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Escadrille Normandie-Niémen

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Au musée de l'Air du Bourget, présentation grandeur nature d'un avion chasseur yak-3, peint aux couleurs du régiment Normandie-Niémen, avec un mannequin habillée en pilote
Le chasseur soviétique yak-3 qui équipait l'escadrille Normandie-Niémen. Musée de l'Air du Bourget

L'escadrille Normandie-Niémen (appelé familièrement Neu-Neu) est un groupe d'aviateurs français de la France libre (FAFL), qui étant incorporés dans l'armée de l'air soviétique, ont combattu les Allemands de 1942 à 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale. Sous diverses appellations le régiment, avec d'autres hommes, continue après la guerre jusqu'en 1993. Aujourd'hui l'escadron de chasse 2/30 Normandie-Niémen, recréé en septembre 2011, est l'héritier de cette aventure militaire, et basé à Mont-de-Marsan (BA 118).

La formation du groupe de chasse Normandie puis Normandie-Niémen[modifier | modifier le wikicode]

À la suite de la déclaration de guerre de l'Allemagne à l'URSS le 22 juin 1941, l'ambassade de France à Moscou, représentant le gouvernement collaborationniste pro-allemand de l'État français, est fermée. L'attaché militaire français de l'ambassade reste en URSS. Il se déclare partisan de la France libre, qui regroupait depuis le 18 juin 1940, les résistants français civils et militaires autour du général De Gaulle réfugié à Londres. Il est persuadé que l'Union soviétique, malgré les graves défaites du début de l'affrontement avec l'Allemagne, ne sera pas facilement vaincue. De Gaulle décide alors de devenir l'allié de l'URSS dirigée par Staline, ce qui renforcerait la position politique des gaullistes face aux Britanniques et aux États-Unis qui sont jusque-là leurs alliés méfiants.

Les Britanniques étant opposés à laisser une partie des forces françaises libres de terre ou de mer se joindre aux soviétiques, De Gaulle décide d'envoyer des aviateurs. Les négociations avec les soviétiques commencent en février 1942, elles sont longues et parfois « cafouilleuses ». Les soviétiques acceptent à conditions que les aviateurs français soient placés dans une unité soviétique. Quatorze pilotes français et 58 mécaniciens sont regroupés au Liban (alors sous contrôle de la France Libre) pour s'entraîner. Ils forment le groupe de chasse Numéro 3, dont la première mention officielle date du 15 septembre 1942. Ce groupe de chasse se nomme « Normandie ». Il comprenait des pilotes de chasse et de mécaniciens opérant soit dans la Royal Air Force soit qui étaient sans activité militaire en Liban-Syrie. Dix-sept techniciens soviétiques complétaient l'effectif.

Le groupe de chasse quitte le Liban le 12 novembre 1942 et par l'Irak et l'Iran parvient sur la base soviétique d'Ivanovo au nord-est de Moscou le 28 novembre 1942. Les aviateurs français choisissent de s'entraîner et de combattre sur du matériel soviétique, le chasseur Yak-1.

Les combats du GC 3 Normandie-Niémen[modifier | modifier le wikicode]

Photographie en noir et blanc montrant les pilotes français de Normandie-Niémen et des pilotes et mécaniciens soviétiques posant devant un avion de chasse
Pilotes et mécaniciens soviétique et pilotes de Normandie-Niémen (en uniforme sombre) en 1943

Le groupe de chasse est incorporé dans la 1re armée aérienne soviétique le 22 mars 1943. Il combat au mois de juillet à l'occasion de la bataille de Koursk sur le front biélorussien. Six aviateurs, dont le chef du groupe, y trouvent la mort. Le groupe abat 17 avions allemands (homologués). En août, les mécaniciens français quittent le groupe pour être affectés vers le Moyen-Orient. Ils sont remplacés par des mécaniciens soviétiques qui connaissent parfaitement le matériel. Notons qu'en mai 1943, le maréchal Keitel, chef du grand état-major de l'armée allemande, avait ordonné que les pilotes français tombés aux mains des troupes allemandes soient fusillés et donc ne bénéficient pas des conventions de Genève sur les prisonniers de guerre.

Les pertes sont compensées par l'arrivée de nouveaux aviateurs provenant l'Afrique du Nord qui était passée sous contrôle de la France Libre après le débarquement anglo-américain (opération Torch) en novembre 1942 et la défaite des troupes allemandes de l'Afrikakorps en mai 1943. Le groupe de chasse est transformé en régiment de chasse disposant de quatre escadrilles.

En 1944, le régiment Normandie participe aux batailles de Vitebsk, de la Berezina, de Minsk et du Niémen. À cette occasion, en juillet, Staline accole le nom Niémen au nom Normandie. En octobre pendant l'offensive soviétique en Prusse orientale (donc en territoire allemand) le régiment abat 41 avions allemands sans subir de perte. C'est à cette époque que l'emblème du régiment est peint sur la carlingue des chasseurs soviétiques yak (c'est un éclair blanc qui était celui de la 303e division aérienne soviétique à laquelle appartenait le régiment Normandie-Niémen).

De janvier à mai 1945, Normandie-Niémen participe aux opérations du siège de Koenigsberg/Kaliningrad en Prusse-Orientale.

Après la victoire finale du 9 mai 1945 (sur le front soviétique), les aviateurs de Normandie-Niémen retournent en France avec leurs avions (des yak-3) que leur ont amicalement cédés les soviétiques. Ils arrivent le 20 juin 1945, d'abord à Saint-Dizier puis à l'aéroport du Bourget près de Paris.

Les résultats du Groupe/Régiment de chasse Normandie-Niémen[modifier | modifier le wikicode]

Les pilotes du régiment Normandie-Niémen ont effectué 5240 missions totalisant 4354 heures de vol. Ils ont livré 869 combats aériens et ont obtenu 273 victoires sûres (homologuées) et peut-être 37 avions allemands abattus et 47 endommagés. De plus, le régiment a détruit de nombreux véhicules et installations allemands. Trente huit pilotes ont été tués ou sont portés disparus et sept sont morts en service aérien.

Source[modifier | modifier le wikicode]

  • L'article correspondant de Wikipédia [1]
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