Faune d'Amérique du Nord

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Un pygargue à tête blanche, dans le Kentucky. Le pygargue à tête blanche est l'emblème des États-Unis.
Un harfang des neiges, au Québec. Le harfang des neiges vit dans le nord de l'Amérique du Nord, mais également dans le nord de l'Europe.
Un monarque, à New York, en train de butiner une fleur... Ce papillon migrateur effectue chaque année un immense voyage entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

La faune d'Amérique du Nord est très bien connue, notamment des Américains et des Canadiens, et les animaux qui la composent se retrouvent dans de nombreuses œuvres, livres, films, dessins animés...

Elle est le résultat de plusieurs échanges, notamment avec l'Eurasie, via le détroit de Béring, d'une part, et avec l'Amérique du Sud, via l'isthme de Panama, d'autre part. Les premiers explorateurs d'origine européenne à avoir observé ces animaux ont pu découvrir des animaux qu'ils connaissaient déjà en Europe, comme l'ours brun et le caribou, ou bien leurs proches cousins, comme le bison d'Amérique du Nord, un cousin du bison d'Europe, le grand-duc d'Amérique, un cousin du hibou grand-duc, ou encore le brochet d'Amérique, un cousin du grand brochet.

Certains animaux d'Amérique du Nord portent les noms d'animaux qui leur ressemblent, mais sans forcément être leurs proches cousins : lorsqu'ils sont arrivés en Amérique, les premiers Européens ont tout simplement utilisé les noms des animaux qu'ils connaissaient pour décrire les nouveaux animaux qu'ils découvraient, et qui leur ressemblaient.

Autour des noms...[modifier | modifier le wikicode]

Aujourd'hui, la majorité des habitants d'Amérique du Nord sont les descendants d'Européens qui s'y sont installés, depuis plusieurs siècles. Lorsque les premiers colons européens sont arrivés dans ce qu'ils appelaient le « Nouveau Monde », ils ont rencontré de nombreuses espèces d'animaux : certaines, comme le loup, ou le grand corbeau, par exemple, qu'ils connaissaient déjà, mais aussi beaucoup d'espèces nouvelles, qu'ils ne connaissaient pas. Certaines ressemblaient à ce qu'ils avaient pu connaître en Europe, alors que d'autres étaient totalement nouvelles.

Les colons européens ont donc naturellement utilisé les noms qu'ils connaissaient pour décrire ces nouveaux animaux. C'est ainsi que l'on peut aujourd'hui observer en Amérique le blaireau d'Amérique, par exemple, un cousin éloigné du blaireau qui partage un air de ressemblance avec lui.

Cela peut parfois avoir posé problème, notamment lorsque l'on a donné, en Europe et en Amérique, le même nom pour deux animaux différents... Ainsi, l'animal que l'on appelle grenouille verte en Amérique n'est pas le même que celui que l'on appelle grenouille verte en Europe... et c'est la même chose, par exemple, pour le campagnol des champs... Pour ces raisons, il est souvent utile d'utiliser le nom scientifique, en latin, qui est unique et différent pour chaque espèce.

L'anglais est la langue la plus parlée en Amérique du Nord, puisque c'est la langue officielle des États-Unis et du Canada ; au Mexique, on parle espagnol. Plusieurs états des États-Unis, comme la Californie, ou le Nouveau-Mexique, faisaient autrefois partie du Mexique, et on y parlait espagnol également. On parle également français dans certaines provinces du Canada, comme le Québec, et plusieurs états ou régions, comme l'Acadie, la Louisiane, ou la Nouvelle Orléans, étaient autrefois français. C'est la raison pour laquelle on peut trouver des noms d'origine espagnole ou française pour certains animaux. Les crapets, par exemple, sont des petits poissons d'eau douce, dont le nom vient du français. En anglais, cela a donné le mot crappie. Certaines traductions sont à l'origine de noms étonnants... Le pékan est un cousin américain du furet, auquel il ressemble un peu. En français, une peau de furet était autrefois appelée une fiche, et ce mot a été utilisé pour décrire cet animal... Avec la prononciation anglaise, cela est devenu fisher, ce qui veut dire « pêcheur ». D'ailleurs, en français, on l'appelle aussi... martre pêcheuse ! Un comble, quand on sait que cet animal ne pêche pas, et ne mange jamais de poisson...

Mais, bien avant l'arrivée des premiers Européens, des hommes vivaient déjà en Amérique du Nord, et ils connaissaient les animaux qui vivaient autour d'eux, et leur avaient déjà donné des noms... On les appelle collectivement les Amérindiens, mais il s'agit en réalité de nombreux peuples différents, avec notamment des langues différentes. Certains animaux d'Amérique du Nord sont appelés par leur nom amérindien, ou par un mot qui en dérive.

Au nord de l'Amérique du Nord vivaient les peuples algonquiens, comme les Mohicans, les Algonquins, les Pieds-Noirs et les Cheyennes, dont certains ont aujourd'hui disparu. De nombreux noms d'animaux en français sont directement issus de leur nom dans une langue algonquienne, comme le wapiti, le maskinongé, l'achigan, le pékan, ou encore l'opossum. C'est encore plus vrai en anglais (langue la plus parlée en Amérique du Nord), avec des noms comme skunk (la mouffette, en français) et surtout racoon (le raton laveur), ou encore possum (les opossums).

Des noms algonquiens sont également utilisés pour les variétés américaines d'animaux que l'on trouve aussi en Europe, comme le caribou (le renne américain), ou le carcajou (le glouton d'Amérique du Nord)

Le sud de l'Amérique du Nord (notamment le Mexique) était peuplé par les peuples toltèques (comme les Aztèques, les plus connus...), qui parlaient le nahuatl. La langue nahuatl est à l'origine de nombreux noms d'animaux et de plantes d'Amérique centrale, mais également de quelques espèces d'Amérique du Nord, comme le coyote, dont le nom vient du mot coyotl en nahuatl.

Certains animaux sont communs à l'Amérique du Nord et à l'Amérique du Sud, et ont parfois des noms d'origine sud-américaine, comme pour le puma, dont le nom vient du quechua, et qui est également appelé couguar, un mot issu du tupi.

Histoire de la faune d'Amérique du Nord[modifier | modifier le wikicode]

L'histoire de la faune d'Amérique du Nord permet de mieux comprendre pourquoi l'Amérique du Nord est peuplée d'animaux à la fois si ressemblants à ceux d'Europe, et en même temps tellement nouveaux.

Autrefois, il y a des millions d'années, l'Amérique du Nord et l'Eurasie ne formaient qu'un seul et même continent, la Laurasie : les animaux qui y vivaient pouvaient se déplacer librement sur tout le continent. Parmi eux se trouvaient les ancêtres de beaucoup d'animaux que l'on rencontre aujourd'hui sur ces deux continents :

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La Terre, il y a environ 200 millions d'années, au Trias. Les terres forment deux grands continents, la Laurasie (au nord) et le Gondwana (au sud), séparés par un océan, Téthys. Le Gondwana est en train de se séparer en plusieurs continents, qui deviendront l'Afrique, l'Amérique du Sud, l'Australie, l'Antarctique et l'Inde. Dans quelques millions d'années, la Laurasie fera de même, et donnera l'Amérique du Nord et l'Eurasie.

Il y a 65 millions d'années, un océan se forme au milieu de la Laurasie : c'est l'océan Atlantique Nord. Sa formation va séparer la Laurasie en deux nouveaux continents : l'Amérique du Nord à l'ouest, et l'Eurasie à l'est. Les animaux qui se trouvaient alors dans ces régions vont alors se retrouver séparés les uns des autres, et ne vont plus pouvoir se reproduire. Ils vont alors commencer à évoluer chacun de leur côté, et, à partir d'ancêtres communs, commencer à former des espèces différentes en Europe et en Amérique du Nord. C'est la raison pour laquelle de nombreux animaux d'Amérique ressemblent à ceux d'Europe : ce sont tout simplement leurs cousins !

Plus récemment, il y a environ 3 millions d'années, l'Amérique du Sud s'est suffisamment rapprochée de l'Amérique du Nord pour que puisse se former l'isthme de Panama, qui relie les deux continents. Les animaux vont alors pouvoir passer d'un continent à l'autre. Or, les animaux qui vivent à cette époque-là en Amérique du Sud sont très différents de ceux que l'on trouve en Amérique du Nord. Des animaux totalement nouveaux vont ainsi faire leur apparition sur chacun des deux continents, dont les descendants vivent parfois encore de nos jours. C'est ainsi que des ours ont pu migrer par exemple d'Amérique du Nord vers l'Amérique du Sud. Les ours sont une famille originaire de Laurasie, et les ours actuels ne vivent qu'en Europe, Asie et Amérique du Nord, à l'exception de l'ours à lunettes, le seul ours de l'hémisphère sud, qui est le descendant des ours américains qui ont migré en Amérique du Nord.

De la même manière, de nombreux animaux originaires d'Amérique du Sud, c'est-à-dire du Gondwana, vont venir s'installer en Amérique du Nord. Certains de leurs descendants vivent encore de nos jours : ce sont l'opossum de Virginie, le raton laveur et le bassari, le tatou à neuf bandes, qui est un animal-totem chez les Amérindiens, et l'emblème du Texas, les porcs-épics... Tous ces animaux ont d'ailleurs encore de nombreux cousins en Amérique du Sud.

Plus récemment, l'Atlantique s'est agrandi, et l'Amérique du Nord s'est rapprochée de l'Eurasie, mais cette fois par l'ouest : entre l'Alaska et la Sibérie s'est formée une mince bande de mer, le Détroit de Béring, large de moins de 100 km. Au cours de l'histoire de la Terre, le détroit de Béring s'est plusieurs fois retrouvé asséché, notamment lors des différentes ères glaciaires, lorsque le niveau de la mer a baissé. Les animaux du nord de l'Asie et de l'Amérique ont alors pu passer librement, à pied, d'un continent à l'autre. C'est ainsi que certains grands mammifères, par exemple, vivent à la fois sur l'un et l'autre continent, comme l'ours brun, le loup gris, ou le renne. Il n'y a que de légères différences entre ceux qui vivent en Amérique et ceux qui vivent en Eurasie, mais ils continuent à faire partie de la même espèce. Ils portent cependant parfois des noms différents, comme le renne, qui est appelé caribou en Amérique du Nord, ou encore le glouton, qu'on nomme carcajou en Amérique.

Un animal à lui seul résume tous les bouleversements qu'a connus la faune américaine : le cheval. Grâce aux fossiles qui ont été découverts, on sait que le cheval est apparu dans ce qui est aujourd'hui l'Amérique du Nord. Il a ensuite conquis l'Asie, puis l'Europe, en passant par le détroit de Béring, mais a fini par disparaître totalement d'Amérique du Nord, en même temps que de nombreux grands animaux préhistoriques.

C'est en Europe et en Asie que le tarpan, descendant des chevaux sauvages américains, a été domestiqué pour donner le cheval. Plus tard, au XVe siècle, des Européens vinrent explorer l'Amérique, en emportant avec eux des chevaux, dont certains se sont échappés, et sont retournés à l'état sauvage : ce sont les mustangs. Et voilà ! la boucle est bouclée, le cheval vit à présent de nouveau en Amérique !

Tous ces événements font que la faune d'Amérique du Nord est un étonnant mélange d'animaux que l'on trouve également en Europe, et d'animaux originaires du Gondwana, dont l'Amérique du Sud faisait autrefois partie. C'est ce curieux mélange qu'ont pu découvrir les premiers explorateurs européens qui ont parcouru l'Amérique !

Biogéographie[modifier | modifier le wikicode]

L'Amérique du Nord est un immense continent, qui est séparé en zones placées sous plusieurs climats :

  • le nord de l'Amérique du Nord (Canada et une partie des États-Unis) se trouve en climat arctique
  • le centre de l'Amérique du Nord est plutôt placé en climat tempéré
  • au sud (Mexique et une partie des États-Unis), on trouve des régions plus chaudes, sous climat tropical ou méditerranéen.

Il en résulte un découpage de l'Amérique du Nord en plusieurs paysages très différents :

  • la toundra, au nord
  • les forêts froides, juste au sud de la toundra, et dans les régions de montagne
  • dans les plaines, et les montagnes plus basses, des forêts tempérées, ou un paysage plat composé d'herbes, une sorte de steppe que l'on nomme la prairie.
  • plus au sud, des régions arides, ou semi-arides, voire des déserts.
  • la présence de l'eau transforme radicalement le bord de mer : la côte californienne, grâce à la présence de l'océan Pacifique, bénéficie d'un climat méditerranéen, mais dès qu'on s'éloigne de la côte, le paysage redevient désertique.
  • plusieurs grands cours d'eau, comme le Mississippi, parcourent l'Amérique du Nord, et l'on observe, soit à l'intérieur des terres, soit proche des côtes, des milieux humides, comme le bayou (en Louisiane, et dans les états du sud), ou les Everglades et les marécages proches (en Floride et dans les états voisins).

Le Grand Nord : toundra et forêt boréale[modifier | modifier le wikicode]

Paysage de marécages et forêt boréale, au Québec.
Paysage de forêt boréale, au Québec.

Le paysage typique du nord des États-Unis, du Canada et de l'Alaska est la forêt boréale, ou taïga : une forêt froide, principalement composée de conifères. C'est une forêt humide, surtout en été, lorsque la neige fond, et laisse place à des marécages et des zones humides. À l'ouest, sur la côte Pacifique, la taïga fait place à une forêt tempérée humide, caractérisée par des pluies abondantes. Plus au Nord, les arbres ont du mal à pousser, en raison du froid, et, surtout, du manque de luminosité : les conifères sont remplacés par des arbres très résistants au froid, comme les bouleaux, et la forêt laisse finalement place à des paysages froids, et plats, comme le muskeg et la toundra. Ces milieux abritent une biodiversité plus faible que les régions chaudes.

Le plus gros mammifère d'Amérique du Nord, le bison des bois, vit dans la forêt boréale. On y trouve également de nombreux oiseaux. La forêt boréale américaine ressemble beaucoup à la taïga eurasienne, et certains des animaux qui y vivent se ressemblent : ce sont parfois les mêmes espèces (comme le hibou moyen-duc, par exemple, qui vit sur les deux continents), des variétés différentes de la même espèce (le carcajou américain fait partie de la même espèce que le glouton eurasien, de même que le caribou américain et le renne eurasien), ou bien des espèces proches, mais différentes (comme le lynx du Canada, qui ressemble beaucoup à son cousin eurasien, le lynx boréal, ou bien encore le jaseur d'Amérique, qui est un cousin du jaseur boréal en Eurasie). Cela s'explique par le fait que les deux continents sont restés longtemps en communication par le détroit de Béring, notamment durant les périodes froides comme les périodes glaciaires, et les animaux du Grand Nord ont longtemps pu se déplacer de l'un à l'autre, et se mélanger sur les deux continents.

Malgré cela, la forêt boréale nord-américaine héberge tout de même des espèces très typiques, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Les reptiles et les amphibiens sont des animaux hétérothermes, c'est-à-dire que la température de leur corps dépend de celle de leur milieu : ils ne sont donc pas très bien adaptés aux climats très froids, comme celui de la forêt boréale, ce qui explique qu'on y trouve peu d'espèces : seulement huit espèces d'amphibiens1 (quatre grenouilles, trois salamandres et un crapaud), et une seule espèce de reptile (le serpent-jarretière) vivent dans la forêt boréale au nord de l'Ontario, par exemple. Cependant, la grenouille des bois, par exemple, est une petite grenouille très bien adaptée aux climats froids, puisqu'elle est capable de survivre tout l'hiver à l'état congelé ! En été, la neige fond, et la forêt boréale est très humide. On y rencontre d'autres amphibiens, comme la salamandre à points bleues, ainsi que des insectes2, comme les libellules. Le sirex bleu est une sorte de grosse guêpe ; la femelle pond ses œufs sous l'écorce des conifères, comme le sapin des Rocheuses, le douglas, les pins et les épicéas, et les larves qui en éclosent se nourrissent du bois de l'arbre, ce qui peut l'affaiblir, voire le tuer. Cela occasionne d'importants dégâts à l'industrie forestière... La grande rhysse, et d'autres insectes de la même famille possèdent une sorte de longue aiguille à l'extrémité de leur corps, mais ce n'est pas un dard : seules les femelles possèdent cette aiguille, que l'on appelle un oviscapte. Après avoir repéré une larve de sirex à l'intérieur d'un tronc d'arbre, elles s'en servent pour piquer à travers le bois, et pondre un œuf sur la larve : la larve de la rhysse, carnivore, va manger la larve du sirex pour se nourrir. Comme cela sauve souvent l'arbre infesté par des larves de sirex, les forestiers se servent des rhysses pour lutter contre les sirex.

