Georges Mandel

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Georges Mandel
Georges Mandel en 1932
Georges Mandel en 1932
Fonctions
Ministre de l'Intérieur
18 mai - 16 juin 1940
Président Albert Lebrun
Président du Conseil Paul Reynaud
Gouvernement Reynaud
Prédécesseur Henri Roy
Successeur Charles Pomaret
Ministre des Colonies
18 avril 1938 - 18 mai 1940
Président Albert Lebrun
Président du Conseil Edouard Daladier
Gouvernement Daladier III
Daladier IV
Daladier V
Prédécesseur Marius Moutet
Successeur Louis Rollin
Ministre des Postes et des Télécommunications
8 novembre 1934 - 4 juin 1936
Président Albert Lebrun
Président du Conseil Pierre-Étienne Flandin
Fernand Bouisson
Pierre Laval
Albert Sarraut
Prédécesseur André Mallarmé
Successeur Robert Jardillier
Biographie
Nom de naissance Louis Rothschild
Date de naissance 5 juin 1885
Lieu de naissance Chatou (Seine-et-Oise, France)
Date de décès 7 juillet 1944 (à 59 ans)
Lieu de décès Forêt de Fontainebleau
Nationalité française
Profession Journaliste
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Georges Mandel est un homme politique important de la Troisième république, tendance politique de droite modérée. Il est né à Chatou (alors en Seine-et-Oise aujourd'hui Yvelines) le 5 mai 1885 et est mort assassiné par la Milice en forêt de Fontainebleau le 7 juillet 1944.

Dans l'ombre de Clemenceau[modifier | modifier le wikicode]

Georges Mandel est issu d'une famille alsacienne qui ne voulant pas devenir allemande a quitté l'Alsace après le Traité de Francfort de 1871. En 1906, il entre à L'Aurore, le journal de Georges Clemenceau. En 1908, il est membre du cabinet de Clemenceau, alors président du conseil des ministres et ministre de l'Intérieur. Le ministère Clemenceau démissionnant en juillet 1909, Mandel devient journaliste et écrit dans des journaux pro-clemencistes comme Le Journal du Var et L'Homme Libre.

En octobre 1917, lorsque Clemenceau redevient président du Conseil, Mandel est nommé chef du cabinet. Mais en 1920, Clemenceau échoue dans sa candidature à la Présidence de la République et renonce alors à la vie politique.

Carrière politique[modifier | modifier le wikicode]

En 1919, porté par la vague victorieuse de la Chambre bleu-horizon, Mandel est élu député de la Gironde, mandat qu'il perd en 1924 au moment de la victoire du Cartel des Gauches mais retrouve en 1928 (victoire des partis de Droite), puis au élections de 1932 et 1936. De 1934 à 1936, il est ministre des PTT (dans les gouvernement de droite Flandin, Bouisson, Laval et Sarraut) , puis de 1938 à 1940 ministre des Colonies (gouvernement Daladier) et enfin ministre de l'Intérieur (gouvernement Paul Reynaud) au moment de la débâcle de l'armée française pendant la printemps 1940. Il fait arrêter les chefs des fascistes français.

Un adversaire de l'Allemagne nazie[modifier | modifier le wikicode]

Dès 1930, il a demandé une politique de fermeté face à l'Allemagne nazie et à l'Italie fasciste. Pour s'opposer à l'Allemagne il est partisan d'un accord avec l'Union soviétique et sera hostile aux accords de Munich de septembre 1938 qui démembrent la Tchécoslovaquie en faveur de l'Allemagne. Opposé à l'armistice et à l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain, . Partisan de continuer la guerre, Mandel parvient à gagner le Maroc, alors protectorat français, mais est arrêté en août 1940 par les autorités pétainistes et ramené en France.

Le détenu politique[modifier | modifier le wikicode]

Avec d'autres personnalités politique de la Troisième République, Mandel est traduit en justice devant la cour de Riom puis devant un tribunal d'exception qui en novembre 1941 le condamne à la prison à vie. Puis il est emprisonnés au fort du Portalet, dans les Pyrénées, sous la garde de gendarmes français.

De confession juive, Mandel est réclamé par les nazis. En novembre 1942 , après l'occupation de la zone libre les Allemands attaquent le fort du Portalet où les gendarmes ne s'opposent pas à sa capture. Les Allemands internent Mandel à Orianenburg-Saschenhausen près de Berlin puis à Buchenwald. Puis après le débarquement des Alliés en Normandie, Mandel est transféré à Paris (Prison de la Santé), pris en charge par la Gestapo qui le confiera à la Milice qui l'assassinera en représailles de l'assassinat par la Résistance du journaliste fasciste et ministre de la propagande du gouvernement de Vichy Philippe Henriot.

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