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Igname au Cameroun

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Des ignams

L' igname est une plante ligneuse et rampante qui produit des tubercules. C ’est un tubercule farineux ayant une saveur légèrement sucrée, aux qualités nutritionnelles et thérapeutiques riche en protides et en amidons. L’'igname est cultivée un peu partout dans le monde mais possède une tradition particulière au Cameroun notamment par les Dìì qui sont un peuple camerounais qui cultive et vend beaucoup d'igname. « Doup » est une appellation en langue Dii qui signifie igname.

Légende de la découverte[modifier | modifier le wikicode]

Alors qu'une famine frappe la population, une femme va en brousse à la recherche de nourritures. Arrivée en brousse, elle rencontre des singes en petits groupes en train de manger certains tubercules.

Poussée par la faim, elle se met à déterrer le reste.1 Elle trouve deux types de tubercules qu’elle cuit. Au moment de manger, elle ressent un gout amer au niveau de la langue, ouvre la bouche et souffle : Ha-a ; elle lui donne le nom de Ha-a comme c’est amère.

En croquant le deuxième type, elle entend le bruit qui fait Hab-Hab à chaque fois qu’elle croque le tubercule, elle entend toujours Hab-Hab, elle l’appelle alors Haab. Après cette femme retourne au village pour nourrir sa famille2.

Fatiguée d’aller et de revenir pour la même nourriture, elle décide de cultiver ces ignames auprès d’elle. L’igname Haab change de nom qui désormais est appelé Ngang. Alors que l’igname Haa ne change pas de nom à cause de son goût un peu amer.

Traditions autour de la culture[modifier | modifier le wikicode]

Avant la récolte d’igname en général, les Ndong-Naa (les circonciseurs) prélèvent les ignames dans les champs d’ignames du village. Après avoir préparé, ils déposent une quantité sur l’hôtel de sacrifice appelée : bgaa sous forme de sacrifice aux ancêtres2.

Ensuite, le reste est amené à la chefferie pour le même acte rituel fait chez les Ndong-Naa.

Après les deux rites, le village peut déjà manger, les nouvelles ignames dans les maisons et faire ensuite librement la récolte.


La localité de Mbé est l’un des plus importants lieux de production d’igname dans le Cameroun. L’igname de la localité de Mbé, vu ses vertus appréciées par les populations de part et d’autre, est qualifiée de « l’or blanc de Mbé ». Il est exporté partout dans le pays et dans les pays voisins.

Les différentes variétés d'ignam[modifier | modifier le wikicode]

Il est connu sous plusieurs variétés qui sont entre autres :

  • Le « Ngang »
  • Le « Haa »
  • Le « Doup Nan »
  • Le « KÖÖ Kaé »

Ces différentes variétés peuvent être cuisinées sous plusieurs formes selon l’appréciation du consommateur.

Différentes recettes[modifier | modifier le wikicode]

La cuisson simple[modifier | modifier le wikicode]

Elle consiste à peler ou non le tubercule, le découper en morceaux, le nettoyer afin de le bouillir avec un peu de sel pendant 25 à 30 minutes maximum pour que le repas soit à jour. Ce plat peut être accompagné d’une sauce au choix ou non.

La cuisson frite[modifier | modifier le wikicode]

Conformément à la première forme de cuisson, le plat pelé sera mélangé aux œufs frais plus un peu de levure chimique. Ce mélange sera frit à l’huile au feu pour une duré de 5 minutes maximum puis est prêt à la consommation.

La forme braisée[modifier | modifier le wikicode]

Il s’agit d’enfouir le tubercule non pelé dans une braise pendant plusieurs minutes selon sa grosseur. Il faut ce contrôler de temps en temps pour se rassurer de sa cuisson. Ainsi le retirer du feu, le peler avant de le consommer avec ou sans sauce.

voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Cameroun : « J’ai été sauvée par l’igname », Le Monde
  2. 2,0 et 2,1 Ressources vivrières et choix alimentaires dans le bassin du lac Tchad, Christine Raimond, Eric Garine, Olivier Langlois, Editions Scientifiques, p.170-171 : [1]
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