Garçon devant un ordinateur.jpg
Hollie Little Pink Laptop.jpg
À propos • Aide • Le Livre d'or
Les lecteurs de Vikidia demandent des articles en plus. Voyez la liste d'articles à créer, et venez nous aider à les rédiger !

Droits des animaux

Une page de Vikidia, l’encyclopédie junior
(Redirigé depuis Droit des animaux)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Le droit des animaux désigne principalement les lois qui servent à protéger les animaux. Dans de nombreux pays il est ainsi interdit d'avoir un comportement violent envers des animaux.

Depuis les années 1970, de nombreuses associations se mobilisent pour protéger et défendre les animaux. Certains de ces mouvements sont connus comme la Société Protectrice des Animaux (SPA), la fondation 30 millions d’amis... Selon les associations, ils peuvent être contre les animaux d’élevage, les taureaux des corridas, les éléphants des cirques ou les cobayes de laboratoires... Mais toutes ne sont pas contre l'élevage ou contre la recherche scientifique utilisant des animaux.

Principes[modifier | modifier le wikicode]

Le droit des animaux est inscrit dans les lois de nombreux pays. Par exemple en France l'un des articles de loi les plus connus explique qu'un animal a une sensibilité et que son propriétaire doit respecter ses besoins. La loi interdit tous les mauvais traitements et les souffrances inutiles1. En Belgique, l'animal est reconnu dans la loi comme un "être vivant" qui "bénéficie d'une protection particulière".

Manifestation pour la fermeture des abattoirs en Allemagne en 2018.

Le droit des animaux évolue beaucoup depuis les années 1970 et encore plus depuis les années 2000. De très nombreuses associations essaient de faire changer les lois. Les associations n'ont pas toutes les mêmes demandes : certaines veulent améliorer le bien-être des animaux, luttent contre l'abandon... alors que certaines estiment que l'homme exploite trop les animaux. Les plus extrêmes demandent que l'on cesse de manger, de s'habiller avec des produits issus de l'animal. On les désigne parfois sous le nom d'« abolitionnistes ».

Pour en savoir plus, lis les articles : végétarisme et véganisme.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Les premiers défenseurs[modifier | modifier le wikicode]

Depuis des millénaires, des philosophes s’interrogent sur la manière dont nous traitons les animaux. Dans la mesure où l’être humain a pris le contrôle de la planète, il est capable d’imposer sa loi à tous les autres êtres vivants. Au fil de l’histoire, certains se sont demandés ce qui nous donnait le droit de les enfermer dans des enclos, de leur faire jouer dans des cirques, de les battre pour qu’ils avancent plus vite ou de les tuer pour en faire de la viande.

Dès la Grèce Antique, des philosophes se demandent ce qui permet à l’homme de se sentir supérieur aux animaux et différents d’eux. Pendant des siècles, les grands penseurs débattent autour de cette question animale. Certains estiment que nous faisons partie de la même famille et que les animaux sont nos cousins lointains. D’autres affirment que les être humains sont totalement différents des animaux et qu’ils ont ainsi plus de droits.

Pour l'Église catholique du Moyen Âge, les animaux ont peu d'importance et l’homme a le droit d’en disposer comme il veut. Au XVIe siècle, différents philosophes se mobilisent pour les défendre : Montaigne s'oppose à la chasse et à la captivité des animaux sauvages. Il pense que la cruauté à leur égard traduit un goût du sang malsain chez l’homme. Le peintre italien Léonard de Vinci se demande ce qui permet à l'homme de se sentir supérieur et dénonce la maltraitance des ânes. Sur les marchés de Florence, il achète des oiseaux en cage pour leur rendre immédiatement la liberté.

L’animal n’est-il qu’une machine ?[modifier | modifier le wikicode]

Portrait de Descartes.

Au XVIIe siècle, le philosophe français René Descartes affirme que l'animal est une sorte de machine. Il réagirait par réflexes, tel un automate et n'aurait pas conscience de lui-même. Ainsi, il ne souffrirait pas et peu importe la manière dont on le traite. Cette théorie a influencé de nombreux scientifiques pendant plusieurs siècles. Elle leur a permis de mener toutes sortes d'expériences sur les animaux, sans se sentir coupables de les martyriser. Mais on sait aujourd'hui qu'elle est fausse2.

