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Chute de Gondolin

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Chute de Gondolin
La chute de la tour de Turgon, et la mort de ce dernier.
La chute de la tour de Turgon, et la mort de ce dernier.
Informations générales
Dates 510 P. Â.
Lieu Gondolin
Cause Volonté de Morgoth de détruire la cité elfique
Issue Victoire de Morgoth
Changements territoriaux Prise, pillage et destruction de Gondolin
Belligérants
Défenseurs de Gondolin :
Turgon Maison du Roi
Tuor Maison de l'Aile Blanche
Glorfindel Maison de la Fleur d'Or
Ecthelion de la Source Maison de la Source
Salgant Maison de la Harpe
Rog Maison du Marteau de la Colère
Duilin Maison de l'Hirondelle
Galdor Maison de l'Arbre
Penlod Maison du Pilier
Penlod Maison de la Tour de Neige
Egalmoth Maison de l'Arche Céleste
Morgoth Armées de Morgoth
Maeglin Maison de la Taupe
Commandants
Morgoth Gothmog
Morgoth Orcobal
Morgoth Othrod
Morgoth Lug
Morgoth Balcmeg
Maeglin Maeglin
Forces en présence
Nombreuses
Innombrables
Pertes
Nombreuses
Nombreuses
voir modèle • modifier

La chute de Gondolin est un évènement fictif de la Terre du Milieu, l'univers de l'écrivain britannique J. R. R. Tolkien. Il se déroule en l'an 510 du Premier Âge, quand les armées de Morgoth attaquent la cité elfe de Gondolin, dirigée par le roi Turgon.

Causes[modifier | modifier le wikicode]

Durant tout le Premier Âge, le Vala Morgoth lutte contre les autres Valar pour dominer Arda. Ses pires ennemis sont les Elfes, et en particulier la race des Elfes Ñoldor ; en effet, l'un d'entre eux, Fëanor, a créé trois bijoux d'une valeur inestimable : les Silmarils ; mais Morgoth les a dérobés et sertis sur sa couronne de fer. Fëanor part alors en guerre contre Morgoth et débarque avec tous les Ñoldor en Terre du Milieu pour reprendre les Silmarils ; mais il est tué par Gothmog, le seigneur des Balrogs (Maiar au service de Morgoth) et le capitaine des armées de Morgoth. Fingolfin, le demi-frère de Fëanor, devient roi des tous les Ñoldor et se bat en duel contre Morgoth ; il inflige de terribles blessures à ce dernier mais est tué à son tour. Son fils Fingon lui succède au titre de Haut Roi des Ñoldor.

Morgoth, qui hait les Elfes, les bat à plusieurs reprises (comme lors de la Nírnaeth Arnoediad, la Bataille des Larmes Innombrables, qui est une terrible défaite pour les Elfes), mais ils lui résistent toujours, en créant trois royaumes cachés : Thingol, un Elfe Sinda, crée le royaume de Doriath ; le seigneur Finrod, neveu de Fingolfin, crée le royaume de Nargothrond ; et Turgon, le fils cadet de Fingolfin (et par conséquent frère puîné de Fingon), fonde la grande cité cachée de Gondolin.

Lorsque Fingon meurt, lors de la Nírnaeth Arnoediad, son frère Turgon lui succède au titre de Haut Roi des Ñoldor mais demeure caché dans sa ville protégée par quantité de sortilèges et de soldats en armes. Il devient alors le pire ennemi de Morgoth, qui le craint plus que tout autre Elfe. Morgoth tente par tous les moyens de découvrir l'emplacement de Gondolin, mais n'y parvient pas. Après la Nírnaeth Arnoediad, tombent finalement Nargothrond en 500 P. Â. (cf. paragraphe ci-dessous) puis Doriath (en 507 P. Â.). Gondolin devient alors l'espoir de tous les Elfes, car tous savent qu'un grand roi s'y trouve et qu'il défie toujours Morgoth ; ce dernier est fou de rage.

