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Affaire des galettes

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galette de pain

L'affaire des galettes est une affaire criminelle se déroulant à Montpellier au moment de la Terreur1,2.

Origine[modifier | modifier le wikicode]

En 1794, un boulanger, Antoine Cantier, se fait arrêté pour avoir fabriqué clandestinement du pain la nuit3,4. En effet, la fabrication de galettes était interdite durant cette époque, car cette viennoiserie était considérée comme une produit de longue conservation, alors qu'à ce moment-là, les Français devaient accepter des rationnements sous risque d'être condamné. Il était donc interdit de conserver chez soi de la farine.

Antoine Cantier se fait dénoncer par un autre boulanger du nom de André Azema et le boulanger, ainsi que douze de ses clients, dont Elisabeth Coste, se feront arrêtés3.

Pénurie de pain[modifier | modifier le wikicode]

La famine touche Montpellier en raison de mauvaises récoltes entre 1793 et 17945. Pour être sûr que personne n'utilise de farine et ne fabrique du pain, la ville décide d'instaurer une « police du pain » qui a pour rôle de surveiller la fabrication et la distribution de pain, mais un marché noir se développe en parallèle.

Conséquences[modifier | modifier le wikicode]

Un procès eut lieu à l'encontre de deux femmes déclarées coupables et la sentence est le fait qu'elles ont été guillotinées. Les deux femmes en question, se nomme Élizabeth Coste6 et la veuve Balard.

Elisabeth Coste[modifier | modifier le wikicode]

Biographie[modifier | modifier le wikicode]

Elisabeth Coste était âgée de 46 ans au moment de sa mort et était célibataire. Sa famille était connu pour avoir possédée pendant longtemps le monopole sur le rouge cochenille, aussi connu sous le nom de « rouge de Montpellier » afin de confectionner des draps.

Pendant que sa famille confectionnée des draps, elle se lança dans un commerce de galettes dans le but de gagner de l'argent pour pouvoir survivre, faire profiter la population alors que les plus riches ne manquaient de rien. En voyant qu'à Paris, des mouvements s'opposait au pouvoir, elle voulait faire de même à Montpellier, ce qui lui valu une condamnation pour être à l'origine d'un complot et se fera guillotinée. Elle fut la première personne à être guillotinée dans cette ville pour un motif politique.

Procès[modifier | modifier le wikicode]

Douze personnes se font inculpés suite à cette affaire, mais Elisabeth est celle qui serait la principale accusé selon le procureur Raisin Pagès qui lui reproche d'avoir volé de la farine dans le but « d'affamer le peuple et de créer une disette factice propre à faire regretter l'Ancien Régime et à amener des mouvements séditieux »7.

Condamnations[modifier | modifier le wikicode]

Condamnations à mort[modifier | modifier le wikicode]

Le 8 avril 1794, Elisabeth Coste est condamnée à mort avec quatre autres personnes. Elle sera guillotinée en même temps qu'Antoine-François-Alexandre Rolland, Jacques Lazuttes et Louise Huc8,

Condamnations à la détention[modifier | modifier le wikicode]

Pierre-Antoine Touchy, Jean-Antoine Moinier et Joseph-François-Gaspard Gallié sont condamnés à la détention. Barthelemi Benezech a été renvoyé devant le tribunal de police municipal de la ville de Montpellier.

Acquittements[modifier | modifier le wikicode]

L'acquittement est prononcé pour Antoine Cantier, Jean-Martin Delville, Jean Baillard et Catherine Ferrard.

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. (fr) Révolution française : un épisode oublié de la Terreur à Montpellier via Midi Libre.
  2. (fr) Michel Peronnet, Histoire de Montpellier. Univers de la France et des pays francophones, Annales historiques de la Révolution française, 1986.
  3. 3,0 et 3,1 (fr) Jeannine Redon, Les femmes et la révolution à Montpellier, Bulletin historique de la ville de Montpellier, décembre 2018.
  4. (fr) Gérard Cholvy, L'Hérault : de la Préhistoire à nos jours, Editions Bourdessoules, Saint-Jean-d'Angély, 1993.
  5. (fr) Jeannine Redon, Nouvelle histoire de Montpellier, Éditions du Mont, Cazouls-lès-Béziers, 2015.
  6. (fr) Albert Fabre, Petite Histoire de Montpellier: (de son origine à la Révolution) aux éditions des Régionalismes, 6 janvier 2019.
  7. (fr) Ferdinand Saurel, Un sanglant épisode sous la terreur à Montpellier. L'affaire dite des Galettes, Congrès provincial de la Société bibliographique, 1895.
  8. (fr) Pierre Clerc, Dictionnaire de biographie héraultaise : des origines à nos jours, anciens diocèses de Maguelone-Montpellier, Béziers, Agde, Lodève et Saint-Pons, aux éditions Nouvelles presses du Languedoc, 2006.
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