Citernes de Djerba

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L’ile de Djerba (Tunisie a longtemps souffert du manque d’eau potable. Alors les habitants de l'île ont construit des majls, fesguia, citernes, puit… à l’intérieur des maisons et sur les placettes.

Sur la terre djerbienne de 514 km2 il est possible de découvrir :1

  • Plus de 400 mosquées avec des architectures uniques.
  • Deux églises: l’une catholique et l’autre orthodoxe.
  • Les images des vues magnifiques et panoramiques comme les palmiers, les oliviers et surtout le coucher et le lever de soleil.
  • L’architecture traditionnelle des maisons de l’ile est unique sans similaire au monde (le menzel).
  • Les ateliers de tissages sont parmi les constructions djerbiennes les plus typiques à  cause de leurs frontons triangulaires.
  • Les musées et monuments de l’ile.
  • Les pêches.

Les citernes[modifier | modifier le wikicode]

Ecole primaire Taourit Djerba WikiChallenge 2022 08.jpg

La constructions de citernes remonte au IV e siècle2.

Il s’agit d’un réservoir inspiré des anciennes citernes romaines. Elle se présente sous la forme d’une chambre souterraine rectangulaire dont la partie haute qui affleure au dessus du sol est soutenue  par une série d’arcades un impluvium important recueille l’eau de pluie qui coule dans les citernes ce qui se représente couramment selon la période 30 à 50 mm3 d’eau.  

Sur l’ile on trouve dans chaque quartier une citerne nommée citerne  publique (fesguiet bellik). Elle est conçue pour être utilisée par tous les habitants. Elles sont considérées  aussi comme un patrimoine culturel, économique, architectural et social autour duquel se réunissent les femmes djerbiennes pour parler, changer leurs avis à  propos des sujets qui les préoccupent, laver la laine et collecter l’eau dans des récipients en argile qu’on appelle "el aber » (voir Poterie de Djerba).

Au bord des routes on remarque des « fesquiat- essebil » : elles existent grâce à des dons privés de la part des djerbiens ayant des fortunes, geste de solidarité fréquent dans les mœurs djerbiennes.

On peut citer quelques citernes très connues comme citerne « borj ghazi mutapha » , celle de « sidi jmour » , « sidi salem »et mosquée « boumessouer »3

Les citernes foret Ghazi Mustapha

Elles  sont situées à « houmt souk » à proximité du principal port  de l’ile de Djerba. Elles  sont construites à l’époque hafside sous l’égide de « Abu farés Abdel Aziz » en 1425. Il s’agit de 6 citernes adhérentes.

Citerne 1, 2, 3 sont le même impluvium, elles sont adhérentes et communicantes ayant une chambre de pompage et un seul bassin de décantation. Même les citernes 4, 5, 6 ont le même impluvium. Elles sont adhérentes et communicantes et ayant un seul bassin de décantation4.

Les citernes de « sidi jmour »

Ces citernes sont construites depuis XVIe siècle. Il s’agit de 2 citernes situées  à « houmt souk mellita » au bord de la mer avec une vue panoramique5.

La citerne de  « sidi jmour 1 »

La dimension de l’impluvium est de 11,5 m de largeur et 26m de longueur. Il s’étale sur une surface de 299 m2 . Quant au réservoir de l’eau, il couvre 1.32 de largeur et de longueur . Sa profondeur est de 2,80 m. A propos du niveau d’eau il est  de 1,90 m . Son état de conservation est mauvais.

La citerne de sidi jmour 2

La dimension de son impluvium est de 17m de largeur et de longeur. Il couvre une surface de 907,9 m2. Le réservoir d’eau, quant à lui, il s’étale sur 3,70 m de largeur et 5,30 m de longueur .

Ecole primaire Taourit Djerba WikiChallenge 2022 15.jpg
La citerne de « sidi salem »

La citerne de « sidi salem » se situe à coté d’une mosquée dans la région de « boumellel » et sur la plage de « sidi salem ». Elle est construite  depuis le 16eme siècle. Il  s’agit en fait de deux citernes. Une est ouverte et l’autre est fermée avec ciments. la première a un réservoir d’eau d’une largeur de 2,4 m , une longueur de 7,3 m et d’une profondeur de 2,5 m. Sa capacité de stockage est de 39,2448 m3. Elle est munie d’un impluvium d’une largeur de 20,24 m  et d’une longueur de 29,5 m. Tandis que la deuxième citerne a  un réservoir d’une largeur de 2,7 m et  d’une longueur de 7,11 m. Elle possède le même impluvium que la première citerne6.

