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Mouvement des Gilets jaunes

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Manifestants en gilet jaune bloquant un rond-point de Vesoul, le 17 novembre 2018.

Le mouvement des Gilets jaunes est une série de manifestations, de grèves, de blocages de routes et d'occupations de ronds-points en France, depuis octobre 2018. Le mouvement est toujours actif mais s'est surtout manifesté de 2018 à 2019.

À l'origine, des gens se sont réunis sur des ronds-points pour protester contre la hausse des prix du carburant, qui les empêchait d'aller travailler. Ils ont vite décidé de mettre un gilet de haute visibilité (wp) pour montrer leur solidarité face à la contestation. Au fil du temps, l'ampleur du mouvement et le nombre de revendications ont beaucoup augmenté (voir la section Revendications).

De nombreuses violences policières ont eu lieu. De nombreuses personnes ont été estropiées, déformées ou aveuglées suite à des tirs de flash-ball. Néanmoins, les violences sont des deux côtés, des gendarmes ont été pris à parti par des manifestants, un boxeur a blessé sérieusement des gendarmes et certains ont fait l'objet de tirs de cocktails molotov et de « bombes à excréments ».

Revendications[modifier | modifier le wikicode]

Le mouvement n'est pas structuré (il ne vient pas d'un parti politique, ni d'un syndicat, ni d'une association...). La liste des revendications est très diverse selon les zones géographiques et les groupes.

Les choses les plus demandées au gouvernement, d'après divers sondages, sont le référendum d'initiative populaire (wp), le retrait de la contribution sociale généralisée (wp) (CSG, un impôt retiré directement du salaire, des retraites) et le rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (wp) (ISF).

Ont aussi été évoquées : la démission du président de la République Emmanuel Macron, la suppression de l'ENA, la suppression de Sciences Po, la suppression du Sénat, la suppression du statut de haut fonctionnaire, la hausse du SMIC...1,2

Une nouvelle manifestation enjoignant les participants à porter un gilet jaune a eu lieu le 7 janvier 2023 dans les grandes villes de France, afin de protester contre l'inflation et les projets de réforme des retraites et de l'assurance chômage (wp) du gouvernement3,4,5.

Manifestations[modifier | modifier le wikicode]

Origine[modifier | modifier le wikicode]

À l'origine, ce mouvement bloquait les routes, les commerces et les zones commerciales afin de se faire entendre. Une partie de la population les ont suivis et peu à peu, cela s'est calmé. La population manifeste son soutien soit en faisant des dons de nourriture, d'autres en les klaxonnant et d'autres en posant sur leur tableau de bord le gilet de haute visibilité, donc le gilet jaune. Néanmoins, certaines personnes s'opposent à eux, en considérant que la méthode des blocages n'était pas la meilleure et d'autres critiquent aussi les méthodes trouvant que cela pénalise plus les ouvriers que le gouvernement. Les gilets jaunes s'oppose aussi à un autre mouvement : Celui des Foulards Rouges.

Novembre 2018[modifier | modifier le wikicode]

L'apposition d'un gilet jaune sur le tableau de bord d'une voiture, en soutien aux manifestations.

Le 17 novembre 2018, le périphérique parisien est bloqué et la manifestation non déclarée se déroule sur les Champs-Élysées et se dirige vers le Palais de l'Élysée avant d'être bloqué par les forces de l'ordre6.

Le 24 novembre 2018, un nouveau rassemblement a lieu sur l’avenue des Champs-Élysées ou à la place de la Concorde est envisagé, mais le gouvernement s'y oppose et propose le Champ-de-Mars, ce qui conduit à la colère des Gilets jaunes et de personnalités politiques. De nombreux barrages policiers sont installés à Paris. Mais face à l’importance de la foule, les forces de l’ordre laissent les Gilets jaunes pénétrer sur l’avenue des Champs-Élysées. Des incidents ont lieu faisant 24 blessés, dont cinq parmi les policiers et 101 arrestations7.

Décembre 2018[modifier | modifier le wikicode]

Le 1er décembre 2018, certaines manifestations conduisent à des affrontements violents avec la police comme à Marseille, Dijon, Toulouse et Bordeaux. La préfecture de Haute-Loire est incendiée avec des projectiles de type cocktail Molotov alors que le préfet et certains de ses collaborateurs sont à l'intérieur et que des manifestants tentent d'empêcher les camions de pompiers d'accéder aux incendies8. Sur Paris, des casseurs se sont mêlés aux manifestants afin de piller et détruire les commerces, de détruire l'Arc de triomphe et profaner la tombe bien que certains Gilets jaunes et policiers tentaient de la protéger, des voitures sont incendiées ainsi que des maisons d'habitation9. La préfecture de police indique que 133 personnes ont été blessées, dont 23 parmi les forces de l'ordre, et que 412 arrestations ont eu lieu.

Le 8 décembre, pour ne plus avoir à faire à ses violences et protéger les commerces, la population et les manifestants de la violence des casseurs, le gouvernement décide d'envoyer des blindés de la gendarmerie nationale10 afin de détruire les barrages. Le gouvernement annonce qu'il y avait 136 000 manifestants et 1 723 interpellations (dont 1 082 à Paris) et 1 220 gardes à vue.

D'après le ministère de l'Intérieur, le nombre de manifestants le 15 décembre est moins que précédemment (4000 à Paris et 66 000 dans toute la France). Quelque 69 000 membres des forces de l'ordre sont déployés sur le territoire (soit un ratio de 1 membre des forces de l'ordre pour 1 manifestant).

