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Burzum (album)

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Burzum (« Ténèbres » dans le noir parler des orques, dans l'univers tolkienien) est le premier album studio de Varg Vikernes, publié sous son projet musical solo en mars 1992 par le label d'Euronymous, Deathlike Silence Productions. C'est un album de black metal atmospherique, de dark ambient et d'ambient.

C'est l'un des albums les plus importants de la deuxième vague de black metal car il s'agit d'un album qui s'éloigne stylistiquement des autres albums de black metal de l'époque et c'est le premier album de black metal atmosphérique. Il sera aussi influent pour d'autres sous-genres de heavy metal : le drone doom, le funeral doom, le black metal dépressif et le National Socialist Black Metal.

Disque[modifier | modifier le wikicode]

Production[modifier | modifier le wikicode]

L'album a été produit par Varg Vikernes et un ami à lui, Pytten, et Euronymous était co-producteur, bien que Burzum affirmera des années après que son ait simplement été ajouté comme blague. Il a été enregistré en janvier 1992 à Grieghallen, à Bergen. Il est enregistré en 19 heures seulement et chaque chanson a été jouée à la première tentative, ce qui laisse quelques petites fautes dans quelques chansons comme , car Varg était inexpert à la batterie1. La mère de Varg, Lene Bore, paiera une grosse partie des dépenses nécessaires pour cet album.

Il utilise volontairement des instruments de mauvaise qualité et sa voix a été filtrée avec des écouteurs. Pytten donnera à l'album aussi une sonorité obscure, qui sera en future la caractéristique de ses productions. L'enregistrement est lo-fi ce qui donne un son menaçant à l'album. Un mois après l'enregistrement il publie un démo promotionnel, Promo '92, qui contient deux chansons de cet album : Feeble Screams from Forests Unknown et Ea, Lord of the Depths2. Le nom des faces de l'album ne s'appellent pas de la manière classique A et B, mais Hate « Haine » et Winter « Hiver ».

Chansons[modifier | modifier le wikicode]

Feeble Screams from Forests Unknown[modifier | modifier le wikicode]

Varg Vikernes en prison en 2008.

Feeble Screams from Forests Unknown (« Cris faibles provenant de forêts inconnues ») est la première chanson de l'album, qui commence avec quelques notes de synthétiseur, pour ensuite faire place à un blast beat accompagné de quelques notes de guitare très distordue. Après quelques secondes un riff commence, simple mais captivant, caractéristique de la musique de Varg. En même temps le chant hurlé apparaît, qui est très différents de tous les chants dans le black metal, très aigu, poussé à l'extrême et ce qu'il dit est très difficile à comprendre. Après une minute le riff varie et la guitare est moins distordue et le blast beat s'arrête, pour laisser place à un rythme de batterie plus lent. Après une minute il y a un long solo de basse, qui s'interrompe avec un hurlement pour jouer le rythme qu'il y avait avant, mais en mettant en valeur la batterie électrique. Après une minute le rythme est ralenti, comme s'il s'agissait de la fin de la chanson. Ces « faux conclusions » seront par la suite une caractéristique de la musique de Burzum. Pendant trente secondes on entend un simple son de guitare très lent et ayant un volume très bas, puis tout d'un coup le son de guitare devient plus net et puissant, et il est accompagné du chant. Après une minute le tout est accompagné de la batterie et du basse, jusqu'à la fin de la chanson.

Les paroles traitent d'un esprit, qui se trouve sur un lac et qui semble être à la recherche de quelque chose et il a la nostalgie d'une époque meilleure. Il est ensuite fatigué de n'avoir rien trouvé et il jette l'éponge. Le « narrateur » critique cette décision de l'esprit en jugeant cela comme étant un acte stupide. Les paroles sont écrites de manière poétique et ne touche pas des thématiques du black metal comme le satanisme, le froid, la neige ou le sang. La dernière phrase est « The hopeless soul keeps mating. » (« L'âme désespérée continue à s'accoupler ») mais Euronymous, par erreur, modifia dans la pochette « mating » en « waiting » (« attendre »). Cet erreur n'a pas été corrigé dans les autres versions de l'album.

D'après Varg, cette chanson est la quintessence de l'album et que toutes les autres chanson n'étaient que des « notes de bas de page ». Cette chanson a été rééditée dans la compilation From the Depths of Darkness (« Du profond des ténèbres »).

Ea, Lord of the Depths[modifier | modifier le wikicode]

Statue d'Ea datant du IIIe millénaire av. J-C.

