Fourmi

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Fourmi
OdontomachusWynaad.jpg
Nom(s) commun(s) Fourmi
Nom scientifique Famille Formicidae
Classification Insecte de l'ordre des hyménoptères
Milieu de vie Fourmilière
Taille 0,75 à 5 mm
Poids 1 à 150 mg
Longévité de quelques mois à 15 ans pour les reines en fonction des espèces
Reproduction Ponte de plusieurs dizaines d'oeufs par jour. Alimentation = Mange du nectar, des friandise et du miellat.
Régime alimentaire Omnivore
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Une fourmi charpentière

La fourmi est un insecte social qui vit dans une fourmilière. Les fourmis font partie du même groupe que les guêpes et les abeilles (les hyménoptères). Il existe environ 14 000 espèces de fourmis dans le monde : fourmis rouges, fourmis rousses, fourmis noires... (ce sont des noms vernaculaires, des surnoms mais pas des noms scientifiques). Toutes les fourmis ne se ressemblent pas.

L'alimentation des fourmis

Les fourmis mangent de tout. On dit qu’elles sont omnivores. Dans la nature, elles se nourrissent du miellat produit par les pucerons et autres petits Hémiptères, d'insectes et de petits invertébrés morts ou vivants, ainsi que des sucs de plantes et de fruits divers. Elle mange également des œufs d'insectes et des graines.

Les fourmis sont nécrophages: elles nous débarrassent de tous les cadavres d'animaux qui pourrissent (dépouilles de renards, d'insectes...)

Lorsqu'elles entrent dans nos maisons, les fourmis ajoutent à leur menu une foule d'aliments sucrés, des viandes, de la nourriture pour animaux et des matières grasses. Elles peuvent manger presque tout ce dont les humains se nourrissent. Elles chassent également des petits insectes qui se sont installés dans nos habitations.

Dans la nature, lorsqu'une nouvelle reine fonde une colonie, elle nourrit les premières larves à l'aide d'œufs alimentaires, qui ne renferment que des substances nutritives. La reine elle-même doit parfois manger ses propres œufs pour survivre jusqu'à l'entrée en fonction des premières ouvrières. Plus tard, en cas de stress sévère causé à la colonie, la reine peut recourir au cannibalisme pour assurer sa survie.

Les ouvrières en charge du ravitaillement ont deux estomacs. Le plus grand est un estomac « communautaire », également nommé jabot social, où la fourmi garde la nourriture qu'elle mange sous une forme liquide. De retour au nid, elle partage cette nourriture avec la reine, les larves et les autres ouvrières. En plus du gros estomac, ces fourmis possèdent un jabot, ou estomac « individuel ». Lorsque la fourmi elle-même a besoin de nourriture, une partie des aliments contenus dans le grand estomac est transférée dans le jabot, puis digérée. Les larves destinées à devenir des reines reçoivent davantage de nourriture que les autres.

Dans la fourmilière

L'entrée de la fourmilière

Une ou plusieurs reine(s) ont pondu tous les œufs qui vont former la colonie. Les plus nombreuses sont les ouvrières, qui sont des femelles stériles sans ailes.

Les ouvrières apportent de la nourriture dans la fourmilière. Ce sont elles qui nourrissent et entretiennent en les léchant les larves provenant des œufs pondus par la reine. Certaines ouvrières sont tellement occupées dans la fourmilière qu'elles doivent aussi être nourries par les autres ouvrières. Le rôle des ouvrières évolue selon son âge. Après son émergence (passage de la larve au stade adulte qui ne changera plus de taille durant son existence), elle va s'occuper du couvain (les œufs plus les larves à différents stades). Ensuite elle s'occupera de l'entretien du nid. Puis elle sortira pour aller chercher de la nourriture.

Certaines fourmis de la fourmilière sont plus grosses que d'autres. On parle de dimorphisme. Certaines ont une morphologie totalement différente et ont la fonction de soldat. Elle servent à défendre la fourmilière. Mais en cas de danger, ce sont toutes les fourmis qui la défendront. Elles se servent de leurs mandibules pour mordre l'adversaire. D'autres possèdent une glande qui fabrique de l'acide formique (acide des fourmis dans la glande à venin) qu'elles projettent sur l'ennemi. Certaines fourmis, selon les espèces, possèdent un aiguillon qui peut piquer les proies. En France peu d'espèces ont un aiguillon ou dard qui fonctionne : Myrmica rubra et Manica rubida.

Les fourmis communiquent entre elles par des signaux chimiques captés par les récepteurs des antennes. Ces signaux sont des phéromones. Les fourmis peuvent retrouver du chemin de la fourmilière, aller à une proie ou se reconnaître entre elles. Elles peuvent également signaler un danger.

Reproduction

Anatomie d'une ouvrière

C'est pendant le vol nuptial, ou essaimage, qui a lieu du printemps au milieu de l'automne, que les princesses vierges vont s'accoupler avec les mâles. Après le vol nuptial, la jeune reine va casser ses ailes devenues inutiles et chercher un coin où fonder sa fourmilière. Elle peut s'installer dans la terre en creusant, sous une pierre, dans le bois ou dans des tiges creuses. Elle ne va pas se nourrir jusqu'à l'arrivée des premières ouvrières.

Agriculture des fourmis

Certaines fourmis pratiquent en quelque sorte l'agriculture : elles font pousser des champignons dans des champignonnières pour leur propre consommation. Ces champignons sont cultivés sur de la végétation (fleurs ou feuilles). Ce sont ces champignons (fungus) qu'elles vont manger.

Elles s'occupent aussi de pucerons dont elles tirent un liquide sucré (miellat) en échange de leur protection contre les prédateurs, dont la fameuse coccinelle.

Quelques habitudes de certaines espèces

On trouve des fourmis tisserandes qui construisent leur nid avec des feuilles, dans les arbres. Pour rapprocher les feuilles les unes aux autres, les ouvrières forment des ponts en s'agrippant les unes aux autres. Les feuilles sont ensuite cousues à l'aide de fils de soie produits par les larves.

Les fourmis moissonneuses récoltent des graines pour les stocker dans des greniers et les consommer. Elles vont ramollir les graines en les humidifiant et en les mâchouillant avec leurs mandibules. Cela deviendra une sorte de pâte, de l'amidon, qu'elles pourront ensuite digérer. Les fourmis ne peuvent pas absorber directement de la nourriture solide, tout doit être liquide.

Les fourmis esclavagistes font des raids dans les nids d'autres espèces et s'emparent du couvain (larves, œufs et nymphes) pour le ramener dans leur propre nid. Quand elles naissent, les ouvrières « kidnappées » croient être dans leur nid d'origine et se mettent à servir les fourmis esclavagistes.

Les fourmis charpentières creusent dans le bois (de préférence humide et en décomposition) pour construire leur nid. Elles sont présentes dans les troncs d'arbres morts, dans les souches...

Les fourmis pot-de-miel, qu'on peut trouver en Australie, Amérique et en Afrique, ont des ouvrières qui stockent un maximum de miellat dans leur jabot social. Ces ouvrières régurgitent le miellat aux autres fourmis pour les nourrir. Elles servent d'une sorte de « réserve alimentaire vivante » pour leur sœurs de la fourmilière durant les fortes périodes de sécheresse. En France le genre Proformica se comporte de la même manière.

Les fourmis tropicales Tetraponera coexistent avec un arbre, le Barteria, qui a la particularité d'avoir les branches creuses, ce qui constitue une fourmilière parfaite. En échange, les fourmis empêchent le développement des lichens et des lianes sur celui-ci.

Voir aussi

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