La citerne de la mosquée « boumessouer »

Appelée aussi la grande mosquée située a « hachan », elle est construite au Xème siècle  et  contient 3 citernes et 4 majels parmi eux on peut citer majel (erasse) qui témoigne du plombe permettant le refroidissement de l’eau.

La citerne public de « ghizen »

‘fesguia el bilic ‘ ou bien la citerne public est située à ‘ ghizen’. C’est une citerne qui a été donnée de la part d’une personne de la famille ‘rouay’ au  début de la période de la dépendance tunisienne. Elle a une surface de 2 500 m2 . Il y avait une femme qui a été responsable d’ouvrir et de fermer le robinet de la citerne. Son eau est encore potable mais les citoyens de la région ne la boivent plus car il y avait longtemps que la citerne n’a pas été entretenue.

les puits (bir)[modifier | modifier le wikicode]

La vie des anciens djerbiens est basée  sur l’agriculture, il y a à peu prés 3000 puits. En effet, il s’agit d’un trou creusé dans la terre doublée avec de la maçonnerie. Deux ailes en maçonnerie aménagées à limite du trou.

Les puits de superficie envahissent l’ile. La plupart d’entre eux est à l’eau salit sauf ceux qui se trouvent dans quelques régions de l’ile ayant l’eau douce potable.

À Djerba les puits profonds sont rares. Ils contiennent de l’eau douce et se propagent de « wedi zebib » à « taguermesse » passant par « el may » , « oualegh sedghiane » et « mahboubine ». Ils sont nécessaires dans le (houch) pour arroser le terrain plein d’arbres fruitiers et pour l’irrigation des arbres.

Cette construction en hauteur permet à l’homme ou à l’animal (âne, dromadaire) de mieux utiliser son énergie devant le bir. L’eau puisée et se rassemblent dans le (jabia) et puis se coule dans des cours d’eau nommés (swegui) et enfin l’eau sera distribuée  par le  sarout pour arroser les champs des agriculteurs7.

On va citer quelques puits connus.

Bir el roumi (le puit romain)

Il est aussi nommé  le puits artésien 8. Ce monument qui date de l’ère coloniale  constitue aujourd’hui un patrimoine et un éminent souvenir de la mémoire collective de Djerba. Situé au cœur de la ville « houmt souk » en face de « jamaa echeikh’ » 9, il a été édifié par l’autorité française en 1895 avec une profondeur de 767 mètres 10.

Puit bourguiba

Le fameux puits de « mahboubine » à travers lequel on trouve l’eau douce notamment sur la petite route entre la mosquée « fadhloun » et « guellala ».

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. association djerba jlij pour l'environnement marin.
  2. http://www.edjerba.com/mosquee/.
  3. https://www.lepoint.fr/culture/tunisie-les-discretes-mosquees-ibadites-de-djerba-14-04-2018-2210649_3.php.
  4. https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Djerba-page-5.html.
  5. https://wikiwater.fr/e16-comment-construire-et.html.
  6. https://www.tunisiepatrimoine.tn/monuments/borj-ghazi-mustapha-djerba/apercu/.
  7. https://www.pseau.org/outils/ouvrages/eaa_construction_de_citerne_de_captage_des_eaux_de_pluie_impluvium_manuel_de_formation_des_ouvriers_macons_1997.pdf.
  8. https://www.pseau.org/outils/ouvrages/burgeap_mae_la_construction_des_puits_en_afrique_tropicale_1981.pdf.
  9. https://www.ajem.tn/blog/N6-les-citernes-deau-de-la-marginalisationa-la-valorisation-rehabilitation-des-citernes-publiques-deau-a-djerba.
  10. l'ile de djerba un regard de l'interieur. courtin, caroline.
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