Le titre Ea, Lord of the Depths (« Ea, Seigneur des profondeurs ») fait référence à la divinité mésopotamienne Ea. Dans la première version de l'album le titre est Ea, Lord of the Deeps, une forme erronée. Cet erreur est dû à une étourderie de la part d'Euronymous, car il croyait entendre « Deeps » à la place du mot correct. Dans les rééditions cette faute a été corrigée.

Cette chanson commence avec un rythme de batterie de vitesse moyenne qui ne s'arrêtera pas et qui ne variera pendant toute la chanson. Après une sorte de sifflement d'un train à vapeur, crée à l'aide du synthétiseur, la guitare prend la place avec un riff qui est considéré l'un des meilleurs du black metal. Après une minute le chant prend place et le son de guitare devient moins et ne joue que quelques notes, comme si c'était un synthétiseur. Cela montre une influence du shoegazing. Après la guitare reprend les mêmes caractéristiques d'avant l'arrivée du chant. À la dernière minute, un solo de guitare est joué, jusqu'à la fin, où la chanson est arrêtée par le sifflement du début de la chanson.

Les paroles décrivent physiquement la divinité sumérienne Ea sous sa forme de monstre marin, Sassu Wunnu.

Cette chanson a été inclue dans une compilation/anthologie de Fenriz publiée en 2004, Fenriz Presents... The Best of Old-School Black Metal (« Fenriz présente... Le meilleur du black metal à l'ancienne »), sous le titre d'Ea, Lord of the Deeps. Cette chanson a été rééditée dans la compilation From the Depths of Darkness.

Spell of Destruction[modifier | modifier le wikicode]

Spell of Destruction (« Sortilège de destruction ») ou Black Spell of Destruction (« Sortilège obscur de destruction »), après une modification d'Euronymous non voulue par Varg, est une chanson qui sera très influente dans l'évolution du black metal vers le black metal dépressif, car des nombreux éléments sont retrouvables, comme la lenteur, les riffs exaspérantes et le minimalisme.

La chanson commence avec des alternances entre rythme de guitare très simples et de batterie avec légères variations dans le rythme mais qui ne sont pas très importantes. Pendant 30 secondes le rythme de guitare reste accompagné de la batterie, puis disparaît pour ensuite réapparaître 30 secondes après. Le chant s'ajoute à 1:20 et pendant 2 minutes le rythme reste le même, puis on retrouve une accentuation de la batterie par rapport à la guitare, avec un rythme de Charleston. Après vingt secondes le rythme devient comme avant, pendant une minute. La chanson se termine avec des cris de Varg accompagnés par un rythme de guitare presque psychédélique, d'abord seule, puis accompagnée du rythme de batterie présent dans le début de la chanson.

Les paroles sont en lien avec Cthulhu et le Necronomicon. On retrouve un sortilège capable d'énormes destructions, nommé « Ftraga Sheb Nigurepur ». Cette chanson a été rééditée dans la compilation From the Depths of Darkness).

Channeling the Power of Souls into a New God[modifier | modifier le wikicode]

Channeling the Power of Souls into a New God (« Canaliser le pouvoir des âmes vers un nouveau Dieu ») est la première chanson non black metal de l'album ; c'est une chanson de dark ambient dont le style est très proche des Dead Can Dance. La chanson est minimaliste et commence avec un rythme très dépressif de synthétiseur, ensuite d'autres mélodies de synthétiseur quasiment identiques se superposent à la mélodie initiale. Pendant tout le reste de la chanson, des bruits inquiétants difficilement écoutables sont ajoutés à la partie musicale. Les paroles sont placées seulement à la fin de la chanson et il s'agit de la phrase « Worship me » (« Adorez-moi ») chuchotée.

Channeling the Power of Souls into a New God est importante pour l'évolution du black metal vers le black metal dépressif, en raison du fait qu'il s'agit d'une chanson de dark ambient qui est insérée au milieu de l'album, ce qui le différencie des autres albums de black metal, où une chanson de dark ambient était insérée au début ou à la conclusion de l'album.

Une version alternative de cette chanson est publiée par Burzum en 2011 sous le titre Channeling the Power of Minds into a New God (« Canaliser la puissance des esprits vers un nouveau Dieu ») dans la compilation From the Depths of Darkness. Cette version contient la même mélodie, mais qui est jouée avec des guitares électriques.