Les zones humides du nord attirent de nombreux oiseaux aquatiques, comme les bernaches du Canada ou les cygnes trompettes. Bien adaptés aux climats froids, beaucoup de ces oiseaux sont des migrateurs, si bien qu'on peut facilement les retrouver ailleurs, dans d'autres régions de l'Amérique du Nord ou même du monde. Plusieurs espèces de canards vivent aussi bien en Amérique qu'en Eurasie. La sarcelle à ailes vertes est parfois considérée comme une variété de sarcelle d'hiver. Elle ne vit qu'en Amérique du Nord. Beaucoup d'oiseaux sont bien adaptés à la vie dans les forêts froides, comme le mésangeai du Canada, ou encore le jaseur d'Amérique. Le pygargue à tête blanche, emblème des États-Unis, vit un peu partout en Amérique du Nord (même s'il n'est pas très courant...), mais c'est surtout un animal emblématique des forêts froides, où on peut le voir pêcher des poissons, en compagnie des ours. Plusieurs ours fréquentent la forêt boréale, et notamment l'ours noir, et plusieurs types d'ours brun, comme le grizzli et le kodiak. Le très rare ours kermode, entièrement blanc, est en fait une variété d'ours noir : il ne fait pas partie de la même espèce que l'ours polaire. Les ours blancs vivent principalement dans la toundra, au nord de la forêt boréale, mais on peut parfois les rencontrer dans les régions les plus aux nord, notamment l'été, lorsque la banquise est fondue, et qu'ils ne peuvent pas s'y aventurer.

Le saumon est le poisson emblématique des cours d'eau froids des forêts boréales : il en existe plusieurs espèces en Amérique du Nord, comme le saumon rose, ou le saumon sockeye, qui vivent en mer, mais sont nées là, dans les ruisseaux aux cœurs des forêts. Ils ne se reproduisent qu'une fois dans leur vie, et meurent une fois cela fait : lorsque le moment de la reproduction est venu, ils se rassemblent en très grands groupes, et migrent vers les terres en remontant le courant des fleuves et des rivières. Personne ne sait exactement comme, mais ils parviennent toujours à retrouver exactement le cours d'eau dans lequel ils sont nés, et dans lequel ils vont pouvoir, à leur tour, pondre leurs œufs avant de mourir. Cet arrivage massif de poissons contribue pour beaucoup à la croissance de la forêt, car de nombreux animaux, comme le pygargue ou l'ours, s'en nourrissent, mais, plus en corps, les nombreux cadavres des saumons, en se décomposant, fournissent un « engrais », qui va nourrir les plantes et les arbres de la forêt, et, après eux, tous les autres êtres vivants qui y vivent. Le sandre jaune, ou « doré », et le brochet d'Amérique sont d'autres poissons courants dans les eaux froides des lacs et des rivières de la forêt boréale.

Les forêts tempérées[modifier | modifier le wikicode]

Un paysage de forêt tempérée, en Caroline du Nord.

La faune des forêts tempérées est sans doute la plus familière des Américains, puisque les animaux qui vivent dans les bois, les champs et les prairies s'aventurent aussi dans les parcs, et les jardins, comme le cerf de Virginie ou l'écureuil gris, et on peut les apercevoir même au cœur des grandes villes, comme le raton laveur.

Les animaux qui vivent dans la forêt sont souvent très connus, même ceux qui sont difficiles à observer, parce qu'ils sont étonnants, comme les écureuils volants, ou le porc-épic. Ils ont été popularisés par de nombreuses œuvres, comme le dessin animé Bambi, de Walt Disney, dont le héros est un faon de Virginie, et qui met en scène des animaux de la forêt, comme Pan-Pan, le lapin à queue blanche, ou encore Fleur, la mouffette.

Il existe en fait plusieurs types de forêts, en Amérique du Nord, comme la forêt tempérée humide, avec un climat plus humide et plus de pluie, sur la côte Pacifique, la forêt boréale, avec un climat plus froid, au Nord, et les forêts de montagne. Elles n'ont pas de frontières clairement établies entre elles, c'est pourquoi beaucoup d'animaux des forêts tempérées peuvent aussi se retrouver dans d'autres milieux.

Les animaux arboricoles ont besoin des arbres pour vivre, on les trouve donc dans les forêts. Il existe plusieurs espèces d'écureuils en Amérique du Nord, le plus connu est l'écureuil gris, qui a été introduit dans d'autres régions du monde, comme l'Europe, où il est aujourd'hui devenu très courant, mais il en existe d'autres, comme l'écureuil roux américain, ou l'écureuil du douglas. Le petit polatouche et le grand polatouche sont des écureuils volants, qui se déplacent en planant d'arbre en arbre. Le porc-épic d'Amérique est également arboricole, il se réfugie dans les arbres, où il trouve nourriture et protection. Ce gros rongeur n'est pas un proche cousin du porc-épic d'Afrique, mais comme, comme lui, il a des piquants sur le dos pour se protéger des prédateurs, il lui ressemble. Même les oursons sont capables de grimper aux arbres quand ils sont petits !

On trouve bien sûr beaucoup d'oiseaux dans les forêts américaines. La plupart des états des États-Unis, et des provinces du Canada, choisissent un oiseau comme emblème. Plusieurs espèces de pics vivent en Amérique du Nord, dans des habitats très variés, mais la plupart, comme le pic à ventre roux et le grand pic, se nourrissent d'insectes vivant dans le bois, qu'ils attrapent en creusant de petits trous à l'aide de leur bec. Ils font également leur nid dans un trou dans un arbre : rien d'étonnant donc à ce qu'ils vivent en forêt ! Le pic glandivore est une exception : il ne se nourrit pas d'insectes, mais principalement de glands de chêne. Le geai buissonnier mange également des glands, il en fait des provisions pour l'hiver. Parfois, il vole ceux du pic...

Les villes[modifier | modifier le wikicode]

De nombreux animaux vivent dans les grandes villes, même à Manhattan, au cœur de New York.
Central Park, à New York.

Il existe de très grandes métropoles en Amérique du Nord, mais, contrairement à l'Europe, l'urbanisation ne s'est pas faite depuis aussi longtemps, si bien que les grandes villes, à part sur les côtes, sont souvent distantes les unes des autres, et isolées par de vastes zones naturelles. Les banlieues, notamment, sont fréquemment en contact avec la campagne, si bien qu'un certain nombre d'animaux sauvages sont fréquemment observés à proximité des habitations, comme l'opossum de Virginie, l'écureuil roux, le raton laveur, ou la mouffette. Cette proximité est notamment abordée dans le dessin animé Nos voisins, les hommes, de Dream Works, dans lequel des animaux sauvages se retrouvent entourés de maisons nouvellement construites et doivent trouver leur nourriture.

D'autres animaux se sont si bien adaptés en ville qu'on ne les trouve guère à la campagne. C'est le cas, par exemple, des cafards : les blattes sont des animaux normalement plutôt tropicaux, originaires principalement d'Asie ; sans la chaleur des villes, elles ne pourraient pas survivre, et c'est pourquoi on n'en trouve généralement pas à la campagne. Contrairement à ce que son nom indique, la blatte américaine ne vit pas qu'en Amérique : elle n'en est même pas originaire ! Cet insecte, originaire d'Afrique, s'est répandu dans le monde entier. Il s'est bien adapté à la vie dans les grandes villes américaines, où il s'est installé au XVIe siècle.

Parfois, des animaux sont importés d'autres pays, notamment comme animaux de compagnie, principalement dans les villes, là où sont les hommes. Il peut arriver que ces animaux s'échappent ou soient relâchés, et que certains d'entre eux survivent et s'adaptent à ce nouvel environnement : c'est ce que l'on appelle un animal féral, et c'est la raison pour laquelle on peut observer parfois des animaux sauvages exotiques dans les grandes villes. L'histoire des bébés crocodiles relâchés dans les toilettes, et qui auraient grandi et hanteraient à présent les égouts de New York n'est qu'une légende urbaine3, mais, en revanche, il est vrai que l'on peut voir à New York des perroquets ! Appartenant à l'espèce des conures veuves, ces petites perruches ont été importées d'Afrique pour le commerce animalier, et se sont échappées. Elles ont malgré tout survécu, et on les voit aujourd'hui dans les parcs de la ville, ou faire leurs nids sur les monuments... Plusieurs espèces de perroquets vivent ainsi en liberté dans les grandes villes, comme New York, Miami, Chicago, ou San Francisco4.

Les grandes plaines[modifier | modifier le wikicode]

Un paysage de prairie, dans l'Oklahoma.
Un paysage de steppe à armoise, dans l'Idaho.

Au centre des États-Unis, dans la région qui s'étend entre les montagnes Rocheuses, à l'ouest, et les Appalaches, à l'est, les grandes plaines forment un paysage plat et herbeux, de prairies, steppes et savanes. Le Mississippi et ses affluents coulent dans cette région. Le bison américain est l'animal emblématique de cette région, mais on y trouve aussi de nombreux autres grands mammifères, comme le loup des plaines, et des mammifères plus petits, comme le chien de prairie.

La prairie est sans doute le paysage le plus dégradé d'Amérique du Nord : c'est un paysage plat, constitué de plaines herbeuses. Le sol est riche, et bien irrigué par les cours d'eau : c'est donc tout naturellement là que vont s'implanter les grandes exploitations agricoles de la Corn Belt, et que vont s'installer les grandes villes. Du temps de la conquête de l'Ouest, les grandes plaines constituaient un paysage immense, qui apparaissait infini aux colons qui s'y aventuraient. D'énormes troupeaux de bisons et d'autres herbivores paissaient tranquillement, et il semblait qu'ils étaient si nombreux qu'ils ne pouvaient être en danger. Cela a donné lieu à de grandes chasses, et des chasseurs de bisons comme Buffalo Bill sont ainsi devenus célèbres. Cependant, malgré son immensité, la chasse intensive et la destruction de l'habitat font que la prairie est aujourd'hui un milieu très menacé. Elle est très morcelée, et si de nombreux fragments existent encore, les grands animaux qui y vivaient ne trouvent plus le grand territoire dont ils disposaient autrefois.

La prairie se caractérise par son paysage plat, et recouvert d'herbe, comme l'herbe des indiens et l'andropogon. Elle se forme à la suite d'incendies particuliers, appelés feux de prairie, qui détruisent les pousses des arbres, et permettent en revanche aux herbes de repousser très vite après cela. Autrefois, certains de ces feux de prairie étaient allumés par les Amérindiens, afin de repousser les troupeaux de bison dans la bonne direction pour les chasser, mais ils pouvaient être aussi le plus souvent d'origine naturelle, allumés notamment par la foudre : c'est pour cela qu'il n'y a pas de grandes forêts dans le centre de l'Amérique du Nord, comme cela peut être le cas dans d'autres régions du monde. Ce paysage plat et herbeux constitue un milieu idéal pour les grands herbivores, comme le bison, bien sûr, mais aussi le mustang, le cheval sauvage, descendant de ceux qui ont été réintroduits en Amérique, et le pronghorn. Ces herbivores y trouvent non seulement de quoi manger, mais ils peuvent aussi voir venir de loin les prédateurs, qui n'ont nulle part où se cacher pour les attaquer par surprise. Ces grands troupeaux d'herbivores attirent cependant de grands carnivores, comme le loup des plaines, qui chasse en meute pour parvenir à capturer ses proies.

Ailleurs, les grandes plaines sont caractérisées par un paysage beaucoup plus sec, de steppe, où pousse, notamment, l'armoise, plante caractéristique. La steppe à armoise, beaucoup plus sèche que la prairie, présente un sol sableux, moins fertile, mais plus facile à creuser.

Les animaux les plus petits ont dû s'adapter au manque d'arbre, et donc de cachettes pour échapper à leurs prédateurs, mais aussi d'ombre : il peut faire très chaud dans la plaine ! Cependant, le sol est meuble, et de nombreux animaux sont fouisseurs, c'est-à-dire qu'ils creusent des terriers : c'est le cas notamment du chien de prairie, un cousin de la marmotte. Il en existe plusieurs espèces en Amérique, qui se ressemblent beaucoup. Le putois à pieds noirs, ou putois américain est leur principal prédateur. En raison de la disparition de ses proies, mais aussi et surtout à cause de maladie, le putois à pieds noirs a bien failli disparaître : en 1986, il n'en restait plus que 18 au monde... Grâce à un programme d'élevage et de protection, il a pu être réintroduit dans la nature, d'abord dans le Wyoming, puis dans d'autres états, comme l'Arizona, le Montana, et l'état de Chihuahua. Ce petit carnivore creuse lui aussi des terriers, mais il sait surtout s'introduire dans les terriers des chiens de prairie, pour y chasser ses proies. Le blaireau d'Amérique, un autre carnivore, creuse lui aussi des terriers, afin de trouver ses proies, des animaux fouisseurs, comme lui. Il se nourrit, lui aussi, de chiens de prairies, mais aussi d'écureuils terrestres, comme les tamias ou les spermophiles, ou encore de gauphres.

Plus étonnant, la chevêche des terriers est une petite chouette qui elle aussi vit dans des terriers. Présente aussi bien en Amérique du Nord que du Sud, elle est notamment abondante dans les pampas en Argentine, mais on peut également la retrouver dans la prairie nord-américaine. Cinq espèces de tétras fréquentent les grandes plaines américaines. Herbivores, ces gallinacés volent peu, et préfèrent courir en milieu découvert. Le tétras cupidon est surnommé Prairie Chicken en anglais, c'est-à-dire « poulet de prairie » ; ce n'est, en fait, qu'un cousin éloigné du poulet...

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La prairie compte également beaucoup d'espèces d'insectes, notamment des papillons5 et criquets, mais aussi beaucoup d'autres, comme des sauterelles...

Comme les animaux plus grands, les insectes des grandes plaines sont menacés par la disparition de leur habitat, l'agriculture, mais aussi l'utilisation intensive des insecticides. Deux espèces de papillons, typiques des prairies, l'hespérie du Dakota67 et l'hespérie Poweshiek8 sont ainsi menacées de disparition, et font l'objet d'une protection9. Comme beaucoup d'animaux de la prairie, la courtilière des prairies est un animal fouisseur : elle creuse des terriers dans lesquels elle vit. Mais il s'agit d'un insecte, cousin des grillons, qui est d'ailleurs surnommé « taupe-grillon » ! Pouvant atteindre 5 cm de long, c'est la plus grande de toutes les courtilières d'Amérique du Nord10, mais elle est aujourd'hui menacée, notamment par l'arrivée accidentelle en Amérique du Nord de ses cousines, la courtilière à ailes courtes et la courtilière fauve, et surtout par la destruction de son habitat11. En 1984, on a pensé que l'espèce avait disparu, mais quelques-unes ont été retrouvées depuis. Elle ne survit plus que dans quelques zones du Missouri, du Kansas, de l'Arkansas et de l'Oklahoma10.

Les criquets font partie des insectes les plus familiers de la prairie. Végétariens, certains vivent en grands groupes, pouvant parfois occasionner des dégâts aux cultures. Le criquet des montagnes Rocheuses était autrefois très abondant. Cette espèce était grégaire, c'est-à-dire qu'elle vivait en groupes, dont la population pouvait parfois augmenter considérablement certaines années : ces années-là, les criquets se déplaçaient en grands groupes, à la recherche de nourriture, et pouvait ainsi dévaster les cultures. En 187412, une immense nuée de criquets occasionna des dégâts très importants aux cultures. Selon les estimations, la nuée devait compter près de 12 500 milliards de criquets, pesant 27,5 millions de tonnes et couvrant une surface de 510 000 km213. Le criquet des montagnes Rocheuses a disparu à la fin du XIXe siècle, pour des raisons mal connues : il semble que cela ait à voir avec la disparition de son habitat.

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Les déserts[modifier | modifier le wikicode]

Un coyote, dans l'Utah.

On trouve plusieurs déserts en Amérique du Nord, dans le sud des États-Unis, ainsi qu'au Mexique. Ils sont souvent séparés par de hautes montagnes, qui empêchent les nuages de passer, et donc la pluie de tomber. Plusieurs déserts occupent le paysage du sud-est de l'Amérique du Nord, comme le désert des Mojaves, dans les états de Californie, du Nevada et de l'Arizona, aux États-Unis, ou le désert de Sonora, qui s'étend sur les deux pays, dans les états de l'Arizona (États-Unis), de Sonora et de Basse-Californie (Mexique). Il est également appelé désert de Gila, du nom de la rivière Gila, un affluent du Colorado. La vallée de la Mort est une profonde vallée encaissée dans les montagnes, en Californie, et fait partie du désert des Mojaves : il s'agit à la fois du point le plus bas des États-Unis, avec 85,5 mètres en dessous du niveau de la mer, et l'endroit le plus chaud de la planète, puisque c'est là que l'on a enregistré la plus haute température jamais mesurée sur Terre : 56,6 °C, le 10 juillet 1913. Ce n'est pas, contrairement à ce que l'on croit souvent, l'endroit le plus sec de la planète (de nombreux déserts, dont le désert de l'Atacama, en Amérique du Sud, sont encore beaucoup plus secs), mais c'est déjà un endroit particulièrement aride : entre 1931 et 1934, seuls 16 mm de pluie sont tombés, en quarante mois.