Mais il parvient toutefois à découvrir l'endroit où Gondolin se trouve ; car, lors de la Nírnaeth Arnoediad, Morgoth avait capturé un Homme, Húrin, qui connaissait l'emplacement de Gondolin. Comme il avait refusé de lui en indiquer l'emplacement, Morgoth l'avait maudit ainsi que toute sa famille et condamné à voir tous les évènements de ce monde ; mais Morgoth a également « corrompu » sa vision, faisant en sorte qu'il ne voie que le côté négatif des choses. Húrin a donc vu mourir sa fille à l'âge de trois ans à cause d'une épidémie de peste, son fils Túrin partir au royaume elfe de Nargothrond, décevoir l'amour que lui portait Finduilas, la fille du roi Orodreth — et décevoir ainsi l'amour que portait l'Elfe Gwindor à Finduilas —, causer la ruine du royaume et la mort du roi, celle de Finduilas ainsi que celle de Gwindor — tout cela à cause de ses mauvais conseils —, abandonner Finduilas encore vivante capturée par les Orques, retrouver sa sœur Niënor (sans savoir qu'il s'agit d'elle, car il ne l'a jamais vue) puis l'épouser (car Niënor a perdu la mémoire à cause du dragon Glaurung), décevoir ainsi l'amour que portait l'Homme Brandir à Niënor, tuer Glaurung (ce que Húrin n'interprète pas comme quelque chose de positif, car il voit tout en négatif), tuer Brandir puis se suicider en se transperçant avec son épée — et causer ainsi le suicide de Niënor qui, toujours du fait de Glaurung, retrouve la mémoire.

Quand Morgoth le relâche, Húrin est donc terrassé psychologiquement et haineux vis-à-vis de tout le monde ; alors qu'il poursuit sa route, il se retourne et brandit le poing dans la direction de Gondolin pour maudire Turgon, dévoilant ainsi involontairement à Morgoth l'emplacement de la cité. Morgoth peut donc enfin se débarrasser d'un dangereux ennemi qui depuis longtemps le nargue.

Situation de Gondolin[modifier | modifier le wikicode]

Article à lire : Gondolin.
Mariage de Tuor et Idril.

Gondolin est une cité elfe construite par Turgon en 126 P. Â.. Dès sa création, elle est tenue secrète pour échapper au Vala Morgoth ; en effet, celui-ci hait les Ñoldor et aurait tôt fait de détruire la ville. Quand la ville est achevée, tous le peuple de Turgon s'y installe, ainsi que beaucoup de Sindar ; la ville, très grande, est donc très peuplée et bien protégée.

En 458 P. Â., les deux frères humains Húrin et Huor arrivent à Gondolin, menés par des Aigles ; ils y restent longtemps mais finissent par partir, obtenant pour cela l'autorisation du roi qui ne les laisse partir qu'à contrecœur car il les aime beaucoup.

Plus tard, le fils de Huor, Tuor, arrive à Gondolin, guidé par le Vala de l'Eau, Ulmo, pour porter un message de la part de ce dernier ; Gondolin est en danger et il faut absolument faire le plus d'efforts possibles pour la protéger efficacement. Turgon ne tient pas compte de l'avertissement, mais réserve un très bon accueil à Tuor, qui gagne en popularité auprès du roi jusqu'à épouser sa fille, Idril.

Gondolin est divisée en douze Maisons : la Maison du Roi (dirigée par le roi Turgon), la Maison du Cygne (dirigée par Tuor), la Maison de la Taupe (dirigée par Maeglin), la Maison de la Source (dirigée par Ecthelion), la Maison de la Harpe (dirigée par Salgant), la Maison de l'Arbre (dirigée par Galdor), la Maison du Marteau de la Colère (dirigée par Rog), la Maison de la Fleur d'Or (dirigée par Glorfindel), la Maison de l'Hirondelle (dirigée par Duilin), la Maison de l'Arche Céleste (dirigée par Egalmoth), et les deux Maisons du Pilier et de la Tour de Neige (dirigées par Penlod). Ces Maisons étaient composées d'habitants de la cité, mais aussi de soldats et de membres de la famille de leurs seigneurs.

