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Expositions universelles de Paris

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Sept expositions universelles ou expositions internationales se sont tenues à Paris entre 1855 et 1937.

La plus connue est l'Exposition universelle de 1900.

Depuis le 22 novembre 2016, la France est officiellement candidate pour organiser l'Exposition universelle de 2025.

Article à lire : Exposition universelle.

Exposition universelle de 1855[modifier | modifier le wikicode]

La première Exposition universelle des produits de l'industrie s'est tenue sur les Champs-Élysées du 15 mai au 31 octobre 1855.

L'exposition[modifier | modifier le wikicode]

Elle était abritée par le palais de l'Industrie (wp), construit tout spécialement. Long de 208 m, ce bâtiment est une prouesse technique : il est couvert d'une immense verrière en berceau, portée des poutres en fer forgé.

La voûte en berceau de la nef centrale, d'une portée de 48 mètres, est faite pour la première fois de poutres de fer rivetées en treillis, reposant directement sur des colonnes de fonte, sans recours à des tirants.

Le palais de l'Industrie est resté en service jusqu'en 1896. Il a été démoli pour laisser place au Grand Palais et au Petit Palais, élevés au même endroit pour l'exposition de 1900.

Le Salon[modifier | modifier le wikicode]

En marge de l'exposition de 1855 eut lieu un Salon des Beaux-arts, dont le poète Charles Baudelaire, qui est aussi un critique d'art reconnu, fait la relation dans ses Curiosités esthétiques.

Exposition universelle de 1867[modifier | modifier le wikicode]

Palais du Champ-de-Mars (1867)

La deuxième Exposition universelle de Paris se tient sur le Champ-de-Mars, du 1er avril au 3 novembre 1867. Nous sommes toujours sous le Second Empire, et les affaires ont prospéré.

Le palais du Champ-de-Mars est énorme (500 x 400 m), de forme ovale. La construction a été bouclée en deux ans, et le succès est éclatant : 50 000 exposants, dix millions de visiteurs.

L'empereur Napoléon III a des invités de marque : la reine Maria Pia du Portugal, le roi Léopold II de Belgique, le tsar Alexandre II, le sultan Abdulaziz, le prince de Galles (futur Édouard VII), le roi Louis II de Bavière, l'émir Abd el-Kader, le prince japonais Tokugawa Akitake, frère du dernier Shogun Yoshinobu Tokugawa, le roi Guillaume Ier de Prusse, avec le ministre Otto von Bismarck et le général Von Moltke, et même les écoliers du département de la Seine, qui bénéficiaient d'entrées gratuites.


Exposition universelle de 1878[modifier | modifier le wikicode]

L'exposition est installée sur une zone encore plus vaste que la précédente, comprenant une immense halle d'exposition sur le Champ de Mars et, sur la colline de Chaillot, un étonnant théâtre d'un style éclectique d'inspiration mauresque : c'est le palais du Trocadéro. Ce palais, non destiné à survivre à l'exposition, resta pourtant en place plus d'un demi-siècle, jusqu'en 1935. Il était très décrié pour son aspect bizarre, avec ses deux « oreilles d'âne » et surtout pour son acoustique déplorable.

Du palais du Trocadéro, il nous reste la structure interne du palais de Chaillot (inauguré à sa place en 1937) et des sculptures sur le thème animalier (un rhinocéros, un éléphanteau, un cheval fougueux) qui désormais gardent l'entrée du musée d'Orsay.

La tête de la statue de la Liberté (alors en construction) est une autre grande attraction de cette exposition.

Exposition universelle de 1889[modifier | modifier le wikicode]

Cette nouvelle exposition se tient encore au Champ de Mars. Le palais du Trocadéro est conservé, mais deux nouveautés monumentales, la galerie des machines (wp) (420 m de long, 110 de large, démolie en 1909) et la tour Eiffel (300 m de haut), montrent les progrès immenses de l'architecture du fer puddlé riveté à chaud, avec lequel on construit aussi des ponts.

L'électricité est largement présente : on sait construire des moteurs électriques, et l'éclairage à incandescence fait des progrès, sans avoir encore réussi à remplacer les manchons à gaz, dans les maisons comme dans les rues.

Exposition universelle de 1900[modifier | modifier le wikicode]

L'Exposition de 1900 est beaucoup plus étendue que les précédentes : elle comprend toujours le Champ de Mars (avec la galerie des machines et la tour Eiffel de 1889), mais aussi les quais de la Seine, l'esplanade des Invalides et les jardins des Champs-Élysées. Pour l'occasion, on construit le luxueux pont Alexandre-III. Le palais de l'Industrie est démoli et remplacé par deux constructions prestigieuses : le Grand Palais pour les expositions industrielles et le Petit Palais pour les beaux-arts.

Pour en savoir plus, lis l’article : Exposition universelle de 1900.

Exposition internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925[modifier | modifier le wikicode]

La capitale de la France veut démontrer qu'elle est aussi celle des arts appliqués et de l'architecture nouvelle. Moins étendue et moins coûteuse que les grandes expositions universelles précédentes, celle-ci reprend les bâtiments existants du Grand et du Petit Palais et s'étend sur l'Esplanade des Invalides.

C'est la première vague du style art déco qui est ici représentée, avec ses décors géométriques et ses guirlandes de fleurs. Le Corbusier montre ses conceptions architecturales et René Lalique ses créations dans la verrerie et la cristallerie.

Exposition internationale des Arts et des Techniques appliqués à la Vie moderne de 1937[modifier | modifier le wikicode]

Cette exposition spécialisée ouvre dans un contexte international inquiétant et une vie politique agitée. Elle est consacrée à l'Art déco de la seconde période, où dominent des lignes et des masses verticales de béton, de métal, de verre. C'est dans ce style qu'est élevé le palais de Chaillot, qui vient remplacer l'ancien palais du Trocadéro. On en profite pour doubler la largeur du pont d'Iéna, en face de la tour Eiffel. Les autres bâtiments sont des constructions légères et provisoires, dominées par deux grands pavillons rivaux qui se font face : celui de l'URSS stalinienne et celui de l'Allemagne nazie. Le prix du meilleur documentaire est d'ailleurs décerné au film de propagande nazie Le Triomphe de la volonté, de la cinéaste Leni Riefenstahl.

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