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Château de Malmaison

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Le château de Malmaison est un château, aménagé par Joséphine de Beauharnais, situé à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, en région Île-de-France (France).

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Histoire du domaine[modifier | modifier le wikicode]

Un premier château fort fut construit sur le domaine au XIVe siècle. L'édifice actuel a été érigé par Christophe Perrot au XVIIe siècle. Le grand domaine appelé « La Malmaison » comprenait un manoir et un vaste parc.

Le 21 avril 1799, à l'insu de son mari, Joséphine de Beauharnais fait l'acquisition du domaine en s'endettant. L'achat est une de ses dépenses effrénées que Napoléon Bonaparte, son mari, d'abord mécontent de la somme déboursée pendant qu'il menait la campagne d'Égypte, finissait par rembourser.

Façade du château de Malmaison

Il se plaît même à domestiquer le lieu. Le couple entreprend de grandes rénovations dans le bâtiment : les architectes néoclassiques Percier et Fontaine sont chargés des restaurations et Joséphine aménage le jardin.

Le palais resta la résidence de Joséphine après le divorce avec Napoléon jusqu'à sa mort. Son ancien mari y passera pour quelques nuits avant son exil à l'île d'Elbe. L'édifice sera racheté par son fils adoptif, Eugène de Beauharnais et passera aux mains de différents propriétaires (dont Napoléon III) avant de devenir un musée en 1905.

La vie à Malmaison[modifier | modifier le wikicode]

Joséphine de Beauharnais

Jusqu'au Consulat, les deux époux faisaient chambre commune. Au réveil à 8 heures, le « déjeuner » était servi, bien que pour nous ce repas équivalait plutôt à ce que nous appelons « petit-déjeûner » au vu des aliments consommés. Ils se lavaient tout deux, preuve de leur noblesse. Joséphine Bonaparte allait dans son cabinet où elle faisait sa toilette féminine : brossage des cheveux, parfums, maquillages...

Le deuxième repas, qu'ils appelaient « dîner », était pris vers 11 heures. Sa fin marquait le début de longues heures de plaisir et de jeux où les deux époux n'étaient pas seuls. Les activités auxquelles l'on s'adonnait variaient selon les préférences du jour : on pouvait jouer ou écouter de la musique dans la salle attribuée, ou bien jouer dans la salle du billard. Les femmes se promenaient tandis que les hommes chassaient. Joséphine adorait faire du jardinage. Les femmes pouvaient aussi monter dans le petit boudoir de l'Impératrice pour bavarder tout en tissant. Les amusements se clôturaient sur un goûter.

On jouait ensuite aux jeux bourgeois : pelote, dominos... Avant de passer à table, les femmes montaient se faire coquettes. Le souper se composait de mets coûteux. Après cela, Napoléon partait s'enfermer dans la bibliothèque pour y travailler : il restait souvent très tard le soir. Pendant ce temps, les femmes écoutaient souvent une pièce de théâtre avant d'aller se coucher.

Description[modifier | modifier le wikicode]

Le rez-de-chaussée[modifier | modifier le wikicode]

L'entrée principale se trouve sur la façade de l'aile principale, au centre du château. Elle comprend au rez-de-chaussée une véranda faisant office d'entrée qui conduit sur un vestibule ; de part et d'autre, il y a une salle du billard (à droite) et une salle à manger (à gauche).

Plus à gauche de la salle à manger, on trouve la salle du conseil qui sous le Consulat était le lieu de réunion des ministres de Napoléon. Si on avance encore, on entre dans l'aile latérale gauche, de trois pièces, qui abrite une grande bibliothèque comptant 13 000 ouvrages en 1814. C'était le bureau de Napoléon. Au fond, se trouve le secrétaire de l'Empereur, muni d'un mécanisme qui permettait à Napoléon de refermer très facilement son plan de travail pour ne pas le laisser à la vue de tous lorsqu'il avait fini de travailler. Un escalier secret conduisait jusqu'aux appartements du dessus.

À l'opposé, la salle du billard débouche sur une antichambre qui communique avec une salle d'apparat, le salon doré. Cette pièce fut remeublée par Joséphine pendant la période d'après son divorce. C'était le séjour et on y passait le gros de son temps avec des convives. Encore à côté, dans l'aile latérale droite, il y a une longue pièce appelée salon de la musique. Le salon part de la façade et se prolonge jusqu'à l'arrière du bâtiment où sont exposés un pianoforte, un piano et une harpe : en effet, la musique était une des grandes activités mondaines de l'époque. On y jouait des concerts, et parfois même du théâtre : c'était la salle des arts.

Le premier étage[modifier | modifier le wikicode]

À l'étage, dans le centre du corps principal, il y a la salle Joséphine où est exposé le service l'Impératrice, composé d'assiettes décorées, de verres, de coupes, de chandeliers, etc. À gauche, il y a la salle Marengo qui, elle, abrite le célèbre tableau de Jacques-Louis David Bonaparte franchissant le col du Grand Saint-Bernard, pièce majeure de la collection du musée. Encore à droite, on trouve la chambre de l'Empereur. Ces deux salles constituaient les appartements du Consul.

À droite de la salle de Joséphine, s'étendent les appartements de Joséphine. On trouve en premier la salle de la Frise, pièce où logeait sa suivante. Après une antichambre, il y a la chambre de l'Impératrice : de forme ovale, tapissée de rouge, elle abrite le lit à baldaquin où elle s'éteignit. Les portes sont recouvertes de miroirs. La pièce attenante, dite salle ordinaire, était une salle de repos pour l'impératrice : elle y répondait à des lettres et s'y détendait. Elle communique avec une petite antichambre où Joséphine faisait sa toilette. On trouve ensuite un boudoir circulaire où elle discutait avec ses amies et, à l'occasion, se plaisait à déjeuner.

Le second étage[modifier | modifier le wikicode]

Le dernier étage servait de locaux aux assemblages de robes de l'Impératrice. Celle-ci, d'un goût très sûr, en commandait par dizaines pour des sommes astronomiques. Lorsqu'elle s'en lassait, elle les offrait.

Parc[modifier | modifier le wikicode]

Le domaine circonscrivait un parc de 726 hectares. L'Impératrice se passionnait pour la botanique et mettait ses talents à l'œuvre dans le jardin. Elle plante des plantes exotiques qu'elle fait venir de Martinique ; elles sont décrites par son intendant, le botaniste Aimé Bonpland, dans son livre Description des plantes de la Malmaison.

Le domaine comprenait le château et deux autres pavillons.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

  • [1] : Vikidia recommande chaudement ce lien sur lequel tu pourras te promener à ta guise dans le château, tout en restant devant ton écran. Il te permet de mieux de faire une idée de la grandeur et l'agencement des pièces.
Article mis en lumière la semaine du 24 juin 2019.
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