Le 22 décembre, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur français, la participation s'élève à 33 600 manifestants dont 2 000 à Paris. En région parisienne, les Gilets jaunes omettent Versailles, un temps annoncé comme le point de rassemblement, pour d'autres lieux de la capitale, dont les Champs-Élysées et Montmartre. Devant le Sacré-Coeur, un groupe entonne le « chant de la quenelle », hymne de l'humoriste antisémite Dieudonné.

Dans un contexte de fêtes de Noël, la mobilisation se poursuit en régions.

La mobilisation se poursuit le 29 décembre, entre Noël et Nouvel An, mais avec un nombre de participants moindre (32 000 selon le ministère de l'Intérieur). À Paris, d'après un bilan de la préfecture de police, 800 Gilets jaunes sont présents, ce qui donne lieu à 57 interpellations. Dans la capitale, Éric Drouet appelle à un rassemblement devant les locaux de BFM TV, à proximité desquels ont lieu des échauffourées, tout comme devant le siège de France Télévisions. Des manifestants reprochent aux journalistes ce qui leur apparaît comme un manque d'objectivité.

Janvier 2019[modifier | modifier le wikicode]

Manifestation à Tours le 12 janvier 2019.

Le 5 janvier, le ministère de l'Intérieur fait état de 50 000 manifestants en France, soit bien davantage que la semaine précédente, un regain qui constitue une première depuis le début du mouvement. Toujours d'après le ministère de l'Intérieur, 345 personnes sont interpellées.

Le mouvement du 12 janvier est d'une ampleur nettement supérieure au samedi précédent, avec 84 000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, au moins 92 000 selon la presse. À Paris, alors que plus de 8 000 personnes manifestent selon le gouvernement, un service d'ordre est pour la première fois organisé par les Gilets jaunes en coordination avec la préfecture de police.

Mois suivants[modifier | modifier le wikicode]

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Après ces nombreuses semaines mouvementées, les Gilets jaunes continuent de se rassembler, mais le nombre de Gilets jaunes sur les ronds-points et dans les manifestations diminue considérablement. En septembre 2020, ils sont si peu qu'on considère que le mouvement est terminé, mais il reprend en janvier 2023 pour protester contre le projet de réforme des retraites.

Réponse politique[modifier | modifier le wikicode]

En décembre 2018, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, nommé par le président de la République Emmanuel Macron, met en place des mesures inédites de répression : interpellations préventives, usage intensif des LBD et des grenades de désencerclement. C'est également la première fois que les policiers ont le droit d'attaquer en premier les manifestants.

L'État a été critiqué par le Parlement européen11, le Conseil de l'Europe12 et l'ONU13 pour un « usage excessif de la force » contre les Gilets jaunes. En 2020, il a été condamné pour un tir de LBD sur une gilet jaune qui manifestait14.

Propagande[modifier | modifier le wikicode]

Des journalistes de BFM TV ont été accusés de propagande pendant le mouvement des Gilets jaunes. En effet, ils auraient dit lors des premières manifestations que des pavés avaient été retirés par les manifestants sur les Champs-Élysées alors qu'il s'agissait d'un chantier.

Certains médias nationaux sont accusés par les Gilets jaunes de confondre les casseurs et les manifestants afin de détruire le mouvement et ainsi de servir le gouvernement.

Postérité[modifier | modifier le wikicode]

Depuis, certaines personnes continuent d'aller à des manifestations avec un gilet jaune, même si les ronds-points ne sont plus bloqués.

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  1. D'où vient la nouvelle charte des gilets jaunes demandant le Frexit ?, via Libération, le 12 décembre 2018.
  2. Bar-le-Duc : Les quarante revendications du collectif "gilet jaune irréductible 55" via Est Républicain, le 13 décembre 2018.
  3. https://www.liberation.fr/checknews/gilets-jaunes-que-sait-on-de-lappel-a-manifester-le-7-janvier-20221227_74BICGXQNRFH5EKHLJB2UHFOZU/
  4. https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/gilets-jaunes-un-retour-des-manifestations-des-le-7-janvier-7900219381
  5. https://www.ladepeche.fr/2022/12/27/gilets-jaunes-un-appel-a-relancer-le-mouvement-est-lance-pour-le-7-janvier-prochain-a-paris-10891522.php
  6. 17 novembre : 282 000 « gilets jaunes » mobilisés, un mort et plusieurs blessés aux abords de barrages, via Le Monde, le samedi 17 novembre 2018.
  7. Thibault Izoret Masseron et Sacha Benitah «Gilets jaunes» : la journée du 24 novembre à retrouver en intégralité en replay, via Le Figaro, le samedi 24 novembre 2018.
  8. Gilets jaunes : la préfecture en feu, des blessés, des interpellations au Puy-en-Velay... revivez notre direct (vidéo), via L'Eveil, le samedi 1 décembre 2018.
  9. Julien Boudisseau et Natacha Zimmermann, «Gilets jaunes» : les photos qui resteront de ce 1er décembre 2018 à Paris, via Le Figaro, le 3 décembre 20018.
  10. Face aux gilets jaunes, les blindés "VBRG" déployés dans Paris via Huffington Post, le samedi 8 décembre 2018.
  11. https://www.lefigaro.fr/international/2019/02/14/01003-20190214ARTFIG00278-l-europe-condamne-l-usage-disproportionne-de-la-force-par-la-police.php
  12. https://www.nouvelobs.com/societe/20190226.OBS0822/le-conseil-de-l-europe-tacle-la-france-et-demande-la-suspension-du-lbd.html
  13. https://www.ouest-france.fr/societe/gilets-jaunes/gilets-jaunes-l-onu-reclame-paris-une-enquete-sur-l-usage-excessif-de-la-force-6250193
  14. https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/l-etat-condamne-pour-un-tir-de-lbd-sur-un-gilet-jaune_173429.html

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