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Expansionnisme japonais avant la Seconde Guerre mondiale

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L'expansionnisme japonais avant la Seconde Guerre mondiale, désigne la période pendant laquelle le Japon mena une politique de conquête en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique. Ces années de guerres menèrent directement l'Empire nippon en guerre contre les États-Unis, vus comme des obstacles à la réalisation des plans japonais.

Origines[modifier | modifier le wikicode]

La volonté d'expansion du Japon est présente depuis l'ère Meiji, mais se répand rapidement durant l'ère Showa durant la Seconde Guerre mondiale, afin de créer la sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale.

Durant l'entre-deux-guerres, de nombreux hommes politiques et militaires japonais n'apprécient pas le traitement réservé au Japon lors du traité de Versailles, le traité naval de Washington de 1922, et celui de Londres en 1930, ce qui mène à une politique raciste et ultra-nationaliste, qui inspirera les nazis.

Cette idéologie explique les nombreux crimes de guerres infligés aux civils et aux prisonniers chinois, anglais, américains durant la Seconde Guerre mondiale et la seconde guerre sino-japonaise, notamment lors du massacre de Nankin où les Japonais auraient tué environ 6 millions de Chinois, de Coréens, d'Indonésiens, de Philippins et d'Indochinois ainsi que des prisonniers occidentaux.

Là où la politique expansionniste japonaise diffère de celle des nazis, est que contrairement aux nazis les Japonais ne veulent pas réunir les territoires peuplés de Japonais ou ayant appartenu au Japon, ils veulent simplement s'étendre pour dominer l'Asie.

D'un point de vue économique, les îles japonaises ne permettent pas au pays de s'auto-suffire alors que le pays est très peuplé. Comme pour les Européens, l'industrie militaire permet de relancer l'économie. Le manque de matières premières sur les principales îles japonaises oblige à les importer, puisqu'elles proviennent généralement des États-Unis. Dans un but d'auto-suffisance, les Japonais devaient conquérir des colonies riches en matières premières. La conquête avait été commencée par l'annexion de Formose (aujourd'hui Taïwan) en 1895 et de la Corée en 1910.

Première guerre sino-japonaise et premières conquêtes en Asie[modifier | modifier le wikicode]

La Première guerre sino-japonaise trouve son origine dans le contexte historique, politique et économique de la fin du XIXe siècle siècle. Le Japon, lors du dernier tiers du XIXe siècle, s'est énormément développé économiquement et est devenu une puissance régionale1. La Chine quant à elle, est en pleine crise politique, elle avait également été touchée par de graves crises sociales (mouvement des Taiping2, en 1860) et déclinait rapidement. Par ailleurs, elle était depuis les deux guerres de l'opium dans le viseur des grandes puissances occidentales qui souhaitaient forcer son ouverture au monde dans un but commercial (Anglais, Américains, Français, Italiens etc.).

La Première guerre sino-japonaise dure environ un an, entre 1894 et 1895, et se conclut par des concessions avantageuses aux Japonais. La Chine dut laisser au Japon plusieurs territoires parmi lesquels Taïwan et abandonné son emprise sur la Corée, en plus d'être obligé de payer une indemnité de guerre comme il était courant à l'époque. Cependant les ambassadeurs français et russes contestèrent la concession du territoire du Liaodong1 ; le Japon remet donc entre les mains de la Chine ces territoires le 4 décembre 1895.

La Corée était également un endroit stratégique, convoité par de nombreuses puissances. A partir de 1885, la Chine cherche à réaffirmer sa suzeraineté sur la Corée, fragilisé depuis la signature d'un traité commercial avec le Japon favorisant grandement ce dernier et fragilisant donc l'emprise chinoise.3. Pour le Japon, ce territoire pourrait servir comme deuxième ligne de défense, outre aux frontières fixées du pays. Il s'agirait pour le Japon d'utiliser la Corée comme moyen de protection, sans forcément la coloniser3. Cependant cette idée ne fut pas réalisée par la suite, car la Corée fut occupée dès février 1904, le gouvernement ayant en tête de faire passer le pays sous le régime du protectorat. Par la suite, la Corée fut annexée définitivement en 1910.

