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Arènes de Nîmes

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Les arènes de Nîmes sont un amphithéâtre romain de la ville de Nîmes, dans le département du Gard (région Occitanie, anciennement Languedoc-Roussillon), datant de l'époque de la romanisation de la ville (fin du Ier siècle).

Au titre de son état de conservation exceptionnel, il est donc inscrit sur la liste des monuments historiques français. Avec la Maison Carrée, la tour Magne et le pont du Gard, elles sont l'un des bâtiments remarquables qui ont toujours fait la renommée de la ville de Nîmes.

Arcades des arènes de Nîmes

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Une construction romaine[modifier | modifier le wikicode]

Les alvéoles des arènes

Au Ier siècle apr. J-C, depuis sa fondation par l'empereur Auguste, Nemausus (Nîmes) est une cité prospère de l'Empire romain ; il est donc envisagé dès 90 apr. J-C d'y ériger une arène. Ce projet sera concrétisé dans une période comprise, d'après les historiens du Moyen Âge, entre 90 et 120 apr. J-C Son architecture offre un bel exemple des connaissances des ingénieurs romains au début de l'Empire : elle reprend les plans du Colisée, construit presque simultanément.

L'amphithéâtre, situé en plein cœur de la cité, avait une capacité de plus de 20 000 places, ce qui témoignait de la puissance et de l'importance de la cité. À cette époque, la ville de Nîmes est assez amplement romanisée et les coutumes romaines se sont suffisamment propagées pour que les Nîmois apprécient d'eux-mêmes d'aller assister à des combats de gladiateurs et à des chasses, ce qui n'est pourtant pas dans leurs us et coutumes. Comme toujours, il ne s'agit pas uniquement d'une question d'art ou de divertissement : les arènes donnent aussi aux citoyens les plus riches la possibilité d'affirmer leur importance. Il fallait voir pour être vu. Les hommes, suivant la tradition romaine, se répartissent les places en fonction de leur rang social, et on imagine aisément les disputes pour savoir qui aurait la meilleure place...

Une forteresse improvisée[modifier | modifier le wikicode]

Les arènes, en plein cœur de la ville.

Après la domination romaine, les Wisigoths, qui sont désormais à la tête de la ville, souhaitent disposer d'un refuge en cas d'attaque. Plutôt que d'édifier un château, ce qui aurait été long et coûteux, ils préfèrent convertir les arènes en forteresse : ils les entourent de douves, les dotent d'équipements défensifs et y interdisent toute activité, la population devant pouvoir s'y réfugier rapidement en cas de besoin.

Au XIIe siècle, la fortune a tourné : les Wisigoths ont été chassés par les Sarrasins, qui eux-mêmes ont été vaincus à Poitiers par Charles Martel, et c'est maintenant aux comtes de Toulouse qu'appartiennent les arènes de Nîmes : ils décident d'y établir leur siège et font dresser un château dans le rempart que constituent les arènes. Mais le château n'occupera pas longtemps ces fonctions : avec le rattachement du Languedoc à la France, il n'y a plus de raison de craindre une guerre. Il est converti en résidence par les représentants du roi de France, mais ceux-ci auront tôt fait de l'abandonner au profit d'un autre plus commode, situé à proximité de la porte Auguste.

Par la suite, les habitants vont progressivement investir l'espace situé entre les remparts et le château et y édifier leurs maisons. Les arènes deviennent ainsi un quartier abritant environ 700 habitants, avec deux églises, des ruelles sinueuses et une vie intense.

Une restauration bien méritée[modifier | modifier le wikicode]

Disposition des lieux pour l'organisation d'une corrida

Au XVIIIe siècle, les Arènes sont dissimulées sous le village qui s'est développé en leur sein. Dès 1786 se manifeste le souci de rendre au monument son aspect antique. On commence peu à peu à démanteler les constructions ; avec l'architecte Henri Revoil, au milieu du XIXe siècle, le projet s'accélère et des restaurations de l'édifice sont entreprises.

Ainsi rénovées, les Arènes sont prêtes à être rendues à leurs anciennes fonctions. Sous l'impulsion du baron Rolland, préfet du Gard, on autorise l'organisation de corridas à l'intérieur de l'édifice : cela reste aujourd'hui encore une des grandes traditions de la ville.

Description[modifier | modifier le wikicode]

Les arènes de Nîmes

Les arènes de Nîmes sont construites sur le modèle du Colisée, construit presque simultanément : elles sont de plan elliptique, de 133 m de long et 101 m de large. Les murs, qui s'élèvent sur 21 mètres en deux niveaux, sont formés de multiples arcades superposées et séparées entre elles par des pilastres.

Au sommet, il reste des vestiges de pierres percées : on y ancrait des mâts sur lesquels était déployée une large bâche, un velum, qui servait à protéger les spectateurs du soleil et du mauvais temps.

L'édifice, composé de 34 rangées de gradins, avait une capacité totale de 24 000 places. L'ensemble des places et des gradins était divisé en quatre parties, chacune étant accessible par un escalier et des galeries indépendants. Ainsi, l'afflux des spectateurs était mieux géré et réparti dans différentes zones, au lieu d'un seul escalier où auraient certainement eu lieu des bousculades violentes. Un réseau de galeries souterraines faisait office de coulisses pour les acteurs du spectacle : ceux-ci montaient sur scène par des trappes ou des monte-charges.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

Le Colisée, dont les arènes de Nîmes sont inspirées.

Liens internes[modifier | modifier le wikicode]

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

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