Anthropométrie judiciaire

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L'anthropométrie judiciaire, ou bertillonnage, a été mise au point par Alphonse Bertillon, un employé de la Préfecture de police de Paris, en 1879. C'est une technique utilisée par les services de police judiciaire afin d'identifier l'auteur d'un délit ou d'un crime. Elle repose sur l'analyse biométrique, c'est-à-dire un ensemble de mesures corporelles accompagnées de photographies de face et de profil. Adoptée par de nombreux pays, l'anthropométrie judiciaire a été abandonnée en France en 1970, pour être remplacée par le relevé des empreintes digitales.

Les données de l'anthropométrie judiciaire[modifier | modifier le wikicode]

L'anthropométrie judiciaire remplace le système du signalement (description des caractéristiques corporelles les plus évidentes, taille, couleur des cheveux et des yeux, infirmités, cicatrices...) renforcé par une image dessinée du délinquant ayant déjà eu affaire à la police. Ce système assez peu précis a été utilisé à partir des années 1820. L'avènement de la photographie au milieu du XIXe siècle va permettre une amélioration de la description des délinquants.

Relevé du signalement anthropométrique
Planche parue dans Identification anthrométrique (1893).

Le système mis au point par Bertillon repose sur les mesures précises de certaines parties du corps.

  • la taille de la personne;
  • l'envergure : c'est-à-dire la longueur du corps depuis l'épaule gauche jusqu'à l'extrémité du majeur droit ;
  • le buste : longueur du tronc de la tête au postérieur, prise en position assise ;
  • la longueur de la tête, du crâne au front ;
  • la largeur de la tête, de la tempe gauche à la tempe droite ;
  • la longueur de l'oreille droite ;
  • la longueur du pied gauche ;

On adjoint à ces données trois photographies de la tête : une photographie prise de face, une prise du côté droit et une autre du côté gauche.

Les imperfections de l'anthropométrie judiciaire[modifier | modifier le wikicode]

L'identification d'un suspect repose sur des mesures opérées sur une personne arrêtée avant un acte de récidive.

Mais la taille et les os d'un adolescent continuent de grandir pendant quelques années, donc les mesures prises ne peuvent être utilisées pour identifier la même personne adulte. L'importance de la chevelure peut également causer des imprécisions.

Il faut donc compléter les mesures par un « portrait parlé » où sont notées des caractéristiques, comme des cicatrices, des grains de beauté, le dessin du nez ou des yeux …

Source :

Source : cette page a été partiellement adaptée de la page Anthropométrie judiciaire de Wikipédia.
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