Charlotte Corday

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La Mort de Marat, dessinée par son ami, le peintre Jacques-Louis David. En observant bien, on peut déterminer l'arme du crime : un poignard.

Charlotte Corday (27 juillet 1768 – 17 juillet 1793) est connue pour avoir assassiné Jean-Paul Marat dans sa baignoire, pendant la Révolution française.

Jeunesse[modifier | modifier le wikicode]

Marie-Anne Charlotte de Corday, de son nom complet, est née dans une famille de petite aristocratie normande, près de Vimoutiers. Mais la situation financière n'est pas ce qu'elle devrait être... le père de Charlotte, endetté, est contraint à cultiver lui-même ses terres. Lorsque leur mère meurt, Charlotte et sa sœur sont placées dans un couvent à Caen, qui recueille des jeunes filles nobles, mais appauvries : ainsi, elles reçoivent une éducation religieuse. Charlotte lit des auteurs français de philosophie, ou bien de théâtre comme son arrière-grand-oncle Pierre Corneille ; elle se fait remarquer pour sa curiosité intellectuelle par la dirigeante de l'abbaye. À l'âge de 21 ans, elle se retrouve à la rue, car les révolutionnaires ont fait fermer son couvent. Mais elle est reçue par sa tante, Madame de Bretteville, et continue de se cultiver. Ainsi, alors qu'elle aurait pu entretenir de la haine pour ce régime qui l'avait mise dehors, elle est fascinée par les idées de la démocratie.

Vie adulte[modifier | modifier le wikicode]

Charlotte Corday.

Mais Charlotte a horreur du sang, et la Révolution devient vraiment violente... Partout autour d'elle, elle voit ses amis de famille, le Roi, et bien d'autres mourir au nom de l'état : elle se révolte ! Lors d'une réunion politique, elle apprend que les responsables sont Georges Danton, Maximilien de Robespierre et enfin Jean-Paul Marat, qui gouverne par la terreur ; puis elle voit que la presse envoi des appels à massacrer toute personne suspectée d'être fidèle au régime monarchique. Elle est dégoûtée.

À l'insu de tous ses proches, elle se rend à Paris pour mettre un terme à tout cela. Le 13 juillet, elle écrit à Marat en prétendant connaître les noms d'insurgés : d'abord ombrageux, il finit par accepter lorsqu'elle vient faire scandale qu'on ne la reçoive pas, dans la demeure du député. Le matin même, elle a acheté un couteau de cuisine qu'elle dissimule dans son corsage. Victime d'une maladie de la peau, Marat devait rester selon les ordres de son médecin dans sa baignoire ; c'est donc dans ces conditions qu'il reçoit Charlotte Corday. Quand elle est seule avec lui, Charlotte se met à discuter. Puis, elle sort le couteau et le tue.

Arrêtée sur le champ, elle est détenue à la prison dite « la Conciergerie » au palais de la Cité, avant d'être jugée : beaucoup sont impressionnés et admiratifs devant le courage de cette jeune fille de 24 ans, qui a pu perpétrer un crime à des fins politiques uniquement... Mais ils se gardent bien de le dire, et comme prévu, Charlotte est condamnée à mort. Elle est guillotinée le 17 juillet au soir.

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