Le XIXe siècle[modifier | modifier le wikicode]

Au XIXe siècle, le biologiste anglais Charles Darwin révolutionne le débat sur la différence entre les animaux et nous. Il affirme que toutes les espèces ont les mêmes ancêtres communs. Quelques espèces vivantes apparues sur la Terre se sont transformées au cours des siècles par la sélection naturelle : les animaux plus forts et les plus malins ont eu le plus de chance de survivre suivant le milieu dans lequel ils vivaient. D’après Darwin, ce sont ces ancêtres qui ont donné les milliers d’espèces que l'on trouve aujourd'hui sur la Terre. Du coup, l'être humain serait simplement un mammifère comme un autre.

Portrait d'Étienne Pariset, fondateur de la Société protectrice des animaux en France.

Au XIXe siècle, les premières associations de défense des animaux apparaissent. En Grande-Bretagne, de nombreux mouvements s’opposent à la chasse. Avec les progrès technologiques des fusils, tuer des animaux est devenu plus facile et certains Anglais trouvent que ce n’est pas juste pour les biches et pour les lièvres. En 1824, la première société protectrice des animaux (SPA) voit le jour en Grande-Bretagne. En 1845, le médecin Étienne Pariset fonde la même chose en France, avec des refuges pour recueillir et soigner les chiens et chats abandonnés.

L'université se penche sur le sujet[modifier | modifier le wikicode]

Au XXe siècle, les universitaires se lancent aussi dans le débat de la défense des animaux. Grâce aux découvertes des éthologues, qui étudient la manière de vivre des animaux, l’université comprend qu’ils sont moins bêtes qu’on ne le pense. Et certains philosophes commencent à réfléchir sur la moralité de la manière dont ils sont traités.

Ainsi est née l’éthique animale. Cette discipline philosophique est apparue dans les années 1970 à l’université anglaise d’Oxford autour du psychologue Richard Ryder, qui étudiait la défense animale. L’éthique animale est l'étude de la responsabilité morale des hommes vis-à-vis de ce qu'ils font subir aux animaux. Elle réfléchit à des questions telles que « Faut-il accorder aux animaux les mêmes droits que les humains ? » ou encore «  Pourquoi les humains favorisent-ils leur espèce plutôt que de mettre à égalité toutes les espèces vivantes de la planète ? » Cette dernière attitude a été qualifiée de spécisme. Elle consiste à privilégier les individus de sa propre espèce (les humains) et à les considérer comme supérieurs aux autres.

En France, les débats autour de l’éthique animale ont commencé plus tardivement. Cette discipline s’est fait connaître notamment grâce au philosophe Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, qui a publié le premier livre français sur la question en 2008, L’Ethique animale (PUF).

La défense animale au XXIe siècle[modifier | modifier le wikicode]

Un stand de la ligue de protection des oiseaux (LPO) à Brest en 2012.

Aujourd’hui, des mouvements de défense des animaux existent un peu partout dans le monde. Ils sont plus nombreux en Angleterre et aux États-Unis, au Canada et dans les pays du Nord de l’Europe. En France, ils ont eu plus de mal à se développer. Parmi les mouvements français, certains ont réussi à se faire reconnaître comme la fondation 30 millions d’amis, la ligue de protection des oiseaux d’Allain Bougrain-Dubourg ou la fondation Brigitte Bardot. D’autre mouvements plus jeunes commencent aussi à gagner en visibilité comme L214, qui s’implique notamment dans la défense des animaux dans les élevages intensifs ou le mouvement belge GAIA (Voice of the Voiceless) qui possède un département réservé aux enfants. En France de nombreux mouvements plus petits sont nés aux côtés des grandes organisations. Parmi eux, l’Aspas plaide pour une meilleure protection des animaux sauvages, le comité radicalement anti corrida (CRAC) réclame l’abolition de cette pratique, la ligue de protection des oiseaux (LPO) est spécialisée dans la protection des volatiles, l’œuvre d'assistance aux bêtes d’abattoir (OABA) milite pour diminuer la maltraitance des animaux que nous mangeons de leur naissance à leur mort.

