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Camp de concentration de Natzweiler-Struthof

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L'entrée du camp

Le camp de concentration Struthof est un camp de concentration nazi construit en Alsace par l'Allemagne (Troisième Reich) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il se trouve dans les Vosges d'Alsace, dans le Bas-Rhin, en France. Environ 52 000 personnes étaient enfermées dans ce camp et 25 000 y sont mortes. Aujourd'hui, on peut visiter le camp.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

En 1940, le Troisième Reich (l'Allemagne nazie) annexe l'Alsace et la Moselle (il les rattache à son territoire). Albert Speer (l'architecte du Troisième Reich) va en Alsace et découvre du granit rose (une roche extrêmement rare) dans la région de Natzweiler. Les autorités nazies veulent y construire un camp de concentration pour y extraire la roche. C'est le géologue colonel SS Karl Blumberg qui décide de l'endroit où sera construit le camp, au lieu-dit Struthof, un ancien lieu de vacances d'hiver.

Le camp ouvre officiellement le 1 mai 1941. Il est géré par environ 80 SS. Il devait accueillir 2 000 prisonniers, mais il en comptait 7 000 en 1944. Joseph Kramer (wp) est le chef du camp d'octobre 1942 à mai 1944.

Le camp est évacué par les SS à partir de septembre 1944. Beaucoup de ses prisonniers sont envoyés au camp de concentration de Dachau. Le 23 novembre 1944, des soldats américains entrent dans le camp du Struthof. Natzweiler-Stuthof est le premier camp de concentration découvert par les Alliés en Europe de l'Ouest.

Le camp de Natzweiler-Struthof était dit « de niveau III », c'est-à-dire que la vie y était extrêmement difficile. Le camp était petit par rapport à d'autres mais le taux de mortalité y était élevé, notamment à cause des températures, pouvant aller jusqu'à -25 degrés.

La plupart des dirigeants du camp sont condamnés à mort après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les exécutions et les « expériences médicales »[modifier | modifier le wikicode]

Beaucoup de prisonniers sont exécutés. Par exemple, le déporté Aimé Spitz témoigne : « Hors du camp, à quelque 100 mètres, se trouvait une sablière. C'est là qu'environ cinq cents camarades furent fusillés, soit à coups de mitraillette, soit à coups de revolver dans la nuque. Un soir de printemps 1944, après 18 heures, onze Luxembourgeois appartenant à la Résistance furent fusillés dans cette sablière. Ce genre d'exécution, ordonnée par le ministère de la Sûreté d'État de Berlin, avait lieu le soir après l'appel. Chaque fois que nous apercevions le soir des arrivants devant la Schreibstube (secrétariat du camp), nous savions qu'il s'agissait d'une Sonderbehandlung (traitement spécial). Ce genre de détenus ne figurait pas, la plupart du temps, dans le fichier du camp. Ils étaient amenés par la Gestapo pour être exécutés. Leurs corps étaient ensuite transportés au crématoire, de sorte qu'il n'y avait de trace nulle part1. »

Dans le camp, des « médecins » faisaient des « expériences » sur les corps de certains prisonniers. Un médecin, Eugen Haagen, voulant tester un vaccin contre le thyphus, provoqua accidentellement une épidémie meurtrière de cette maladie chez les prisonniers du camp.

En bas du camp se trouvait une chambre à gaz, qui servait surtout à tuer des Juifs : par exemple, entre les 11 et 19 août 1943, 57 hommes et 30 femmes enfermés à Auschwitz sont envoyés au Struthof pour y être gazés. Plus tard, 86 Juifs sont gazés par Joseph Kramer (le chef du camp) lui-même. Ces 86 meurtres avaient été demandés par August Hirt, un « scientifique » nazi souhaitant former une collection de squelette de la "race" juive. Cette "collection" a été retrouvée à la faculté de Strasbourg et la plupart des corps ont pu être identifiés. Les autres détenus étaient forcés de travailler jusqu'à l'épuisement voire la mort.

Le camp après la guerre[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Cité par Joël Kotek, Pierre Rigoulot, Le siècle des camps, Jean-Claude Lattès, 2000, 805 p., ISBN 9782709641555.
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Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Camp de concentration de Natzweiler-Struthof de Wikipédia.