Malgré ces conditions extrêmes, on rencontre des plantes dans les déserts du sud de l'Amérique du Nord, ainsi que dans les autres zones arides : des cactus, comme le figuier de Barbarie ou le gigantesque saguaro, que l'on appelle aussi « cactus-cierge », ainsi que d'autres plantes succulentes, comme les agaves, et des arbustes épineux, comme l'épine de Jérusalem, ou l'arbre de Josué (une espèce de grand yucca), ainsi que d'autres plantes très bien adaptées à la chaleur, comme la rose de Jéricho : cette sorte de fougère est capable de dessécher complètement tout en restant vivante, elle reverdit dès la première pluie...

De nombreux animaux y vivent et cette étonnante biodiversité est constituée d'animaux très bien adaptés à la chaleur, même dans la vallée de la Mort. De petits trous d'eau, asséchés une grande partie de l'année, abritent même quelques poissons, comme les cyprinodons : ces poissons sont capables de survivre dans une eau à plus de 40 °C. Ils ont une durée de vie très courte, se reproduisent rapidement, et pondent leurs œufs dans la boue, avant de mourir. Lorsque leur mare sèche, les œufs sont capables de rester en vie plusieurs mois dans la boue séchée. Lorsqu'il pleut de nouveau, et que la mare se remplit, ils éclosent très vite et le cycle continue.

On trouve par exemple beaucoup d'espèces d'insectes, qui vivent sur les différentes plantes du désert, comme la grande punaise de l'agave, qui vit, comme son nom l'indique, sur les agaves, et la punaise des cactus, ou punaise de l'opuntia, qui vit plutôt sur les figuiers de barbarie. La cochenille du cactus vit également sur les opuntias, dont elle suce la sève. Comestible, elle est élevée pour le colorant rouge qu'elle produit, le carmin. Le carmin était autrefois récolté à partir d'une autre cochenille sauvage, originaire de Méditerranée, le kermès des teinturiers, mais, depuis sa découverte, la cochenille du cactus l'a complètement remplacé. C'est le carmin qui est à l'origine de la plupart des colorants alimentaires rouges : tu en retrouves, par exemple, dans tes bonbons, ou encore dans le sirop de grenadine... Les cigales sont également de proches cousines des cochenilles, et plusieurs d'entre elles sont également bien adaptées au désert, comme la cigale du désert, également nommée « cigale apache » : c'est l'un des seuls insectes connus qui soient capables de transpirer pour supporter la chaleur ! Sa cousine, la cigale aztèque, de couleur verte, fréquente également les zones arides du sud de l'Amérique du Nord.

Le capricorne des cactus pond ses œufs sur les cactus, dans lesquels ses larves creusent des terriers pour se nourrir ; son cousin, le capricorne de l'épine de Jérusalem pond lui, comme son nom l'indique, sur l'épine de Jérusalem, un arbuste épineux. Le charançon du cactus est un autre insecte coléoptère, qui pond lui aussi ses œufs dans les cactus ; son cousin, le charançon du maguey, pond, lui, sur les agaves. Il est surtout connu pour sa larve, le ver du maguey : comestible, cette petite larve est élevée pour l'alimentation, mais elle entre aussi dans la composition du mezcal, un alcool fort à base d'agave. Un autre insecte est utilisé de la même manière, le gusano rojo, c'est-à-dire le « ver rouge », qui est lui la chenille d'un papillon... Il était traditionnellement consommé au Mexique, et entre dans la composition de plusieurs recettes. Comme le ver du maguey, on a l'habitude d'en mettre un dans les bouteilles de mezcal, notamment pour les différencier de la téquila...

Mais les animaux les plus caractéristiques des déserts d'Amérique du Nord sont sans doute les reptiles, et, plus étonnamment, les amphibiens : en effet, malgré la sécheresse, plusieurs espèces de crapauds vivent dans le désert : ils se cachent dans la journée pour se protéger du Soleil, et se regroupent près des rares cours d'eau, comme le Colorado et ses affluents. Le crapaud à points rouges, ou crapaud ponctué, les différentes espèces de pied-en-bêche, comme le pied-en-bêche occidental, ou encore le crapaud du Colorado14, vivent bien dans le désert. Contrairement à son nom, le crapaud cornu, et ses cousins, le crapaud cornu royal et le crapaud cornu du désert ne sont pas des crapauds, mais des reptiles, cousins des iguanes. L'iguane du désert est un grand reptile, bien adapté à la chaleur. Cet animal est connu (comme d'autres iguanes, d'ailleurs...) pour s'immobiliser totalement lorsqu'il se sent menacé, et faire semblant d'être mort... Son cousin, le chuckwalla, vit également dans le désert, même s'il préfère les zones rocheuses. Tous les deux sont principalement végétariens.

Le plus connu des oiseaux du désert américain est sans aucun doute le grand géocoucou : c'est un oiseau terrestre, qui ne vole quasiment jamais (même s'il en est capable), mais qui court très vite, ce qui lui a valu son nom anglais de Road Runner, c'est-à-dire « coureur des routes ». Il a été popularisé par le dessin animé Bip-Bip et Vil Coyote, dans lequel un coyote imagine des pièges plus loufoques les uns que les autres pour tenter d'attraper Bip-Bip, un géocoucou qui traverse le désert en courant sur la route. Le coyote est un cousin du loup ; plus petit que ce dernier, il est bien adapté à la vie dans le désert.

Beaucoup d'autres oiseaux vivent dans le désert ; les plantes étant rares, par conséquent, les graines le sont aussi, et beaucoup d'oiseaux sont insectivores. Le pic des saguaros creuse pour faire son nid un trou dans le tronc d'un cactus géant, un saguaro. La chevêchette des saguaros est la plus petite chouette du monde ; elle aussi vit dans les trous dans le tronc des cactus, mais elle est incapable de creuser : elle récupère les trous abandonnés par les pics. Elle se réveille la nuit, pour chasser ses proies, notamment des papillons de nuit. Beaucoup d'oiseaux du désert sont de couleur brun-gris, tachetée de noir, ce qui constitue un excellent camouflage, au milieu des roches et des sables du désert, où les prédateurs sont nombreux, et les cachettes, rares. Mais il existe des exceptions, comme le très joli moucherolle vermillon, un petit oiseau rouge au long bec, qui lui sert à attraper des insectes.

Les mammifères sont plus rares dans le désert, mais on y rencontre tout de même plusieurs espèces de rongeurs, comme la souris des cactus, ainsi que des lièvres, comme le lièvre de Californie et le lièvre de Allen. Mais l'animal le mieux connu du désert reste sans doute le coyote, même si cet animal ne vit pas que là. Parmi ses cousins, deux espèces de renards, le renard véloce et le renard nain, sont parfois aperçus dans le désert, de même que le bassari rusé, un cousin des ratons laveurs et des coatis.

Les zones de montagne[modifier | modifier le wikicode]

Sawtooth Range, dans l'Idaho.

Deux grands massifs montagneux structurent l'Amérique du Nord : à l'est, les Appalaches sont une ancienne chaîne de montagnes, peu élevées. Elles sont recouvertes de forêts. Ce sont généralement des zones sauvages, où vivent encore de grands mammifères, comme l'ours noir ; les nombreux torrents abritent des animaux moins impressionnants, mais beaucoup plus étranges, comme le ménopome, la plus grande salamandre d'Amérique du Nord, un cousin de la salamandre géante du Japon... Les Appalaches ne sont pas suffisamment hautes pour qu'il y fasse très froid, et qu'on y trouve des animaux vraiment très différents de ceux que l'on trouve dans les forêts de plaines, notamment dans le nord. La marmotte commune n'est pas, contrairement à sa cousine européenne, la marmotte des Alpes, un animal particulier des montagnes... On en trouve beaucoup dans les Appalaches, mais aussi dans les forêts de plaine du nord de l'Amérique du Nord, notamment au Canada.

À l'ouest du continent se trouve la vaste chaîne des montagnes Rocheuses, une chaîne de hautes montagnes récentes, qui se prolongent par d'autres massifs, comme la chaîne des Cascades, qui font partie du même ensemble. Ces montagnes, beaucoup plus récentes, continuent de se former aujourd'hui, si bien que, malgré l'érosion, elles restent très hautes, beaucoup plus hautes, par exemple, que les Appalaches. Les sommets des Rocheuses sont si hauts qu'il y fait très froid, trop pour que les arbres puissent bien y pousser, et former de grandes forêts. Le paysage change, c'est ce que l'on appelle l'étage alpin, caractérisé notamment par de grandes pelouses naturelles d'herbes. Elle ressemble un peu à la toundra, et, d'ailleurs, certains animaux qu'on y trouve vivent dans les deux milieux... Les hautes montagnes sont le refuge de nombreuses espèces animales, notamment des herbivores, comme la chèvre des montagnes Rocheuses, ou le mouflon canadien. Si la marmotte commune n'est pas vraiment un animal de montagne, certaines espèces de marmottes des montagnes Rocheuses, comme la marmotte des Rocheuses, ou la marmotte à ventre jaune, ne vivent qu'en haute montagne, de même que certains de leurs cousins écureuils, comme le spermophile des Cascades, un écureuil terrestre, et l'écureuil de Douglas, un écureuil arboricole, qui vit dans les forêts de conifères, et notamment de douglas, d'où son nom...

Le pika américain ressemble à un petit rongeur, mais c'est en fait plutôt un cousin des lièvres et des lapins. Il vit dans les hautes montagnes, dans les herbes qui poussent parmi les rochers.

Les zones humides : bayou et Everglades[modifier | modifier le wikicode]

Les marais d'Okefenoke, en Géorgie.

On trouve en Amérique du Nord de nombreuses zones humides, dont certaines très caractéristiques, comme le bayou ou les Everglades.

Les bayous sont des sortes de lacs, ou d'étangs, formés par des bras morts du Mississippi : c'étaient autrefois des cours d'eau, mais le cours du fleuve a changé, et ils ne sont plus aujourd'hui reliés à aucune rivière. Ces étendues d'eau stagnante abritent des plantes très caractéristiques, comme le cyprès chauve, qui forment une sorte de forêt sur l'eau, un paysage caractéristique des états du sud des États-Unis, comme la Louisiane, le Mississippi, la Nouvelle Orléans et l'Alabama.

Les Everglades sont un parc naturel constitué par un immense ensemble de marécages, dans le sud-est des États-Unis, en Floride principalement, mais se prolongeant jusqu'en Caroline du Nord et en Géorgie.

Les reptiles sont les animaux les plus caractéristiques de ces régions, à commencer par l'alligator de Floride, le plus caractéristique. On trouve également une espèce de crocodile en Amérique du Nord, le crocodile américain, mais il est beaucoup plus petit, et, surtout, plus rare. Cependant, les crocodiliens ne sont pas les seules reptiles des zones humides, car on y trouve aussi bon nombre de tortues aquatiques, et notamment la célèbre tortue de Floride, qui a autrefois été vendue comme animal de compagnie dans les animaleries du monde entier, et a aujourd'hui envahi plusieurs régions. C'est la plus célèbre, mais pas la seule, car de nombreuses espèces occupent les différents points d'eau tout autour de l'Amérique du Nord, comme la tortue peinte.

On y trouve bien entendu de nombreuses espèces de poissons, à commencer par les poissons-chats, ainsi que les crapets ;

Les côtes[modifier | modifier le wikicode]

Côte Est - l'Atlantique[modifier | modifier le wikicode]

De nombreuses mouettes rieuses, sur une plage des côtes du Delaware.

De nombreux animaux pélagiques, c'est-à-dire qui vivent en pleine eau, fréquentent la haute mer, et se déplace dans presque tout l'océan, si bien qu'on peut les retrouver à peu près partout. Ce n'est en général pas le cas des animaux plutôt benthiques, ceux qui vivent près du fond, à proximité des côtes, et qui se déplacent peu. C'est pourquoi de nombreux animaux marins qui vivant sur les côtes américaines de l'Atlantique sont différents de ceux que l'on trouve en Europe, même si c'est le même océan.

La limule américaine est sans doute la plus impressionnante. Il n'existe que très peu d'espèces de limules dans le monde, mais elles sont en revanche très abondantes sur les côtes américaines. Ces arthropodes n'ont pas de proches cousins encore vivants sur terre. Ce sont des cousins éloignés des araignées et des scorpions, avec lesquelles elles sont parfois confondues. En anglais, elle est appelée horsehoe crab, c'est-à-dire « crabe fer à cheval », bien que ce ne soit un cousin que très éloigné des crabes... Les limules vivent sur le sable, au fond de la mer, mais elles remontent chaque année pour pondre leurs œufs sur les plages, où on peut les apercevoir en très grand nombre.

Plusieurs espèces de crabes et d'autres invertébrés peuplent ces côtes. Le crabe bleu est l'un des plus connus. On le pêche principalement en été, lorsqu'il se débarrasse de sa carapace pour grandir (on dit qu'il mue), pour le manger comme crabe mou. Le homard américain est un animal emblématique de la côte est, qui fait l'objet d'une pêche importante. C'est l'un des symboles du Maine. Il ressemble à son cousin, le homard européen, qui vit de l'autre côté de l'Atlantique ; mais, s'il est parfois bleu, comme lui, le homard américain peut être de couleur beaucoup plus variable, brun jaune, beige, orangée, voire pratiquement rouge, ou « calico » (c'est-à-dire tacheté de rouge). De nombreux coquillages vivent dans le sable, sur les côtes, et filtrent l'eau avec leurs branchies pour se nourrir : le clam, la mye, la spisule... Ils font également l'objet d'une pêche importante, et font partie des spécialités culinaires de la région, comme la chaudrée de palourdes, une soupe aux coquillages traditionnelle de Nouvelle-Angleterre.

Le bar rayé, qui vit dans les estuaires, est sans doute l'un des poissons les mieux connus des pêcheurs. Parmi les grands poissons de l'Atlantique, on trouve le voilier de l'Atlantique, et le marlin bleu, thème central du roman Le Vieil Homme et la mer, d'Ernest Hemingway. Les côtes atlantiques hébergent également de nombreux poissons de fonds, des poissons plats, comme le flétan de l'Atlantique, et plusieurs espèces de flets, mais aussi des rascasses, des grondins, des chabots, des chaboisseaux...

On trouve également beaucoup d'oiseaux marins et limicoles sur la côte est. Peu d'entre eux ne vivent que là : beaucoup d'espèces vivent dans tout l'Atlantique, et se retrouvent aussi bien sur les côtes européennes qu'américaines, comme le goéland argenté, ou la mouette rieuse, tandis que d'autres sont typiquement américaines, mais vivent sur les deux côtes aussi bien atlantique que pacifique, et parfois même à l'intérieur des terres, comme le pélican brun, ou le cormoran à aigrettes. Enfin, on trouve sur les côtes nord-atlantiques des oiseaux originaires des régions arctiques, comme le goéland bourgmestre ou l'eider à duvet, tandis que les eaux plus chaudes de l'Atlantique centre, sur les côtes de la Floride, notamment, reçoivent la visite d'oiseaux tropicaux, originaires d'Amérique centrale et du Sud, comme la spatule rosée, par exemple. C'est également en Floride que l'on trouve le plus impressionnant des mammifères marins, l'une des dernières espèces vivantes de siréniens, le lamantin.

Côte Ouest - le Pacifique[modifier | modifier le wikicode]

Les côtes du Pacifique, dans l'Oregon.

