Frédéric-Guillaume de Brandebourg
Frédéric-Guillaume de Brandebourg (en allemand : Friedrich Wilhelm), né le 16 février 1620 à Berlin et mort le 9 mai 1688 (à 68 ans) à Potsdam, est un important prince allemand de la famille des Hohenzollern, prince-électeur de Brandebourg et duc de Prusse de 1640 à 1688.
Surnommé le Grand Électeur, il modernise ses États et agrandit son territoire grâce à sa diplomatie et à ses conquêtes, préparant ainsi la montée en puissance de ses successeurs, les rois de Prusse et les empereurs d'Allemagne.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Famille et jeunesse[modifier | modifier le wikicode]
Frédéric-Guillaume est le fils de l'électeur Georges-Guillaume de Brandebourg et de Élisabeth-Charlotte de Bavière-Palatinat. Le titre d'électeur est donné aux princes allemands chargés d'élire l'empereur du Saint-Empire romain germanique (en fait, depuis la fin du XVe siècle, celui-ci est toujours choisi dans la famille des Habsbourgs, il est le fils ainé ou le plus proche parent de son prédécesseur).
Frédéric-Guillaume étudie à l'Université de Leyde en Hollande. Comme sa famille, il est de religion protestante.
Règne[modifier | modifier le wikicode]
En 1640, Frédéric-Guillaume succède à son père. Il possède l'électorat de Brandebourg et le duché de Prusse, mais ces deux territoires sont séparés par la Poméranie qui relève de la Pologne. Sous le règne de son père, le Brandebourg a beaucoup souffert en raison des combats de la guerre de Trente Ans (contre la Suède notamment). Le pays est dévasté et connait une situation financière difficile. Frédéric-Guillaume entreprend de réorganiser ses États et les finances, et il met en place une armée de soldats de métier.
En 1641, Frédéric-Guillaume signe une trêve avec la Suède, qui quitte les territoires occupés en Brandebourg. Le traité de Westphalie en 1648 met fin à la Guerre de Trente Ans et lui accorde une partie de la Poméranie et la principauté de Minden. Plus tard, en 1656, Frédéric-Guillaume fait alliance avec la Suède contre la Pologne puis, après avoir battu les Polonais, il change de camp et soutient alors le roi de Pologne, ce qui lui permet de libérer le duché de Prusse de la souveraineté polonaise. L'électeur de Brandebourg participe aussi à la Guerre de Hollande. Allié de l'Empereur, il est battu en 1675 par l'armée française commandée par Turenne, puis il est vainqueur des Suédois qui ont envahi le Brandebourg. En 1679, la paix de Saint-Germain l'oblige à renoncer à la partie de la Poméranie qu'il a conquise sur les Suédois.
Après la révocation de l'Édit de Nantes par Louis XIV en 1685, Frédéric-Guillaume accueille de nombreux protestants français qui fuient les persécutions commises par le pouvoir royal en France.
Mariages et descendance[modifier | modifier le wikicode]
Frédéric-Guillaume se marie deux fois1 : d'abord un premier mariage en 1646 avec Louise-Henriette d'Orange-Nassau (1627-1667), petite-fille de Guillaume le Taciturne, prince d'Orange, et arrière-petite-fille de Gaspard II de Coligny. Puis, après la mort de sa première femme, il se remarie en 1668 avec Dorothée de Schleswig-Holstein-Glücksbourg (1636-1689). Il a plusieurs enfants avec ses deux épouses, dont :
- Frédéric Ier de Prusse (né de son premier mariage), qui lui succède en 1688.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
- Guerre de Trente Ans
- Guerre de Hollande
- Frédéric le Grand, son arrière-petit-fils.
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, tableau 93.
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Souverains européens contemporains de Louis XIV
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