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Effondrement du Rana Plaza

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Le bâtiment après l'effondrement.

L'effondrement du Rana Plaza a eu lieu le 24 avril 2013 entraînant la mort de plus de 1 130 personnes. Le Rana Plaza est un bâtiment regroupant différents ateliers de confection ; il est situé dans la banlieue de Dakha, la capitale du Bangladesh.

Contexte géographique : le Bangladesh[modifier | modifier le wikicode]

Carte du Bangladesh.

Le Bangladesh se situe en Asie, à l'Est de l'Inde, au Nord-Est de la Birmanie. Ce petit pays compte 168 477 000 millions d'habitants en 2017. Le Bangladesh a une superficie de 143 998 km2. 89% des habitants sont des musulmans, 9,5% des hindous et 0,5% des chrétiens et bouddhistes. Le mot Bangladesh signifie le pays du Bengale. La culture du Bangladesh est un mélange de plusieurs cultures et religions, dont l'islam, l'hindouisme, le jaïnisme, le bouddhisme etc. Le climat du Bangladesh est tropical avec un hiver chaud et ensoleillé, une saison très chaude entre mars et mai, et une longue saison des pluies de juin à octobre. Le littoral du Bangladesh borde l'Océan Indien. Le plus long cours d'eau est le Brahmapoutre. Une grande partie des terres du Bangladesh se trouvent à moins de 12 mètres au-dessus du niveau de la mer : il est donc un des pays les plus plats du monde.

Contexte économique : l'industrie textile au Bangladesh[modifier | modifier le wikicode]

Le travail dans une usine textile du Bangladesh

L'industrie textile compte de très nombreux métiers tout au long de la chaîne de fabrication : des fabricants de produits finis et de distributeurs qui transforment des matières premières fibreuses en des produits semi-ouverts ou entièrement manufacturés. L’industrie textile a permis à des millions de Bangladais de sortir de la grande pauvreté. Aujourd’hui, le textile présente près de 85% des exportations bangladaises. De nombreuses entreprises occidentales font appel à la main d'œuvre du Bangladesh, celle-ci étant l’une des moins chères au monde. Quatre jours suffisent au dirigeant d’une des cinq premières marques mondiales du secteur du textile pour gagner ce qu'une ouvrière de la confection bangladaise gagnera au cours de sa vie.

Les ouvriers du Bangladesh gagnent l'équivalent de 30 euros alors qu’en Chine, ils gagnent l'équivalent de 150 ou 200 euros par mois.

Le travail des enfants au Bangladesh a de nombreuses conséquences sur leur santé physique et psychologique. Dans la plupart des cas, les enfants se servent de machines ou de produits dangereux qui ne sont pas adaptés à leur âge. 15% des ouvriers ont de 6 à 14 ans, ils travaillent 64 heures par semaine.

En 2011, le Bangladesh est devenu le 3e fournisseur de textile pour l’Europe, il est passé à la deuxième place en 2013.

Les ouvriers fabriquent des vêtements pour des marques textile grand public, à des prix accessibles. Ils travaillent par exemple pour Benetton, Mango, Primark, Zara, H&M, C&A, Carrefour (Tex), Auchan (in Extenso) et Camaïeu etc.1

Le Rana Plaza[modifier | modifier le wikicode]

Bâtiment du Rana Plaza avant l'effondrement[modifier | modifier le wikicode]

Le bâtiment du Rana Plaza un an avant son effondrement.

Le Rana Plaza est un immeuble servant d'usine de textile qui se situe au Nord-Ouest de Dhaka, à Savar (Bangladesh). Le Rana Plaza possède 8 étages dont trois construits illégalement et un neuvième était en construction. Au moment de la catastrophe, le Rana Plaza compte environ 5 000 salariés (employés dans 5 ateliers de textile), une banque et un commerce. Les ouvriers travaillent pour de nombreuses entreprises occidentales (H&M, Zara, Primark, Mango,etc.). Les travailleurs sont des hommes et des femmes qui ont commencé très jeunes.2

Effondrement du Rana Plaza[modifier | modifier le wikicode]

Dans cette catastrophe du Rana Plaza, l'effondrement d'un immeuble, le risque est l'addition d'aléas et d'enjeux. Les aléas étaient les suivants : un bâtiment qui comptait 8 étages dont trois construits illégalement. Ces étages étaient fissurés, mal construits. A l'intérieur du bâtiment, il y avait des ateliers industriels qui contenaient des machines lourdes.

En plus des aléas, les enjeux étaient aussi présents comme le nombre d'ouvriers : 5 000 ouvriers à l’intérieur dont des femmes en majorité et des enfants de moins de 16 ans. La population autour, aussi, est en danger, c'est un enjeu également. Autour, les maisons d'habitation ne sont pas solides et sont nombreuses vu que le pays est densément peuplé car il y a 1 173 habitants au km² (et 47 000hab/km² dans la ville de Dacca, tandis que la densité de la France métropolitaine est d'environ 118 hab/km²).