De nombreux invertébrés ne nagent pas aussi bien que les poissons : incapables de traverser les océans, ils passent toute leur vie au même endroit, parfois même fixé à un rocher pour certains : on dit qu'ils sont benthiques. De nombreux animaux benthiques sont très différents sur la côte pacifique et sur la côte atlantique ; certaines espèces que l'on retrouve en Chine ou au Japon peuvent également vivre sur la côte pacifique de l'Amérique du Nord. Cette faune est ainsi très différente de la faune des côtes de l'Atlantique, et elle est souvent méconnue des Français, et même des Canadiens francophones, comme les Québécois. Le long des rivages nord-américains du Pacifique, les rochers et le sable sont couverts d'animaux, souvent très colorés, coraux, éponges, anémones de mer, holothuries... L'anémone fraise de Californie est en fait plutôt un cousin des anémones de mer, elle serait plus proche de certains coraux... Comme eux, son corps est formé de petits polypes, qui vivent fixés sur le fond, et possède une couronne de tentacules autour de leur bouche, avec lesquels ils attrapent leur nourriture. Des centaines et des centaines de polypes forment de grandes colonies, qui peuvent parfois recouvrir complètement un rocher. Le concombre de mer orange est très répandu. C'est un animal qui se déplace très peu, préférant rester au même endroit, et saisir les aliments qui passent à sa portée à l'aide de ses tentacules très colorés.

Plus près de la surface, de nombreux animaux vivent dans la zone de balancement des marées, c'est-à-dire qu'ils ne sont recouverts d'eau qu'à marée haute, et se retrouvent à l'air libre lorsque la marée descend. Beaucoup vivent accrochés aux rochers. La moule de Californie se fixe solidement aux rochers grâce à des filaments qu'elle sécrètent, et qui forment le byssus. Elle vit en groupe nombreux sur les rochers. En allant vers le nord, on rencontrera plutôt sa cousine, la moule de baie. Le pouce-pied du Pacifique ressemble beaucoup à son cousin de l'Atlantique, mais il appartient à une espèce différente. Comme lui, cet étrange « coquillage », qui vit collé sur les rochers, est en fait un crustacé, c'est-à-dire un cousin éloigné des crabes, et pas un mollusque ! Sa « coquille » est en fait constituée des plaques de son exosquelette, durcies, qui forment une véritable armure. Cela se voit lorsqu'il se retrouve sous l'eau : il entrouvre les plaques de sa coquille, et laisse dépasser... de nombreuses petites pattes, pourvues de branchies, avec lesquelles il respire et attrape sa nourriture. C'est également un animal comestible : le pied, par lequel il est attaché au rocher, est charnu, et peut se manger. On rencontre bien sûr beaucoup de crabes sur les rochers, parmi lesquels le crabe pourpre et le crabe jaune sont les plus courants, et même quelques poissons, qui vivent dans les flaques laissées par la marée lorsqu'elle se retire. Des gastéropodes, comme la tégule noire, ou la patelle hibou, rampent sur les rochers, à la recherche d'algues à brouter. Le bernard-l'ermite à bande bleue vit dans les coquilles vides, dont il se sert comme abri : lorsqu'il grandit, il doit trouver une coquille plus grande...

On trouve sur les côtes du Pacifique de nombreux mollusques étonnants : les chitons sont des mollusques qui rampent sur les rochers, et dont la coquille est constituée de plusieurs plaques. Il en existe plusieurs espèces en Amérique du Nord, certaines sont très colorées. Le cryptochiton est le plus gros chiton du monde, et peut peser jusque 2 kg. Sa coquille, recouverte par un repli de son corps, n'est pas visible, il ressemble à une grosse limace... Le plus grand gastéropode du monde vit également au large de la Californie : c'est une limace de mer, l'aplysie noire, ou lièvre de mer noir, qui peut peser près de 14 kg ! La pieuvre géante du Pacifique est la plus grande pieuvre du monde. Ce n'est pas le plus grand céphalopode de la planète (les calmars géants, par exemple, sont encore plus grands...), et elle est loin d'être aussi grande que dans les légendes, mais les plus vielles pieuvres connues peuvent atteindre 9 m de long, et peser jusque 180 kg.

Certains animaux marins intéressent beaucoup la recherche scientifique : le lièvre de mer de Californie est une autre espèce de limace de mer. Très commun sur les côtes de Californie, c'est devenu un organisme modèle, que les scientifiques des universités peuvent facilement se procurer pour leurs expériences : il est très utile en neurologie, et permet d'étudier le fonctionnement du message nerveux. L'oursin pourpre est également particulièrement abondant : recherché par les pêcheurs, pour l'alimentation, c'est lui aussi un organisme modèle, dont la biologie est très bien connue, mais également la génétique : c'est le premier échinoderme dont on ait entièrement séquencé le génome. Plusieurs animaux marins de Californie ont ainsi servi de base à des travaux de génétique, comme la patelle hibou, un coquillage. On a découvert, dans le sang d'un autre coquillage, la fissurelle géante, une substance qui est utilisée dans la production de vaccins.

L'oursin vert est également appelé « oursin commun », car on le trouve aussi bien sur les côtes européennes qu'américaines de l'Atlantique, et même sur les côtes américaines du Pacifique ! L'oursin rouge géant, lui, ne vit que dans le Pacifique. L'étoile de mer ocre est une espèce très courante ; c'est un prédateur qui se nourrit de coquillages, et qui joue un grand rôle dans les écosystèmes. Sa couleur est très variable, ce qui fait qu'elle porte plusieurs noms, comme « étoile de mer violette ». Comme elle, de nombreuses autres étoiles de mer vivent en Amérique du Nord. Le concombre de mer verruqueux est une holothurie très commune. Le concombre de mer géant de Californie, beaucoup plus gros, est très coloré. Il est présent sur tout le littoral ouest-américain. Comestible, il est pêché, notamment en Alaska, pour être mangé.

On trouve également de nombreux poissons qui vivent près de la côte, souvent parmi les rochers, où ils trouvent refuge. La murène de Californie vit dans les grottes, et les trous dans les rochers. On la trouve très souvent en compagnie de groupes parfois nombreux de crevette nettoyeuse de Californie. La crevette n'a pas peur de la murène, qui ne la mange pas, et pour cause : elle lui rend service en la nettoyant et en la débarrassant de ses parasites ! Elle ne craint même pas de rentrer à l'intérieur de la gueule ouverte du poisson, pour en retirer les morceaux de nourriture coincés entre les dents... De nombreux animaux, pas seulement les murènes, profitent des services des crevettes : grâce à leurs petites pinces fines, elles n'ont aucun mal à retirer les morceaux de nourriture coincés entre les dents, ou les petits parasites qui se fixent sur la peau, ou les branchies... Lorsqu'un poisson veut se faire « nettoyer », il lui suffit de trouver une grotte où l'attendent de nombreuses crevettes. Il peut alors ouvrir grand la bouche et les opercules pour laisser passer les crevettes, et se laisser faire... Cela est également intéressant pour la crevette, car, ce qu'elle retire du poisson, elle le mange : cela lui permet donc de trouver de la nourriture très facilement, puisque les poissons la lui amènent directement !

Beaucoup de poissons qui vivent parmi les algues et les rochers sont très colorés ; loin de les rendre voyants, cela constitue au contraire un excellent camouflage, parmi les algues et les éponges qui sont, elles aussi, colorées : c'est le cas notamment du chabot corallin, qu'il est très difficile, malgré ses couleurs vives, de distinguer du rocher sur lequel il vit.

Les oiseaux qui vivent sur le rivage ouest-américain sont sensiblement les mêmes que ceux qui vivent à l'est, beaucoup d'espèces volant très bien et se déplaçant très bien, mais il y a quelques différences. L'huîtrier de Bachman remplace son cousin, l'huîtrier d'Amérique. Ces deux espèces proches se ressemblent beaucoup, et vivent de la même façon, mais elles présentent un plumage différent : entièrement noir, avec le bec et le tour de l’œil rouge, l'huîtrier de Bachman recherche les coquillages et les autres petits animaux dont il se nourrit sur la plage, dans le sable et parmi les cailloux. Le goéland d'Audubon est un autre cousin du goéland argenté, mais qui ne vit que sur la côte ouest de l'Amérique du Nord ; il y côtoie son cousin, le goéland à bec cerclé, qui lui est plus répandu. Le pélican brun vit aussi bien sur la côte pacifique que la côte atlantique. Le cormoran de Brandt est l'une des espèces que l'on peut rencontrer sur la côte ouest. Il y en a notamment une colonie sur l'île d'Alcatraz.

Plusieurs espèces d'otaries vivent sur les côtes du Mexique à l'Alaska. L'otarie de Californie, ou lion de mer de Californie, vit plus au sud, tandis que son cousin, le lion de mer de Steller, vit plutôt au nord. L'otarie à fourrure, ou ours de mer est également un animal abondant. Les otaries se déplacent assez facilement à terre, et forment de grandes colonies. Les phoques, au contraire, sont des animaux mieux adaptés au milieu marin, qui ont plus de mal à se déplacer sur le rivage, ce qui fait que beaucoup d'entre eux passent leur vie en mer, et n'y reviennent que pour élever leurs petits. Pourtant, le phoque commun, comme son nom l'indique, est très courant. On peut l'observer dans tout le nord de l'hémisphère nord, aussi bien sur les côtes atlantiques que pacifiques de l'Amérique du Nord, et jusqu'en Eurasie. L'éléphant de mer du Nord est beaucoup plus rare à observer sur la côte, où il ne reste que quelques semaines par an, le temps d'élever ses petits. Il en existe cependant d'importantes colonies, en Californie. C'est l'un des plus grands phoques de la planète, avec son cousin, l'éléphant de mer du Sud. Il passe presque toute sa vie en mer, où il est très agile dans l'eau, malgré son poids énorme.

La forêt de kelp[modifier | modifier le wikicode]

Sur les côtes californiennes, les algues laminaires peuvent pousser pour former une véritable forêt sous-marine, la forêt de kelp.

La forêt de kelp est un paysage étonnant, caractéristique des côtes Pacifique de l'Amérique du Nord. Il s'agit d'une véritable forêt sous-marine, formée par des algues géantes, les laminaires, pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Comme les arbres sur terre, les laminaires interceptent la lumière du soleil, et produisent de l'ombre : différents êtres vivants vivent sous leur couvert, répartis en différentes zones, comme dans une forêt.

Espèces caractéristiques[modifier | modifier le wikicode]

Grands mammifères[modifier | modifier le wikicode]

Grands herbivores[modifier | modifier le wikicode]

Le bison est l'animal emblématique de l'Amérique du Nord. C'est un grand herbivore, qui vit en troupeaux nombreux. Autrefois, il existait d'immenses troupeaux dans tout le centre des États-Unis, mais ces troupeaux se sont aujourd'hui considérablement réduits, du fait de la chasse, et de l'urbanisation, qui fractionne leur habitat naturel. Le cheval est originaire d'Amérique du Nord, mais il en avait disparu, il y a des millions d'années. C'est en Asie, et en Europe que les descendants des chevaux sauvages américains ont été domestiqués, et sont à l'origine de toutes les races actuelles de chevaux domestiques. Lors de la découverte de l'Amérique par les Européens, ceux-ci ont amené des chevaux pour les accompagner, et quelques-uns sont redevenus à l'état sauvage : ils sont à l'origine d'une nouvelle race de chevaux sauvages, les mustangs, qui vivent dans les grandes plaines, là où vivaient autrefois leurs ancêtres. Les mustangs, comme les bisons, vivent en grands troupeaux, pour se protéger de leurs prédateurs carnivores, comme les loups.

Carnivores[modifier | modifier le wikicode]

En Europe, les grands carnivores, qui faisaient peur à l'homme, ont été en grande partie exterminés depuis le Moyen Âge, ce qui fait qu'il n'en reste pas beaucoup. En Amérique, au contraire, ces animaux n'ont pas été autant chassés, et on peut donc les observer en plus grand nombre. Certains grands carnivores, comme le loup gris, ou l'ours brun, font partie d'espèces qui vivent aussi bien en Europe qu'en Amérique du Nord, mais les variétés que l'on rencontre en Amérique sont différentes de celles qui vivent en Europe. D'autres, comme l'ours noir, le puma ou le coyote, ne vivent qu'en Amérique :

  • le loup gris est un animal qui vit aussi bien en Amérique qu'en Europe (ainsi, d'ailleurs que dans d'autres régions du monde). Les sous-espèces de loup gris qui vivent en Amérique du Nord sont différentes de celles qui vivent en Europe. On en trouve quatre, le loup arctique (celui qui vit le plus au nord), le loup canadien, le loup des plaines, et le loup mexicain.
  • le coyote est un cousin du loup. Plus petit, il vit un peu plus au sud.
  • le cas du loup rouge pose problème : les scientifiques ne sont pas tous d'accord s'il s'agit d'une espèce à part, ou bien d'un hybride entre le loup gris et le coyote.
  • l'ours noir est un autre grand carnivore qui ne vit qu'en Amérique : sensiblement de même taille, il est à peu près l'équivalent de l'ours brun en Europe. L'ours Kermode est une variété rare d'ours noirs. Certains kermodes sont entièrement blancs (même s'ils n'ont rien à voir avec des ours blancs !), ce qui leur a valu d'être vénérés par les Amérindiens, sous le nom d'« ours-esprit ».
  • On trouve cependant aussi des ours bruns en Amérique, même s'il y en a moins. L'ours brun d'Amérique est particulier, il est un peu plus grand que celui d'Europe : c'est le grizzli. Il vit principalement dans le nord. Le kodiak est une autre sorte d'ours brun, qui vit également dans le nord de l'Amérique, en Alaska. Il est encore plus grand que le grizzli, sensiblement de la même taille que l'ours blanc.
  • l'ours blanc, ou ours polaire, vit en Arctique, notamment dans les banquises au nord du Canada.
  • comme en Europe, on trouve des lynx en Amérique du Nord. Ils appartiennent à deux espèces différentes de celles qui vivent en Europe. Le lynx du Canada vit le plus au nord. Il ressemble beaucoup au lynx boréal d'Europe. Le lynx roux, lui, vit plus au sud. Il est appelé bobcat en anglais.
  • le puma est un autre grand félin d'Amérique. Cousin du chat, il fait pratiquement la taille d'une panthère ! On l'appelle aussi couguar, ou lion de montagne. la panthère de Floride est une variété de pumas qui vit dans les régions humides du sud-est des États-Unis.

Parmi les Carnivores, de nombreux animaux plus petits sont également caractéristiques de l'Amérique du Nord :

Le glouton est un très grand cousin du blaireau. Il peut être dangereux pour l'homme, et est réputé être un animal féroce. Au Canada, il est surnommé « l'animal le plus féroce du Grand Nord ». Il vit aussi bien dans le nord de l'Europe que de l'Amérique du Nord. Le glouton d'Amérique du Nord est appelé carcajou, alors que le mot « glouton » désigne plutôt le glouton d'Europe.

Le putois à pieds noirs (également appelé furet à pieds noirs par erreur) est un petit carnivore qui vit dans les Grandes Plaines du centre des États-Unis, d'où il a bien failli disparaître totalement. C'est le principal prédateur du chien de prairie.

Petits mammifères[modifier | modifier le wikicode]

Le tatou est un animal au corps recouvert d'écailles, formant une cuirasse. Il se nourrit d'insectes. On rencontre plusieurs espèces de tatous au Mexique, mais le tatou à neuf bandes est le plus courant en Amérique du Nord, et on peut le rencontrer jusqu'au centre des États-Unis.

Plusieurs espèces de lapin vivent en Amérique du Nord, la plus connue est le lapin à queue blanche. Il y en a beaucoup d'autres espèces, dont le lapin aquatique, qui est le plus grand : il mesure environ 50 cm, et pèse souvent près de 2 kg. Ces lapins, qui vivent dans les marécages, et les zones humides, nagent très bien. En 1979, le président américain Jimmy Carter était en train de pêcher, quand un lapin s'est approché de son bateau à la nage, et lui a fait peur. Le lièvre américain est très bien adapté à la vie dans le nord du continent : en effet, il change de couleur en fonction des saisons ! Brun en été, il devient entièrement blanc en hiver pour se camoufler dans la neige...

Le pika américain ressemble à un rongeur, mais c'est en fait un cousin des lièvres et des lapins. Ressemblant un peu à un gros hamster, il vit dans les montagnes. Comme son nom l'indique, c'est le seul pika qui vive en Amérique : les autres espèces se rencontrent en Asie, notamment dans l'Himalaya.

Il existe un grand nombre d'espèces de rongeurs en Amérique. Le rat brun et la souris grise ne sont pas originaires d'Amérique du Nord, mais, comme pour l'Europe, ils s'y sont rapidement développés, et on peut à présent les trouver à peu près partout. De nombreuses espèces de souris vivent en Amérique du Nord, comme la très courante souris à pattes blanches, et ses nombreuses cousines.