En 510 P. Â., Gondolin est donc encore une cité prospère, malgré le pouvoir grandissant de Morgoth.

Situation de Morgoth[modifier | modifier le wikicode]

Représentation de Morgoth avec les trois Silmarils.
Article à lire : Morgoth.

Morgoth est le Vala (dieu) du Mal. Il désire plus que tout dominer Arda (la Terre) toute entière, et a corrompu de nombreux Maiar (esprits) pour y arriver ; il a aussi créé les Orques à partir d'Elfes torturés pour se constituer une véritable armée — mais il ne s'est pas arrêté là. En effet, il a également créé les Dragons, dont le premier représentant est Glaurung. Les Balrogs (les Maiar à son service), les Orques et les Dragons forment donc une grande armée qu'il utilise pour vaincre les Elfes à plusieurs reprises.

Rusé, Morgoth possède également deux puissantes forteresses très protégées, Utumno et Angband. Dedans s'y trouvent des loups-garous, des vampires et des monstres en toutes sortes. Morgoth s'est également déjà allié avec une araignée géante, Ungoliant, mais après une mésentente qui a mal tournée (Ungoliant a failli dévorer Morgoth), l'alliance s'est rompue et Ungoliant a péri en se mangeant elle-même.

En 510 P. Â., après avoir détruit le royaume elfe de Nargothrond (le royaume de Doriath sera détruit quelques années plus tard à cause de l'armée des fils de Fëanor), Morgoth est donc au sommet de sa puissance.

Déroulement[modifier | modifier le wikicode]

Trahison de Maeglin[modifier | modifier le wikicode]

Maeglin est un Elfe, neveu du roi Turgon ; en effet, il est le fils de sa sœur Aredhel et de l'Elfe Noir Eöl. Quand il arrive à Gondolin avec sa mère, son père, qui tente de le tuer, blesse mortellement Aredhel et est pour cela condamné à être jeté du Caragdûr, un gouffre au nord de la cité. Avant de mourir, Eöl maudit son fils et lui prédit qu'il mourra de la même manière que lui, en tombant du Caragdûr ; mais, sur le moment, Maeglin n'y prête pas attention. Il tombe ensuite amoureux de la fille de Turgon, Idril, malgré l'interdit ; ils sont effectivement cousins germains. Cet interdit assombrit son cœur et le rend mauvais, surtout quand Idril épouse l'humain Tuor.

En 510 P. Â., alors qu'il creuse dans les montagnes autour de Gondolin pour trouver des matériaux pour sa forge, Maeglin est capturé par les Orques de Morgoth. Ce dernier lui promet Gondolin en fief, ainsi que le commandement de ses armées et surtout Idril, s'il accepte de lui livrer toutes les informations qu'il souhaite sur la ville. Sous l'emprise de la haine et désirant Idril, Maeglin avoue tout de Gondolin et, relâché, il retourne dans la cité comme si de rien n'était, afin de faciliter l'entrée des troupes de Morgoth.

Arrivée des troupes de Morgoth[modifier | modifier le wikicode]

Les armées de Morgoth arrivent par surprise, le jour de la fête de l'Été, alors que personne — hormis Maeglin — ne s'y attend. Les forces de Morgoth étaient déjà solidement installées dans les montagnes autour de Gondolin, mais il s'agissait plus de campements d'Orques que de véritables positions en vue d'un siège et d'une éventuelle attaque de la cité.

Quand les troupes de Morgoth arrivent, elles commencent par dévaster les environs et s'en prennent surtout aux gardes sur les montagnes ; les dragons (décrits comme des « serpents de fer ») arrivent en premier et brûlent tout ce qui se trouve à leur portée, et les Balrogs tuent tous les habitants des alentours. Le seul endroit épargné est le Cristhorn, la faille aux Aigles où se trouve leur seigneur Thorondor, car ceux-ci le défendent toujours.

