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Fénelon

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Fénelon

Fénelon, de son nom complet François de Salignac de La Mothe-Fénelon, né le 6 août 1651 et mort le 7 janvier 1715, est un théologien, pédagogue et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Une jeunesse paisible et propice[modifier | modifier le wikicode]

En 1651, alors que la Fronde décime Paris et que Louis XIV est encore trop jeune pour gouverner, le château de Fénelon (wp) à Sainte-Mondane (Quercy) connaît un jour important : le troisième fils du chevalier de la noblesse Pons de Salignac voit le jour : on l'appelle « François ». Les années qui suivent cette naissance sont relativement paisibles : le jeune homme grandit dans le château familial du Périgord, élevé avec des valeurs chrétiennes et reçoit une solide éducation avec notamment l'apprentissage du grec ancien, la rhétorique et la philosophie. Parce qu'il était cadet et ne pouvait donc pas devenir chevalier (privilège de l'aîné), ses parents l'orientent très tôt vers la religion à travers son éducation.

Une célébrité croissante[modifier | modifier le wikicode]

Louis, duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV et élève de Fénelon

Son instruction se poursuit ensuite hors du cadre familial : il suit d'abord des cours dans sa région natale, à Cahors, avant d'être admis à l'Université de Paris, prestigieux établissement religieux situé dans la capitale, et, enfin, à l'école de l'église Saint-Supplice située dans la même ville. À la fin de ses études, il est titulaire d'un doctorat en théologie. Fort de cette instruction, il fait ensuite le choix d'embrasser la carrière de religieux pédagogue et il se fait ordonner prêtre la même année.

Par son éloquence, son zèle et des publications talentueuses (Traité de l’existence de Dieu, 1687), il sait se faire apprécier des nobles et devient ainsi un célèbre théologien. Il fréquente les milieux de l'élite religieuse et aristocratique, rencontrant notamment Jacques-Bénigne Bossuet.

Dans ce cadre, il côtoie également Madame de Maintenon dont il devient le conseiller éclairé. L'admiration que lui porte cette épouse royale, qui avait précédemment été gouvernante des enfants du Roi, lui offrira l'accès à de grandes charges : en 1689, il est nommé par le Roi précepteur (professeur) du jeune Louis de France, duc de Bourgogne, petit-fils légitime de Louis XIV. Il se distingue brillamment dans cette fonction, à laquelle il se consacre pleinement, et non sans un certain plaisir... Il va même jusqu'à rédiger, uniquement pour l'éducation de son élève, des œuvres si remarquables qu'elles ont du succès auprès du grand public auquel elles ne sont pas destinées : ainsi, le roman Les Aventures de Télémaque ne sera pas lu que par le jeune duc ! En 1693, ses mérites sont reconnus par son élection à l'Académie française et ses vertus religieuses en 1695 par sa nomination au poste d'archevêque de Cambrai.

La disgrâce[modifier | modifier le wikicode]

Mais après cette existence de gloire et de succès, Fénelon entra en « disgrâce » : une période morne pour cet homme qui jusqu'alors s'était élevé parmi les plus grands. Un conflit très agité entre lui et son célèbre confrère, Bossuet, où il fut désavoué par l'Église catholique, le force à renier certaines de ses convictions. Bien qu'il se soit alors résigné avec une grande humilité, Fénelon n'était alors pas au bout de ses peines : en 1699, son œuvre Les Aventures de Télémaque est publiée sans son autorisation. Louis XIV considère que c'est une critique de sa façon de gouverner et il contraint Fénelon à se retirer de la cour de Versailles... Plus tard, le jeune duc de Bourgogne dont l'éducation était devenue le sens de sa vie à ses yeux meurt avant lui à 29 ans : ses années de labeurs sont ruinées.

Il fait de choix de s'isoler dans son archevêché de Cambrai et de cesser tous ses travaux pour préférer une vie recluse. Il y meurt en 1715.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Portail de la Monarchie française —  De Clovis à Napoléon III. Les rois, les reines, les institutions royales.