Fin de la royauté en France

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Le 21 septembre 1792, la Convention abolit la royauté en France et proclame la République. Le 10 août 1792, les Parisiens très mécontents du refus du roi Louis XVI d'accepter les mesures destinées à sauver Paris de l'invasion austro-prusienne, ont attaqué la résidence royale parisienne des Tuileries. Les députés de l'Assemblée législative ont dû voter la suspension des pouvoirs du roi. Depuis, le roi est emprisonné avec sa famille dans la prison du Temple à Paris. Le 20 septembre 1792 l'armée française arrête l'invasion à Valmy. Le lendemain les députés élus pendant l'été se réunissent à Paris pour former une nouvelle assemblée la Convention. Le jour de leur première réunion ils abolissent la royauté.

Pourquoi les Parisiens ont-ils emprisonné Le roi ?

Les révolutionnaires parisiens envahissent le palais des Tuileries le 20 juin 1792

La France qui le 20 avril 1792, a déclaré la guerre à l'Autriche (vite rejointe par la Prusse est dans une situation militaire très difficile à la fin du printemps 1792. Le territoire est envahi et les Prussiens venus de l'est marchent sur Paris.

Le roi ne veut pas défendre la révolution

Le roi Louis XVI s'oppose aux mesures votées par l'Assemblée pour faire face aux difficultés. Il s'agissait de déporter les prêtres catholiques ayant refusé le prêter le serment de fidélité à la constitution et d'accepter la constitution civile du clergé qui avait été condamnée par le pape. Ces prêtres encourageaient leurs fidèles à nuire à la révolution. Il avait été également décidé de rassembler autour de Paris une armée de 20 000 gardes nationaux, citoyens venus depuis tous les départements français. De plus le roi renvoie les ministres Girondins (qui sont d'opinions républicaines et qui ont poussé à la guerre.

Devant le refus du roi, le 20 juin, les Sans-Culottes parisiens ont attaqué le Palais des Tuileries afin d'obtenir un changement de la politique du roi. Malgré la menace Louis XVI n'a pas cédé.

Pour en savoir plus, lis l’article : journée du 20 juin 1792.

Malgré l'interdiction royale les volontaires (appelés le 8 juin) venus des départements (en particuliers de Bretagne et de Provence) arrivent progressivement à Paris. Au contact des sans-Culottes parisiens ils se forment politiquement dans les nombreux clubs révolutionnaires de la capitale. Le 11 juillet l'assemblée a décrété « la Patrie en danger », elle demande aux Français de s'enrôler pour devenir volontaires (on arrive à mobiliser près de 200 nouveaux bataillons, formées de jeunes gens inexpérimentés mais enthousiastes ; ils élisaient leurs officiers).

Les royalistes provoquent les révolutionnaires parisiens

Devant le renforcement du camp révolutionnaire, la reine Marie-Antoinette fait parvenir au duc de Brunswick, commandant en chef prussien, un texte menaçant pour les Parisiens hostiles à la monarchie. Le duc accepte ce texte et le publie (c'est le Manifeste du duc de Brunswick) le 25 juillet. Il y est dit que les Français ne doivent pas s'opposer à l'avance des troupes ennemies, que Parisiens doivent se soumettre aux ordres du roi et que s'ils touchaient de nouveau au roi, les Prussiens détruiraient Paris. Le texte est connu des Parisiens le 1er août 1792.

La riposte des révolutionnaires parisiens

peinture d'époque. Un canon mitraille les gardes suisses dans la cour du palais des Tuilerie
L'attaque des Tuileries le 10 août 1792

Loin d'être terrorisés les révolutionnaires parisiens réclament alors la déchéance du roi. De nombreuse pétitions venues des départements en font de même.Les assemblées des sections parisiennes sont en alerte. Dominées par les Sans-Culottes, elles siègent en permanence.

Les révolutionnaires ont fixé au 9 août l'expiration du délai laissé à l'assemblée pour déchoir le roi. L'assemblée législative malgré la menace fait la sourde oreille et ne décide rien.

Aussi le 10 août 1792, les révolutionnaires attaquent le palais des Tuileries défendu sans succès par la garde suisse et quelques nobles. Le roi se réfugie auprès de l'assemblée. Mais celle-ci sous la pression de la foule qui envahit la salle des séances est contrainte de décider la suspension du roi, celui-ci n'a plus de pouvoirs.

Pour protéger le roi et sa famille ceux-ci sont enfermés dans la prison du temple.

Pour en savoir plus, lis l’article : Journée du 10 août 1792.

La nouvelle situation politique

Le roi était une rouage essentiel de la Constitution de 1791. Il disposait du pouvoir exécutif et d'une partie du pouvoir législatif avec le droit de veto. Depuis le 10 août, Louis XVI ne peut plus exercer le pouvoir. Il est donc nécessaire de réorganiser les pouvoirs politiques. L'assemblée décide qu'il y aura de nouvelles élections afin de désigner les membres d'une nouvelle assemblée constituante appelée la Convention (mot copié sur le vocabulaire anglo-saxon). Contrairement aux élections de 1791, iles citoyens voteront grâce au suffrage universel masculin.

Les élections ont lieu dans une période extrêmement troublée. L'est de la France est envahi par les Prussiens. Ailleurs les partisans du roi n'osent plus se montrer. Seulement 10% des électeurs participent au vote. Les élus sont tous des républicains.

La proclamation de la république

L'armée française renforcée par les bataillons de fédérés (les volontaires) vainc les Prussiens à Valmy le 20 septembre 1792. Les Prussiens arrêtent leur progression vers Paris et battent en retraite vers l'Allemagne, avec les Français à leurs trousses.

Les députés de la Convention se réunissent à Paris le 21 septembre. Leur premier acte est d'abolir la royauté en France et d'établir la république.

L’exécution du roi Louis XVI et le sort de sa famille

Après avoir retarder le plus possible le procès du roi, les députés modérés doivent accepter que le roi soit jugé par la Convention (5 décembre). Le procès débute le 11 décembre 1792. Le roi est jugé pour trahison envers son peuple. Il est déclaré coupable le 15 janvier. Il est condamné à mort le 17 janvier et est guillotiné le 21 janvier 1793.

Pour en savoir plus, lis l’article : Emprisonnement de Louis XVI et de sa famille.
Pour en savoir plus, lis l’article : Procès de Louis XVI.

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L'ex-reine Marie-Antoinette est jugée, condamnée à mort et guillotinée le 16 octobre 1793.

Pour en savoir plus, lis l’article : Procès et exécution de Marie-Antoinette.

Le fils du couple royal, ne sera pas jugé ni exécuté, à cause de son âge (10 ans lors de sa mort). Donc les Révolutionnaires décident de l'enfermer et de l'oublier. Il meurt en prison en 1795. La fille du roi, « Madame royale », sera échangée en 1795, contre des officiers français prisonniers.

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