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Douai

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Douai
Vue de la ville avec l'église Saint-Pierre en arrière-plan.
Vue de la ville avec l'église Saint-Pierre en arrière-plan.
Blason Vide 3D.svg
Administration
Pays France France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Douai
Intercommunalité Douaisis Agglo
Maire Frédéric Chéreau
(2020-2026)
Code postal 59500
Démographie
Population municipale 39 648 hab. (2021)
Densité 2 349 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 18′ 59″ Nord
3° 04′ 39″ Est Cartes, vues aériennes et satellitaires
Altitude 24 m (centre-ville)
Altitude Min. 16 m
Max. 38 m
Superficie 16,88 km2
Liens
Site web ville-douai.fr
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Douai (historiquement, en néerlandais : Dowaai) est une ville située dans le département du Nord, dont elle est une sous-préfecture, en France.1 Située sur la rivière Scarpe, elle se trouve à 40 km de Lille et 25 km d'Arras. Douai possède un beffroi.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Son site correspond probablement à celui d'une forteresse romaine du IVe siècle connue sous le nom de Duacum. Dès le Xe siècle, la ville appartient aux fiefs romans des comtes de Flandre. Elle s'enrichit au Moyen Âge grâce à sa florissante industrie textile. En 1384, le comté de Flandre passe dans le domaine des ducs de Bourgogne et de là, en 1477, aux possessions habsbourgeoises.

En 1667, Douai est prise par les troupes de Louis XIV et, par le traité d'Aix-la-Chapelle en 1668, la ville est officiellement cédée à la France. Lors des sièges successifs de 1710 à 1712, Douai est presque entièrement détruite par l'armée britannique. En 1713, la ville est définitivement intégrée à la France. Douai devient alors le siège du parlement de Flandres.

L'aérodrome de La Brayelle a joué un rôle important dans l'histoire de l'aviation française. Il a fonctionné de 1907 jusqu'au milieu des années 1950. En 1909, la première réunion aéronautique au monde s'y est tenue.2

Douai est de nouveau prise dans les hostilités lors de la Première Guerre mondiale, alors qu'elle est occupée par les Allemands pendant une grande partie de la guerre. L'aérodrome de La Brayelle est alors exploité par Manfred von Richtofen, le Baron Rouge. En 1918, la ville est partiellement détruite et libérée par l'armée britannique.

La famille Douaihy du Liban revendique une descendance d'habitants de la ville installés au Liban pendant les Croisades.

Climat[modifier | modifier le wikicode]

Douai possède un climat océanique. La température annuelle moyenne à Douai est de 11,0 °C. Les précipitations annuelles moyennes sont de 729,2 mm, décembre étant le mois le plus humide. Le mois le plus chaud est juillet, avec des températures moyennes de 18,6 °C, et le plus froid est janvier, autour de 4,0 °C. La température la plus élevée jamais enregistrée à Douai fut de 40,8 °C le 25 juillet 2019 ; la plus froide de −20,5 °C le 8 janvier 1985.

Lieux et monuments[modifier | modifier le wikicode]

Le beffroi gothique de Douai a été construit en 1380 à l'emplacement d'une tour antérieure. L'édifice de 80 m de haut comprend un impressionnant carillon, composé de 62 cloches. Les cloches originales, dont les plus anciennes remontent à 1391, ont été retirées en 1917 pendant la Première Guerre mondiale par les forces d'occupation allemandes, qui avaient l'intention de les fondre pour en faire du métal. Elles sont réinstallées après restauration en 1924, mais 47 d'entre elles sont remplacées en 1954 afin d'obtenir une meilleure sonorité. Une cloche supplémentaire, plus grande, appelée "la Joyeuse" (1471), de 5,5 tonnes, est installée au sommet. Les carillons sont sonnés par un mécanisme tous les quarts d'heure, mais sont également joués au clavier le samedi matin. En 2005, le beffroi est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des Beffrois de Belgique et de France, en reconnaissance de son architecture et de son importance dans l'histoire du pouvoir civique en France.3

L'imposante porte de Valenciennes, rappelant l'importance militaire passée de la ville, a été construite en 1453. Une face est construite dans le style gothique tandis que l'autre est de style classique.