Organisation de la défense[modifier | modifier le wikicode]

Turgon réunit aussitôt les grands seigneurs de la cité pour tenir conseil et adopter une stratégie de défense. Tuor, soutenu par presque tous les autres, propose de se battre sur la plaine plutôt que de se battre à l'intérieur et ainsi être pris au piège ; mais Maeglin, lui, prétexte qu'il faut faire exactement l'inverse, c'est-à-dire de se battre à l'intérieur de la ville. Pour soutenir ses propos, il parle du grand trésor de Gondolin qui serait pillé s'il venait à être abandonné, et affirme que la cité est imprenable et que, défendue de l'intérieur, elle n'aura aucune chance de tomber. Le seigneur Salgant, qui est un lâche, craint de se battre sur la plaine, et se range aux côtés de Maeglin. Turgon, qui tient énormément à ses richesses, écoute finalement Maeglin, contre l'avis de tous, et les défenseurs se préparent à se battre depuis l'intérieur.

Combats[modifier | modifier le wikicode]

Premier assaut[modifier | modifier le wikicode]

Les dragons, qui à cette époque ont l'aspect de grands serpents cracheurs de feu, attaquent en premier ; et les flèches des défenseurs ne les arrêtent pas. Néanmoins, ils sont incapables d'escalader les collines lisses et escarpées de Gondolin ; Gothmog, le seigneur des Balrogs, comble alors les obstacles pour leur permettre de passer. Les dragons détruisent ainsi les portes ; sur les remparts, des engins de guerre et des archers tentent sans succès de les tuer. L'armée principale, composée d'Orques fantassins, pénètrent dans la brèche percée par les dragons, mais Rog, le seigneur de la Maison du Marteau de la Colère, et Galdor, le seigneur de la Maison de l'Arbre, vont à leur rencontre avec leurs hommes et en tuent nombre, aidés par les soldats de l'Hirondelle et de l'Arche Céleste qui criblent les Orques de flèches. Mais, submergés par le nombre, les Gondothlim reculent et les Orques dominent bientôt une partie de la ville.

Mort de Maeglin[modifier | modifier le wikicode]

Au milieu du combat, Maeglin ordonne à Salgant de retarder Tuor dans les appartements du roi, qui sont en flammes, et ainsi le faire mourir ; mais Salgant, qui est un lâche, prend peur et s'enfuit chez lui. Tuor décide de rentrer chez lui pour faire ses adieux à Idril et son fils Eärendil avant de repartir au combat avec ses hommes ; mais il voit Maeglin qui tente de jeter Eärendil dans les flammes et tenir Idril — qui se débat — par les cheveux. Car, malgré la présence de ses gens, ceux-ci n'acceptent pas de l'aider à capturer Idril car ils ne sont pas soumis à Morgoth, et n'aident pas la princesse seulement parce qu'ils sont sous loyaux à leur seigneur. Tuor voit donc cela et attaque les soldats de Maeglin avec sa garde ; celui-ci prend peur et tente de poignarder Eärendil, mais ce dernier lui mord la main et le coup est dévié par la cotte de mailles qu'il porte. Tuor casse alors le bras de Maeglin et le jette du haut du Caragdûr, réalisant ainsi la prédiction d'Eöl.

Chute des Portes[modifier | modifier le wikicode]

Aux Portes de Gondolin, les défenseurs tombent petit à petit, malgré les ravages qu'ils font dans l'armée adverse. Le seigneur de l'Hirondelle, Duilin, est tué par le fouet d'un Balrog ; et finalement il ne reste plus que Rog et ses soldats, pris au piège entre les Balrogs et l'incendie qui détruit tout derrière eux (en effet, les Balrogs avaient tiré des flèches enflammées jusqu'à provoquer un incendie derrière les défenseurs de la Porte). Rog charge alors avec ses hommes et tuent nombre d'Orques et de Balrogs (ce qui est un exploit, car jusqu'alors aucun Balrog n'avait été tué par des Elfes). Gothmog et ses troupes entourent alors complètement l'armée de Rog et envoie un dragon de feu au milieu d'eux ; Rog et tous les siens se battent jusqu'à la fin, et sont finalement exterminés au prix de lourdes pertes par les armées de Gothmog. Les autres défenseurs reculent alors, et Penlod, le seigneur des Maisons du Pilier et de la Tour de Neige, est tué avec beaucoup de ses soldats. Les Orques s'emparent alors des murs et un grand nombre de soldats de l'Hirondelle et de l'Arche Céleste est tué.