Plusieurs espèces de marmottes vivent en Amérique du Nord, comme la marmotte commune, la plus courante. Contrairement à sa cousine européenne, la marmotte des Alpes, la marmotte commune, que l'on rencontre notamment au Canada, vit dans les forêts, mais pas nécessairement en montagne. Il lui arrive parfois de grimper aux arbres... D'autres espèces de marmottes, en revanche, comme la marmotte des Rocheuses, ou la marmotte à ventre jaune, ne se rencontrent qu'en haute montagne. Ce ne sont pas les seuls écureuils terrestres du continent : proches cousins des marmottes, les chiens de prairies sont des animaux étonnants, qui vivent en groupe dans des tunnels creusés dans la terre. L'un d'entre eux reste toujours à guetter à l'entrée du terrier, pour avertir les autres si jamais un prédateur arrivait... On trouve également dans les forêts plusieurs espèces de spermophiles et de tamias15, qui sont appelés chipmunk en anglais : ces petits écureuils sont très connus, et ils sont même les héros d'un dessin animé...

Parmi les autres écureuils, on rencontre aussi des écureuils arboricoles, comme l'écureuil gris, que l'on peut également rencontrer en Europe, puisqu'il y a été introduit, il y a quelques années. En revanche, l'écureuil roux, lui, ne vit que dans son milieu d'origine, en Europe : il est impossible de le rencontrer en Amérique, même s'il a là-bas un cousin qui lui ressemble beaucoup, l'écureuil roux américain, qui vit dans le nord des États-Unis et au Canada. L'écureuil de Douglas doit son nom au fait qu'il vit principalement dans un arbre, le douglas, qui pousse dans les montagnes.

Le polatouche vit lui aussi dans les arbres, mais il est encore plus étonnant : c'est un écureuil volant ! Il possède une sorte de grande membrane de peau, entre ses pattes, le patagium : lorsqu'il étend ses pattes, le patagium se tend, un peu comme la voile d'un cerf-volant, et l'écureuil peut alors sauter d'un arbre, et se laisser planer jusqu'au suivant... Il ne redescend que très rarement des arbres, et s'active surtout la nuit (c'est un animal nocturne). Il existe deux espèces de polatouches, le grand polatouche et le petit polatouche.

Mais les polatouches ne sont pas les plus étonnants rongeurs que l'on peut rencontrer dans les arbres, en Amérique du Nord, car il est également possible d'y trouver... des porcs-épics ! Ce ne sont pas de proches cousins des porcs-épics africains, ils font partie d'une famille différente, mais ils leur ressemblent beaucoup, et, notamment, ils possèdent de longs piquants sur le dos. Ils sont capables de grimper très facilement aux arbres, pour en manger l'écorce ou les feuilles. Beaucoup vivent en Amérique centrale, mais le plus connu est le porc-épic d'Amérique du Nord, que l'on surnomme « ourson », sans doute parce qu'il s'agit d'un très gros rongeur, et, lorsque l'on observe, du sol, une grosse boule de poils très haut dans un arbre, il est difficile de distinguer s'il s'agit d'un ourson ou d'un porc-épic !

Parmi les autres gros rongeurs, le rat musqué est un rongeur aquatique. Recherché pour sa fourrure, il a été introduit en Europe, pour l'élevage, mais s'est depuis multiplié dans la nature... Le castor canadien vit dans les forêts du nord de l'Amérique du Nord, notamment au Canada (d'où son nom...). C'est un proche cousin du castor d'Europe, auquel il ressemble beaucoup, et qui vit lui... en Europe. Le castor canadien est le plus gros rongeur d'Amérique du Nord. Il se nourrit des feuilles et de l'écorce des arbres. C'est un rongeur aquatique, aux pattes palmées, et à la queue aplatie, qui nage très bien. Avec ses dents puissantes, il est même capable de couper des arbres ! il transporte des troncs et des branches, pour construire des barrages qu'il consolide avec de la boue, en utilisant sa queue plate comme la truelle d'un maçon... Il peut ainsi bloquer complètement le cours d'une rivière, et créer un lac artificiel où il peut s'installer, et construire sa tanière, une sorte de hutte dont l'entrée se situe bien à l'abri, sous l'eau. De nombreuses espèces, et notamment plusieurs espèces de poissons, ne vivent que dans les lacs créés par les castors...

Le gauphre à poches est un autre rongeur étonnant, très connu en Amérique du Nord : ressemblant un peu à un hamster, c'est en fait un cousin minuscule... du castor ! il doit son nom aux deux très grandes abajoues, des poches situées de chaque côté de ses joues, et où il peut stocker sa nourriture pour la transporter. C'est un animal fouisseur, qui vit sous terre, et creuse de grandes galeries et tunnels, avec ses grosses pattes griffues, un peu à la manière des taupes auxquelles il ressemble un peu. Les gaufres sont des animaux qui n'existent qu'en Amérique du Nord ; comme ils y sont très connus, on les voit souvent, dans des dessins animés, par exemple. Mais comme il n'y a pas de gaufres en Europe, la plupart des enfants européens ne savent pas ce que c'est. Ces animaux sont alors souvent traduits comme étant des « taupes », ce qui est une erreur, car, même si les deux se ressemblent un peu, les taupes ne sont pas des rongeurs... Ainsi, le personnage de Grignotin, l'un des amis de Winnie l'Ourson, est un gaufre, possédant un casque de mineur, et qui creuse des galeries... Dans la traduction française, Grignotin est présenté comme étant une taupe... Cela a également conduit à l'erreur courante de croire que les taupes sont des rongeurs, alors qu'elles sont en fait de proches parents des musaraignes.

Plusieurs espèces de taupes vivent en Amérique du Nord, comme la taupe du Pacifique, ou la taupe de Californie. Bien que très courants, ces animaux qui vivent sous terre, et ne sortent presque jamais de leur terrier, sont difficiles à observer ou à prendre en photographie. Comme les taupes européennes, elles possèdent de grandes pattes en forme de pelles, armées de griffes, situées à l'avant de leur corps, et qui leur servent à creuser la terre. Leur fourrure, très douce, leur permet de « glisser » rapidement dans la galerie ainsi creusée.

Le condylure étoilé est une taupe étonnante qui ne vit qu'en Amérique : son nez se termine par un grand nombre de petits filaments disposés en étoile, très sensibles au toucher, qui lui permettent de trouver, dans le noir, ses proies, comme de petits vers de terre, par exemple. Cela lui donne l'impression d'avoir une sorte de grosse fleur, ou d'étoile rose au bout du nez, d'où son nom.

La taupe naine est surnommée « taupe-musaraigne », en raison de son museau allongé, et de ses pattes fines, qui lui font ressembler à une musaraigne. Elle vit dans les forêts du nord de l'Amérique du Nord, et, contrairement aux autres taupes ou aux musaraignes, qui sont plutôt des animaux solitaires, il semble qu'elle vive plutôt en groupe.

Les musaraignes sont es animaux courants, mais discrets, que l'on voit peu : ces petits prédateurs chassent de gros insectes, et des vers. La musaraigne à queue courte est un animal étonnant : en effet, c'est un des très rares mammifères venimeux, c'est-à-dire que sa morsure est empoisonnée, mais c'est aussi l'un des seuls mammifères terrestres à se repérer par écholocalisation, même si elle est loin d'être aussi performante que les chauves-souris dans ce domaine...

La petite chauve-souris brune est l'une des chauves-souris les plus courantes en Amérique du Nord ; elle est cependant de plus en plus rare, car victime d'une maladie. La grande chauve-souris brune, elle, est l'une des plus grandes. Le molosse du Brésil, lui, se rencontre aussi bien en Amérique du Nord que du Sud ; il présente la particularité de vivre en très grands groupes, certaines colonies vivant dans des cavernes pouvant compter plusieurs centaines de milliers, voire de millions, de chauves-souris, qui sortent toutes ensemble à la tombée de la nuit pour chasser, ce qui est très impressionnant. À Austin, au Texas, vit d'une colonie d'environ un million de molosses du Brésil, qui ont élu domicile dans un pont, en plein centre-ville ! Ces chauves-souris sont totalement inoffensives : elles ne chassent que les insectes.

Au Mexique, on rencontre plusieurs espèces de chauves-souris qui se nourrissent du nectar des fleurs : ce sont des chauves-souris qui butinent les plantes comme les agaves, pour se nourrir. On les rencontre parfois jusqu'aux États-Unis. Plus étonnant encore, on rencontre dans le sud de l'Amérique du Nord, et notamment au Mexique, plusieurs espèces de vampires, comme le vampire commun (le plus courant), ou le vampire à pattes velues, par exemple. Ces chauves-souris possèdent de petites dents pointues dont elles se servent pour mordre leurs proies, des oiseaux ou des mammifères, et les faire saigner, avant de lécher le sang dont elles se nourrissent : on dit qu'elles ont un régime alimentaire hématophage. En dépit de leur nom, ces chauves-souris, très effrayantes, ne s'attaquent pas à l'homme et sont inoffensives.

Mammifères marins[modifier | modifier le wikicode]

Par définition, les mammifères marins vivent... dans la mer, et ceux qui vivent sur les côtes de l'Amérique du Nord peuvent souvent traverser tout l'océan Atlantique, ou le Pacifique, à la nage, si bien qu'on peut aussi les observer ailleurs, et que ce ne sont donc pas des animaux typiquement américains. Cependant, ce n'est pas toujours le cas, et certains mammifères marins comme les phoques ou les otaries restent plus près de côtes, s'aventurant rarement au large. Certaines espèces de baleines, mêmes, bien que capables de nager sur de très grandes distances, aiment souvent rester dans un même endroit, et plusieurs cétacés vivent pendant très longtemps en Amérique du Nord, notamment dans la baie de Saint-Laurent.

Le plus américain de tous les mammifères marins est sans conteste le lamantin de Floride, qui vit aussi bien en eau douce qu'en eau de mer, mais toujours près de côtes. Végétarien, il vit dans les eaux claires et peu profondes où les algues et plantes aquatiques dont il se nourrit reçoivent assez de lumière pour pouvoir pousser. On le rencontre le long des côtes atlantiques, dans les mangroves, les estuaires, voire parfois assez loin à l'intérieur des fleuves, dans le sud-est de l'Amérique centrale. Il existe plusieurs espèces de lamantins dans le monde, et les scientifiques se posent la question de savoir si le lamantin de Floride et le lamantin des Caraïbes sont deux espèces distinctes, ou bien s'ils forment ensemble une seule et même espèce.

Les otaries sont également des mammifères bien adaptés à la vie sur les côtes. Contrairement à la plupart des mammifères marins, elles possèdent des pattes, et même des griffes, qui leur permettent de se déplacer relativement bien sur terre. En revanche, cela en fait de moins bonnes nageuses, elles restent donc souvent près des côtes, et ne s'aventurent pas à traverser un océan, si bien qu'on peut en observer différentes espèces selon les régions. L'otarie de Californie, ou lion de mer de Californie est sans doute une des plus connues. Cette grosse otarie vit sur les côtes du Pacifique, elle est très courante, on peut notamment l'observer dans le port de San Francisco. Les phoques sont des cousins éloignés des otaries. Mieux adaptées à la vie marine, leurs pattes sont de véritables nageoires, qui leur permettent de nager mieux, et plus loin, mais en contrepartie, les handicapent fortement une fois à terre. Ce sont souvent des espèces qui vivent beaucoup plus au large que les otaries. Cependant, comme les otaries, les phoques doivent revenir à terre au moins pour mettre au monde leurs petits, et beaucoup ne le font pas n'importe où : comme les otaries, les phoques sont donc souvent caractéristiques d'une région, même si on peut souvent les observer sur un territoire plus étendu.

Le plus impressionnant de tous les phoques d'Amérique du Nord est sans doute l'éléphant de mer du Nord ; avec son cousin, l'éléphant de mer du Sud, c'est le plus gros de tous les phoques : il est presque aussi gros qu'un morse ! L'éléphant de mer vit au large du Pacifique, mais, chaque année, il revient à terre pour quelques semaines, le temps de mettre au monde ses petits et les élever. On peut observer leurs colonies de l'Alaska à la Californie.

Plusieurs espèces de phoques fréquentent les eaux arctiques : le phoque rubané vit plutôt sur les côtes du Pacifique, et se rencontre aussi bien en Sibérie qu'en Alaska, tandis que le phoque barbu ou le phoque du Groenland vivent plutôt dans l'Atlantique et l'océan Arctique : on peut notamment en voir au Canada. D'ailleurs, la baie de Saint-Laurent abrite un certain nombre de phoques à capuchon, même si la plupart vivent tout de même plus au nord. Les lacs des Loups Marins, au Québec, sont la seule étendue d'eau douce d'Amérique du Nord où l'on peut observer des phoques communs, ce qui en fait, avec le lamantin, l'une des deux seules espèces de mammifères marins d'eau douce. Le phoque commun n'est cependant pas une « vraie » espèce d'eau douce, car si les phoques des lacs des Loups Marins vivent bien en eau douce, la plupart des phoques de leur espèce vivent, eux, bien en eau de mer, contrairement à son cousin asiatique, le phoque de Sibérie, qui lui ne vit que dans le lac Baïkal.

La baie du Saint-Laurent est un site privilégié, aux eaux froides et protégées, très riches en plancton, apprécié de nombreux mammifères marins, où il est assez facile de les observer, ce qui lui a valu de devenir une zone protégée. Deux espèces, le phoque commun et le béluga y vivent toute l'année. Mais sept autres, qui vivent normalement plus au large, les rejoignent durant l'été, notamment le phoque gris, le phoque du Groenland, le marsouin commun, le petit rorqual, le rorqual commun, le rorqual bleu, et la baleine à bosse.

La Floride est également réputée pour ses mammifères marins. Outre le célèbre lamantin, on peut y observer de nombreuses espèces d'eau chaude, comme les dauphins. Le grand dauphin, par exemple, vit dans les eaux chaudes du monde entier, et la plupart demeurent en pleine mer, mais certains d'entre eux vivent près des côtes, notamment en Floride. Ils sont célèbres, notamment grâce à la série télévisée Flipper le dauphin, où l'on voyait Flipper venir régulièrement en aide à ses amis. C'est également en Floride que se trouve le plus ancien Marineland, un parc d'attractions, qui présente des mammifères marins au public, ce qui a contribué à leur popularité.

La loutre de mer (à ne pas confondre avec la loutre marine, sa cousine), est la seule qui puisse vivre en permanence en eau de mer, et que l'on puisse donc considérer comme un mammifère marin. Elle vit sur les côtes Pacifiques du nord de l'Amérique du Nord. On la rencontre, notamment, dans un milieu étonnant, la forêt de kelp, véritable forêt sous-marine formée par des algues gigantesques, dont elle se sert pour éviter de se faire emporter par le courant. Elle se nourrit d'invertébrés, comme des coquillages ou des oursins, qu'elle va chercher au fond de la mer, puis elle remonte à la surface, et fait la planche en flottant sur le dos, installant son repas sur son ventre pour le déguster tranquillement. Parfois, elle utilise un caillou, qu'elle a remonté, comme d'un outil pour ouvrir les coquilles, et tout ça en flottant tranquillement ! Elle peut flotter sur le dos pendant très longtemps, et même dormir, de cette façon.

Oiseaux[modifier | modifier le wikicode]

Un courlan brun (à gauche), et un balbuzard pêcheur (à droite), perchés sur le même arbre, au lac Okeechobee, en Floride.

Passereaux[modifier | modifier le wikicode]

De nombreuses espèces de petits oiseaux peuplent les forêts d'Amérique du Nord. Certaines espèces sont les mêmes que celles qui vivent en Europe et en Asie, c'est notamment le cas pour celles qui vivent dans les forêts du nord, et dont les ancêtres ont pu emprunter le détroit de Béring, comme le bec-croisé des sapins, par exemple.

En général, plus on va vers le sud, et plus on trouve des espèces différentes de celles de l'Europe. Le merle d'Amérique est beaucoup plus coloré que son cousin européen, le merle noir. Comme leur nom l'indique, les merlebleus sont des cousins des merles, qui se caractérisent, notamment, par leur couleur bleue. Il en existe plusieurs espèces, dont le merlebleu azuré, qui est entièrement bleu.

Les moqueurs sont des cousins éloignés des merles. Le plus connu est le moqueur polyglotte, qui doit son nom au fait que son chant imite celui des autres oiseaux, comme pour se moquer d'eux... Mais il en existe de nombreuses espèces, certaines vivant en Amérique du Nord, d'autres, du Sud, ou les deux. Les moqueurs sont des oiseaux typiquement américains, inconnus en Europe. En 1960, la célèbre écrivaine américaine Harper Lee a écrit son fameux roman, To Kill a Mockingbird. Le mockingbird, c'est-à-dire le « moqueur », étant inconnu en Europe, ce titre a été traduit en français de trois façons différentes, d'abord Quand meurt le rossignol en 1969, puis Alouette je te plumerai en 1985, avant d'être finalement traduit par Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, en 2005.

