Art islamique

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La cour des Lions, joyau de l'art islamique, à l'Alhambra, à Grenade.

L'art islamique, aussi appelés arts de l'Islam1, désigne l'art élaboré dans les pays de religion musulmane à partir du VIIe siècle2, afin d'obéir à certains enseignements énoncés dans le Coran3. Les mosquées peuvent être un exemple typique de l'utilisation de cet art dans l'architecture et le décor des édifices.

Cet art est notamment caractérisé par3 :

  • L'utilisation de motifs géométriques et végétaux, se répétant sur une grande échelle ;
  • L'absence de motifs figuratifs (valable surtout pour les édifices religieux et les objets de dévotion, comme des tapis de prière) ;
  • Présence de la calligraphie, souvent des versets du Coran.

Cependant, il y a également d'autres disciplines où cet art est pratiqué tel que le travail du verre, de la céramique, du métal, de la pierre taillée, de l'ivoire (avec la célèbre pyxide d'al-Mughira conservée au Louvre), etc... Il ne se limita également pas qu'aux pays musulmans, puisqu'il s'est développé en Chine ainsi que dans les pays chrétiens de la Méditerranée1.

Les principales collections de cet art se trouvent en Occident, dans des musées comme le Louvre, le Metropolitan Museum of Art, le British Museum ou le Victoria and Albert Museum.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

L'art islamique naît lors de l'invasion du Proche-Orient par la dynastie des Omeyyades, après la mort du prophète Mahomet2. Les formes d'expression de cet art, inspirées initialement du style antique de la Perse ou de l'Empire byzantin3, se différencient en même temps que l'arrivée de plusieurs générations d'artistes ainsi que des progrès scientifiques réalisés à cette époque4. Parmi les quelques vestiges restant de cette période, la majorité sont des lieux religieux comme des mosquées inspirées de l'art chrétien (dont la Grande Mosquée des Omeyyades, un des restes les plus célèbres, le dôme du Rocher), qui formeront les caractéristiques communes de l'art islamique. Les découvertes mathématiques permettent de nouvelles formes géométriques4. Les représentations humaines, n'étant pas interdites par le Coran5 et contrairement à certaines croyances, sont largement utilisées en plus d'autres formes d'art comme la calligraphie qui devient très populaire. Alors centrée sur la réécriture de passages du Coran, copiés en or sur du papier pourpre, la calligraphie s'expose sur les mosquées et palais4. L'écriture s'enrichit également avec la poésie6, et l'usage de la céramique et du verre est importante4.

La période abbasside, considérée comme l'âge d'or de l'art islamique, est marquée par la conversion progressive de la population à l'islam et d'importants projets architecturaux. Sa culture est fortement diversifiée de par la présence de nombreuses nationalités, particulièrement à Bagdad qui devient le centre de l'Empire. Les villes voient leur superficie considérablement agrandie, et les nouveaux bâtiments doivent s'adapter. Les techniques architecturales reprises de la période des Omeyyades se généralisent, et des formes innovantes voient le jour (moulage en stuc, faïences...)73. L'art se transforme sous l'influence de plusieurs civilisations, dont de la Chine et de l'Inde : la traduction des textes philosophiques grecs et des écrits scientifiques marquent un essor intellectuel, en même temps que l'implantation du papier comme matériau d'écriture8. En parallèle, les techniques de l'art islamique s'exportent au-delà du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, avec l'invasion de l'Espagne6. La période laisse de nombreuses mosquées et palais, ces derniers étant aménagés de sorte à servir de forteresse7.

La période fatimide marque un développement économique et culturel, avec la fondation de la Maison de la sagesse qui constitue la plus grande bibliothèque de la région à l'époque9, ainsi que les inventions réalisées dans la métallurgie3. Elle fut influencée par plusieurs styles artistiques orientaux et occidentaux, avec toutefois certaines innovations comme la liaison des parties inférieures des mosquées à leur dôme. La politique tolérante de la dynastie en matière de nationalités permit une certaine diversité architecturale, la plupart des artistes provenant de Mésopotamie mais parfois aussi d'Arménie. Les monuments les plus connus sont des palais, dont il ne reste aucune trace physique. Certaines parties étaient faites en or, et des représentations d'artistes avaient lieu pour souligner le quotidien animé de la Cour. Les mosquées fatimides d'Égypte sont parmies les premières à incorporer des minarets. Aujourd'hui, plusieurs de ces bâtiments ont été rénovés10.

La période seldjoukide marque des avancées dans tous les domaines, principalement en architecture, ainsi que l'âge d'or de l'art iranien. La composition des bâtiments est moins rigide, les mosquées et tombes pouvant se réaliser sans dôme, cour ou minaret. C'est à cette époque qu'est instauré les principales structures des mosquées aujourd'hui observables en Iran, avec un monument en forme de croix, comportant quatre iwans ou un minaret cylindrique. Les céramiques sont très variées, comptant un style artistique par école d'enseignement, et la peinture est marquée par les représentations du Coran accompagnées de récitations. Les métaux sont grandement utilisés, surtout le métal dont il reste une abondante collection qui est préservée. C'est à cette époque également que le commerce du textile se développe, avec le tapis qui deviendra dans les siècles suivants un objet de luxe2. La plupart des objets furent réalisés pour le compte de personnes riches, ce qui amena à populariser les demandes en-dehors de la Cour11.

La période mamelouk constitue l'un des plus importants vestiges encore visibles de nos jours, avec la conservation d'un grand nombre de réalisations en Égypte. Son système sociétal spécifique, formé d'esclaves issus de l'étranger, conduit au développement de son commerce et de sa culture, avec l'arrivée de nouveaux esclaves issus de régions éloignées qui propagent leur style artistique en Égypte. Les bâtiments sont construits avec un penchant asymétrique en grande taille pour être visibles de loin, et comportent un fort style artistique islamique avec la présence de mosaïques et de dômes. Le verre devient l'objet d'art le plus utilisé, avec la confection de verres émaillés qui forment une économie très lucrative et inspireront les maîtres vénitiens. La céramique est aussi un secteur important, avec la découverte de nouvelles techniques dont la glaçure12.

Renaissance[modifier | modifier le wikicode]

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Références[modifier | modifier le wikicode]

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