Recul des défenseurs[modifier | modifier le wikicode]

Finalement, Turgon, qui observe les combats du haut de sa tour, envoie le bataillon d'Ecthelion de la Source, jusqu'ici maintenu en réserve, prêter main-forte aux défenseurs ; les survivants de l'Hirondelle et de l'Arche Céleste se rallient à Tuor et, formant un seul bloc d'hommes, tous se ruent sur les Orques et en massacrent un grand nombre. Tuor tue le seigneur orque Othrod, ainsi que Balcmeg et Lug ; et Ecthelion de la Source tue Orcobal, un champion des Orques, et tue également trois Balrogs (ce qui est un véritable exploit) ; mais Tuor fait mieux et tue cinq Balrogs avec sa hache Dramborleg. Pendant ce temps-là, Glorfindel et sa Maison (celle de la Fleur d'Or) maintient l'ennemi au nord-ouest pour l'empêcher d'attaquer les défenseurs par-derrière. Mais, finalement, Tuor est repoussé, suivi par Glorfindel dont les troupes sont mises en déroute par un dragon ; et Ecthelion est blessé. Turgon ordonne alors à Salgant, seigneur de la Harpe, de mener ses hommes au secours de Glorfindel ; mais Salgant ment à ses soldats et leur dit qu'ils doivent rester là où ils sont. Néanmoins, les soldats de la Harpe lui désobéissent et partent sans leur chef au secours de Glorfindel ; ils tuent nombre d'ennemis mais finissent par périr dans le feu du dragon.

Mort d'Ecthelion[modifier | modifier le wikicode]

Gothmog, le seigneur des Balrogs.

Le seigneur Egalmoth, chef de la Maison de l'Arche Céleste, qui était chargé de défendre les remparts avec les machines de guerre, rassemble alors les soldats de l'Arche et du Cygne qui se trouvent à proximité et se fraie un chemin dans la cité depuis le sud ; lui et ses hommes tuent tous les Orques qu'ils trouvent sur leur chemin. Egalmoth sauve ainsi un grand nombre de Gondothlim — soldats ou non — de toutes les Maisons (hormis celle du Marteau de la Colère, entièrement massacrée, et celle du Roi, qui n'a pas encore combattu) qui se rallient à lui, et il rejoint Tuor et Glorfindel. Les troupes de Morgoth se rassemblent alors et, accompagnées de sept dragons chevauchés par des Balrogs, elles attaquent ensemble les défenseurs ; mais ceux-ci résistent toujours et repoussent les assaillants.

Peu après, un dragon finit par percer une brèche dans la ligne de défense du nord ; et Tuor est attaqué par Gothmog en personne. Mais Ecthelion de la Source, qui jusque-là était resté gisant près de la Fontaine du Roi, attaque soudainement le Balrog, et, bien que blessé, le blesse au bras ; puis le fait chuter dans la Fontaine du Roi, qui est très profonde, mais tombe avec lui ; les deux combattants trouvent la mort.

Mort de Turgon[modifier | modifier le wikicode]

La chute de la tour de Turgon.

Les troupes de Morgoth finissent par envahir la place et la Fontaine se dessèche ; les soldats du Roi sont tués par les dragons, et les défenseurs reculent encore, après avoir sauvé le roi de justesse. Les Gondothlim survivants se rassemblent autour du roi Turgon tiennent conseil ; certains proposent de tenter une sortie, mais d'autres, beaucoup plus nombreux, refusent, arguant qu'il est impossible de percer les lignes de Morgoth. Tuor leur révèle alors que, depuis quelques temps, un tunnel de secours est en cours de construction et qu'il était possible de l'emprunter pour se sauver ; et beaucoup acceptent. Mais Turgon, remonté en haut de sa tour, refuse de partir et préfère brûler avec sa cité ; il leur dit de prendre Tuor pour chef et de se sauver le plus vite possible.

