Bogotá

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Bogotá
Le Capitole national, siège du Parlement colombien.
Le Capitole national, siège du Parlement colombien.
Administration
Nom local (es) Bogotá
Statut Ville
Pays Colombie Colombie
Région Cundinamarca
Maire Carlos Fernando Galán (depuis 2024)
Site Web (es) https://bogota.gov.co/
Démographie
Population 11 507 960 hab. (en 2023)
Gentilé Bogotanais, Bogotanaise
Tourisme
Site(s) touristique(s) Musée de l'or
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Bogotá est la capitale de la Colombie. La ville est située au centre du pays dans la cordillère des Andes, ce qui la place à une altitude moyenne de plus de 2 000 mètres. Avec une population de plus de 11 millions d'habitants en 2023, c'est la plus grande ville du pays1.

En tant que capitale, elle abrite les principales institutions politiques de la Colombie, comme la présidence et le Parlement. Elle est un des centres économiques et ferroviaires de l'Amérique du Sud, reliée au reste du continent par une série d'aéroports et dont les sources de revenus proviennent majoritairement du tourisme2.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Peuplée par la civilisation amérindienne des Chibchas sous l'appellation de Muequetá, elle est l'un des plus importants centres urbains de la région à cette période3. La ville est fondée en 1538, suite à l'expédition d'un conquistador espagnol appelé Gonzalo Jiménez de Quesada. Renommée en Santa Fe de Bogotá, elle acquit rapidement un important pouvoir politique et intellectuel en devenant le siège de l'audience locale (équivalent d'un Parlement au sein des colonies espagnoles)4, puis en regroupant une élite de membres de l'église et de fonctionnaires3. Le catholicisme se répand à travers la construction d'églises, des écoles sont édifiées et d'importants progrès sont réalisés dans les domaines de la médecine et de la botanique5. Le climat du territoire facilite l'installation des Espagnols, qui obligent la population locale à travailler pour eux4. La presse se développe à la fin du XVIIIe siècle, et une culture politique se développe avec les premières révoltes indépendantistes et la propagation des idées de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, dont la traduction espagnole originale est rédigée par un habitant de Bogotá5. Plusieurs épidémies et séismes touchent la ville à cette époque6.

En juillet 1810, une révolte de la population conduit brièvement à l'indépendance de la ville, avant que celle-ci ne soit reprise par les Espagnols qui répriment toute volonté indépendantiste. En 1819, la bataille de Boyacá remportée par le révolutionnaire Simón Bolívar permet la proclamation de la Grande Colombie, et Bogotá devient la capitale du nouvel État7.

Période moderne[modifier | modifier le wikicode]

Renommée en son nom actuel après l'indépendance, Bogotá se développe durant tout le long du XIXe siècle : sa population augmente grandement en atteignant plus de 30 000 habitants, et son réseau de chemin de fer édifié à la fin du siècle6. Son économie s'affirme progressivement, avec l'utilisation de l'industrie après la période de la révolution industrielle, et l'installation des banques du pays dans la ville7. De 1899 à 1902, Bogotá est marquée par une guerre entre libéraux et conservateurs pour prendre le pouvoir. La capitale se range du côté des conservateurs4. Dans les décennies qui suivent, celle-ci est touchée par une série de guerres paysannes souhaitant notamment une réforme agraire.

C'est après la Seconde Guerre mondiale que se produit un essor économique, provoqué par le développement industriel et le commerce lucratif du café. La classe aisée (composée principalement des propriétaires terriens et des banquiers) étend son influence, et un exode depuis les campagnes amène à une drastique augmentation de la population de Bogotá, qui dépasse près de trois millions d'habitants en 1973. En parallèle, la guerre civile de La Violencia accentue ces déplacements de population, afin de servir la main d'œuvre industrielle. Les services publics de la ville se modernisent dans les années 1960, ce qui intensifie la différence de traitement entre les zones urbaines et rurales. La croissance inarrêtable de la capitale crée de nombreuses difficultés comme le développement d'habitations vendues illégalement, le manque de soins, la pauvreté et les trafics clandestins3.

Des années 1960 jusqu'aux années 1980, Bogotá est impactée par l'émergence du trafic de drogue et les conflits entre cartels, provenant notamment du cartel de Medellín de Pablo Escobar. De nombreux journalistes et personnalités politiques s'opposant à lui furent assassinées, en plus d'une prise d'otages réalisée dans le palais de Justice, le 6 novembre 19856.

Géographie[modifier | modifier le wikicode]

Bogotá se trouve à une altitude de 2 640 m au-dessus du niveau de la mer, dans la cordillère des Andes, ce qui en fait la troisième capitale la plus élevée au monde. Elle est située sur un plateau appelé la savane de Bogotá, au pied d'une chaîne de montagnes dont les plus grandes collines s'appellent Guadalupe et Monserrate, sur les crêtes desquelles se situent deux imposantes églises.

Bogotá est divisée en 20 districts qui regroupent les quartiers de la capitale. Les quartiers septentrionaux sont les plus réputés et regroupent la classe aisée, et les quartiers méridionaux abritent la classe moyenne8. Le quartier de La Candelaria est le plus connu de la ville, et forme son centre historique. Il comporte de nombreuses rues de style traditionnel ainsi que la place Bolívar (du nom de Simón Bolívar), qui est la principale place de Bogotá et est le lieu d'installation des instances du pouvoir politique colombien (gouvernement, Parlement...).

Références[modifier | modifier le wikicode]


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