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Gilles de Rais

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Portrait imaginaire de Gilles de Rais, peinture d'Éloi Firmin Féron, 1835.

Gilles de Rais est un baron issu d'une importante famille noble du duché de Bretagne.

Au cours de la guerre de Cent Ans, il se met au service du roi Charles VII de France et combat les Anglais aux côtés de Jeanne d'Arc en 1429. La même année, il est nommé maréchal de France.

Bien que riche et puissant, il finit par se ruiner et recrute des alchimistes pour fabriquer de l'or. En 1440, il est accusé d'avoir tué plusieurs d'enfants et d'avoir invoqué le diable, crimes qui lui valent d'être condamné au bûcher.

Quelques siècles plus tard, des légendes populaires le confondent avec Barbe Bleue.

L'enfance[modifier | modifier le wikicode]

Gilles de Montmorency-Laval, baron de Rais, dit Gilles de Rais (ou Gilles de Retz, ou Gilles de Rays) est né à une date inconnue, peut-être vers 1405, au château de Champtocé-sur-Loire et décédé le 26 octobre 1440 à Nantes. Son père meurt en 1415, quelque temps après sa mère. Gilles est alors élevé par son grand-père maternel Jean de Craon. En 1422, il épouse Catherine de Thouars qui lui donnera une fille.

L'homme de guerre[modifier | modifier le wikicode]

En 1420, il prend part à la guerre de Succession de Bretagne et s'y illustre. Lors de la guerre de Cent Ans, il combat au côté de Jeanne d'Arc. Il se distingue en enlevant plusieurs châteaux et places-fortes aux Anglais. Il aidera à lever le siège d'Orléans. Il est élevé au rang de maréchal de France en 1429. Il est de plus conseiller du roi et chambellan.

À compter de 1434-1435, il est disgracié et se retire sur ses terres.

Richesse et pouvoir[modifier | modifier le wikicode]

Gilles possédait un patrimoine considérable du à ses parents, à la dot apportée par son épouse et à l'héritage reçu de Jean de Craon. Il entretenait une garde personnelle de 200 hommes et sa suite était composée de plus de 50 personnes.

Son faste, sa prodigalité, son goût pour la fête et ses recherches alchimiques eurent tôt fait d'en aliéner la plus grande partie. Il doit alors vendre à Jean de Malestroit, évêque de Nantes, puis au duc Jean V de Bretagne, certaines terres et forteresses. Face à cette déperdition, sa famille intervient auprès de roi de France et obtient l'interdiction de vendre d'autres biens.

L'alchimiste[modifier | modifier le wikicode]

Dans l'alchimie, Gilles espérait trouver l'or qui commençait à lui manquer. Devant le manque de résultat, il se tourna alors vers la magie, il tenta d'entrer en connivence avec le diable, lui promettant tout à l'exception de sa vie et son âme. Paradoxalement, il restait d'une grande piété.

C'est à cette époque qu'il aurait commencé à enlever des enfants pour assouvir sa soif de débauches. Il les violerait avant de les tuer.

Il finit par commettre un sacrilège à Saint-Étienne-de-Mer-Morte, ce qui va précipiter sa perte.

Le procès[modifier | modifier le wikicode]

En mai 1440, Gilles de Rais, encore craint et donc plus ou moins à l'abri malgré ses crimes, commet une erreur. Il vend Saint-Étienne-de-Mer-Morte, une terre bretonne, à un serviteur du duc Jean V de Bretagne. Mais Gilles change d'avis et reprend brutalement ce bien en commettant un sacrilège : il entre armé dans l'église de Saint-Étienne-de-Mer-Morte et menace de tuer l'homme d'église.

C'est ce crime qui entraîne l'évêque Jean de Malestroit, un serviteur important du duc de Bretagne, à mener une enquête sur les disparitions d'enfants. Jean de Malestroit cite Gilles de Rais à comparaître devant le tribunal.

Gilles est arrêté et conduit au château des ducs de Bretagne, où ses juges lui lisent les chefs d'accusation : la sodomie, la sorcellerie et le meurtre.

Gilles de Rais s'emporte alors en insultant ses juges. Ceux-ci l'excommunient. Il avoue ensuite ses crimes et est condamné au bûcher.

Avant sa mort, il demande pardon à Dieu et aux familles des victimes. Il est enseveli dans l'église du monastère des Carmes, à Nantes.

Procès de réhabilitation[modifier | modifier le wikicode]

En 1992, Gilles est acquitté par un tribunal composé de plusieurs personnalités. Aucun historien ne figure parmi les jurés. Le jugement n'est que purement indicatif car aucun tribunal n'a les compétences pour juger une affaire si loin dans le passé.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  • Wikipédia : Gilles de Rais. Consulté le 12 novembre 2020.
  • Matei Cazacu, Gilles de Rais, Paris, Tallandier, 2005, 384 p. (ISBN 2-84734-227-3).
    • Réédition : Matei Cazacu, Gilles de Rais, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2012, 387 p., poche (ISBN 978-2-84734-896-5).
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