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Armées blanches

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Cette page concerne les forces armées combattant les Bolcheviks pendant la guerre civile russe. Pour le mouvement anticommuniste plus général pendant cette période, voir l'article : Russes blancs.


Armées blanches
Blason du gouvernement blanc de Koltchak.
Blason du gouvernement blanc de Koltchak.
Nom Armées blanches
Création 1917
Dissolution 1923
Pays Empire russe Empire russe
Gouvernement provisoire (Russie) Gouvernement provisoire
Gouvernement provisoire de la Région septentrionale Gouvernement provisoire de la Région septentrionale
Gouvernement transcaspien Gouvernement transcaspien
Allégeance Anticommunisme
Les autres idéologies dépendent des armées blanches :
Tsarisme
Conservatisme
Républicanisme
Socialisme
Socialisme-révolutionnaire
Branche Armée du Nord-Ouest (Russie) Armée du Nord-Ouest
Armée des volontaires Armée des volontaires
Forces Armées du Sud de la Russie Forces Armées du Sud de la Russie
Armée russe (Wrangel) Armée russe (Wrangel)
Armée du Kouban Armée du Kouban
Armée du Don Armée du Don
Armée sibérienne Armée sibérienne
Armée du Caucase Armée du Caucase
Armée du Turkestan Armée du Turkestan
Légions tchécoslovaques Légions tchécoslovaques
Type Coalition militaire
Rôle Combattre le gouvernement bolchevik de Lénine.
Effectif 2 400 000 hommes
Surnom Russes blancs
Blancs
Garde blanche
Couleurs De haut en bas : Blanc, bleu, rouge
Drapeau des armées blanches.
Drapeau des armées blanches.
voir modèle • modifier

De 1918 à 1923, pendant la guerre civile russe, les armées blanches s'opposent à l'Armée rouge dirigée par les bolcheviks. Elles sont formées des Russes blancs, des soldats, des nobles, des ouvriers et des paysans mécontents des mesures économiques et sociales prises par les bolcheviks. Elles sont encadrées par des officiers de l'ancienne armée tsariste. Pendant quelques mois, les armées blanches recevront une aide militaire des pays anciens alliés du tsar (France, Royaume-Uni, Japon). Opérant éloignées les unes des autres, ayant des chefs divisés et jaloux, n'arrivant pas à trouver de l'aide parmi les paysans, les armées blanches sont vaincues. Une tentative d'unification de toutes les armées blanches sous le commandement de l'amiral Alexandre Koltchak, nommé « gouverneur suprême de Russie », a bien lieu, mais échoue : les autres chefs refusent de lui obéir, et Koltchak est finalement capturé par les Bolcheviks et exécuté.

Pourquoi y-a-t-il eu des armées blanches ?[modifier | modifier le wikicode]

La légion tchécoslovaque, une des armées blanches.

La prise du pouvoir par les bolcheviks en novembre 1917 est le début d'une transformation de la Russie. Les bolcheviks prennent des mesures économiques et sociales radicales le 8 novembre 1917. Ces mesures mécontentent certaines parties de la population de l'ancien empire russe.

Les grands domaines des nobles et de l'Église orthodoxe sont confisqués et la terre est donnée aux paysans (qui déjà occupaient et se partageaient illégalement ces domaines depuis le début de l'année). L'Église orthodoxe pousse ses fidèles à la lutte contre les révolutionnaires (qui de plus sont en grande partie des athées). Les officiers russes sont presque tous d'origine nobiliaire et voient leurs familles dépossédées et ruinées. En ayant poussé les soldats à désobéir et à déserter les combats contre les Allemands et les Austro-Hongrois, les bolcheviks ont sapé l'autorité des officiers, dont certains ont été malmenés voire exécutés par les soldats. En arrêtant la guerre par l'armistice du 26 novembre et la paix de Brest-Litovsk en mars 1918, les bolcheviks contraignent les officiers au chômage.

Les bolcheviks donnent les usines et les entreprises aux salariés en dépossédant les propriétaires (une partie de ces usines appartiennent à des sociétés étrangères). Les anciens patrons (peu nombreux car l'industrie russe était très concentrée et encore peu développée) viennent alors renforcer les mécontents du nouveau régime.

La désintégration de l'Empire russe en 1917 permet à plusieurs peuples non-russes (Polonais, Finlandais, Ukrainiens...) de retrouver leur liberté, alors qu'ils étaient maintenus de force dans l'empire. Dès le 8 novembre 1917, les bolcheviks reconnaissent le droit des minorités à se séparer des Russes. Certains de ces peuples rejettent cependant les idées révolutionnaires. Ces peuples minoritaires vont se ranger parmi les adversaires des bolcheviks.

Les pays issus de l'Empire russe (Ukraine, Pays baltes, Kazakhstan, républiques du Caucase...) seront finalement réintégrées à l'État bolchevik par la force. Seule la Finlande parvient à garder son indépendance après une guerre contre ce qui deviendra l'URSS : la guerre d'Hiver. La Pologne est aussi envahie par les troupes de Trotski qui veulent la réintégrer à la Russie communiste, mais, là aussi, c'est un échec.

Les combats des Armées blanches[modifier | modifier le wikicode]

Les zones de combat des armées blanches

Chaque combat des armées blanches, bien que souvent soutenu par des forces armées étrangères, est mené isolément et sans coordination avec les autres armées blanches ; de là vient l'une des principales cause de la défaite blanche.

Au sud, entre mai et novembre 1919, le général Dénikine, renforcé par les cosaques du Don s'empare de la Crimée, de l'Ukraine et menace Moscou. Il est finalement vaincu par l'Armée rouge, mais son armée parvient à être évacuée par la Crimée. Il démissionne de ses fonctions et est remplacé par le baron Wrangel qui, en dépit de l'aide française qui lui est apportée, est battu. Grâce à la marine franco-britannique, ses soldats sont évacués vers la Turquie.

Au nord-ouest, le général Nikolaï Ioudenitch, menace Pétrograd. Il est aidé par les Anglais et par les volontaires des corps francs allemands. Cependant, il refuse de faire jonction avec les autres armées blanches et décide d'attaquer seul l'ancienne capitale ; en outre, il commet une autre grave erreur : il attend avant de lancer l'offensive sur la ville. Trotski, chef de l'Armée rouge, a donc le temps d'organiser une défense efficace de la ville et repousse les troupes de Ioudenitch.

À l'est, l'amiral Koltchak, nommé chef suprême des armées blanches, commande une armée de 150 000 hommes (dont 70 000 soldats tchécoslovaques). Il se rend maître de la Sibérie et du Caucase. Il menace la Volga. Mais les contre-offensives plus qu'efficaces de l'Armée rouge parviennent à le repousser. Koltchak est fait prisonnier et fusillé en février 1920.

En Mongolie, le baron Roman von Ungern-Sternberg combat les bolcheviks de Trotski et les communistes mongols tout en se battant contre la Chine. Il se détourne toutefois de l'objectif de combattre uniquement les Bolcheviks, et, même s'il souhaite remettre un tsar sur le trône russe, il juge plus important de créer un « empire de Transbaïkalie » contrôlé par une dynastie mongole bouddhiste depuis Pékin. Il est finalement capturé par les Bolcheviks et exécuté à son tour.

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