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Greffe (botanique)

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Bien que le mot greffe soit utilisé dans le greffage végétal, il n'a aucun rapport avec la greffe d'organe. Il ne s'agit pas de remplacer un organe défaillant par celui d'un autre individu, mais d'ajouter un jeune rameau de plante qui grandira sur un tronc plus ancien.

Le cultivateur greffeur n'est pas un chirurgien

Greffes sur une branche de pommier

Il ne s'agit pas de raccorder toutes les fibres et tous les vaisseaux, comme dans une greffe d'organe. D'ailleurs, depuis des siècles, le cultivateur avait pour seul outil un solide couteau bien taillé.

On pratique une entaille dans l'arbre receveur, afin d'y enfoncer un rameau dont le bout est taillé en biseau pour faciliter le contact entre les vaisseaux des deux plantes qui communiqueront rapidement, en faisant circuler la sève du tronc vers le rameau. Pour renforcer le contact, on procède à une ligature extérieure et on recouvre la cicatrice d'une sorte de cire.

La compatibilité est beaucoup plus grande dans le monde végétal que dans le monde animal

En effet, les cellules animales ont le réflexe de réagir contre des cellules venues d'un autre individu. En cas de greffe d'organe, cela peut provoquer des réactions de rejet. Pour l'éviter, en plus du choix d'un greffon compatible, on donne généralement des médicaments anti-rejet à prendre en permanence.

Chez les végétaux, un greffon est bien accepté s'il provient d'une plante de la même famille. Par exemple, prunier, amandier et pêcher sont compatibles entre eux. De même, le poirier, le cognassier (arbre à coings) et l'aubépine.

Le greffage a permis d'améliorer les arbres fruitiers

Depuis des siècles, il existait des arbres fruitiers sauvages bien habitués à leur sol et au climat, mais leurs fruits étaient peu comestibles, trop petits, amers ou acides. En revanche, des arbres fruitiers venus d'autres régions supportaient moins bien le terrain ou le climat. La solution était donc de greffer leurs rameaux sur les arbres sauvages. Le merisier (cerisier sauvage) devint, par greffage, cerisier ou bigarreautier. Le prunelier put devenir abricotier. Les pommiers sauvages, juste bons à produire des pommes à cidre très acide, purent porter des fruits plus gros, plus doux et sucrés.

Le greffage a sauvé les vignobles français

Au milieu du XIXe siècle, un petit insecte, le phylloxéra, qu'on suppose venu d'Amérique, se répandit dans les vignobles français au point de détruire plus de la moitié des ceps (pieds de vigne). Les traitements chimiques, comme le sulfatage, se révélaient insuffisants.

En constatant que les vignes américaines résistaient mieux à cet insecte, les vignerons français décidèrent d'en faire venir d'Amérique pour remplacer leurs vignes ravagées. Mais, comme le vin produit par ces vignes était de moins bonne qualité, la solution était de greffer sur ces ceps américains des greffons des vignes françaises produisant un vin réputé, tout en étant désormais mieux protégées des insectes. C'est ainsi que les vignobles français furent sauvés.

Différentes façons de greffer

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