On trouve également en Amérique du Nord de nombreux petits oiseaux très colorés, comme le chardonneret jaune, le roselin familier ou l'oriole de Baltimore, ainsi que les cardinaux, comme le cardinal rouge, ou le passerin azuré.

Le grand corbeau est un animal relativement commun : il vit par couple, et jamais en groupe, sur un très vaste territoire, si bien qu'on n'en rencontre jamais beaucoup à la fois, et qu'on peut facilement le manquer. Mais c'est un oiseau extrêmement répandu, puisqu'on le trouve aussi bien en Amérique du Nord qu'en Europe ou en Asie, depuis le Mexique jusqu'à la Sibérie. Il est très bien adapté à une grande variété de milieux et d'habitats. Sa cousine, la corneille d'Amérique, est beaucoup plus petite. Très fréquente, et vivant en grands groupes, elle est facile à observer, et c'est sans doute l'un des oiseaux les plus familiers des Américains. Elle se reconnaît de sa cousine européenne, la corneille noire, par son plumage noir irisé. La corneille des rivages vit dans le sud-est des États-Unis, près des côtes. Elle se nourrit volontiers sur le bord de mer, de coquillages, crustacés ou autres fruits de mer qu'elle trouve échoués à marée basse. La corneille d'Alaska vit au nord-ouest de l'Amérique du Nord, en Alaska. Elle aussi est une bonne pêcheuse, qui aime bien se nourrir au bord de mer.

Rapaces[modifier | modifier le wikicode]

Le pygargue à tête blanche est sans doute l'aigle le mieux connu de l'Amérique du Nord ;emblème des États-Unis, il est également appelé aigle pêcheur (même si ce n'est pas le seul à être appelé ainsi), et est présent dans toute l'Amérique du Nord, principalement dans le nord et sur les côtes. Il reste un oiseau rare, et menacé. Carnivore, il s'attaque à des proies à terre, mais peut tout aussi bien capturer des poissons dans l'eau, et n'hésite pas à s'en prendre aux charognes lorsqu'il en trouve. Le balbuzard pêcheur est un autre rapace fréquentant les côtes de l'Amérique du Nord. On le retrouve presque dans le monde entier, c'est un oiseau qui se nourrit de poisson.

Le harfang des neiges est l'un des plus grands prédateurs de la forêt boréale. Il peut même s'en prendre à de grands oiseaux, comme les bernaches, par exemple. Pour une chouette, le terme de « rapace nocturne » ne lui convient d'ailleurs pas très bien : il chasse aussi bien la journée que la nuit. L'Amérique du Nord compte plusieurs espèces de chouettes et hiboux. Comme le harfang, la chouette lapone vit aussi bien dans le nord de l'Amérique du Nord que de l'Eurasie. Même si le harfang n'a pas d'aigrettes, les plumes qui dépassent de sa tête, comme les hiboux (si bien qu'on l'appelle parfois chouette harfang), son plus proche parent en Amérique du Nord est le grand-duc d'Amérique, qui est aussi le plus grand des hiboux américains. C'est également en Amérique du Nord que vit la plus petite chouette du monde, la chevêchette des saguaros, originaire du désert. La chevêche des terriers niche au sol, elle vit dans les grandes plaines.

La crécerelle d'Amérique est le plus courant de tous les faucons d'Amérique ; c'est également le plus petit faucon du monde. Cet animal carnivore chasse en vol d'autres petits oiseaux. Originaire d'Amérique du Sud et centrale, le caracara du Nord est également présent dans le sud de l'Amérique du Nord ; ce rapace qui se nourrit notamment de charogne est généralement décrit comme un « vautour » : il s'agit en fait d'un cousin du faucon.

Les « vautours » d'Amérique appartiennent en fait à une famille bien différente de ceux d'Europe et d'Afrique : ils ne leur ressemblent que parce qu'ils sont adaptés à un même mode de vie, l'évolution les a dotés de formes ressemblantes, mais ils ne sont pas de proches parents. Le vautour, tel qu'il est représenté dans Lucky Luke, par exemple, n'existe pas sur le continent américain. À la place, on trouve une autre famille d'oiseaux charognards qui leur ressemblent et vivent de la même façon, comme les urubus, par exemple, qui sont les « vautours » américains. L'urubu noir et l'urubu à tête rouge sont les deux que l'on rencontre en Amérique du Nord. Mais le plus remarquable d'entre eux reste le condor de Californie, l'un des plus grands oiseaux du monde, pouvant atteindre 2,90 m d'envergure. L'espèce a bien failli disparaître, puisqu'en 1985, seuls neuf condors survivaient encore dans la nature ; c'est grâce à un programme d'élevage que l'espèce a pu être sauvée et réintroduite dans la nature.

Autres[modifier | modifier le wikicode]

L'oiseau sans doute le plus célèbre d'Amérique du Nord est sans doute le dindon... Cet animal originaire d'Amérique du Nord est aujourd'hui domestiqué, et est à l'origine de toutes les races de dindes domestiques que nous mangeons, mais il vit toujours à l'état sauvage dans les forêts de plusieurs états d'Amérique du Nord. Il est traditionnellement consommé le jour de Thanksgiving, en hommage au premier festin que les colons ont servi et auxquels ils avaient invité les Indiens qui les avaient aidés, et au cours duquel a notamment été servie de la dinde...

D'autres gallinacés vivent en Amérique du Nord, mais ils sont moins connus, comme le colin de Virginie, qui ressemble un peu à une caille, ou le colin de Californie, dont le mâle porte une plume en forme de petite houppette sur la tête. Le tétras du Canada et ses cousins, comme le tétras fuligineux, la gélinotte huppée, ou le lagopède à queue blanche, sont bien adaptés aux climats froids, et vivent dans les forêts froides, et les zones de montagnes. Cependant, le tétras des armoises, lui, vit plutôt dans les prairies et les espaces dégagés, partout où il y a des armoises, dont il se nourrit et parmi lesquelles il vit.

Il existe 319 espèces de colibris en Amérique. Ces oiseaux, qui doivent battre des ailes très vite pour se maintenir en vol, ont besoin d'énormément d'énergie, qu'ils tirent du nectar des fleurs, un aliment très sucré. C'est la raison pour laquelle ils ont du mal à supporter le froid, et on les trouve principalement en climat tropical, en Amérique centrale et du Sud ; cependant, 21 espèces peuvent tout de même se rencontrer en Amérique du Nord, et, pour quatre d'entre elles, même au Canada ! Le colibri roux est celui qui vit le plus au nord : on peut l'observer jusqu'en Alaska.

Reptiles et amphibiens[modifier | modifier le wikicode]

On trouve en Amérique du Nord de nombreux serpents, notamment beaucoup d'espèces de petites couleuvres, comme le serpent des blés, le serpent-jarretière, ou les serpents-rois. Très colorés et parfaitement inoffensifs, ils sont souvent élevés en terrarium comme animaux de compagnie.

La couleuvre d'eau est un serpent aquatique. Excellente nageuse, elle chasse dans l'eau des poissons et des grenouilles. Sa couleur foncée lui sert de camouflage dans les mares où elle vit. Malheureusement, elle ressemble beaucoup à un autre serpent aquatique américain, le mocassin d'eau, qui, lui, est très dangereux : c'est pour cette raison qu'elle est souvent tuée par erreur.

Le mocassin d'eau est l'un des serpents les plus venimeux d'Amérique du Nord, et même du monde. En anglais, il est également appelé cottonmouth, c'est-à-dire « bouche de coton », car, lorsqu'il est dérangé, ce serpent ouvre grand la gueule, pour montrer l'intérieur de sa gorge, qui est blanche, comme un avertissement.

Les crotales sont de proches cousins du mocassin d'eau. Comme lui, ils sont très venimeux, et peuvent être dangereux pour l'homme. On en rencontre plusieurs espèces en Amérique du Nord, comme le crotale diamantin, et, surtout, le crotale du Texas, l'un des plus courants, et qui est responsable d'un grand nombre d'accidents.

Contrairement à ce que son nom indique, le crapaud cornu n'est pas un amphibien, mais plutôt un lézard. Il en existe plusieurs espèces en Amérique du Nord. On rencontre aux États-Unis et au Mexique plusieurs espèces d'iguanes, comme l'iguane du désert ou le « chuckwalla ». Le monstre de Gila est l'un des rares lézards venimeux au monde. Même s'il n'est pas vraiment très dangereux pour l'homme, cette particularité l'a rendu célèbre, et il a même fait l'objet de films d'horreur !

L'alligator du Mississippi est l'un des plus grands crocodiliens au monde, avec le crocodile du Nil, le crocodile marin, et le caïman noir. Il vit dans les zones humides du sud-est de l'Amérique du Nord, notamment dans le Bayou et les Everglades. Mais il n'est pas le seul en Amérique du Nord, et on peut également apercevoir certains de ses cousins, plus petits, comme le crocodile américain, ou le crocodile de Morelet.

L'Amérique du Nord compte également plusieurs espèces de tortues d'eau douce, parfois très colorées, comme la tortue de Floride, la plus connue, qui a été importée un peu partout dans le monde, comme animal de compagnie, et qui est finalement devenue une espèce invasive... Vivant dans les forêts, la tortue boîte n'est pas une « vraie » tortue de terre : c'est plutôt une cousine des tortues d'eau douce. La tortue du désert est une tortue terrestre rare, et menacée, qui vit dans les zones arides du sud du continent.

Le ménopome n'est sans doute pas l'amphibien le plus courant d'Amérique du Nord, mais c'est certainement le plus impressionnant ! pouvant atteindre 74 cm de long, cette salamandre est le plus gros amphibien d'Amérique du Nord, et la troisième plus grande salamandre du monde (après la salamandre géante de Chine, et la salamandre géante du Japon, qui sont ses proches cousines !) Exclusivement aquatique, et nocturne, cette salamandre vit dans les torrents de montagnes, où elle respire grâce à sa peau plissée. On ne la trouve que dans les Appalaches.

Son cousin, le necture tacheté, est encore plus étonnant : contrairement aux autres amphibiens, qui se métamorphosent à l'âge adulte, et perdent les branchies qui leur permettaient de respirer dans l'eau, pour gagner des poumons permettant de respirer dans l'air, lui ne se métamorphose pas : il garde, toute sa vie, trois paires de branchies rouges, de chaque côté de sa tête. C'est ce qui permet de le différencier facilement du ménopome. Cette salamandre passe toute sa vie dans l'eau, et, contrairement à son cousin, ses branchies lui permettent de respirer dans une eau pas forcément très oxygénée. Il aime les eaux calmes, voire boueuses, là où il y a beaucoup de cachettes. En anglais, on l'appelle mudpuppy, ce qui veut dire « chien de boue ».

L'axolotl est également très étonnant : cette salamandre, qui vit au Mexique, dans des cavernes, est également totalement aquatique. Lui non plus ne se métamorphose pas à l'âge adulte, pour devenir une salamandre comme les autres : il devient simplement adulte, c'est-à-dire capable de se reproduire, sans transformation, si bien que son apparence ne change pas : on dirait un gros têtard « adulte » ! Très souvent blanc, l'axolotl possède de courtes pattes, et surtout plusieurs branchies de couleur rouge, qui dépassent de sa tête, mais pas de poumon !

La salamandre tigrée, sa proche cousine, est beaucoup plus commune. C'est l'une des salamandres les plus courantes en Amérique du Nord. Il existe en Amérique du Nord de nombreuses espèces de salamandres et de tritons, dont certaines très colorées, comme la salamandre à points bleus, ou encore l'ensatine de Californie, de couleur plutôt rouge ou orangée, mais dont il existe un grand nombre de variétés, différentes selon les régions.

La grenouille-taureau est également appelée « ouaouaron » en français, notamment en Louisiane et Nouvelle-Orléans, des états qui étaient autrefois français. Le mot « ouaouaron » vient de la langue iroquoise. C'est la plus grosse grenouille d'Amérique du Nord, elle peut mesurer jusqu'à 18 cm de long (sans les pattes, qui peuvent mesurer 25 cm à elles seules), et peser jusqu'à 1 kg. Elle était traditionnellement utilisée dans les concours de saut de grenouilles, ainsi que l'écrivain américain Marc Twain le décrit dans son roman, Tom Sawyer. Elle a été importée ailleurs dans le monde, en Europe, en Asie, pour différentes raisons (pour combattre des nuisibles, ou bien comme animal d'élevage comestible), mais s'est révélées être une espèce invasive et nuisible à son tour. Parmi les autres grenouilles que l'on rencontre en Amérique, les plus courantes sont la grenouille verte, et la grenouille léopard.

On peut également rencontrer un grand nombre de crapauds en Amérique du Nord, comme le crapaud américain ou le crapaud boréal, qui ressemblent beaucoup à leurs cousins européens. Certaines espèces vivent beaucoup plus au sud, y compris dans des milieux secs et arides, et même dans les déserts. Le crapaud ponctué est très joli. Le crapaud du Colorado se protège contre ses prédateurs en sécrétant un mucus empoisonné, qui provoque des hallucinations si on essaye de le manger.

Poissons[modifier | modifier le wikicode]

De nombreux poissons-chats, appartenant à plusieurs espèces, peuplent les eaux douces d'Amérique du Nord. Le plus commun est le poisson-chat de canal, mais on trouve aussi le poisson-chat brun, le poisson-chat jaune, le poisson-chat noir, le poisson-chat bleu et le poisson-chat blanc. Le poisson-chat noir a été introduit en Europe, où il est devenu une espèce invasive ; on le connaît aussi sous le nom de poisson-chat commun.

Les crapets se reconnaissent à leur corps arrondi, et à leurs nageoires épineuses. Beaucoup de petits crapets vivent dans les lacs créés par les barrages des castors. Le crapet noir et le crapet blanc sont fréquents dans les bayous de Louisiane : ils sont même devenus l'un des emblèmes de l'état. Le plus connu est sans doute le crapet de roche, qui est apprécié des pêcheurs, mais les Européens connaissent mieux le crapet-soleil, qui a été introduit en Europe, et est devenu une espèce invasive ; on l'appelle souvent « perche-soleil », par erreur, car les crapets ne sont pas des perches, même s'ils en sont les cousins éloignés.

Le black-bass, ou achigan fait partie de la même famille ; il en existe deux sortes, l'achigan à grande bouche et l'achigan à petite bouche. Poisson combatif, recherché par les pêcheurs, il a été introduit en Europe, pour alimenter certains lacs pour la pêche.

La perchaude est la cousine de la perche européenne. Également appelée « perche jaune », ou « perche canadienne », elle est répandue dans la plupart des lacs. C'est un prédateur carnivore, qui se reconnaît à ses rayures sur le dos. Il existe deux espèces de sandres en Amérique du Nord : le sandre doré jaune, et le sandre doré noir, que l'on appelle couramment « dorés », au Canada. Ces cousins de la perche sont nettement plus grands.

Le brochet américain est nettement plus petit que le brochet européen, tout comme son cousin, le brochet maillé. Cependant, le plus grand brochet du monde vit tout de même en Amérique du Nord : c'est le maskinongé, qui peut dépasser les 2 m de long.

Le lépisosté lui ressemble un peu, mais ce n'est pas du tout un proche cousin. Les lépisostés sont les derniers membres encore vivants d'un groupe de poissons qui vivaient il y a des millions d'années, et qui ont quasiment tous disparu ; on les appelle souvent des « fossiles vivants », ce qui est une erreur, car les lépisostés actuels ne sont pas des fossiles, elles sont bien vivantes, et différentes des lépisostés préhistoriques, qui elles ont disparu et que l'on connaît par leurs fossiles. Cependant, elles leur ressemblent beaucoup, et l'aspect extérieur des lépisostés a très peu varié depuis des millions d'années. C'est ce que les scientifiques appellent une espèce panchronique, et c'est probablement parce que ces poissons sont très bien adaptés à leur environnement, et que cet environnement n'a que peu varié au cours du temps : les lépisostés n'ont donc pas eu besoin de beaucoup changer non plus. Ce sont des poissons carnivores, surnommés « poissons-crocodiles », à cause de leur long museau garni de dents ; elles vivent dans les lacs, et les marécages, et guettent leurs proies avant de se jeter sur elles.

Comme les lépisostés, de nombreux poissons très curieux, derniers descendants de groupes préhistoriques très anciens, et pratiquement disparus, vivent en Amérique du Nord : c'est le cas de l'amie, que l'on appelle aussi « poisson-castor », et des esturgeons et leurs cousins, comme l'esturgeon scaphirynque, le scaphirynque blanc, ou le poisson-spatule, qui ne vivent que dans le Mississippi et le Missouri. Des fossiles de poissons-spatules montrent que ces animaux sont apparus environ 50 millions d'années avant les tout premiers dinosaures, mais il n'en reste aujourd'hui que deux espèces encore en vie, dont le poisson-spatule américain, qui vit dans le bassin du Mississippi.

