Cousinage à plaisanterie

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Le cousinage à plaisanterie est un pacte de non-agression entre les communautés. Il est non écrit et a été conçu au temps de l’empire du Mali au 13e siècle par Soundiata Keïta selon la tradition orale, selon Madani CISSE (Sanakouya, the African way of live).

Le cousinage à plaisanterie est une pratique sociale d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale qui autorise ou oblige les membres d’une même famille, certains noms de famille, certaines ethnies ou habitants de telle localité à se moquer, se railler, et cela sans colère, ni frustration ni rancune.

Le cousinage à plaisanterie s’appelle « kal » chez les Wolof, « kalir ou Maçir » chez les Sérères, « déndirâgal » chez les Haal-pulaar du Sénégal et « sanakouya ou sinakunya » au Mali, « Rakiré » chez les Mossis ; « toukpê » en Côte d’Ivoire

Historique[modifier | modifier le wikicode]

Cette façon africaine de vivre appelle à la tolérance réciproque dans la famille puis entre différents peuples.

Il a été instauré depuis le Moyen Âge par l’empereur du Mali, Soundiata Keîta dans la charte de Kurukan Fuga adopté en 1236. Cette pratique continue toujours.

Utilité[modifier | modifier le wikicode]

Cousinage à plaisanterie au Sénégal

Le cousinage à plaisanterie vise deux groupes et crée la paix entre eux :

Parents à plaisanterie[modifier | modifier le wikicode]

Les parents à plaisanterie d’une personne sont les enfants de son oncle maternel, ceux de sa tante paternelle, ses grands-parents et ses petits-enfants.

Alliance à plaisanterie[modifier | modifier le wikicode]

L’alliance à plaisanterie se pratique :

  • Entre ethnies : exemple : les Djolas, les Peulhs et les Sérères au Sénégal,
  • Entre localités : les habitants du Baol et ceux du Saloum au Sénégal,
  • Entre patronymes : les personnes qui ont comme noms de famille : Cissé, Wade, Mbaye, Mboup …, ou celles qui ont pour noms : Bâ, Diallo, Kane…, ou encore Ndiaye et Diop…

Cet humour crée entre ces personnes l’équilibre, la paix sociale, la tolérance, la solidarité, et la courtoisie. Il permet de gérer beaucoup de conflits dans la société. Il se pratique dans tous les lieux, à tous les moments et sans limite d’âge.

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