Collaboration avec l'Allemagne nazie en France

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Carte montrant la partition de la France après la défaite de 1940 en trois zones. En 1942 la zone libre est envahie et porte le nom de zone sud.

Pétain, poussé par Laval, engage une collaboration d'État avec l'Allemagne nazie à la suite de sa rencontre avec Hitler à Montoire-sur-le-Loir, en octobre 1940. En 1942, l'État français livrera à l'Allemagne les Juifs étrangers de la zone libre, alors que la police française apporte son concours aux Allemands pour les arrêter dans la zone occupée (rafle du Vel d'Hiv le 16 juillet 1942).

Le régime incite aussi les jeunes Français à partir travailler en Allemagne dans le cadre de la « relève » qui permet de libérer un prisonnier français chaque fois que trois travailleurs partent en Allemagne.

La liberté de la zone sud est plus théorique que réelle, et le 11 novembre 1942, l'armée d'occupation envahit cette zone. Peu après, les partisans d'une collaboration plus poussée avec l'Allemagne entrent au gouvernement. À partir de là, si le gouvernement de Vichy est encore le dirigeant en titre de la zone sud, dans les faits, ce sont les autorités militaires allemandes qui la contrôlent et la dirigent. L'État français instaure alors le service du travail obligatoire (STO) et laisse la Milice, une organisation paramilitaire française fasciste qui travaille en étroite collaboration avec la Gestapo, traquer, torturer et assassiner les résistants et les Juifs.

À la Libération de la France, en 1944-45, les collaborateurs français du régime nazi vont connaître différents destins. Certains seront assassinés en représailles de leurs actions pendant la guerre, dans ce que les historiens appellent l'épuration « sauvage », ou extra-judiciaire. Rapidement, avec la mise en place du Gouvernement Provisoire de la République Française, l'épuration extra-judiciaire est stoppée. Une épuration légale, ou judiciaire, est alors mise en place, jugeant des milliers de personnes. Il en résulte environ 700 condamnations à mort de collaborateurs. Beaucoup d'autres ont été amnistiés, ont fuit la France, ont été condamnés à des peines moins lourdes, ou n'ont simplement jamais été jugés.

Aujourd'hui encore, la question de la collaboration des Français, longtemps taboue, fait l'objet de débats et de recherches dans la communauté des historiens.

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