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Campagne de France (mai-juin 1940)

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Le plan allemand d'attaque de la France

La campagne de France est la succession des opérations militaires des Allemands contre les troupes franco-belgo-britanniques du 10 au 28 mai 1940, puis contre les troupes françaises seules jusqu'au 20 juin 1940. Coupés en deux par la violente percée allemande dans les Ardennes (13 mai 1940), les Franco-Belgo-Britanniques sont repoussés vers Dunkerque où ceux qui ne parviennent pas à s'embarquer pour l'Angleterre sont faits prisonniers. En juin, l'armée allemande pourchasse vers le sud les débris désordonnés de l'armée française. Les civils de la France du Nord et de Belgique, épouvantés, fuient et tentent de passer au sud de la Loire. Le gouvernement français replié à Bordeaux et présidé par le maréchal Pétain à partir du 17 juin, demande l'armistice. Le 22 l'armistice est signé à Compiègne, la France qui est vaincue, va être en partie désarmée et occupée par les Allemands.

Le plan d'attaque allemand

Une fois la guerre terminée au nord (fin de l'hiver 1940) l'Allemagne prépare la reprise de la guerre à l'ouest contre les Franco-Britanniques. Le plan allemand (dit plan Manstein) est d'attaquer la Belgique et les Pays-Bas pour obliger les Français à quitter l'abri de la ligne Maginot et de se porter vers le nord (comme en 1914). Puis les Allemands attaqueraient massivement l'armée française à travers la forêt des Ardennes (jugée infranchissable par Gamelin) à la hauteur de Sedan et de la vallée de la Meuse (là où se termine la ligne Maginot) . Une fois le front rompu l'armée allemande par un mouvement tournant repousserait vers la mer du Nord le gros de l'armée française et le corps expéditionnaire britannique. Les troupes alliées acculées à la mer ne pourraient alors que se rendre. Ensuite l'armée allemande foncerait vers l'ouest et le sud en pourchassant ce qui resterait de l'armée française.

L'attaque et la percée allemande (mai 1940)

Panzers allemands dans les Ardennes

Le 10 mai 1940, les Allemands attaquent la Belgique qui est neutre et les Pays-Bas, neutres également et qui capitulent après cinq jours de combat. Les Belges retardent la percée allemande en Ardenne pendant deux jours avec des troupes embusquées en tirant parti du relief accidenté et des routes étroites et sinueuses (à l'époque) qu'ils ont parsemées d'obstacles. Les Allemands sont à pied d'œuvre devant Sedan le 12 mai. Pendant ce temps, comme prévu l'armée française se porte vers le nord pour « verrouiller » la frontière franco-belge et même secourir les Hollandais. Le 13 mai, l'armée allemande attaque à Sedan et rapidement perce les lignes françaises constituées de troupes de réserve. Puis l'armée allemande fait mouvement vers le nord-ouest pour couper les arrières des troupes franco- belgo-anglaises. Celles-ci reculent précipitamment pour obéir aux ordres du commandant en chef français, le général Gamelin, qui a reçu le commandement des alliés. Le but est de tenter de reformer un front continu. Le 20 mai les Allemands atteignent Abbeville sur la Somme. Le général Weygand qui remplace Gamelin comme généralissime ne parvient pas à éviter l'encerclement. Le 28 mai les Belges capitulent après une bataille d'arrêt de cinq jours le long de la Lys, à l'issue de laquelle ils sont abandonnés par l'armée anglaise qui se replie sur Dunkerque sans que rien ait été prévu pour embarquer l'armée belge.

Le gros des troupes franco-britanniques est repoussé vers Dunkerque. Les soldats vont résister pour permettre l'embarquement du plus grand nombre de soldats possible (pour les deux-tiers des Britanniques) grâce à la mobilisation de toutes les embarcations possibles qui peuvent affronter les vagues de la mer du Nord.L'armée professionnelle britannique est sauvée par le sacrifice de quelques dizaines de milliers de français, qui retiennent les allemands. La résistance des français a été remarquable comme le dira le général Von Klucher "Dunkerque m'apporte que le soldat français est l'un des meilleurs du monde. L'artiellerie française tant redoutée en 14-18 démontre une fois de plus sa redoutable efficacité ". Dunkerque capitule le 3 juin. Des dizaines de milliers de soldats français sont fait prisonniers.Cette bataille laisse plus de 20000 morts pour les allemands contre environ 11000 alliés , principalement des français.

L'effondrement français (juin 1940)

Soldats français prisonniers en juin 1940

L'armée allemande fait alors mouvement vers l'ouest et le sud. La résistance des troupes françaises se rétabli sur la Somme. C'est la bataille de la Somme . Les français en infériorité numériques affrontes les allemands dans des combats acharnées puis après une semaine de combats , les allemands percent au niveau de Péronne. Les routes sont encombrées par des centaines de milliers de civils qui ayant abandonné leurs maisons fuient dans la détresse la plus totale vers le sud (c'est l'Exode). À ces civils en fuite se mêlent des militaires sans chefs et qui ne veulent plus combattre. Tous sont mitraillés par l'aviation de chasse allemande. Les soldats rattrapés par les Allemands sont faits prisonniers.

Le 10 juin l'Italie déclare la guerre à la France. Mais l'armée italienne ne parvient pas à franchir les cols alpins.Car l'armée des Alpes en infériorité numérique, mais bien entrainé et bien expérimenté inflige des lourdes pertes aux italiens de Mussolini.

Les Français signent l'armistice

Le gouvernement français abandonne Paris pour se replier à Bordeaux. Paris est occupé par les Allemands le 14 juin 1940. Le gouvernement français de Paul Reynaud à qui les Britanniques ont demandé de gagner Londres pour continuer la guerre, démissionne le 16 juin. Il est remplacé par le gouvernement du maréchal Pétain. Dès le 17 juin, celui-ci fait savoir aux soldats et aux Français qu'il va demander l'armistice. Des centaines de milliers de soldats cessent alors de combattre et se constituent prisonniers. Le 18 juin, depuis Londres, le général de Gaulle, inconnu de l'opinion, lance un appel à la résistance des Français et demande à ceux qui le peuvent de venir le rejoindre.

Le 22 juin 1940, à Compiègne, les envoyés du gouvernement français signent l'armistice imposé par Hitler. En à peine cinq semaines la France est vaincue. Seul le Royaume-Uni reste en guerre.

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