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Baalbek

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Le temple de Bacchus.

Baalbek est une ville du Liban, située dans le nord de la plaine de la Békaa. Elle compte environ 80 000 habitants.

Dans l'Antiquité, la ville avait pour nom Héliopolis, la « ville du Soleil ». Elle conserve d'importants vestiges de l’époque gréco-romaine et quelques traces de l’époque sémitique antérieure.

Le temple de Bacchus est l'un des temples romains les mieux conservés, avec un péristyle et une cella presque complets ;

Il reste du temple de Jupiter les fondations gigantesques et six colonnes de granite.

Dans une carrière antique située près de la cité, on peut découvrir la plus grande pierre taillée extraite au monde : c'est un grand parallélépipède de section carrée de 4,5 m de côté sur 21 m de longueur, pesant environ 1 200 tonnes.

La plus grosse pierre taillée extraite au monde : 1 200 tonnes !

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

La ville phénicienne[modifier | modifier le wikicode]

Baalbek fut d'abord une ville phénicienne remontant au -IIIe millénaire, où était célébré le culte de Baal, dieu de l'orage et de la pluie, qui formait avec Astarté, sa parèdre féminine, le couple divin le plus populaire de la région.

La ville hellénistique et romaine[modifier | modifier le wikicode]

Reconstitution du sanctuaire de Baalbek

La ville fut ensuite appelée Héliopolis, la « ville du Soleil ». Ce nom peut dater de l’époque hellénistique ou même romaine, lorsque Marc-Antoine concéda la cité à Cléopâtre. Les vestiges visibles de nos jours sont presque tous d'’époque romaine.

La ville fut dessinée sur un plan classique en damier, avec deux grandes artères perpendiculaires, le decumanus et le cardo. Le site comporte trois sanctuaires principaux, ceux de Jupiter, de Bacchus et de Vénus, bâtis par les empereurs Néron, Trajan, Hadrien et Antonin le Pieux.

C’est pour affirmer la toute puissance de l’Empire romain qu’Auguste décida la construction d’un grand sanctuaire à Héliopolis. Les travaux commencés sous son règne, vers -14, se prolongèrent jusqu’à la fin du IIe siècle. Le sanctuaire fut bâti en conformité avec les principes de l’architecture religieuse romaine, et les éléments du décor furent empruntés au répertoire ornemental gréco-romain, en tenant compte des usages religieux orientaux. Les autels de Baalbek, par exemple, étaient beaucoup plus importants que ceux des sanctuaires romains. De même, les temples ont des escaliers, près de leur entrée principale, par lesquels on pouvait accéder à la toiture.

À l’époque romaine, les cultes orientaux devinrent des cultes mystiques consacrés à des rites de renaissance après la mort. Le sanctuaire de Bacchus commença alors à connaître un grand succès, notamment dans les cités de la côte phénicienne. Puis les mystères de Bacchus conquirent Rome.

Après l'Antiquité, Baalbek eut à souffrir de grands tremblements de terre, dont le dernier, en 1759, provoqua la chute de trois des neuf colonnes restantes du temple de Jupiter.

Description du site archéologique[modifier | modifier le wikicode]

A : Temple de Jupiter ; B : Temple de Bacchus ; C : Cour hexagonale ; D : Grande cour.

Cour hexagonale[modifier | modifier le wikicode]

La cour hexagonale, à ciel ouvert, construite dans la première moitié du IIIe siècle, marquait l'entrée du sanctuaire. Elle était entourée à l’origine d'un portique de 30 colonnes et de quatre exèdres rectangulaires richement décorées.

Grande cour[modifier | modifier le wikicode]

La grande cour ou cour des sacrifices, très vaste (134 x 112 m), était entourée d’un immense portique. Au centre s’élevaient un autel pour les sacrifices et une tour flanquée de deux colonnes de granite rouge et gris. La tour servait probablement aux pèlerins pour suivre les cérémonies. Elle fut détruite vers la fin du IVe siècle pour céder la place à une basilique chrétienne qui fut, elle aussi, par la suite, détruite.

Temple de Jupiter[modifier | modifier le wikicode]

Le temple de Jupiter, le plus ancien, fut construit en plusieurs étapes. Le temple était déjà bien avancé sous Néron, mais l’ensemble ne fut achevé et inauguré qu’au IIIe siècle. On y accède par un propylée composé d'un escalier monumental qui mène à un portique à douze colonnes encadré de deux tours. De là, les prêtres atteignaient le temple de Jupiter dont il ne subsiste que six colonnes monolithes hautes de 22 m. Ce temple (88 x 48 m) est le plus grand de tout le monde romain. Il était probablement périptère, avec 10 colonnes en façade et 19 sur les longs côtés. Son plan intérieur était similaire à celui du temple de Bacchus, mais comportait un pronaos précédé de 8 colonnes et d’une cella.

Sanctuaire de Bacchus[modifier | modifier le wikicode]

Le sanctuaire de Bacchus, construit au IIe siècle, est le mieux conservé. On y pénètre par un escalier à trois volées, comme dans le temple de Jupiter. Le temple lui-même est périptère. Ses dimensions sont inférieures à celles du temple de Jupiter (69 x 36 m, avec des colonnes de 22 mètres), mais il figure, lui aussi, parmi les plus grands temples du monde romain. Il comportait un pronaos précédé de huit colonnes et d’une cella entourée de demi-colonnes, avec un escalier menant à un adyton où trônait la statue du dieu. Ses 42 colonnes, hautes de 8 m, supportent un entablement relié au mur de la cella par d’énormes dalles.


Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Baalbek de Wikipédia.
Article mis en lumière la semaine du 4 Juin 2012.
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34° 00′ 25″ N 36° 12′ 14″ E / 34.006944, 36.203889