Aux États-Unis, un des plus grands mouvements de défense animale s’appelle Peta (People for the Ethical Treatment of Animals, personnes pour un traitement éthique des animaux). Spécialisé dans les actions médiatiques, il a réussi à mobiliser de nombreux people autour de sa cause. Ainsi, le chanteur Paul McCartney et les acteurs Joaquin Phoenix (Joker), Anne Hathaway, Jessica Chastain, Casey Affleck ou Rooney Mara (Millenium) soutiennent le mouvement et n’hésitent pas à poser ou tourner des vidéos pour défendre les animaux.

Certains mouvements sont parfois considérés comme radicaux, c'est-à-dire qu’ils réalisent des actions « coup de poing » qui sont dénoncées comme trop violentes. C’est le cas des mouvements anglais Animal Rights Militia (ARM) ou Animal Liberation Front (ALF) et du mouvement américain The Revolutionary Cels - Animal Liberation Brigade (RCALB). En France, la fédération des bouchers compte de plus en plus d'agressions, principalement par des défenseurs des animaux qui se disent "vegans" ou "anti-spéciste", avec des agressions parfois décrites comme très violentes3.

Mouvement Welfare[modifier | modifier le wikicode]

Certains défenseurs sont issus d’un courant anglais qui s’appelle « welfare », ce qui veut dire « bien-être ». Certains d’entre eux sont végétariens, mais ne plaident pas forcément pour que les gens cessent de manger de la viande, car ils pensent que c’est une revendication trop ambitieuse pour qu’elle puisse aboutir et qu’il faut déjà commencer par améliorer ce qui existe pour que les animaux souffrent moins. Une des grandes figures de ce mouvement est le philosophe Peter Singer...

Végétarien, végétalien, vegan[modifier | modifier le wikicode]

Un plateau-repas végétalien : les « saucisses » contiennent seulement des protéines végétales, le café-crème ne contient pas de lait.

Certaines personnes estiment qu'il faut cesser de manger des animaux pour les protéger, mais ce n'est pas forcément le cas de tous les défenseurs des animaux. Il existe trois régimes alimentaires principaux excluant en partie ou totalement les produits animaux :

  • Les végétariens sont des gens qui ne mangent pas de viande, ni de poisson.
  • Les végétaliens (vegan en anglais) bannissent aussi de leur menu tous les produits issus des animaux comme les laitages, les œufs et le miel.
  • Enfin, les vegans (souvent francisé en "véganes") refusent une grande partie exploitation animale, qu'elle ait un rapport avec l'alimentation ou non. Ainsi, ils ne portent pas de cuir ni de laine, se prononcent contre les loisirs impliquant des animaux (cirque, zoos, delphinariums…) mais aussi contre le fait de détenir des animaux de compagnie. Cependant, ils continuent de consommer des médicaments, or, tous les médicaments sont testés sur les animaux (c'est la loi actuellement en Europe et dans de nombreux pays).

Sources, références[modifier | modifier le wikicode]

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • L’éthique animale, par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, aux éditions PUF, 2008.
  • Respecter les animaux à petits pas, par Florence Pinaud et Anne-Lise Combeaud (illustratrice), aux éditions Actes Sud Junior, 2013.
  • Des animaux et des bêtes, par Bebb aux éditions les points sur les i, 2013.
  • Site Gaiakids, pour la protection des animaux

Sources[modifier | modifier le wikicode]

  1. Articles L214-1 à L214-5 du Code rural et de la pêche maritime, "Légifrance"
  2. Extrait du livre Respecter les animaux à petits pas de Florence Pinaud et Anne-Lise Combeaud, aux éditions Actes Sud Junior
  3. Paris : les deux personnes en garde à vue après l'agression d'un boucher sur un marché, France Bleue, 6 mai 2019 (consulté le 30 décembre 2019).
Portail des animaux —  Tous les articles sur les animaux !
Portail du droit —  Tous les articles sur le droit.