Mais les poissons les plus connus d'Amérique du Nord sont sans doute les saumons et les truites ; plusieurs espèces de saumons, comme le saumon rouge, ou le saumon chinook, vivent dans l'océan Pacifique. Après plusieurs années, ils effectuent une migration en eau douce, et remontent le courant des fleuves pour atteindre la rivière où ils sont nés. En chemin, ils subissent une étonnante transformation, leur couleur change, et leur bouche prend la forme d'un bec crochu et allongé. Arrivés dans la petite rivière où ils sont nés, ils pondent leurs œufs, et meurent. Leurs petits se laisseront porter par le courant pour atteindre l'océan, où ils vivront jusqu'à l'âge adulte, avant d'entreprendre le chemin inverse, et recommencer le cycle. Cette grande migration qui s'effectue chaque année attire les pêcheurs, mais pas seulement : de nombreux animaux, comme les ours, ou les loups, attendent les saumons pour se rassasier. Pour les ours, c'est même un moment crucial, car ils ne mangent quasiment que des saumons durant une partie de l'année, ce qui leur permet d'accumuler des réserves de graisse avant d'hiberner.

Les truites, plus petites, passent toute leur vie en eau douce. La truite arc-en-ciel est la plus connue. Elle a été introduite en Europe, pour la pêche. Il en existe de nombreuses autres, dont certaines sont parfois considérées comme de simples variétés de la truite arc-en-ciel, qui vivent dans les différents ruisseaux de montagne, comme la truite apache, la truite dorée, la truite mexicaine, la truite de Gila ou la truite fardée.

Invertébrés[modifier | modifier le wikicode]

L'araignée la plus célèbre d'Amérique du Nord est sans aucun doute la veuve noire, une petite araignée très venimeuse, qui vit en groupes dans de grandes toiles. Elle se reconnaît à son corps noir orné d'un motif rouge. La recluse brune est une autre araignée venimeuse assez commune, notamment aux États-Unis. Il existe en Amérique du Nord plusieurs espèces d'araignées venimeuses appelées « recluses ». Les mygales sont les plus grandes araignées d'Amérique du Nord. Il est possible d'en rencontrer dans les milieux arides du sud de l'Amérique du Nord, ainsi que des scorpions.

Les guêpes pepsis, surnommées « faucons des mygales », sont parmi les plus gros insectes venimeux d'Amérique du Nord : elles peuvent mesurer plus de 4 cm de long ! On les rencontre plutôt dans le sud, dans les régions arides, là où elles peuvent trouver leurs proies : en effet, ces insectes s'attaquent aux mygales ! Grâce à son venin, la pepsis paralyse l'araignée, puis l'emmène dans son terrier, où elle servira de repas à ses petits. Malgré son nom, ce n'est pas une « vraie » guêpe, mais plutôt une cousine... Il existe de nombreuses espèces de guêpes et autres hyménoptères venimeux en Amérique du Nord ; le grand sphex doré et le grand sphex noir ne sont pas aussi grands que leur cousine, et mesurent « seulement » 2 à 3 cm de long. Ils chassent des proies à leurs tailles, comme des sauterelles, par exemple.

La scolie douteuse, ou guêpe à ailes bleues doit son nom aux reflets métalliques sur ses ailes. Elle chasse les larves de scarabées et de cétoines dans le compost pour nourrir ses propres larves.

Le frelon à front blanc est également impressionnant, et peut atteindre 2 cm de long, presque la taille du frelon européen... Pourtant, lui non plus n'est pas un « vrai » frelon, mais plutôt une très grosse guêpe.

Le bombyx cécrope est le plus grand papillon de nuit d'Amérique du Nord. C'est un cousin du bombyx atlas et du bombyx hercule, qui font partie des plus grands papillons de nuit du monde. Le plus grand papillon de jour, quant à lui, est le grand porte-queue. Le monarque est sans doute l'un des papillons les plus connus d'Amérique du Nord : c'est un papillon migrateur, qui effectue, chaque année, une immense migration à travers toute l'Amérique du Nord, en plusieurs générations, au cours de laquelle les papillons se réunissent en groupes immenses. Au Mexique, la couleur orange est associée à la mort, et le monarque est un des symboles de la mort dans la culture mexicaine. C'est un symbole bénéfique, il représente l'âme des morts qui viennent visiter leurs parents encore en vie. Du point de vue biologique, la couleur orange des ailes du monarque est un avertissement : la chenille du monarque se nourrit d'asclépiade, une plante toxique, ce qui la rend toxique elle-même, ainsi que le papillon adulte. Cela le protège des prédateurs qui voudraient le manger, mais ne servirait à rien si les oiseaux ne savaient pas le reconnaître et le mangeaient quand même... Les couleurs vives (noir et orange) sont un avertissement pour que les oiseaux sachent qu'il n'est pas bon à manger : c'est ce que l'on appelle l'aposématisme. Le vice-roi, son cousin, lui ressemble beaucoup, en plus petit. Également toxique, il imite les couleurs du monarque pour lui aussi échapper à ses prédateurs.

Les cigales passent une grande partie de leur vie sous terre, sous forme de larve, durant 3 à 5 ans, à se nourrir de la sève des racines des plantes. À la fin de leur vie, elles sortent de terre, et se métamorphosent en adulte, le temps de se reproduire, avant de mourir : c'est la cigale que nous connaissons, et qui émet un chant particulier afin d'attirer les femelles. Il existe plusieurs espèces de cigales américaines, qui ressemblent à leurs cousines américaines, même si certaines ont des caractéristiques étonnantes : la cigale apache, par exemple, qui vit dans le désert, est l'un des seuls insectes au monde capable de transpirer. Encore plus étonnant, on trouve en Amérique du Nord plusieurs espèces de cigales périodiques, qui ne vivent que là : contrairement à leurs cousines, elles vivent beaucoup plus longtemps sous terre (13 ou 17 ans, selon les espèces), mais, surtout, elles sortent toutes de terre au même moment, si bien qu'on ne les voit quasiment jamais, mais qu'elles apparaissent d'un seul coup, par endroit, tous les 13 ou 17 ans...

La cétoine des figues et sa cousine, la cétoine de juin, sont bien connues en Amérique du Nord, et souvent confondues. Ce sont de grandes cétoines qui vivent l'été, et se nourrissent du nectar des fleurs et de fruits. On les appelle souvent « cétoines vertes », de manière indifférenciée. Le chanteur Robert Francis en a même fait le titre de sa chanson, Junebug. Les lucioles sont aussi des coléoptères, cousines du ver luisant européen. Comme lui, les lucioles attirent leur partenaire en émettant de la lumière ; elles volent surtout la nuit.

La plupart16 des vers de terre et des limaces17, et un grand nombre d'escargots18, et d'autres animaux du sol, comme les cloportes, que l'on rencontre fréquemment en Amérique du Nord, sont en fait originaires d'Europe, mais se sont si bien acclimatés qu'ils font désormais partie du paysage, comme le petit gris, l'escargot des jardins, la limace léopard, le lombric terrestre, et le ver du fumier. Cependant, il existe tout de même quelques espèces qui sont originaires d'Amérique du Nord, et que l'on ne rencontre que là. Les forêts humides, notamment, dans les zones de montagne ou les régions côtières du Pacifique, abritent un grand nombre d'espèces parfois difficiles à observer, dont certaines, comme l'escargot forestier de Townsend, sont menacées. Le dent-de-lance à pied gris est un escargot prédateur, qui se nourrit d'autres escargots. On le rencontre dans les forêts humides de la côte pacifique. Originaire du sud des États-Unis, l'euglandine est un autre escargot prédateur, qui repère ses proies à la traînée de mucus qu'elles laissent en se déplaçant. L'euglandine a été introduite dans plusieurs régions du monde, pour lutter contre des espèces d'escargots invasives, comme l'achatine, mais cela n'a pas tellement bien marché : dans plusieurs régions du monde, l'euglandine a délaissé l'espèce invasive, pour s'attaquer aux espèces locales, devenant elle aussi invasive à son tour. Le ver de terre géant de l'Orégon, et son cousin, le ver de terre géant de Palouse, qui vit plus au nord, dans l'état de Washington, sont les plus grands vers de terre du continent américain, et peuvent mesurer près d'1 mètre de long. Ils sont caractérisés par l'étrange odeur de fleur qu'ils émettent quand on les prend dans la main. La sangsue ornée est une sangsue d'eau douce d'Amérique du Nord, qui se reconnaît à la couleur brun-vert de son dos, orné de points et de lignes rouges. C'est une sangsue hématophage, qui se nourrit du sang des Vertébrés, comme la grenouille verte, mais qui peut aussi s'attaquer à l'homme, s'il s'aventure dans les zones humides. Elle ne présente pas un vrai danger pour l'homme. La sangsue cheval doit son nom parce qu'on croyait autrefois qu'elle s'attaquait aux animaux domestiques, est en fait un prédateur qui vit dans l'eau, mais passe une bonne partie de son temps à terre, à la recherche de ses proies, vers de terre, larves d'insectes, limaces et escargots, qu'elle avale tous entiers. Il en existe plusieurs espèces en Amérique du Nord, comme la sangsue cheval verte.

Les animaux d'Amérique du Nord et l'Homme[modifier | modifier le wikicode]

Menaces et protections[modifier | modifier le wikicode]

Illustration du XIXe siècle, montrant une chasse à la tourte voyageuse. Cet oiseau a aujourd'hui disparu, victime de la chasse trop abondante.
Peu répandu en Europe, l'épandage aérien (ici, en Californie) est très courant en Amérique, et consiste à répandre des produits, comme des pesticides, sur les champs, en utilisant des avions.

Depuis l'arrivée des Européens sur le continent, plusieurs espèces sont menacées, et ont même disparu de certaines région, notamment à cause de la chasse. La tourte voyageuse, un pigeon migrateur qui ne vivait qu'en groupe extrêmement nombreux, a même fini par totalement disparaître au XXe siècle. Elle formait des vols si nombreux que, parfois, en passant au-dessus d'une région, elles pouvaient masquer la lumière du Soleil pendant plusieurs minutes. Cela a conduit à l'idée que les tourtes pouvaient être chassées sans risque, et que la population ne pourrait jamais s'épuiser : la chasse était si facile qu'il suffisait de tirer des coups de fusil au hasard en l'air pour tuer plusieurs oiseaux, et des compétitions étaient organisées, au cours desquelles elles étaient abattues par milliers. L'espèce a tout de même fini par s'éteindre, victime d'une chasse trop abondante, et d'autres espèces subissent ou pourraient subir à l'avenir le même sort... Les bisons, autrefois très nombreux dans les Grandes Plaines, ont eux aussi été abondamment chassés. Le célèbre Buffalo Bill a ainsi gagné son surnom en remportant un concours, au cours duquel il a tué 68 bisons en une seule journée... L'espèce n'est pas encore éteinte, mais elle est aujourd'hui très menacée.

D'autres espèces ont été chassées non pas pour leur viande, mais plutôt pour leur fourrure ; c'est ainsi que le castor canadien a disparu de plusieurs régions, victime de la chasse.

Paradoxalement, le développement de l'élevage, qui permet aujourd'hui de fournir un approvisionnement en viandes, n'a pas été sans risque pour les animaux sauvages d'Amérique du Nord : afin de faire paître leurs troupeaux, les hommes ont construit des prés clôturés, en utilisant notamment du fil barbelé, qui a empêché les grands animaux sauvages de se déplacer, et a réduit leur habitat. Les cow-boys, qui conduisaient leurs troupeaux de vaches à travers les Grandes Plaines, empiétaient sur le territoire des animaux sauvages, et en perturbaient la vie, ce qui a pu contribuer à leur disparition.

L'agriculture peut également représenter un fléau pour les animaux sauvages : des animaux qui s'attaquent aux récoltes vont être considérés comme nuisibles, et, afin de préserver ces récoltes, l'Homme va utiliser des traitements et des moyens pour s'en débarrasser, notamment l'usage de pesticides. Ces pesticides vont détruire certaines espèces qui pourraient s'en prendre aux cultures, mais également d'autres espèces : ainsi, le monarque, un papillon parfaitement inoffensif pour l'agriculture (la chenille ne se nourrit que d'asclépiades, une plante sauvage toxique, et l'adulte, que de nectar de fleurs) est victime, chaque année, au cours de la longue migration qu'il effectue à travers tout le continent américain, des insecticides qui sont répandus sur les champs, notamment au moyen d'avions. Les pesticides, mais aussi les engrais, sont une importante source de pollution, notamment de l'eau, et beaucoup d'espèces en souffrent, et parfois même disparaissent ; certains animaux, notamment des insectes comme les éphémères, les perles ou les phryganes, sont très sensibles à la qualité de l'eau, dans laquelle vivent leurs larves, et ne supportent pas la pollution. Certains d'entre eux, comme la perle de Robert, l'éphémère robuste, l'éphémère de la Petaconica, ou la phrygane à trois dents, ont d'ores et déjà disparu. De plus, l'agriculture, mais aussi l'urbanisation, détruit le territoire naturel des animaux. Faute d'habitat, disparu, trop réduit, ou pollué, de nombreuses espèces disparaissent.

Enfin, les hommes, ou les animaux qui les accompagnent (volontairement ou non, comme les rats...) véhiculent aussi des maladies, qui peuvent être dangereuses pour la faune locale. Le putois à pieds noirs a quasiment disparu, suite non seulement à la dégradation de son habitat, mais aussi à cause de maladies, comme la maladie de Carré, ou la peste, qui le tuent, lui ou les chiens de prairie dont il se nourrit.

Pour prévenir la perte de la biodiversité, l'homme essaye de préserver la nature autour de lui. Plusieurs espèces emblématiques d'Amérique du Nord ont ainsi bien failli disparaître, mais ont été sauvées suite à l'action de l'Homme : suite à la quasi-disparition du putois à pieds noirs, un programme d'élevage en captivité a été créé, et de nouveaux putois ont pu être relâchés dans la nature. Ils ont également été vaccinés contre la maladie de Carré, ce qui devrait leur permettre de survivre dans leur nouvel environnement. De même, il ne restait plus en 1985 que neuf condors de Californie dans la nature, mais l'espèce a pu être sauvée grâce notamment à un programme d'élevage en captivité : en 2006, 128 condors pouvaient être observés dans la nature.

L'Amérique du Nord compte plusieurs parcs naturels, destinés à la préservation de la nature et à l'éducation à l'environnement : on peut y observer des espèces rares, ou menacées. On peut y réintroduire des espèces qui avaient été jugées dangereuses par l'homme, comme le loup, dans le parc national de Yellowstone.

En 1932, des membres américains et canadiens du Rotary Club ont l'idée de réunir le parc national de Glacier, dans le Montana (États-Unis), et le parc national des Lacs-Waterton, en Alberta (Canada) : c'est ainsi qu'est fondé le parc international de la paix Waterton-Glacier19. Aujourd'hui, beaucoup de parcs naturels préservent des zones sauvages à la frontière entre le Canada et les États-Unis, ou entre les États-Unis et le Mexique, comme le parc national de Saguaro, par exemple, à cheval sur les déserts d'Arizona et de Sonora, au Mexique.

Aux États-Unis, la faune sauvage est gérée par l'United States Fish & Wildlife Service (USFWS), une agence fédérale qui a en charge la protection et la préservation de la vie sauvage, mais aussi son étude, son recensement et sa gestion, et qui regroupe des scientifiques, ainsi que des agents de terrain, agissant comme des gardes-chasses et des gardes pêche, mais luttant également contre le braconnage ou la contrebande.

Exploitation et nuisances[modifier | modifier le wikicode]

Élevage de cochenille du cactus sur des figuiers de Barbarie. Cet insecte produit un colorant alimentaire rouge, le carmin.

Autrefois, les Amérindiens ne pratiquaient pas l'élevage, et la chasse était donc le seul moyen de se procurer de la viande. Plusieurs peuples reposaient entièrement sur les animaux pour leur subsistance, comme le bison, par exemple, un animal particulièrement important dans bon nombre de tribus. De nos jours, l'élevage s'est développé, et fournit l'essentiel de la viande aux américains, d'autant que bon nombre d'animaux autrefois chassés sont en voie de disparition, et sont aujourd'hui protégés ; la chasse se pratique essentiellement comme un loisir. Le cerf de Virginie est l'un des gibiers les plus recherchés par les chasseurs.

