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Mobilier urbain de Paris

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Un lampadaire et un banc parisiens, dans le Parc des Buttes-Chaumont.

Le mobilier urbain de Paris représente tous les meubles (lampadaires, fontaines, bancs...) installés dans les rues de Paris. Ils sont censés être à la fois beaux et utiles, comme les fontaines qui, finement décorées, servent avant tout à rafraîchir les passants.

À Paris, la plupart du mobilier urbain a été installé lors des transformations de Paris sous le Second Empire et dessiné par l'architecte urbaniste Gabriel Davioud (wp).

Composés de fonte, pierre, ardoise, bois et verre, les meubles sont généralement verts, afin de faire entrer la nature dans le monde de la ville. Ils sont vite devenus des symboles de la Ville-Lumière.

Fontaines[modifier | modifier le wikicode]

À Paris, les fontaines sont un peu partout : on les trouve souvent dans les parcs, les squares ou les places. La fontaine la plus connue est sans doute la somptueuse fontaine des Innocents, petit temple carré sculpté de scènes mythologiques, que l'eau dévale dans une dizaine de demi-cuves étagées.

Les fontaines servent d'abord à désaltérer et rafraîchir les passants, comme les fontaines Wallace, petits points d'eau potable dispersés dans Paris au XIXe siècle. Ornées de petites statuettes féminines (les cariatides), ces édifices verts construits en fonte, sont vraiment emblématique de la capitale.

Cependant, à partir du XIXe siècle, les fontaines installées dans Paris sont généralement des « fontaines de prestige » qui embellissent le paysage par leurs décorations, comme la monumentale fontaine Saint-Michel (26 m), adossée au mur d'un immeuble et construite elle aussi par Gabriel Davioud.

La fontaine Saint-Sulpice inspire le respect des passants par ses quatre sculptures d'évêques du siècle de Louis XIV : Fénelon, Bossuet, Esprit Fléchier et Jean-Baptiste Massillon. La fontaine Médicis, entre les arbres du jardin du Luxembourg, a des airs champêtres.

Pour en savoir plus, lis l’article : fontaines Wallace.

Urinoirs : vespasiennes et sanisettes[modifier | modifier le wikicode]

Plus de 400 urinoirs publics sont dispersés dans Paris. Les premières pissotières, appelées « vespasiennes », sont installées de 1833 à 1848 par ordre du préfet Rambuteau, en dépit de protestations indignées. Construites en fer, peintes en vert, elles présentaient de l'extérieur des panneaux d'affichage.

Pourquoi ce nom de « vespasiennes » ? Dans la Rome antique, les blanchisseries utilisaient de l'urine pour traiter les vêtements. Un drôle de commerce de l'urine prospéra alors (l'urine de dromadaire était d'ailleurs très prisée), si bien que l'empereur Vespasien décida de taxer l'urine, affirmant que « pecunia non olet » (« l'argent n'a pas d'odeur »).

Le préfet Rambuteau, soucieux de faire taire les appellations moqueuses de « colonnes Rambuteau », reprit cette référence historique. Ces endroits demeuraient sales et peu fréquentables. Dès 1980, ils furent peu à peu remplacés par les sanisettes de l'entreprise JC Decaux (wp), des petites toilettes fermées et automatisées.

Colonnes Morris[modifier | modifier le wikicode]

Une colonne Morris, à Paris.

Les colonnes Morris sont 400 colonnes d'information et d'affichage réparties dans Paris au XIXe siècle. Auparavant, les affiches étaient placardées sur les cloisons extérieures des vespasiennes, choix qui paraissait impropre.

Pour y remédier, en 1868, l'entreprise de publicité de Richard-Gabriel Morris (wp) est autorisée par la mairie de Paris à ériger un peu partout dans la capitale ces colonnes qui portent son nom, forgées en fonte et peintes dans un vert végétal.

Ces édicules sont aussi coiffés d'un dôme en forme de bulbe à écailles, ce qui montre l'intérêt de l'époque pour l'Orient. Ils renferment souvent un petit cagibi où les agents de propreté laissent leur matériel de ménage. Aujourd'hui modernisés, ils tournent souvent sur eux-mêmes.

Bouches de métro[modifier | modifier le wikicode]

Les bouches de métro sont très nombreuses à Paris, autant qu'il y a de lignes et de stations. Les plus connues ont été réalisées par Hector Guimard, un architecte en vogue, représentant du mouvement de l'Art nouveau, désigné par la mairie de Paris malgré un concours auquel il n'avait pas participé.

Guimard a ainsi dessiné 170 petits édicules en fonte, composé d'un entourage vert entortillé, qui évoque des fleurs. Certaines entrées de métro sont même couvertes et revêtues d'une marquise, un auvent en verre : on les appelle poétiquement des « libellules ».

Des bouches de métro de Guimard, il ne reste que la moitié. Au XIXe siècle, jugées démodées, elles ont été souvent remplacées par des édifices plus classiques, avant d'être protégées. Le Kiosque des Noctambules (wp), du sculpteur Jean-Michel Othoniel, est une autre bouche de métro artistique, plus moderne, en forme de boules d'aluminium et de verre.

Pour en savoir plus, lis l’article : métro de Paris.

Lampadaires et bancs[modifier | modifier le wikicode]

Un lampadaire de modèle Lyre, sur les Champs de Mars.

100 000 bancs parisiens sont disposés dans la capitale, notamment dans les parcs, les squares et les grands boulevards. Ces lieux de repos et de rencontre poétiques sont souvent évoqués par les artistes comme Flaubert, Zola, Aragon ou Brassens.

Les « bancs Davioud », tels qu'on les appelle parfois, ont en effet été créés pendant le Second Empire par Gabriel Davioud et l'ingénieur J.-C.-A. Alphand, chef du Service des promenades et plantations.

Il en existe plusieurs modèles : les bancs à assise double (où l'on peut s'asseoir des deux côtés) et les bancs à « gondole », plus profonds. Dans les rues, ces sièges publics étaient disposés dans l'alignement des arbres, en bordure des trottoirs.

De même, les lampadaires actuels ont été dessinés par Davioud, puis fabriqués industriellement. Paris a été éclairée par des réverbères dès 1776 : d'abord au gaz, qu'on devait rallumer et éteindre manuellement chaque jour, puis à l'électricité. Les plus luxueux, appelés « candélabres » ou « lyres », ont été installés sur les ponts comme le pont Alexandre-III.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Liens internes[modifier | modifier le wikicode]

Sources[modifier | modifier le wikicode]

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