Charbonnage
Un charbonnage ou une houillère est une mine de houille, c'est-à-dire un lieu d'extraction du charbon dit de terre (par opposition au charbon de bois).
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
L'extraction du charbon de terre est relativement récente. Au début de l'exploitation industrielle, les principaux risques en dehors de la silicose étaient le manque d'air, les coups de grisou et les inondations des galeries.
La Compagnie des mines d'Anzin fut l'une des plus grandes sociétés minières d'Europe. La tentative d'appliquer le malthusianisme aux exploitations minières françaises fut un échec et entraîna une pénurie de charbon.
Les mineurs étaient généralement âgés de 16 à 50 ans.
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Carte postale de 1925 montrant le charbonnage de Vendin-lès-Béthune dans le Pas-de-Calais.
Le charbonnage du Grand Hornu en Belgique.
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Infrastructure[modifier | modifier le wikicode]
Chevalement[modifier | modifier le wikicode]
La partie la plus visible d'un charbonnage est appelée châssis à molette ou Belle Fleur en Belgique, on parle en France de chevalet ou de chevalement.
Il s'agit d'une tour (métallique, en béton et plus anciennement en bois) qui supporte à leur sommet une ou plusieurs molettes (des poulies) sur lesquelles passaient des câbles qui remontaient une cage d'ascenseur. Les chevalements étaient situés au dessus d'un puits vertical où circulaient généralement deux cages d'ascenseur.
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Un chevalement dans un charbonnage polonais.
Une cage d'ascenseur, qui servait à faire remonter le charbon ou les mineurs ainsi qu'a faire descendre ces derniers.
Puits[modifier | modifier le wikicode]
Les puits sont des prolongements du chevalement, ils sont généralement circulaires avec un diamètre allant de 3 à 6 mètres. Ils servaient surtout à faire passer les cages d'ascenseur ainsi que les différents câbles.
Un charbonnage contenait au moins deux puits (l'un servait pour l'entrée d'air et l'autre pour remonter ou descendre les mineurs et/ou les matières premières).
Galerie[modifier | modifier le wikicode]
Les galeries qui partaient directement du puits étaient appelées des travers-bancs ou bouveaux, et étaient légèrement en pente, pour faciliter la circulation des wagons. Les jonctions entre les travers-bancs et le puits étaient appelés, accrochages, envoyages ou recette (dans le bassin lorrain). Les accrochages étaient numérotés selon leur profondeur.
Les bouveaux étaient creusés jusqu’à arriver sur une veine de charbon, une autre galerie appelée voie suivait la veine et le charbon était extrait dans les tailles.
Taille[modifier | modifier le wikicode]
La taille est le lieu où est extrait le charbon, il s'agit d'un couloir de longueur et d'inclinaison variables qui avançait d'un mètre par jour en moyenne. Il y avait toujours deux voies d'accès à la taille, une voie basse par laquelle arrivait l'air et c'était également via cette voie que le charbon était évacué, et une voie haute par laquelle le matériel arrivait.
Roulement[modifier | modifier le wikicode]
Le transport du charbon se faisait avec des wagonnets (appelés bennes dans le bassin lorrain), les wagonnets étaient à l'origine tirée par des chevaux, qui passaient généralement toute leur vie dans les mines et n'étaient remontés que lorsqu'ils ne pouvaient plus travailler.
Après la Première Guerre mondiale, les chevaux sont peu à peu remplacés par des wagonnets électriques puis par des locomotives diesel.
Salle des pendus[modifier | modifier le wikicode]
Les vestiaires des mineurs étaient une salle très haute avec des poulies au plafond auxquelles étaient attachés de longues chaînes terminées par un crochet, où les mineurs accrochaient leurs vêtements et les faisaient monter au plafond, ils accrochaient alors l'autre bout de la chaîne au sol via un cadenas. Les journalistes appelaient cette salle la « salle des pendus ». En Auvergne, on parlait de « chambre chaude », tandis que dans le bassin lorrain on parlait de « lavabo ».
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