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Gens (Rome antique)

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Dans la société romaine antique, une gens est un groupe de familles ayant des liens par les mâles (ou patrilinéaire) et portant le même nom (le gentilice, en latin le nomen gentilicium).

Origines des gens romaines[modifier | modifier le wikicode]

Brutus, héros fondateur de la République romaine, était membre de la gens des Junii. Ici il jure de venger sa sœur Lucrèce qui vient de se suicider

Les textes anciens constatent que la gens comprend plusieurs familles différentes dont les membres portent un nom qui leur est commun, auquel s'ajoute le nom de famille particulier le « cognomen » qui permet d'individualiser les branches diverses. Nulle part il n'est fait allusion à la possibilité d'un ancêtre commun (c'est-à-dire à la consanguinité). Ainsi tous les Cornelii appartenaient à la famille Cornelia.

À la gens sont associés des esclaves, plus ou moins nombreux et les clients, c'est-à-dire des hommes libres, parfois petits propriétaires qui se mettaient sous la protection de personnages plus importants. Les affranchis, esclaves libérés par leurs maîtres, étaient aussi compris dans la gens (il en portaient le nom).

Les gentes les plus anciennes faisaient remonter leur origine aux familles ayant fondé Rome sous la direction de Romulusou s'y étant installés peu après : ainsi les gens Pomponia, Aemilia, Calpurnia et Pinaria, prétendaient descendre de Pompo, Mamercus, Calpus et Pinus, tous les quatre fils du roi Numa Pompilius qui fut le successeur légendaire de Romulus.

On peut sortir de sa gens d'origine et entrer dans une autre gens par l'adoption. De ce fait, il pouvait y avoir des familles plébéiennes dans une gens patricienne mais aussi l'inverse. Ainsi, dans la gens Cornelia, les familles Scipio et Sylla étaient considérées comme patriciennes alors que les familles, Dolabella, Lentulus, Cethegus, Cinna étaient vues comme plébéiennes.

Au début du Ve siècle av. J-C, certaines gens comportaient de très nombreux individus : la gens Claudia est évaluée à 5000 personnes, il en est de même pour la gens Fabia (qui pouvait former une petite armée).

Organisation des gens romaines[modifier | modifier le wikicode]

Le chef de la branche aînée, le « pater gentis », est à la tête de toutes les familles composant la gens. Ses parents, quels que soient leur âge ou leur condition, lui doivent obéissance. Il a l'autorité sur ses enfants, sur sa femme, sur ses oncles, sur ses cousins, parfois sur sa mère. Il est à la fois le prêtre interprète de la volonté des dieux et de ce fait le juge de ses parents.

Dans chaque famille de la gens, le père ou « pater familia » a le même rôle religieux.

La gens a des droits et des coutumes qui s'imposent par la suite aux familles. Ainsi si une des familles n'a plus d'héritiers directs ou de parents par les mâles, et si le pater familias n'a pas fait de testament, la gens en hérite ; par contre on ne sait pas les biens ainsi récupérés restent en propriété collective (ou indivision) ou s'ils sont partagés entre les familles composant la gens.

Les membres d'une gens peuvent prendre la tutelle certains des membres de leur gens qui se révèlent faibles d'esprit ou trop dépensiers.

La gens peut prendre des résolutions qui s'imposent à tous ses membres. Ainsi, après l'exécution de Marcus Manlius Capitolinus, la gens Manlia interdit l'usage du prénom de Marcus. Après avoir failli disparaître dans un combat, la gens Fabia interdit le célibat et l'abandon des enfants (droit qu'avaient les pères de famille romains).

Les membres de la gens ont une sépulture commune où chacun peut être enseveli.

Les membres de la gens sont liés par un culte commun adressés à des ancêtres plus ou moins mythiques, avec des fêtes et des cérémonies particulières à la gens. Ce culte garant de la survie de la gens est surveillé par les pontifes et on exige des adoptés qu'ils continuent le culte privé de la famille dans laquelle ils entrent.

Rôle des gens dans le fonctionnement de la société romaine[modifier | modifier le wikicode]

Ce sont les patres, chefs des gentes, qui, à l'origine, forment le sénat romain.

La gens est la base du système de recrutement des comices curiates.

Selon la tradition le point de départ de l'État romain aurait été un groupe de trois cents gentes (les gentes majores) réparties en trois tribus. Ces gentes primitives auraient été rejointes par de nouvelles gentes d'origines étrangères à Rome, qualifiées de minores. C'est le cas, entre autres, des gens Claudia et Papiria.

Disparition des gens romaines[modifier | modifier le wikicode]

Malgré le système de l'adoption, très répandu à Rome, les gens finissent par disparaître. On connait le destin de celles qui ont eu des membres consuls, puisqu'ils figurent dans les listes.

De toutes les gentes maiores (les plus illustres gentes patriciennes de la République qui prétendaient remonter aux origines de Rome), les Fabii patriciens disparaissent en 34, les Æmilii s'éteignent en 39, les Claudii en 68. Les Cornelii, les plus résistants à cette disparation progressive, ne sont plus décelés sous le règne de Marc Aurèle.

Vikiliens pour compléter sur la société romaine[modifier | modifier le wikicode]

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