Les Gondothlim partent donc par le tunnel secret, laissant Turgon attendre la mort dans sa tour. Glorfindel et ses hommes défendent les arrières des fuyards, guidés par Tuor ; et, au loin, ils voient la tour du Roi s'écrouler, car broyée à la base par des dragons ; Gondolin est prise.

Fuite[modifier | modifier le wikicode]

Entrée dans le tunnel[modifier | modifier le wikicode]

Tuor et Idril ne parviennent pas à retrouver leur fils, Eärendil. Bouleversés, ils rassemblent les derniers survivants de la cité, et pénètrent dans le tunnel. Prévenant le long voyage, Tuor ordonne qu'on n'emporte que des vivres et de nombreux trésors sont donc laissés au pillage — ce qui retarde ainsi les Orques et les Balrogs. Mais une partie du tunnel — instable car pas vraiment achevé — s'écroule et tue beaucoup de fuyards. Les rescapés reprennent donc leur marche et avancent péniblement, avec Glorfindel et ses hommes en arrière-garde.

Départ d'une partie des fuyards[modifier | modifier le wikicode]

Tuor dit aux survivants qu'il veut passer par Cirith Thoronath, la Faille aux Aigles où niche Thorondor, le Seigneur des Aigles ; mais beaucoup soutiennent qu'aller à Cirith Thoronath n'est que folie, car les Balrogs et les Orques auront fini leur pillage et s'y trouveront, et qu'il faut plutôt partir vers le chemin connu, Bad Uthwen. Mais Idril, soutenue par beaucoup d'autres, affirme le contraire et leur dit que l'ancien sentier d'évasion les mènera à leur perte. Malgré cet avertissement, un grand groupe se sépare d'eux et prend la route de Bad Uthwen ; mais, à l'autre issue, un grand dragon de feu les attend et les tue tous.

Les autres sont guidés par Legolas Feuille-Verte, un Elfe de la Maison de l'Arbre, qui les fait traverser très rapidement la vallée pour ainsi parvenir à Cirith Thoronath avant la venue des Orques ; mais, malgré cela, il leur reste encore plusieurs lieues à parcourir avant de parvenir à Cirith Thoronath.

Poursuite d'une troupe d'Orques[modifier | modifier le wikicode]

Soudain, les fuyards aperçoivent une troupe d'une vingtaine d'Orques chevaucheurs de loups qui poursuivent des rescapés de la chute de Gondolin qui ont fui par un autre endroit ; et il se trouve que ce sont des soldats de l'Aigle, des gardes de Tuor — et avec eux se trouve Eärendil. Aussitôt, Tuor emmène cinquante soldats et avec eux il tue les cavaliers Orques, retrouvant ainsi Eärendil sain et sauf.

Arrivée à Cirith Thoronath et mort de Glorfindel[modifier | modifier le wikicode]

Gwaihir, un Aigle.

Finalement, la compagnie de fuyards parvient au col montagneux de Cirith Thoronath, et leurs éclaireurs ne voient aucune poursuite de la part des armées de Morgoth. Ils s'y installent et y passent la nuit, mais une attaque surprise d'Orques (accompagnés d'un Balrog) les réveillent ; mais les Aigles viennent et transportent un grand nombre des fuyards plus loin dans les montagnes, en commençant par ceux qui ne combattent pas. Après un long combat, Glorfindel finit par tuer le Balrog mais tombe avec lui dans un gouffre.

Exil[modifier | modifier le wikicode]

Finalement, après plus d'un an d'errance, le petit groupe des survivants de Gondolin (huit cents personnes) est conduit par Tuor jusqu'à l'embouchure du fleuve Sirion, où ils s'installent et prennent le nom de Lothlim. Là, Tuor et Idril feront voile vers le Valinor (le pays des Valar) et la légende dit qu'ils y sont parvenus. Eärendil, lui, fera également voile vers le Valinor, mais beaucoup plus tard.

Évolution de l'histoire[modifier | modifier le wikicode]

Article à lire : La Chute de Gondolin.
J. R. R. Tolkien en 1916, alors qu'il commence la rédaction du Conte de la Chute de Gondolin.

