Charles II le Chauve

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Charles II recevant des moines.

Charles II, surnommé « le Chauve », né en 823 à Francfort-sur-le-Main en Allemagne et mort le 6 octobre 877 à Avrieux (Savoie), est roi des Francs de 840 à 877 et empereur d'Occident de 875 à sa mort.

Jeunesse[modifier | modifier le wikicode]

Charles II est le plus jeune des fils de l'empereur et roi des Francs Louis Ier le Pieux (lui-même fils de Charlemagne) et de sa deuxième épouse, Judith de Bavière. Lorsque Charles nait en 823, son père a déjà décidé du partage de ses territoires entre ses trois fils ainés, nés de son premier mariage : Lothaire doit recevoir l'empire d'Occident, Pépin l'Aquitaine, et Louis la Germanie. Sous l'influence de sa femme (la mère de Charles), Louis Ier décide d'un nouveau partage, cette fois entre ses quatre fils. Mécontents car ils sont désavantagés par ce nouveau partage, Lothaire, Pépin et Louis se révoltent en 833 contre leur père : celui-ci est déposé, et Charles (âgé de 10 ans) est enfermé pendant quelques temps dans un monastère 1. Il est libéré l'année suivante (834), lorsque son père redevient empereur. Pépin Ier meurt en 838, Louis le Pieux et son fils Lothaire se réconcilient. Alors qu'il s'apprête à aller combattre son autre fils Louis de Germanie, l'empereur meurt en 840.

Règne[modifier | modifier le wikicode]

Le traité de Verdun partage l'empire carolingien entre les trois frères, Lothaire Ier, Louis le Germanique et Charles II.

Charles II devient roi de la Francie occidentale, mais Lothaire Ier n'accepte pas la répartition des terres décidée par leur père. Charles II bat Lothaire en 841 à Fontenoy-en-Puisaye, et forme avec son autre frère, Louis le Germanique, une alliance contre leur ainé (Serments de Strasbourg, 842). Finalement, les trois frères parviennent à un accord conclu par la signature du Traité de Verdun en 843.

Pour en savoir plus, lis l’article : Serments de Strasbourg.
Pour en savoir plus, lis l’article : Traité de Verdun.

Le roi doit d'abord laisser l'Aquitaine à son neveu Pépin II (le fils de son frère Pépin d'Aquitaine), mais il récupère ce territoire en 852. Charles II tente aussi d'annexer la Bretagne ; mais les rois bretons Nominoë puis Erispoë résistent à ses armées, et la Bretagne reste indépendante.

Durant son règne, les Normands ravagent et pillent les côtes françaises à de nombreuses reprises. Charles II confie la défense du royaume « entre la Seine et la Loire », à un puissant seigneur, Robert le Fort (arrière-grand-père d'Hugues Capet, il est l'ancêtre des rois capétiens). Robert le Fort combat les Normands, et il met aussi fin à la rébellion du fils ainé du roi, Louis le Bègue, qui s'est révolté contre son père.

En 875, Charles II est élu empereur après la mort de son neveu Louis II, fils de Lothaire. En échange de l'aide du pape Jean VIII]] il renonce à la suzerainté impériale sur Rome et les États pontificaux. Il meurt en 877, en revenant d'Italie après avoir porté secours au pape, attaqué par les Sarrasins1.

Mariages et descendance[modifier | modifier le wikicode]

Charles II se marie deux fois2.

En 842, il épouse Ermentrude d'Orléans (morte en 869). Ils ont huit enfants, dont :

  • Judith (vers 843-870), mariée trois fois ; ses deux premiers maris sont deux rois anglo-saxons, Ethelwulf de Wessex (mort en 858), puis Ethelbald de Wessex (mort en 860) ; elle est ensuite remariée au comte Baudouin Ier de Flandre ;
  • Louis II le Bègue (846-879), roi de France après son père.

Charles II se remarie en 870 avec Richilde d'Ardenne, dont il a une fille.

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Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. 1,0 et 1,1 Source : Jean Mathieu-Rosay, Ils ont gouverné la France, Marabout, 1987 pp.77-80
  2. Source : Christian Bouyer, Dictionnaire des Reines de France, Perrin, 1992, pp. 99-102

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