par la France révolutionnaire. Sans négocier avec l'empereur germanique, Napoléon leur donne des petites principautés allemandes pour les indemniser. Celles-ci jusque-là dépendaient directement de l'empereur germanique; celui-ci s'appuyait sur eux pour s'imposer dans les affaires allemandes. Certains états allemands comme la Bavière et le Wurtemberg qui ont été avantagés deviennent des « clients » de la France. De même en Italie du nord, ancienne chasse gardée des Autrichiens. Napoléon transforme le territoire de la République de Gènes en départements français. La République cisalpine, qui regroupait des territoires italiens qui avaient appartenu à l'Autriche ou a des princes autrichiens, est transformé en Royaume d'Italie, dont Napoléon se fait nommer roi en juin 1805 (son beau-fils Eugène de Beauharnais le représente sur place comme vice-roi).

Le roi de Naples, Ferdinand Ier est menacé car certains ports du royaume sont occupés par l'armée française. De plus sa femme Marie-Caroline, sœur de l'ancienne reine de France Marie-Antoinette le pousse à se joindre à la coalition.

L'échec de l'invasion maritime du Royaume-Uni

La bataille de Trafalgar

Pour pouvoir faire traverser la Manche à ses troupes, Napoléon doit en éloigner la marine de guerre britannique qui après avoir bloqué dans les ports les navires de guerre français et espagnols (l'Espagne est alors l'alliée de la France) y patrouille.

Napoléon charge la flotte française de Méditerranée, renforcée de la flotte espagnole de Cadix, d'emmener la flotte britannique aux Antilles. L'amiral français Villeneuve réussit le plan prévu. En mai 1805 il est dans les Antilles dont il repart en juin pour regagner l'Europe. Mais l'amiral britannique Nelson lancé à sa poursuite en fait de même. Villeneuve perd son temps à tenter de regrouper les navires franco-espagnols ancrés dans les ports de l'Atlantique, au lieu de gagner Brest comme il en avait reçu l'ordre. Les Anglais revenus, à la mi-août 1805, Villeneuve se laisse enfermer dans le port espagnol de Cadix.

Napoléon ordonne à Villeneuve de sortir et d'affronter Nelson. La bataille a lieu au sud-est de Cadix, au large du cap Trafalgar, le 21 octobre 1805. La flotte franco-espagnole est en grande partie détruite; Nelson est tué pendant la bataille; Villeneuve est fait prisonnier. Le Royaume-Uni reste maître de la mer, son invasion ne peut avoir lieu.

La guerre en Allemagne

Sans attendre l'arrivée de leur allié russe, les Autrichiens attaquent en Allemagne et envahissent la Bavière, alliée de la France. Le maréchal autrichien Mack remonte le Danube pour occuper les défilés de la Forêt Noire pour en interdire le passage aux Français.

Cependant Napoléon, dès la nouvelle de l'entrée en guerre de l'Autriche, fait partir son armée du camp de Boulogne, et en 20 jours de marche forcée se trouve à Mayence puis il remonte le Main jusqu'à Wurzboug. De-là Napoléon atteint le Danube sur les derrières des Autrichiens qu'il coupe d'une retraite possible vers Vienne. Une partie de l'armée française sous le commandement du maréchal Davout, marche vers l'est à la rencontre des Russe, tandis que Napoléon assiège les Autrichiens dans Ulm. Ceux-ci capitulent le 20 octobre (la veille de Trafalgar). Puis les Français descendent le Danube. Le 14 novembre, Napoléon s'empare de Vienne que l'archiduc François II et sa famille ont quitté pour rejoindre les Russes.

Austerlitz

La bataille d'Austerlitz

De Vienne, Napoléon se dirige vers le nord à la rencontre des Austro-Russes qui se sont établis près de Brünn en Moravie, a proximité du petit village d'Austerlitz. Le 2 décembre 1805, a lieu la « bataille des trois empereurs », que l'on considère souvent comme le chef-d'œuvre militaire de Napoléon. Ayant attiré ses ennemis sur le terrain qu'il a choisi, le plateau de Pratzen, par d'habiles manœuvres Napoléon les incitent à se diriger vers le Sud-Est en direction de Vienne. Les Austro-Russes bloqués par l'armée de Davout, et alors qu'ils sont en mouvement, sont mis en pièces par les Français qui descendent du plateau. Une partie de l'armée austro-russe se noie dans les étangs gelés de Telnitz. Très affaiblis les Russes parviennent à retirer vers le Nord. L'archiduc d'Autriche doit demander la paix.

Paix de Presbourg

La paix est signée à Presbourg le 26 décembre 1805. L'Autriche renonce à ses possessions en Allemagne. La Bavière reçoit le Tyrol autrichien. En Italie l'Autriche cède la Vénétie à la France qui s'installe également en Istrie et en Dalmatie dans le nord des Balkans. En août 1806 François II renonce à la couronne impériale du Saint-Empire romain germanique qui cesse d'exister après, près de 900 ans d'existence. François II prend alors le titre d'empereur d'Autriche (où il devient François Ier). Cependant la Russie, le Royaume-Uni et Naples sont toujours en guerre contre la France.

Vikiliens pour compléter sur les guerres napoléoniennes

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