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Fouta-Djalon

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paysage de Fouta Djalon

Fouta-Djalon (ou Fouta Djallon) est une des quatre régions naturelles de la Guinée. C'est un massif montagneux de la Moyenne-Guinée à la pluviométrie importante, région réputée productrice de pommes de terre. La Sous-préfecture de Timbi-Madina, située à 30 km de Pita et à 450 km de Conakry, produit à elle seule 70% de la production nationale. La culture de ce tubercule s’est développée grâce à l’effort des groupements de producteurs de la pomme de terre rattachés à une structure mère appelée Fédération de paysans du Fouta-Djalon(FPFD).

Présentation de la région[modifier | modifier le wikicode]

La Moyenne Guinée représente 1/3 de la surface de la Guinée. De par son climat, cette zone offre de grandes possibilités au développement de la culture de la pomme de terre qui représente une grande source de revenu aux paysans producteurs. La pomme de terre est principalement produite au Fouta Djallon. Compte tenu de l’engouement qu’a suscité cette culture, la production est passé de 200 t/an en 1992 à 35 000 t/an en 2017.

Le Fouta Djallon est situé entre les 10° 10’ et 12° 30’ de latitude Nord et les 11°30’ et 13°30’ de longitude Ouest et couvre une superficie d’environ 65 000 km2 soit 25 % de la superficie de la Guinée.

Le Fouta Djallon est limité au Nord par les Républiques de Guinée Bissau, du Sénégal et du Mali, au Sud et à l’Ouest par la Basse Guinée et à l’Est par la Haute Guinée.

Climat[modifier | modifier le wikicode]

Le climat est de type foutanien, plus tempéré que dans les autres régions naturelles du pays avec une température moyenne annuelle de 23 °C et une pluviométrie moyenne annuelle de 1600 mm. Les températures moyennes maxima varient de 23 à 25 °C et celles minima de 18 à 21 °C. Il faut noter que pour les préfectures situées au-dessus de 1000 m d’altitude les minima peuvent être de 4 °C (Dalaba, Mali). De novembre à mai, on constate d’importants écarts de température entre le jour et la nuit ce qui favorise la tubérisation et la concentration de la matière sèche dans les tubercules. Le reste de l’année, ces écarts sont relativement faibles.

La pluviométrie annuelle moyenne est de 1600mm avec un maxima de 2000mm (juillet, août, septembre) et un minima de 400 mm. La durée des pluies varie de 4 à 6 mois (de koundara à Mamou)

Humidité[modifier | modifier le wikicode]

L’humidité atmosphérique varie entre 20 à 98% avec une tension de vapeur moyenne variant entre 10 à 15mm.

Sol[modifier | modifier le wikicode]

Il existe trois types de sols d’après SENASOL (1980)

  • les sols ferralitiques appelés N’Dantari
  • les sols hydro morphes appelés Dounkirè
  • les sols squelettiques appelés Bowè

Le potentiel hydro-agricole est estimé à 3 170 ha de bas-fond et 29 400 ha de plaines, soit environ 14% et 18% potentiel national.

Végétation[modifier | modifier le wikicode]

Le Fouta Djallon est entouré de savanes boisées plus ou moins dégradées avec des savanes arborées et herbeuses et des galeries forestières le long des cours d’eau.

Hydrographie[modifier | modifier le wikicode]

Le Fouta Djallon est reconnu comme étant le château d’eau de l’Afrique Occidentale. De ses contreforts prennent source de nombreux cours d’eau : le Bafing, la Falemé, (le fleuve Sénégal), la Komba, la Kolenté et le Konkouré etc.

Population[modifier | modifier le wikicode]

La population du Fouta Djallon est estimée à environ 2 millions habitants 2014 avec 55 % de femmes. La densité moyenne de la population est de d’environ 100hbts/ km², atteignant 200 hbts / km² sur le plateau central.

Agriculture : la culture de la pomme de terre dans la région[modifier | modifier le wikicode]

Introduite en 1920 en Guinée, plus précisément dans la préfecture de Mali, la culture n’a connu de l’ampleur qu’à partir de 1982 avec l’introduction de semences par la FAPA. La production fut satisfaisante mais face au manque d’infrastructure de stockage pour la conservation adéquate et à l’inexpérience des fermiers, l’écoulement fut très difficile ; ce qui entraîna le ralentissement de l’expansion de la culture. Face à l’importance de cette culture, une fédération a été créée en 1992 à Timbi Madina (FPFD). Elle, qui permettra à favoriser l’amélioration de la production et de la commercialisation. Ce fut le début d’une véritable expansion de la culture dans la région. Le Programme tubercules fut aussi créé au niveau de l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG) et logé à Bareng (Timbi Madina). La vulgarisation est intensifiée par le Service National de Promotion Rurale et de Vulgarisation. Toutes ces assistances favorisent la production de la Pomme de Terre au Foutah. Elle atteint 35 000 tonnes en 2017 sur environ 2 000 ha (source FPFD /IRAG)

La culture de la pomme de terre participe énormément à l’amélioration des conditions de vie de la population à travers :

  • La sécurité alimentaire ;
  • L’amélioration de l’habitat ;
  • L’alphabétisation et la scolarisation ;
  • La prise en charge des frais scolaires ;
  • La prise en charge des frais de santé à travers la création d’une mutuelle de santé ;
  • La création de l’emploi ;
  • Le développement de la main d’œuvre ;
  • L’aménagement des bas-fonds
  • Le désenclavement de certaines localités ;
  • L’augmentation des revenus au sein des ménages
  • L’indépendance économique des femmes et des jeunes
  • La fixation des jeunes au niveau de la localité
  • Diminution de l’exode des jeunes vers les centres urbains et au-delà des frontières

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

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