L'histoire de la chute de Gondolin a beaucoup évolué ; la première version date de 1917, quand J. R. R. Tolkien, engagé pendant la Première Guerre mondiale, a une permission après la bataille de la Somme et écrit le conte de la chute de Gondolin. Dans la première version, les descriptions de la cité sont peu complètes, mais elles s'étoffent dans les versions suivantes.

Les personnages majeurs du récit apparaissent dès la première version (parfois sous d'autres noms) : par exemple, Tuor apparaît d'abord sous le nom de Tûr, puis Turlin, puis Turgon (qui sera plus tard celui du roi de Gondolin) avant d'avoir son nom définitif1 ; et il est décrit comme « fils de Peleg fils d'Indor de la Maison du Cygne » ; pourtant, dans les versions suivantes qui ont lieu pendant l'élaboration du Silmarillion, il devient le fils d'Huor et de Rían de la maison de Hador. Maeglin, lui, apparaît sous la forme de Meglin. Ce dernier personnage a d'abord été remplacé par Eöl, qui avait d'abord le rôle du traître à cause d'un amour interdit (avec Isfin ou Aredhel) ; mais c'est finalement Maeglin qui l'obtiendra2. Le personnage d'Eärendil, lui, y apparaît sous le nom de Eärendel ; et Voronwë, le marin qui accompagne Tuor à Gondolin, y est nommé Bronweg ou Bronwë. Morgoth, lui, y fait sa première apparition sous le nom de Melko (plus tard Melkor).

Il existe en tout cinq versions plus ou moins complètes de la chute de Gondolin : le Conte de la Chute de Gondolin, texte que Tolkien écrit pendant sa permission en 19173 ; une ébauche inachevée sensée être une réécriture de la précédente, nommée Turlin et les Exilés de Gondolin ; une version écrite en 1926 dans le cadre de l'écriture du Silmarillion, nommé alors Esquisse de la Mythologie4 ; une autre version encore, écrite vers 1930, qui fait alors partie de la Quenta Noldorinwa dans Le Silmarillion5 ; et enfin, la « dernière version », écrite en 1951 (après la rédaction du Seigneur des Anneaux) mais incomplète et qui s'arrête à l'arrivée de Tuor à Gondolin6.

Le fils aîné de J. R. R. Tolkien, Christopher Tolkien, publie la dernière version de l'histoire de la chute de Gondolin dans les Contes et légendes inachevés en 1980 ; puis, en 1984, il publie la version originale dans Le Livre des contes perdus. En 2018, il publie une compilation de toutes les versions dans La Chute de Gondolin chez Christian Bourgeois Éditeur avec une traduction française de Daniel Lauzon7.

Adaptations[modifier | modifier le wikicode]

Tout comme les récits du Silmarillion, l'histoire de la chute de Gondolin n'a pas été adaptée à l'écran. Cependant, elle a inspiré de nombreux dessinateurs comme Tom Loback8 (voir toutes ses illustrations mises sur Wikimédia commons) ou Alan Lee, qui a illustré la nouvelle édition de 20187.

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. La Chute de Gondolin, p. 91, éd. Christian Bourgeois
  2. La Chute de Gondolin, p. 89-90, éd. Christian Bourgeois
  3. La Chute de Gondolin, p. 33, éd. Christian Bourgeois
  4. La Chute de Gondolin, p. 95, éd. Christian Bourgeois
  5. La Chute de Gondolin, p. 101, éd. Christian Bourgeois
  6. La Chute de Gondolin, p. 113, éd. Christian Bourgeois
  7. 7,0 et 7,1 Christian Bourgeois Éditeur
  8. Ambar Eldaron, Tom Loback (3)
Article mis en lumière la semaine du 17 octobre 2022.
Les guerres et les batailles dans l’œuvre de J. R. R. Tolkien
Premier Âge
Second Âge
Troisième Âge
Guerre de l’Anneau
Bataille finale

Dagor Dagorath

(Pour modifier le modèle : voir ici).
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