Au final, les aléas et les enjeux conduisent à un risque qui se transforme en catastrophe le 24 avril 2013 : le bâtiment s'effondre causant la mort d'au moins 1 135 personnes et en blessant 2 000 sur les 5 000 ouvriers employés.3

Conséquences et poursuites[modifier | modifier le wikicode]

Conséquences sociales sur l'industrie textile au Bangladesh[modifier | modifier le wikicode]

Les victimes du Rana Plaza ont été indemnisées : elles ont reçu 30 millions d’euros à se partager. C’est l'Organisation Internationale du Travail (OIT) qui a géré le fonds d’indemnisation financé par des marques de vêtements. Il a fallu deux ans pour réunir l’argent. En avril 2015, plus de 27 millions de dollars ont été collectés et le Comité avait versé 70% de l’argent promis, pour plus de 2800 plaignants.

Suite à l’effondrement du Rana Plaza, des lois ont été votées comme l’« Accord du Bangladesh sur la sécurité contre les incendies et la sécurité des bâtiments » proposé par l’OIT. L’accord a permis de résoudre plus de 100 000 problèmes de sécurité dans 1800 usines visitées au Bangladesh.4,5

Poursuites judiciaires après la catastrophe du Rana Plaza[modifier | modifier le wikicode]

Après l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza, Sohel Rana, le propriétaire de l’immeuble en fuite, a été rattrapé le 28 avril 2013 à la frontière de l’Inde quelques jours après l’effondrement. Sohel Rana est poursuivi en justice avec 37 autres personnes pour avoir obligé les ouvriers à entrer dans l’immeuble alors qu’il y avait des fissures et pour ne pas avoir respecté les normes de sécurité. Il a été condamné pour corruption à une peine de 3 ans de prison car il n’a pas déclaré sa fortune personnelle.

Concernant l'effondrement du Rana Plaza, le procès n’a pas encore eu lieu. Les accusés encourent la peine de mort pour avoir obligé les ouvriers à travailler et pour ne pas avoir respecté les normes de construction.6

Réactions dans l'opinion publique internationale : La Fashion Revolution Day[modifier | modifier le wikicode]

Depuis que l’immeuble du Rana Plaza s’est effondré le 24 avril 2013, des citoyens à travers le monde ont décidé de réagir : ainsi Carry Somers, créatrice de la marque « Pachacuti » et pionnière de la mode éthique et équitable. Elle a créé le mouvement « Fashion Revolution Day » et cela depuis 5 ans (le 24 avril 2014 ). Le terme de la Fashion Revolution Day signifie « le jour de la révolution de la mode ». Maintenant ce mouvement est célébré chaque année du 22 au 29 avril.

Cette semaine consiste à inciter les marques de mode à indiquer la provenance de leurs produits, mais aussi à dévoiler la façon dont travaillent les ouvriers des usines de textile. Au cours de cette Fashion Revolution Day, les consommateurs sont incités à se prendre en photo avec l'étiquette de leur vêtement. Ensuite il faut poster la photo sur les réseaux sociaux avec le hashtag : #Who Made My Clothes ("Qui a fabriqué mes vêtements"). L'objectif est d'inciter les grandes marques à faire travailler les ouvriers dans de meilleures conditions.7,8,9,10

Conséquences de l'effondrement du Rana Plaza à l’échelle d'un pays, la France[modifier | modifier le wikicode]

  • Après l’effondrement du Rana Plaza une loi nommée « Devoir de vigilance » a été votée en France par l’Assemblée nationale le 21 février 2017. Elle concerne les entreprises multinationales françaises de plus de 5 000 salariés dont le siège social (qui gère les employés et le budget de l’entreprise) est en France. Les entreprises vont devoir établir un « Plan de vigilance » pour s’assurer que les règles de sécurité sont respectées et des bonnes conditions dans lesquelles travaillent les employés de leurs sous-traitants qui sont situés à l’étranger.11,12,13
  • Le collectif Éthique sur l’étiquette créé en 1995 réunit des associations, des syndicats et des mouvements de consommateurs. Son but est de s'assurer du respect des droits des travailleurs notamment dans les industries textiles des Pays les Moins Avancés (P.M.A) où les conditions de travail sont mauvaises. Le collectif Éthique sur l’étiquette a organisé plusieurs manifestations dans les rues de Paris pour demander à François Hollande, président de la République à l'époque, d’instaurer une loi visant les entreprises françaises de vêtement pour les obliger à s'assurer des bonnes conditions de travail chez leurs sous-traitants.14

Sources[modifier | modifier le wikicode]

Liens internes[modifier | modifier le wikicode]

Mondialisation

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