La chasse ne permettait pas de se procurer que de la viande, mais également des peaux et des fourrures. Les animaux avec les plus belles fourrures sont surtout abondants dans le nord de l'Amérique du Nord, et durant l'hiver, car la fourrure sert à se protéger contre le froid. Des chasseurs particuliers, les trappeurs, sont spécialisés dans la capture d'animaux à fourrure au moyen de pièges, ce qui évite d'abimer la fourrure avec un fusil ou des flèches. Le castor canadien, le rat musqué, le renard, ou le vison d'Amérique font ainsi partie des animaux qui ont été beaucoup chassés pour leur fourrure. Aujourd'hui, la demande de fourrure a fortement baissé, et l'élevage fournit l'essentiel des besoins, si bien que le nombre de trappeurs a fortement diminué.

La cochenille du cactus est une cochenille, un insecte cousin des cigales et des pucerons, qui vit, comme son nom l'indique, sur les cactus, dont il aspire la sève. La cochenille du cactus a ceci de particulier qu'elle produit un colorant rouge très recherché, le carmin. Le carmin était autrefois produit par le kermès des teinturiers, une autre cochenille originaire de Méditerranée, mais difficile à élever. Depuis la découverte de la cochenille du cactus, elle fait l'objet d'un élevage à grande échelle, dans des champs au Mexique où sont plantés de très nombreux cactus qui lui servent de nourriture ; elle a totalement remplacé le kermès dans la production de carmin.

Une abeille africanisée, en Floride

Certains animaux peuvent également présenter une nuisance ou un risque pour l'Homme, ou pour ses activités. Ainsi, de nombreux animaux herbivores, notamment des insectes, ne font aucune différence entre une plante domestique et une plante cultivée, et peuvent donc constituer des ravageurs des cultures... La pyrale du maïs, originaire d'Europe, a été introduite en Amérique du Nord dans les années 1900. C'est une mite, qui pond ses œufs sur le maïs, dont sa chenille se nourrit. Elle est devenue le principal ravageur du maïs, la principale culture historique d'Amérique du Nord. De nombreuses espèces introduites accidentellement (principalement par des plantes importées par les premiers cultivateurs) en Amérique du Nord se sont au final révélées de dangereux ravageurs, une fois adaptés à ce nouveau milieu où, bien souvent, ils manquent de prédateurs. Même le lombric, si efficace pour améliorer la qualité des sols en Europe, s'est révélé nuisible en Amérique, en empêchant le renouvellement des sols et des forêts !

La noctuelle du maïs est un autre papillon, originaire, elle, d'Amérique du Nord. Sa chenille est le ver de l'épi de maïs, également appelé ver de la capsule du cotonnier. C'est un ravageur des cultures, qui s'attaque à plusieurs espèces cultivées, comme le maïs et le cotonnier. Le charançon du cotonnier est un autre ravageur qui, lui aussi, s'en prend aux cultures de coton. Plus connu, le doryphore, un autre coléoptère, est un herbivore qui se nourrit des plantes de la famille des solanacées. Originaire du Mexique, il a envahi les États-Unis, où il s'en prend aux solanacées cultivées, notamment la pomme de terre, et, de là, il a été introduit accidentellement dans de nombreux pays du monde, où il s'est répandu et est devenu nuisible.

La lutte biologique consiste à introduire le prédateur d'un ravageur, pour qu'il le mange. Mais, le problème, c'est qu'on ne sait jamais comment va se comporter ce prédateur, et, parfois, il ne s'en prend pas à l'animal ravageur, et devient lui-même ravageur... C'est le cas de la coccinelle asiatique, introduite en Amérique du Nord pour lutter contre les pucerons ; mais cette coccinelle a échappé à tout contrôle et s'est multiplie en Amérique, au détriment des coccinelles américaines...

En 1956, des apiculteurs brésiliens ont importé des abeilles en provenance d'Afrique, pour les croiser avec les abeilles européennes qu'ils élevaient jusque là. La nouvelle race hybride ainsi créée était beaucoup plus productive, mais aussi plus agressive que les abeilles domestiques. Malheureusement, certains essaims se sont échappés, et se sont répandus dans tout le continent sud-américain, avant d'atteindre le Mexique en 1985, et finalement les États-Unis dans les années 1995. Surnommées « abeilles tueuses », les abeilles africanisées ne sont pas plus venimeuses que leurs cousines, mais elles sont beaucoup plus agressives : elles attaquent plus volontiers, y compris l'homme, et quand elles le font, c'est toujours en grand nombre, ce qui les rend tout de même dangereuses.

Les animaux exotiques introduits en Amérique du Nord[modifier | modifier le wikicode]

Un alligator aux prises avec... un python birman, dans les Everglades.

Comme partout, la faune d'Amérique du Nord est complétée par des animaux originaires d'autres régions, mais qui ont été introduits par l'Homme (le plus souvent, accidentellement), et s'y sont bien adaptée. Ce sont, le plus souvent, des animaux capturés ou élevés comme animaux de compagnie, et qui se sont échappés accidentellement, ou bien ont été « relâchés » par leur propriétaire, ou bien des animaux d'élevage, qui se sont retrouvés dans la nature pour les mêmes raisons.. La plupart du temps, ces animaux meurent, mais, parfois, certains parviennent à survivre, à s'adapter à leur nouveau milieu, et même à s'y développer. Ces animaux originaires d'autres régions du globe font aujourd'hui partie intégrante de la faune locale.

Ces nouvelles espèces sont plus fréquentes en Californie et en Floride, dont le climat plus doux permet une meilleure survie, et dans les grandes villes, qui accueillent l'essentiel de la population humaine.

Parmi les oiseaux courants en Amérique du Nord, on peut ainsi observer, par exemple, plusieurs perroquets et pigeons, comme la perruche à collier (originaire d'Afrique), le toui à ailes variées (d'Amazonie), ou la tourterelle tigrine (originaire d'Asie du Sud).

Les oiseaux ne sont pas les seuls animaux introduits : parmi les animaux exotiques importés comme animaux de compagnie, et « relâchés » (volontairement ou non) dans la nature nord-américaine, on compte également le python birman, qui est aujourd'hui abondant, par exemple, dans les Everglades, où il peut d'ailleurs côtoyer un autre reptile exotique, le caïman à lunettes. Le poisson à tête de serpent a été introduit, pour des raisons encore mal comprises, en Amérique du Nord, où il s'est bien implanté, notamment dans le Potomac, et peut-être aussi en Floride. Ces introductions d'animaux exotiques peuvent poser de graves problèmes pour la faune locale et sa gestion : le caïman à lunettes est un concurrent de l'alligator, quant au python birman, c'est un de ses prédateurs : si un alligator adulte est généralement capable de tuer un petit python, un grand python peut venir à bout d'un jeune alligator... Le poisson à tête de serpent, lui, est un prédateur vorace qui dévore tous les poissons dans les cours d'eau où il s'est implanté.

Du côté des invertébrés, la courtilière à aile courte, et la courtilière fauve sont toutes les deux originaires d'Amérique du Sud. Introduites accidentellement aux États-Unis20, elles se sont révélées invasives, et dangereuses non seulement pour les cultures, mais aussi pour la courtilière de prairie, l'espèce native d'Amérique du Nord. C'est également le cas d'un grand nombre d'animaux du sol : près d'un tiers16 des espèces de vers de terre d'Amérique du Nord, y compris les plus courants, comme le lombric terrestre et le ver du fumier sont en fait originaires d'Europe.

La faune américaine en dehors d'Amérique du Nord[modifier | modifier le wikicode]

Une tortue de Floride... dans le Val d'Oise, en France.

Certains animaux originaires d'Amérique du Nord vivent aujourd'hui dans d'autres régions du monde, où ils se sont bien adaptés et répandus, le plus souvent après y avoir été (accidentellement ou volontairement) introduits par l'homme ; ainsi, le vison d'Amérique et le rat musqué ont tous les deux été introduits en Europe, où ils étaient élevés pour leur fourrure. Le vison, surtout, a été importé pour remplacer son cousin, le vison d'Europe, menacé de disparition. Le problème, c'est que suite à des problèmes économiques, il est devenu plus rentable de relâcher les animaux et de les chasser dans la nature, que de continuer les élevages... ce qui a été fait. L'ennui, c'est que tous les deux se sont très bien adaptés dans ce nouvel environnement. Le vison d'Amérique, qui vit de la même manière que le vison d'Europe, est devenu un concurrent de son cousin, et, alors qu'il avait à l'origine été introduit pour l'empêcher de disparaître, il menace aujourd'hui encore plus l'espèce ! De la même manière, le rat musqué s'attaque aux plantes sur les berges des cours d'eau, il modifie l'environnement, et détruit du coup l'habitat naturel d'autres animaux, comme les castors, qui se trouvent également menacés...

Au XIXe siècle, une maladie, la peste de l'écrevisse, détruit les populations d'écrevisses européennes. On remarque que les écrevisses d'Amérique du Nord y sont immunisées : pour assurer une pêche suffisante, on décide donc d'introduire une nouvelle espèce, l'écrevisse américaine, en Europe. Le problème, c'est que l'écrevisse américaine n'est pas vraiment immunisée à la maladie : elle peut l'attraper, mais cela ne l'affecte pas. Du coup, elle peut la transmettre, et sa présence, au lieu de permettre aux écrevisses de résister à la maladie, n'a fait que la propager. D'autres espèces d'écrevisses d'Amérique du Nord, comme l'écrevisse de Louisiane, ou l'écrevisse de Floride, ont depuis été également introduites en Europe, ce qui a accru le phénomène. Toutes ces espèces sont aujourd'hui considérées comme nuisibles dans plusieurs pays, comme la France.

Le poisson-chat commun est un autre animal nuisible originaire d'Amérique du Nord. On pense aujourd'hui que certains se sont échappés du Muséum National d'Histoire Naturelle, à Paris, dans la Seine, qui est toute proche, et que, de là, il a fini par coloniser presque toute l'Europe. La tortue de Floride a été importée dans les années 1970, comme nouvel animal de compagnie. Ces tortues étaient vendues toutes petites, et en grand nombre, à des personnes mal informées qui ignorait à quel point elles allaient grandir... En grandissant, les tortues adultes devenaient envahissantes, et beaucoup de personnes ont pris l'habitude de les « relâcher » dans les rivières et les étangs, un peu partout dans la nature. Les tortues de Floride s'y sont bien adaptées, et elles se sont développées, au détriment de leur cousine européenne, la cistude d'Europe, plus calme, victime de la compétition, et qui est aujourd'hui une espèce menacée.

Dans la culture populaire[modifier | modifier le wikicode]

Mythes et légendes[modifier | modifier le wikicode]

La truite à fourrure, un canular autrefois exposé dans un musée.

Les animaux d'Amérique du Nord sont très souvent présents dans les contes et légendes des premiers habitants du continent, c'est-à-dire les différents peuples amérindiens ; des animaux comme le loup, le coyote, le grizzli, le saumon, l'oiseau-mouche, ou le grand corbeau, sont fréquemment les héros de légendes, notamment celles qui racontent la création du monde.

Une légende amérindienne des Sioux raconte que deux chasseurs, en quête de bisons, virent s'avancer ce qu'ils prirent d'abord pour un grand bison blanc, et qui en s'approchant se révéla en fait être une très belle femme entièrement vêtue de blanc. Ptesan Win, « Femme Bison Blanc » leur fit don du premier calumet et leur apprit comment le fumer et leur enseigna la sagesse. D'après la légende, Ptesan Win a annoncé qu'elle reviendrait un jour parmi son peuple, et que son retour serait annoncé par l'évènement rarissime de la naissance d'un bison blanc.

Certaines personnes croient encore aujourd'hui à l'existence d'animaux, de bêtes ou de monstres, qui vivraient en Amérique du Nord, et qui ne sont décrits que d'après la légende. Le plus célèbre d'entre eux est sans doute le Sasquatch (un nom halkomelem, une langue amérindienne, qui veut dire « géant velu »), également surnommé Bigfoot (« grand pied » en anglais), une créature ressemblant au yéti et qui vivrait dans les forêts du nord de l'Amérique du Nord, ou le chupacabra (un mot espagnol voulant dire « qui suce les chèvres »), un monstre buveur de sang qui vivrait, lui, plus au sud, aux États-Unis et au Mexique, et s'en prendrait au bétail. Selon les descriptions, le chupacabra ressemble à une sorte de loup ou de coyote, ou, au contraire, possède des ailes et ressemble à une chauve-souris, ce qui a donné à penser à certaines personnes que les témoignages de gens qui prétendent avoir vu un chupacabra pourraient en fait être dus à une confusion après avoir vu un coyote ou une chauve-souris malade, ou peut-être en ayant simplement mal vu l'animal, et en ayant imaginé le reste, en s'appuyant sur d'autres histoires. Mais il en existe beaucoup d'autres :

Fiction[modifier | modifier le wikicode]

Fleur, la moufette, dans le dessin animé Bambi.
Archibald Belaney, dit « Grey Owl », qui a inspiré le film portant son nom, en train de nourrir un castor, en 1931.

Littérature et bande dessinée[modifier | modifier le wikicode]

  • Le Grizzly (Grizzly King en anglais) est un roman de J.O. Curwood, dont l'action se passe dans le Grand Nord. Il a été adapté au cinéma par le réalisateur français Jean-Jacques Annaud, qui en a fait l'un de ses films les plus célèbres, l'Ours. Il raconte les aventures d'un grizzli, qui fait la rencontre de deux chasseurs, ainsi que d'un ourson.
  • Jack London a également écrit plusieurs romans dont l'action se déroule dans le Grand Nord, et met en scène des animaux, comme L'Appel de la Forêt (Call of the Wild), et Croc-Blanc (White Fang, dont le héros est un chien-loup), tous les deux ayant connu plusieurs adaptations.
  • Le Secret du bison blanc est un conte pour enfants, de C. J. Taylor.
  • L'Incroyable Voyage est un roman pour enfants, de Seila Burnford, qui a ensuite été adapté plusieurs fois en film, notamment par Walt Disney. Il raconte les aventures de deux chiens et un chat, dont les maîtres sont partis en voyage, et qui pensent qu'ils ont été abandonnés : ils décident donc de partir à l'aventure pour les retrouver, en traversant les forêts canadiennes. Ils vont affronter de nombreux dangers sur la route, et rencontrer bon nombre d'animaux sauvages.
  • Yakari est une bande dessinée (adaptée ensuite en dessin animé). Elle met en scène un jeune Indien Sioux, Yakari, qui a le pouvoir de parler aux animaux. Dans ses aventures, il côtoie de nombreux animaux, comme les loups, les castors, les ours, le terrible carcajou, et, surtout, Petit-Tonnerre, son poney mustang.

Cinéma et télévision[modifier | modifier le wikicode]

  • Grey Owl est un film de 1999 de Richard Attenborough, avec Pierce Brosnan. Il s'inspire de l'histoire d'Archibald Belaney, un Européen souhaitant vivre dans la nature auprès des Amérindiens. Le film décrit notamment le combat de Grey Owl pour la protection de la nature, et, notamment, la sauvegarde des castors.

Musique[modifier | modifier le wikicode]

Jeux vidéo[modifier | modifier le wikicode]

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Vikiliens pour compléter[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Notes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

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  2. Ressource en ligne [en ligne] l'Arthropédie - L'encyclopédie des arthropodes du Québec page consultée le 17 novembre 2015
  3. Ressource en ligne [en ligne] Paris, New-York : Des crocodiles dans les égouts, Stimuli curieux et insolites
  4. Ressource en ligne [en ligne] Pierre Gingras, Les perroquets investissent les grandes villes, La Presse, 26 octobre 2010
  5. (en) Diane M. Debinsky & Angela M. Babbit, [pdf] Butterflies Species in Native Prairie and Restored Prairie, The Prairie Naturalist 29(2) : Décembre 1997 pp 219-227
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  8. Ressource en ligne [en ligne] (en) USFWS - Endangered species - Poweshiek Skipperling, page consultée le 12 octobre 2015
  9. Ressource en ligne [en ligne] (en) Center for Biological Diversity, Two Prairie Butterflies Gain Endangered Species Act Protection in Minnesota, Wisconsin, Michigan and Dakotas page consultée le 10 octobre 2015
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  19. (en) R. G. Healy, D. L. VanNijnatten, M. López-Vallejo, Environmental Policy in North America: Approaches, Capacity, and the Management of Transboundary Issues, University of Toronto Press, 2014 (ISBN 978-1442601796)
  20. Ressource en ligne [en ligne] (en) Golf courses looks hide poison and unconquerable mole cricket - Nature's Crusader
  21. Ressource en ligne [en ligne] (en) Rango Wiki

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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Article mis en lumière la semaine du 5 décembre 2016.
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