Économie et infrastructures[modifier | modifier le wikicode]

Les principales industries de Douai appartiennent aux secteurs de la chimie et de la métallurgie.

Depuis 1970, Renault dispose d'une grande chaîne d'assemblage automobile à proximité, appelée usine Georges-Besse en l'honneur de son PDG qui a été assassiné, Georges Besse. Elle produit des véhicules tels que les R14, R11, R19, Mégane et Scénic. Elle fabrique désormais des voitures électriques.

La gare de Douai est desservie par des trains régionaux vers Lille, Arras, Lens, Amiens et Valenciennes. Elle est desservie par des TGV, trains à grande vitesse, à destination de Paris, Lyon et d'autres villes.4

Démographie[modifier | modifier le wikicode]

Population
1793 1831 1856 1886 1911 1946 1982 2017
17 855 18 793 22 819 30 030 36 314 37 258 42 576 39 700

Université de Douai[modifier | modifier le wikicode]

Collèges de l'université de Douai.

L'université de Douai a été fondée sous le patronage de Philippe II lorsque Douai appartenait aux Pays-Bas espagnols.

Des années 1560 jusqu'à la Révolution française, l'université fut le principal centre d'éducation des catholiques anglais fuyant les persécutions en Angleterre. L'université était liée non seulement au Collège anglais de Douai, fondé par William Allen, mais aussi aux collèges irlandais et écossais ainsi qu'aux maisons bénédictines, franciscaines et jésuites. Dans toute l’Europe, il y avait environ 800 séminaires de ce type. Ils préparèrent les jésuites au travail missionnaire en Angleterre, avec 60 émigrés dans les années 1570 et environ 500 en 1603. Les premiers jésuites furent Edmund Campion et Robert Parsons.

Le prieuré bénédictin de Saint-Grégoire le Grand a été fondé par saint John Roberts à Douai en 1605, avec une poignée de bénédictins anglais exilés entrés dans divers monastères espagnols, comme première maison après la Réforme à commencer la vie conventuelle. La communauté s'est établie au sein de la Congrégation bénédictine anglaise et a ouvert un collège pour garçons catholiques anglais incapables de trouver une éducation catholique dans leur royaume. La communauté fut expulsée au moment de la Révolution française en 1793 et, après quelques années d'errance, s'installa finalement à Downside Abbey, dans le Somerset, en 1814.

Une autre communauté bénédictine anglaise, le prieuré de Saint-Edmond, fondé à Paris en 1615 par Dom Gabriel Gifford, plus tard archevêque de Reims et primat de France, fut expulsé de Paris pendant la Révolution et reprit finalement les bâtiments vacants de la communauté de Saint-Grégoire en 1818. Plus tard, suite à la loi des associations de Waldeck-Rousseau (1901), cette communauté fut également contrainte de retourner en Angleterre en 1903.

En 1609, le Collège anglais publia une traduction de l'Ancien Testament qui, avec le Nouveau Testament publié à Reims 27 ans plus tôt, était la Bible Douay-Reims, référence quasi-exclusive des catholiques anglophones pendant plus de 300 ans.

Il y avait autrefois une chartreuse à Douai, qui abrite aujourd'hui musée de la Chartreuse de Douai.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le wikicode]

Douai est la ville de naissance de :

  • Jehan Bellegambe (1470-1536), peintre flamand ;
  • Henri-Edmond Cross (1856-1910), graveur et peintre ;
  • Charles-Alexandre de Calonne (1734-1802), homme d'État ;
  • Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), poète ;
  • Henri-Joseph Dulaurens (1719-1793), romancier ;
  • Jean Bologne (1529-1608), plus tard italianisé en Giambologna, sculpteur ;
  • Jacky Hénin (né en 1960), homme politique et député européen ;
  • Corine Masiero (née en 1964), actrice ;
  • André Obey (1892-1975), dramaturge ;
  • Michel Warlop (1911-1947), violoniste de jazz ;
  • Michel Wibault (1897-1963), ingénieur aéronautique.
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