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Graffiti

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Un graffiti à Sao Paulo, Brésil.

Un graffiti est un dessin ou une inscription stylisée, peint ou gravé sur un support qui n'est normalement pas prévu pour. Longtemps regardé comme négligeable, le graffiti est aujourd'hui considéré, selon les points de vue, comme un moyen d'expression, comme un art visuel, ou comme une nuisance urbaine.

Étymologie : mot ital. pluriel de graffito, de grafio, stylet, avec infl. de graffiare, griffer.

Vocabulaire[modifier | modifier le wikicode]

En français, les graffitis provenant de la culture « Hip-hop » sont souvent appelés graffs (mais les pochoiristes des années 1980 parlaient aussi de graffs). Les auteurs de ces graffitis sont appelés graffeurs ou graffiti-artists plutôt que graffiteurs.

En général, le graffiti se fait illégalement, mais on peut trouver des commandes pour des vitrines de magasins, etc.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Caricature datant de l'Antiquité d'un homme politique, retrouvée dans l'atrium d'une villa de Pompéi

On connaît de nombreux exemples anciens : graffitis mayas à Tikal (Guatemala), graffitis vikings en Irlande ou à Rome, des graffitis latins à Pompéï ou Rome etc… souvent trouvés dans des cellules de prisons, des chambres dans des monastères

Le graffiti urbain se développe souvent dans un contexte de tensions politiques.

New York[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement a été très spectaculaire dans le métro de New York dont les rames se sont subitement couvertes de noms : Taki 183, Tracy 168, Stay High 149… En quelques années, ces « tags » (signatures) se sont sophistiqués et sont devenus de véritables traces artistiques ; leurs auteurs ne tenant pas compte de l'écriture ordinaire, le but du graffiti étant au départ d'obtenir la célébrité, la reconnaissance des autres taggeurs ou graffeurs. Tous les moyens seront bons pour cela. La simple affirmation d'une identité n'est plus seule : ce n'est plus seulement le graffeur le plus actif ou celui qui prend le plus de risques qui obtient une forme de reconnaissance, mais aussi celui qui produit les œuvres les plus belles.

À la fin des années 1970, le graffiti a été sévèrement réprimé dans le métro de New York et a commencé à se diffuser sur les murs d'autres grandes villes américaines.

C'est à cette époque aussi que le milieu de l'art commence à se pencher sérieusement sur le sujet. Des graffeurs tels que Seen, Futura 2000 ou Fab Five Freddy peignent sur des toiles et exposent leur travail dans des galeries d'art.

Dans la foulée de Mai 68, les messages politiques de la rue parisienne gagnent en poésie et en qualité graphique. Ils font souvent preuve d'humour absurde ou d'un sens de la formule plutôt étudié etc. À la fin des années 1970, l'artiste Ernest Pignon produira des affiches sérigraphiées, sans slogans, qu'il exposera dans plusieurs grandes villes.

Quelques années plus tard, les premiers « pochoiristes » comme Blek le rat continueront sur le même principe, cependant leurs œuvres ne sont plus des affiches collées mais des peintures exécutées selon la technique du pochoir.

Le graffiti « new-yorkais » apparaît en France dès 1982-1983. Vers 1986-1987, le graffiti « new-yorkais » et sa culture hip-hop prennent définitivement le pas à Paris.

La lutte anti-graffiti[modifier | modifier le wikicode]

Le graffiti a beaucoup été réprimé par la loi de divers pays, avec l'interdiction de vente du matériel, l'application de substances qui empêchent la peinture de rester, les campagnes anti-graffiti...

Murs dédiés au graffiti[modifier | modifier le wikicode]

En France, certaines municipalités ont mis en place une alternative à la lutte anti-graffiti qui consiste à laisser les graffeurs utiliser librement certains murs de la ville. Dans la plupart des cas, on constaterait une nette amélioration : réduction des dégradations et réduction des tensions au sein de la population par rapport à la question du graffiti.

A Rennes le C.R.I.J. (Centre Régional Information Jeunesse) Bretagne a mis en place en 2002 un dispositif légal qui permet aux graffeurs de l’agglomération d’accéder après inscription à une quarantaine de murs réservés.1

A Mantes-la-Ville, lieu de création en 2009 du « Graff park », Dominique Braye, président de la Camy (communauté d'agglomération de Mantes-en-Yvelines) et sénateur UMP, déclare qu’ « on observe une baisse des graffitis » illégaux et qu’ « aujourd'hui, les maires commandent aux graffeurs des œuvres pour décorer des transformateurs électriques ou des vestiaires ».2

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Dispositif Graff Dans La Ville. [Consulté le 14 novembre 2011]. In CRIJ Bretagne. Disponible sur : http://www.crij-bretagne.com/graff/dispositif.php
  2. AFP. A Mantes-la-ville, le Graff park offre aux graffeurs « des murs qui ont vécu ». 28 Mai 2011. In Le Point. Disponible sur : http://www.lepoint.fr/culture/a-mantes-la-ville-le-graff-park-offre-aux-graffeurs-des-murs-qui-ont-vecu-28-05-2011-1336080_3.php

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Source[modifier | modifier le wikicode]

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Graffiti de Wikipédia.
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