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Combat (journal)

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Le journal du 1er août 1943, portant le numéro 46.

Combat est un journal quotidien français qui a été publié de décembre 1941 à août 1974.

À l'origine il s'agit d'un journal clandestin qui est l'organe de presse du mouvement de résistance Combat issu de la fusion de divers mouvements de résistance contre l'occupation de la France par les armées allemandes. Le premier numéro non-clandestin paraît à Paris le 21 août 1944 pendant l'insurrection qui aboutit à la libération de la capitale il porte le numéro 59.

Dans l'immédiat après guerre, le journal bénéficie de la collaboration de nombreux intellectuels français issus de la gauche et du centre, mais aussi du gaullisme. En janvier 1945 il tire à 185 milles exemplaires, mais rapidement le tirage baisse ainsi que les revenus, il doit faire appel au soutien financier de Henri Smadja, un mécène franco-tunisien.

Dès 1947, alors que s'installent la Quatrième république et la Guerre froide, des dissensions politiques apparaissent dans l'équipe de journalistes permanents dont une partie quitte le journal pour rejoindre d'autres titres de presse existants ou bien en fonder de nouveaux (comme France-Observateur en mars 1950). En 1950, le journal tire à 77 000 exemplaires.

Combat a une attitude très critique contre la Guerre d'Indochine menée par la France contre les Vietnamiens. Pendant la Guerre d'Algérie, Combat apparaît divisé entre les soutiens des nationalistes algériens du FLN et adversaires de ceux-ci. Dans les années 1960, sous la direction de Philippe Tesson, Combat devient une tribune où s'expriment les intellectuels de gauche et de droite.

Pendant les évènements de mai 1968, Combat dont une grande partie de la rédaction est favorable à la révolte des étudiants et des salariés contestataires, connaît un regain de tirage. Le 12 mai il tente de publier un numéro spécial donnant la paroles aux étudiants, ce numéro gratuit devait être distribué pendant la grande manifestation du 13 mai 1968, qui demande le départ du général de Gaulle. Il projette également de servir d'imprimeur au journal Action qui sert d'organe de presse des principaux mouvements de la jeunesses révoltée comme le Mouvement du 22-Mars, l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et les Comités d'action lycéens (CAL). Mais l'opposition des travailleurs du Livre, affiliés à la CGT (syndicat alors dirigé par les communistes) qui envahissent l'imprimerie empêche la parution de Combat.

Après 1970, Combat connaît d'importantes difficultés financières. Il ne tire plus qu'a 28 000 en 1972. Le refus d'Henry Smadja de modifier en profondeur la maquette, donc le contenu du journal entraîne le départ d'une grande parie de l'équipe vers un nouveau journal Le Quotidien de Paris fondé par Philippe Tesson. En juillet 1974 Smadja meurt, un mois plus tard le journal disparaît : le dernier numéro (9376) porte en gros titre de Une : « Silence on coule ».

Quelques uns des intellectuels et journalistes ayant collaboré à Combat[modifier | modifier le wikicode]

Raymond Aron, Roland Barthes, Georges Bataille, Claude Bourdet, Albert Camus, Christian Charrière, Maurice Clavel, Jean-Pierre Farkas, Dominique Jamet, Jean Lacouture, André Malraux, Daniel Mayer, Emmanuel Mounier, Maurice Nadeau, Jean-Paul Sartre, Jean-Claude Vajou.

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