War[modifier | modifier le wikicode]

War (« Guerre ») est l'une des chanson les plus populaires de Burzum, connue même par des gens non fans de black metal. Ils s'agit d'une une chanson de metal très inhabituelle de Burzum, car influencée par le thrash metal (donc appartenant au black metal de la première vague) et car c'est très courte. Cette chanson commence avec un riff très simple et captivant d'inspiration punk, répété pour toute la chanson (sauf dans le solo), accompagné d'un rythme de batterie simple qui ne s'arrête pas jusqu'à la fin de la chanson. À la fin de la chanson il y a un solo de guitare. Il a été joué par Euronymous, bien que Varg voulait jouer tous les instruments tout seul, mais après qu'Euronymous avait insisté, il accepte de lui faire jouer ce solo. Toute la chanson est très fortement inspiré de Necromansy, une chanson du groupe Bathory.

Les paroles sont le récit des dernières pensées d'un soldat en train de mourir sur un champ de bataille. Varg dira par la suite que les paroles représentent le concept de mort en bataille selon un point de vue odiniste.

The Crying Orc[modifier | modifier le wikicode]

The Crying Orc (« L'orque qui pleure ») est un interlude instrumental de dark ambient, qui rappelle les interludes des Black Sabbath dans l'album Master of Reality, comme Orchid ou Embryo. L'interlude contient deux mélodies de guitare deux mélodies de guitares qui s'entrecroisent, pour former une sorte de « dialogue ». En 1999, Varg publie dans l'album Hliðskjálf la chanson Der weinende Hadnur (« L'Hadnur qui pleure »), qui s'agit d'une réinterprétation de cette chanson, en utilisant le synthétiseur Casio CZ à la place des guitares.

A Lost Forgotten Sad Spirit[modifier | modifier le wikicode]

A Lost Forgotten Sad Spirit (« Un esprit perdu, oublié et triste ») est la chanson la plus longue de l'album. Elle commence avec une introduction où un rythme assez rapide de batterie est accompagné d'une mélodie lente de basse et de guitare. Ce contraste sera présent dans presque toute la chanson. Après 30 secondes le chant rentre et le rythme de batterie se transforme en blast beat. On retrouve certains erreurs dans le screaming de Varg, bien que de nombreux fans aiment ça, car il s'éloigne des autres chanteurs. La musique reste la même pour deux minutes et demi, puis la batterie disparait, pour ensuite revenir avec un rythme lent de cymbales. Progressivement le rythme de batterie s'accélère et restera le même pour deux minutes, puis le blast beat revient. Après une minute le rythme devient plus lent jusqu'à avoir une « fausse conclusion » où il n'y a que le basse et la guitare. Après un hurlement, le rythme de cymbales revient. La chanson ce conclut avec un riff de guitare qui se ralentit jusqu'à la fin de la chanson.

Les paroles sont l'histoire d'un garçon mort dans une crypte et qui voudrait être libéré de sa tombe noire sur un autel pour poursuivre un esprit perdu, oublié et triste, pour l'éternité.

Il existe une version alternative de la chanson dans le mini-album Aske portant le même titre, mais qui est un peu plus longue. Cette chanson a été rééditée dans la compilation From the Depths of Darkness, qui est encore plus longue de la version du mini-album.

My Journey to the Stars[modifier | modifier le wikicode]

My Journey to the Stars (« Mon voyage vers les étoiles ») est une chanson qui quitte le schéma classique du black metal, intro-partie1-intro-partie2-refrain-partie3-refrain-pont-refrain-conclusion (qui est d'ailleurs la même du rock), pour le remplacer avec un schéma de propre invention. Cette chanson montre la tendance de Burzum de s'éloigner du black metal classique, mais en restant dans ses limites.