Pour en savoir plus, lis l’article : Guerre russo-japonaise de 1904-1905.

Le Japon va par la suite étendre progressivement son influence économique en Mandchourie et en Chine, surtout chez cette dernière, notamment en finançant le régime du régent Yuan Shikai par le biais de "crédits" lors de la guerre civile1. En 1931, un sabotage organisé par l'armée du Guandong (armée impériale) donne aux Japonais le prétexte d'envahir la Mandchourie. La Mandchourie était une région très riche du nord de la Chine, et stratégiquement, elle était d'une importance capitale (située entre la Russie, le Japon et la Chine). Les Japonais vont donc conquérir entièrement la Mandchourie et y établir un état fantoche, dirigé par le dernier empereur mandchou de Chine, Pu-Yi1. Elle subira le même traitement que la Corée, une quasi-colonie, les Japonais ne se retireront qu'en 19454.

Le 23 novembre 1936 est signé le pacte anti-Komintern entre l'Allemagne et le Japon, qui rapprocha les deux pays et qui était destiné à lutter contre la IIIème Internationale5.

La Seconde Guerre sino-japonaise[modifier | modifier le wikicode]

Pour en savoir plus, lis les articles : Histoire de la Chine de 1911 à 1949 et Tchang Kaï-chek.

Cette guerre, qui est la deuxième entre la Chine et le Japon, trouve son origine dans un incident dit « du pont Marco Polo ». Les troupes japonaises revendiquèrent avoir reçu des coups de feu venant de troupes chinoises au Sud-Est de Pékin. Un mois après l'incident, l'empereur japonais Hirohito autorise la suspension des conventions internationales concernant la protection des prisonniers de guerre (les armées japonaises en profiteront pour commettre divers massacres envers les civils et les prisonniers de guerre)6. La guerre est une série de victoires japonaises sur les forces chinoises unifiées6. Ainsi, en novembre, après de violents bombardements, Pékin est prise et plus tard l'armée japonaise envahit Nankin. Un massacre a lieu dans cette ville, qui fait des dizaines de milliers de morts. Les Japonais voulaient instaurer un gouvernement qui leur serait favorable, pour leurs intérêts économiques et stratégiques. Cependant, ils ne purent négocier avec les forces nationalistes ni avec les forces communistes de Mao6.

Tchang Kaï-chek, chef du parti nationaliste du Kuomintang chercha quand même à préserver son armée d'une guerre directe avec l'armée japonaise, car elle était très bien entraînée et équipée. Plusieurs pays participèrent indirectement à cette guerre, comme l'URSS qui finança les forces communistes (qui menèrent des actions de guérilla); et l'Allemagne, appuyant l'armée nationaliste opposée aux communistes6.

De nombreuses régions furent prises par les Japonais, poussant Kaï-chek à reculer toujours plus sa capitale dans les terres chinoises. Cependant les forces nippones durent arrêter leur offensive vers le nord, à cause de la destruction des digues du fleuve Jaune7. Les principaux ports chinois furent également pris, ne laissant à la Chine plus que deux voies de ravitaillement 7. Ainsi, à cause de la présence de l'armée impériale japonaise en Indochine, il ne restait plus qu'une seule route pour ravitailler l'armée nationaliste, la route de la Birmanie8

La guerre continuera jusqu'en 1945, avec un bilan dramatique. La capitale nationaliste Chongqing fut la ville la plus bombardée de la Seconde guerre sino-japonaise, engendrant plusieurs dizaines de milliers de morts. Un général japonais obtint en 1942 du quartier général impérial, d'appliquer la Politique des Trois Tout ( «Tue tout, brûle tout, pille tout»). Cette politique, qui ressemble à celle de la terre brûlée fit 2,7 millions de morts civils chinois6.

Références[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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