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Front islamique du salut

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Drapeau du Front islamique du salut.

Le Front islamique du salut (en abrégé FIS), est un mouvement politique islamiste algérien créé en 1989 et dissout en 1992. Il acquiert rapidement une large popularité à travers le pays, détrônant le parti historique du Front de libération nationale (FLN). Ses prises de positions religieuses radicales, prônant l'instauration de la charia, inspirent la défiance chez l'armée. Remportant le premier tour des élections législatives de 1991, les dirigeants du parti sont ensuite arrêtés par l'armée et le mouvement interdit, et l'état d'urgence décrété1. L'interdiction du parti provoqua une division entre factions islamistes, une partie rejoignant divers groupes armés et une autre partie se rallie au nouveau régime, pour échapper à la répression. Une guerre civile éclate alors jusqu'en 2002, et marque l'instauration d'un islam politique modéré.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Des manifestations de masse éclatant en 1988 contre le président Chadli Bendjedid, amènent au multipartisme l'année suivante. C'est dans ce contexte qu'est fondé le Front islamique du salut, coalition islamiste composée de multiples tendances (salafistes, partisans des Frères musulmans, etc...), mais trouve une similitude avec le parti présidentiel Front de libération nationale pour son aspect nationaliste2. Il se distingue néanmoins pour ses idées fortement conservatrices et religieuses, en faveur du voile obligatoire et d'un califat3.

Celui-ci remporte nettement les élections municipales de 1990, obtenant la gouvernance de toutes les grandes agglomérations du pays excepté en Kabylie. L'élection, boycottée par l'opposition socialiste et laïque, ne rassemble que près de la moitié des inscrits. L'année suivante, il est en passe d'acquérir la majorité au Parlement lors des élections législatives de 1991, lui permettant de modifier la Constitution. Il provoque alors l'inquiétude de l'armée, qui craint une contagion de l'islamisme comme en Tunisie et en Égypte, et de plusieurs syndicats et associations féministes, qui organisent des manifestations afin d'empêcher la tenue du second tour, qui risquerait d'être très favorable aux islamistes4. L'influence grandissante du mouvement amène l'armée à destituer Chadli Bendjedid, le 11 janvier 1992, et à l'annulation du second tour. Un Haut Conseil de sécurité, faisant office de gouvernement provisoire, est instauré par les militaires. En février, l'état d'urgence est décrété, et le FIS est dissous par la justice en mars, décision condamnée par la majorité des partis politiques5. Elle marque le début d'une multiplication des attentats et massacres, plongeant l'Algérie dans une guerre civile meurtière qui durera jusqu'en 2002.

Références[modifier | modifier le wikicode]

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