Zine el-Abidine Ben Ali

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Ben Ali en 2008 avec en arrière-plan le portrait d'Habib Bourguiba.

Zine el-Abidine Ben Ali (en arabe : زين العابدين بن علي) est un homme politique tunisien né le 3 septembre 1936 à Hammam Sousse, dans la banlieue nord de Sousse.

Il a occupé le poste de président de la République tunisienne du 7 novembre 1987 au 14 janvier 2011. Il s'agissait du deuxième président de la Tunisie après Habib Bourguiba (1957-1987).

Entre décembre 2010 et janvier 2011, une série de manifestations éclatent à travers le pays. Cette révolution (appelée révolution tunisienne ou {{"|révolution de jasmin ») aboutit au départ du président Zine el-Abidine Ben Ali. Il s'exile à Djeddah, en Arabie saoudite.

Il décède à Djeddah des suites d'un cancer, le 19 septembre 2019.

Carrière politique[modifier | modifier le wikicode]

Après une carrière dans l'armée et la sûreté nationale, il occupe le poste de ministre de l'Intérieur du 28 avril 1986 au 7 novembre 1987 sous la présidence de Habib Bourguiba. Il devient premier ministre du président Bourguiba du 2 octobre au 7 novembre 1987.

Le général Ben Ali écarte Habib Bourguiba du pouvoir évoquant son âge trop élevé. Les médecins déclarent ce dernier inapte pour présider le pays. Ben Ali lui succède pour « raisons médicales ». Il est élu trois fois avec plus de 99 % des voix, puis 94 % en 2004. En 2009, il est reconduit pour un cinquième mandat avec 89,62 % des voix. Ces scores sont considérés comme « truqués » par les opposants.

C'est le président le plus jeune en début de mandat de l'histoire de la Tunisie.

Politique[modifier | modifier le wikicode]

Sous sa présidence, l'économie de la Tunisie connait une importante croissance. Néanmoins, il est régulièrement critiqué pour ses atteintes aux droits de l'homme. Qualifié de « dictateur » par les opposants politiques, il établit une politique de répression, d'emprisonnement et de torture à l'égard des opposants. Il est également accusé de bafouer la liberté de la presse. Le Comité pour la protection des journaliste le classe comme l'un des « 10 pires ennemis de la presse » en 1998.

En 2011, un mouvement de protestation se propage à travers le pays. Il prend de l'ampleur et fait 338 tués et 2174 blessés. Il contraint Ben Ali à fuir le pays. Il s'exile, avec sa femme Leïla Trabelsi, à Djeddah, deuxième ville d'Arabie saoudite.

Depuis plusieurs années, les nouvelles autorités tunisiennes réclament son extraction mais l'Arabie saoudite refuse de l'extrader et assure même sa protection.

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