L'introduction est une composé de deux riffs de guitare assez distordues, mais qui ne sont pas cacophoniques. Cette introduction est rythmée par des cymbales. Après une minute le blast beat fait de transition entre l'introduction et le refrain. Le refrain contient un riff de guitare et de basse rapide. Vingt seconds après le refrain finit et rentre le chant, accompagné toujours du blast beat et d'un mélodie lente de basse. Après vingt secondes il y a une première parte, où il y a d'abord que des lentes notes de guitare accompagnées du chant hurlé, puis le blast beat revient. Ensuite il y a un riff de guitare très peu distordue pour les standards de Burzum, qui deviendra par la suite l'un des plus célèbres de sa discographie. Trente seconde il y a une transition où un rythme psychédélique est joué. Il est suivi par le refrain qui est à son tour suivie d'une partie identique à la première. On retrouve la même transition qui précède le premier refrain, mais qui en réalité porte à une « fausse conclusion ». Après cela il y a une mélodie lente et solitaire de guitare, qui sera une transition pour la troisième partie. Cette partie contient un rythme de batterie différent par rapport à ceux qui le précèdent et contient quelques erreurs rythmiques, dus à l'inexpérience de Burzum avec la batterie. Il y a aussi un autre riff très différent des autres de la chanson. Ce riff est suivi du refrain et puis comme avant la même transition qui précède le refrain mais qui porte à ne « fausse conclusion ». La partie suivante a un rythme assez proche de la partie précédente et la batterie a un rythme proche de Spell of Destruction. Peu après le blast beat remplace cela et soudainement prend plus d'importance par rapport à la guitare et le basse. Successivement le blast beat disparait et le rythme redevient comme avant. Cette partie se révèle être le pont et enfin on retrouve accompagné de quelques notes de guitare des hurlements répétés dix fois du mot Hate (« Haine »).

Les paroles est l'histoire d'un rêve de Varg, où lui, représenté par un esprit, fait un voyage astral. Le début des paroles contiennent une erreur de la part d'Euronymous : à la place d'« I immaterialize » (« Je m'immatérialise ») il écrit « I materialize » (« Je matérialise »). Dans la réédition de l'album cet erreur a été gardé. À la fin de la chanson on retrouve ces phrase : « War between races | A goal is reached | Chaos, hate (×11) » (« Guerre entre les races | Un but est atteint | Chaos, haine (×11) »). Cette phrase a été jugée comme nazie en raison notamment des convictions d'extrême droite païennes et òðalistes, ce qui ferait de cette chanson une pionnière du genre musical National Socialist Black Metal. C'est l'unique chanson de Burzum à faire référence au racisme.

Cette chanson a été rééditée dans la compilation From the Depths of Darkness.

Dungeons of Darkness[modifier | modifier le wikicode]

Dungeons of Darkness (« Donjons des ténèbres ») est la dernière et unique chanson ambient de l'album, proche des chansons du label suédois Cold Meat Industry ou du compositeur gallois Lustmord. Il s'agit de sons obscurs de très basse volume, puis il y a un crescendo pendant toute la chanson et qui deviennent de plus inquiétants. Ces sons ont été réalisées avec le synthétiseur et avec des objets par Varg et avec un gong très réverbéré par Euronymous (qui insista pour pouvoir le jouer). Cette chanson semble être en lien avec la première chanson Den onde kysten (« La côte du mal ») du deuxième album, Det som engang var (« Ce qui était jadis »), où on retrouve les mêmes sonorités et les mêmes instruments.

Couverture[modifier | modifier le wikicode]

La couverture a été dessinée par l'artiste norvégienne Jannicke Wiise-Hansen. Cette pochette représente un fantôme vêtu d'une robe noir, qui se trouve dans un lieux désert avec des arbres secs, ce qui fait référence à la chanson A Lost Forgotten Sad Spirit. Derrière la couverture on retrouve l'image de Varg tenant en main une étoile du matin. Dans certains versions on retrouvait aussi l'adresse de Varg Vikernes.

Publication[modifier | modifier le wikicode]

Cet album a été publié en 1 000 copies (500 CDs et 500 vinyles). Ces copies sont devenus extrêmement rares et sont cherchées par les collectionneurs, alors en 1995 une version compilation est publiée sous le titre de Burzum/Aske qui contient les chanson de cet album et celles du mini-album Aske.

Titres[modifier | modifier le wikicode]

Face Hate[modifier | modifier le wikicode]

  1. Feeble Screams from Forests Unknown – 7:28
  2. Ea, Lord of the Depths – 4:53
  3. Spell of Destruction – 5:40
  4. Channeling the Power of Souls into a New God – 3:27

Face Winter[modifier | modifier le wikicode]

  1. War – 2:30
  2. The Crying Orc – 0:57
  3. A Lost Forgotten Sad Spirit – 9:11
  4. My Journey to the Stars – 8:10
  5. Dungeons of Darkness – 4:50

Membres[modifier | modifier le wikicode]

  • Count Grishnackh – Chant, guitare, basse, synthétiseur, batterie électronique, production
  • Euronymous – Production, solo de guitare dans War, gong
  • Pytten – Production

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

  • Burzum sur Encyclopaedia Metallum.

Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

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