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François-Joseph Ier d'Autriche

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François-Joseph Ier en 1865. Il a alors 35 ans.

François-Joseph Ier a été empereur d'Autriche de 1848 à 1916 et roi de Hongrie de 1867 à 1916. Il est né à Vienne en 1830 et mort dans cette même ville en 1916. Il a régné 68 ans et est membre de la dynastie des Habsbourg.

Accession au trône[modifier | modifier le wikicode]

François-Joseph est le fils ainé de l'archiduc François-Charles, deuxième fils de l'empereur d'Autriche François Ier d'Autriche et de Sophie de Bavière (une des filles du roi de Bavière). Son oncle l'empereur Ferdinand Ier d'Autriche étant intellectuellement faible et sans enfants et son père François-Charles peu intéressé par le pouvoir, François-Joseph sous l'influence de sa mère reçoit une éducation destinée à faire de lui le futur empereur. On lui inculque des idées sociales conservatrices, des idées politiques absolutistes et une religion très catholique. Il est très attaché à l'armée et pratique très souvent la chasse.

François-Joseph accède au trône pendant la révolution autrichienne de 1848 : son père renonce à ses droits à la couronne et son oncle abdique en sa faveur.

Les difficultés du début du règne[modifier | modifier le wikicode]

À la suite de la révolution française de 1848, des révolutionnaires prennent le pouvoir en Hongrie, en Bohême, en Italie du Nord (terres appartenant ou sous contrôle de l'Autriche). Devant l'insurrection viennoise de 1848, la famille impériale doit de réfugier à Olmütz. Refusant de céder au sentiment national d'une partie des Allemands, François-Joseph, par ailleurs président héréditaire de la Confédération germanique refuse de participer à la création d'une Petite Allemagne qui regrouperait les nombreux États allemands autour de la Prusse (1850). François-Joseph est contraint d'accorder des libertés à ses sujets (constitution autrichienne de 1849).

Retour à l'absolutisme et à l'hégémonie autrichienne en Europe centrale[modifier | modifier le wikicode]

Cependant les Autrichiens parviennent à se rendre maîtres de Prague. Ils battent en mars 1849 à Novare Charles-Albert le roi de Piémont, champion de l'indépendance et de l'Unité italienne contre les Autrichiens. Les Autrichiens se réinstallent dans le nord de l'Italie. En 1851, avec l'aide des Russes, ils reconquièrent la Hongrie. Partout François-Joseph rétablit un régime absolutiste, soutenu par une importante bureaucratie très centralisée et une forte police. Il s'appuie sur la bourgeoisie d'origine germanique aux dépens des élites des différentes nationalités regroupées dans l'empire.

Les échecs extérieurs[modifier | modifier le wikicode]

Le maintien de l'équilibre européen mis en place en 1815 par le Congrès de Vienne après la défaite napoléonienne est fortement contesté au milieu du XIXe siècle. L'Autriche qui joue le rôle principal en Europe centrale et en Italie du Nord va devoir faire face aux attaques des nationalistes italiens qui rêvent de faire l'unité de la péninsule. L'Italie du Nord sous contrôle direct (royaume lombard-vénitien) ou indirect (Parme, Modène, Florence) de l'Autriche-Hongrie va être le lieu de combats. Aidé par la France de Napoléon III, le royaume de Piémont-Sardaigne va annexer la Lombardie (1859) puis Parme, Florence et Modène (1860). En 1866, à la suite de la défaite autrichienne de Sadowa face à la Prusse le royaume d'Italie va annexer la Vénétie. L'Autriche est définitivement chassée d'Italie (ne resteront sous son contrôle que les vallées alpines du Trentin et la péninsule d'Istrie qui sont réclamées par l'Italie).

Après sa défaite à Sadowa face à la Prusse l'Autriche est chassée d'Allemagne qui s'organise dans la Confédération de l'Allemagne du Nord autour de la Prusse.

Le dualisme avec la Hongrie[modifier | modifier le wikicode]

Couronnement de François-Joseph Ier comme roi de Hongrie en 1867
Article à lire : Dualisme austro-hongrois.

En 1848, la Hongrie avait déclaré être indépendante des Habsbourg, mais avait été soumise en 1851. Elle profite de l'échec autrichien de Sadowa. Les Hongrois demandent à participer au gouvernement. Ne souhaitant pas donner la même possibilité aux autres minorités de l'empire, François-Joseph accepte de partager le pouvoir avec la noblesse hongroise. Le système dualiste créé en 1867 donne naissance à l'Autriche-Hongrie. Mais ce système qui maintenait dans une position inférieure les autres nationalités en particulier les Slaves allait poser de redoutables problèmes. Les Tchèques de Bohême par ailleurs manifestent aussi un fort sentiment nationaliste.

La libéralisation du régime[modifier | modifier le wikicode]

En Autriche, François-Joseph fait face à la montée en puissance des aspirations libérales de la bourgeoisie allemande mais aussi aux désirs de réformes sociales des salariés industriels qui se regroupent peu à peu dans le parti social-démocrate d'inspiration marxiste. En 1861, il doit accorder la création d'une assemblée législative le Reichsrat pour l'Autriche. L'existence de partis politiques opposés provoque l'instabilité gouvernementale et les décisions sont difficiles à prendre.

L'alignement sur l'Allemagne[modifier | modifier le wikicode]

François-Joseph en 1916. Il a alors 86 ans.

En rivalité dans les Balkans avec le royaume de Serbie et l'Empire russe, François-Joseph se rapproche de l'Empire allemand de Guillaume II qui paraît être un bon rempart contre la Russie.

Fin juin 1914, après l'assassinat par un nationaliste bosniaque de son neveu et héritier l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg il est favorable à une guerre limitée pour éliminer le royaume de Serbie très attractif pour les Slaves vivant dans l'empire d'Autriche-Hongrie. Le soutien que lui apporte l'Allemagne et le jeu des alliances entres grandes puissances européennes aboutissent au déclenchement de la Première Guerre mondiale au début août 1914. François-Joseph mort en 1916 n'en verra pas la fin, qui causera la disparation de son empire.

En 1854 il avait épousé sa cousine germaine Élisabeth de Wittelsbach, (dite Sissi), dont il eut quatre enfants. Son fils unique Rodolphe de Habsbourg se suicide en 1889. Son petit-neveu Charles Ier d'Autriche lui succède en 1916.

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